OPERA DE PARIS Charles Garnier Contexte historique La construction du nouvel Opéra de Paris Décidée en 1858 pour remédier à la vétusté et à l’incommodité de la salle de la rue Le Pelletier, la construction du nouvel Opéra de Paris fut le cœur d’une magistrale démonstration de l’urbanisme selon le Second Empire. Sous l’égide du baron Haussmann (préfet de la Seine de 1853 à 1870), l’édifice fut construit pour répondre aux luxueux plaisirs réclamés par le Tout-Paris et la cour impériale. En même temps, il devait être l’un des « phares » dont le baron parsema la capitale pour rythmer les nouvelles voies de circulation. Analyse des images Les acteurs d’un chantier luxueuxLa visite de Napoléon III et d’Eugénie sur le chantier témoigne de l’importance qu’avait aux yeux de l’Empereur le nouvel Opéra, qui fut, après le Grand Louvre, le monument majeur de son règne et le plus coûteux. Dans le programme architectural très riche inventé par Garnier, le grand escalier tient une place considérable. Interprétation
Les Expositions universelles, architectures réelles et utopiques "Exposition : sujet de délire du XIXe siècle". Cette célèbre définition de Gustave Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues, semble bien caractériser la folie des expositions universelles qui, de 1851 à 1900, se transforment peu à peu en "féerie géographique", en "cité oecuménique", en cette "ville nouvelle et éphémère cachée à l'intérieur de l'autre". Jean Camille FormigéExposition universelle de 1889, Palais des Beaux-Arts© Musée d'Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt L'industrie s'exposait déjà en des manifestations nationales depuis la fin du XVIIIe siècle. Le musée d'Orsay a cherché, dès les années de sa formation, à constituer, à l'aide de dessins originaux et grâce à la magistrale donation du fonds Eiffel en 1981, une collection qui refléterait les grands projets comme les attractions architecturales des expositions universelles.
TOUR EIFFEL Contexte historique Dans une France aux prises avec des difficultés politiques et économiques, et encore marquée par le souvenir de sa défaite face à l’Allemagne en 1870, s’impose l’idée d’une Exposition universelle capable de redresser le pays et de restaurer son prestige au regard du monde entier. Prévue à Paris en 1889, année du centenaire de la Révolution française, l’Exposition est tout entière dévolue au fer, et son « clou » est la tour haute de trois cents mètres dessinée par Maurice Koechlin et construite par Gustave Eiffel. Analyse des images Dans le quartier du Champ-de-Mars en pleine mutation à la fin des années 1880, le chantier de la tour Eiffel qui commence en janvier 1887 est un spectacle nouveau et surprenant, régulièrement suivi par une foule de badauds et d’artistes. Les photographies prises le 8 octobre et le 10 novembre 1887 révèlent le début du montage simultané des quatre piliers, entrepris en juillet 1887 après cinq mois de travaux de fondation. Interprétation
Victor Laloux, l'architecte de la gare d'Orsay Contexte historique Représentant emblématique de l’architecte officiel couvert d’honneurs, Victor Laloux connut une carrière exemplaire. Elève de l’Ecole des Beaux-Arts, il obtient le Prix de Rome en 1878. De retour de la Ville éternelle, il devient architecte-fonctionnaire dans le service des Bâtiments civils et chef d’un atelier à l’Ecole des Beaux-Arts. A partir de 1886, où il construit l’église Saint-Martin de Tours, son nom est associé à de prestigieuses réalisations qui culmineront avec la conception de la gare d’Orsay, qui devait être prête pour l’Exposition universelle de 1900. Analyse de l'image Adolphe Déchenaud, après un séjour à Rome de 1894 à 1898, se fait connaître par les portraits qu’il adresse au Salon des artistes français. Ce portrait de Victor Laloux, datable de 1912 ou de 1922 grâce aux restes d’inscription figurant en bas à gauche du tableau, semble plus officiel et représente le personnage de face, sur un fond sombre indistinct, dans un cadrage serré.
L'Architecture : une introduction générale architecture (art), art de bâtir, du grec arkhê (le commencement, le commandement ou le principe) et tektôn (charpentier ou bâtisseur). On entend aujourd’hui le mot " art " comme celui de création, travail de l’artiste. Il faut se rappeler son origine : l’ars latin, l’exercice d’un métier, et plus précisément, l’habileté et les connaissances acquises pour son exercice. L’architecte actuel conserve dans sa pratique cette dualité. Pour approcher l’architecture, il convient de s’attacher à l’objet, à ses formes et ses fonctions, autant qu’à une pratique et à ses protagonistes. L’architecture consiste essentiellement à élever des édifices dans un cadre culturel et technique donné. A. La construction d’un édifice relève d’un besoin individuel ou collectif, de nature utilitaire (se protéger des éléments) ou symbolique (honorer un dieu, affirmer une puissance). l’architecture industrielle : elle compte les usines, les entrepôts, etc. B. B.1. B.2. B.3. C. C.1. C.2. C.3. D. E. E.1. E.2. E.3. A.
Les Halles de Paris à travers l'histoire Contexte historique Origine des halles de Paris Les origines des halles de Paris remontent à 1137, date à laquelle Louis VII décide de créer un marché sur le lieu-dit des Champeaux, situé extra muros, à l’endroit d’anciens marécages. Bientôt intégrées au centre de Paris qui s’étend progressivement au-delà de la ceinture marécageuse, les halles deviennent un grand centre d’échanges prospère. Elles ne cessent alors de s’agrandir et de se transformer au fil des siècles, des halles en bois édifiées par Philippe Auguste en 1183 puis par Louis IX en 1263 à la construction d’une nouvelle halle aux blés en 1769 et à l’aménagement du cimetière des Innocents en marché aux fleurs, fruits et légumes, en passant par la reconstruction sous Henri III de la place principale, le Carreau, que l’on borde de maisons dotées au rez-de-chaussée de galeries, les fameux « piliers » des halles, et l’élargissement des voies attenantes. Analyse des images Les halles de Baltard Interprétation