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Grèce : la victoire à la Pyrrhus de Wolfgang Schäuble

Grèce : la victoire à la Pyrrhus de Wolfgang Schäuble
Dans son discours prononcé dans la nuit de vendredi à samedi, le premier ministre grec avait affirmé que les « institutions » (Eurogroupe, FMI et BCE) cherchaient à « humilier tout un peuple. » Il semble que l'Eurogroupe l'ait pris au mot et ait voulu rendre plus éclatante encore ce samedi 27 juin cette humiliation. Après avoir ignoré la demande de prolongation du programme de 2012 pour permettre aux électeurs grecs de se prononcer sur leurs propres propositions, les ministres des Finances de la zone euro ont demandé à Yanis Varoufakis, leur collègue grec, de signer ces mêmes propositions. Sur son refus, ils lui ont signifié la fin du programme à la date prévue, le 30 juin. Exclusion de la Grèce A ce moment s'est produit un fait inouï jusqu'ici en zone euro : l'Eurogroupe a de facto exclu la Grèce. Le président de cette instance, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a pris la responsabilité de publier un communiqué de l'Eurogroupe approuvé par seulement 18 des 19 ministres des Finances.

Grèce : les alléchantes propositions des créanciers pour se sauver eux-mêmes... Article publiée à 14h56, mis à jour à 16h47. Pour arracher un accord avec la Grèce dès demain samedi 27 juin, les créanciers sortent la carotte et le bâton. La carotte, c'est cette information qui a été « dévoilée » à propos par des agences de presse ce vendredi comme quoi les « institutions » (BCE, Eurogroupe et FMI) étaient prêtes à débloquer jusqu'à 15,3 milliards d'euros pour permettre à la Grèce de payer... les institutions créancières. Seule condition, mais pas de moindres : que le gouvernement hellénique signe un accord à l'issue de la réunion de l'Eurogroupe samedi. Le programme de soutien financier à la Grèce serait alors prolongé jusqu'à fin novembre 2015. Que seront les sommes versées ? L'argent proviendrait de plusieurs sources. Franchir l'obstacle de l'été et éviter le pire pour les créanciers. Pour Athènes, ce plan est sans doute alléchant dans la mesure où il permet de franchir l'important obstacle de cet été où les remboursements se cumulaient. La question des retraites

Greece Bailout Deal Looks Even More Remote As we said two days ago, despite talk of a breakthrough as Greece submitted a proposal to creditors that amounted to crossing one of its famed red lines, pension “reform” as in cuts, the tenor of comments of key people to the media were nowhere near as positive as they should have been if a deal were on track. But even with the understandable concern that it might prove difficult to work out fine points in time and close remaining gaps, the creditors led by the IMF, stunned most commentators, and most of all Greek officials, by making their own proposal which pretty much rubbished what the Greeks had submitted. Tsipras went to Brussels yesterday to try to rescue an agreement. In a very bad sign, there were few leaks despite the meeting with Lagarde, Juncker, and Draghi going until past midnight, seven hours in total. I’ve embedded the document at the end of the post; it’s already been widely circulated and discussed. 1. Now one has to ask, what exactly happened? Greek-crediors

The Endgame in Greece by Jeffrey D. Sachs PARIS – After months of wrangling, the showdown between Greece and its European creditors has come down to a standoff over pensions and taxes. Greece is refusing to acquiesce to demands by its creditors that it cut payments to the elderly and raise the value-added tax on their medicine and electricity. Europe’s demands – ostensibly aimed at ensuring that Greece can service its foreign debt – are petulant, naive, and fundamentally self-destructive. Whatever one might say about Greece’s past economic policies, its uncompetitive economy, its decision to join the eurozone, or the errors that European banks made when they provided its government with excessive credit, the country’s economic plight is stark. Greece’s GDP, moreover, has shrunk by 25% since the start of the crisis in 2009. Conditions in Greece today are reminiscent of those in Germany in 1933. Unfortunately, the continent remains split along tribal lines. The Greek government is right to have drawn the line.

CRISES et Dévoilement Nul ne peut prévoir le résultat du référendum qui se tiendra en Grèce le 5 juillet prochain. Les électeurs grecs sont soumis à une pression tant économique que médiatique sans précédents pour les convaincre de voter « oui ». Les exemples ici abondent, depuis les déclarations des hiérarques de l’Union européenne (les Juncker, Schulz et autres) jusqu’aux pressions faites par les entreprises grecques, en passant bien entendu par la pression la plus importante, et la plus significative, celle de la Banque Centrale européenne qui a coupé l’accès au compte Target2 des entreprises grecques, les empêchant de commercer avec l’étranger. On est en train d’étrangler la Grèce, en la privant de liquidités, et ce au moment même ou le FMI reconnaît le bien-fondé des positions défendues par le gouvernement d’Alexis Tsipras. L’ampleur de l’ingérence européenne est sans égale ; elle constitue un scandale inouï et un déni de démocratie immense.

Greek debt crisis is the Iraq War of finance Does anybody dispute that the ECB – via the Bank of Greece - is actively inciting a bank run in a country where it is also the banking regulator by issuing this report on Wednesday? It warned of an "uncontrollable crisis" if there is no creditor deal, followed by soaring inflation, "an exponential rise in unemployment", and a "collapse of all that the Greek economy has achieved over the years of its EU, and especially its euro area, membership". The guardian of financial stability is consciously and deliberately accelerating a financial crisis in an EMU member state - with possible risks of pan-EMU and broader global contagion – as a negotiating tactic to force Greece to the table. It did so days after premier Alexis Tsipras accused the creditors of "laying traps" in the negotiations and acting with a political motive. I leave it to lawyers to decide whether this report is a prima facie violation of the ECB’s primary duty under the EU treaties. Greece's central bank in Athens

Grèce : comment les créanciers utilisent le Bank Run dans la négociation Le plan des créanciers se déroule-t-il comme prévu en Grèce ? Confronté à une résistance opiniâtre des autorités helléniques sur leurs « lignes rouges », autrement dit principalement sur le refus de réduire les pensions de retraites et d'alourdir fortement la TVA, l'Eurogroupe et le FMI ont tenté une nouvelle offensive durant cette semaine pour « briser les lignes » grecques. Le scénario chypriote Cette offensive a commencé lundi lorsqu'une information parue dans le journal munichois Süddeutsche Zeitung dessine un « scénario à la chypriote » pour la Grèce. L'article prédit une fermeture des banques pendant quelques jours, un blocage des comptes, un contrôle des capitaux. Aucun déposant grec ne peut alors ne pas penser à ce qui s'est passé en mars 2013 à Chypre : une ponction sur les dépôts pour renflouer les banques. L'auto-alimentation du Bank Run Dans les jours qui suivent, les retraits aux guichets des banques s'accélèrent. Le 17 juin, nouvelles pressions La rumeur de l'Eurogroupe

Greece’s Proposals to End the Crisis: My intervention at today’s Eurogroup The only antidote to propaganda and malicious ‘leaks’ is transparency. After so much disinformation on my presentation at the Eurogroup of the Greek government’s position, the only response is to post the precise words uttered within. Read them and judge for yourselves whether the Greek government’s proposals constitute a basis for agreement. Colleagues, Five months ago, in my very first Eurogroup intervention, I put it to you that the new Greek government faced a dual task: We had to earn a precious currency without depleting an important capital good. The precious currency we had to earn was a sense of trust, here, amongst our European partners and within the institutions. As for the important capital we could not afford to deplete, that was the trust of the Greek people who would have to swing behind any agreed reform program that will end the Greek crisis. Five months have gone by, the end of the road is nigh, but this finely balancing act has failed to materialise. Like this:

Grèce : Pourquoi Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque Les réactions allemandes au « non » grec massif lors du référendum du 5 juillet ont des airs de fins de non-recevoir. L'incapacité franco-italienne à représenter un contre-pouvoir effectif à la puissance allemande, le poids de l'opinion outre-Rhin, incarné par la une de la Bild Zeitung de ce mardi 7 juillet (une Angela Merkel coiffée d'un casque à pointe accompagné du titre « nous avons besoin d'une chancelière de fer »), la prédominance de la logique financière (représentée par une réunion de l'Eurogroupe précédant celle du Conseil) laisse à Alexis Tsipras le choix suivant : ou accepter un accord sans restructuration de la dette, c'est-à-dire trahir son mandat fraîchement renouvelé, ou se préparer au Grexit. Le nœud de la dette et l'engagement de la chancelière Car l'essentiel du problème qui déchire la zone euro réside bien dans cette question de la dette. Une question sur laquelle la chancelière allemande refuse d'avancer. Pourquoi ? Les « promesses impossibles » d'Angela Merkel

Allemagne: pourquoi tant de haine contre la Grèce? Jusqu’au bout, l'Allemagne s’est montrée intransigeante avec la Grèce. Avant qu’un accord ne soit finalement trouvé in extremis, le 13 juillet au matin, le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, aurait agité le chiffon rouge d’un « Grexit » provisoire, dans un document qui a fuité samedi. Et il n’est pas le seul, outre-Rhin, à avoir défendu une ligne dure vis-à-vis d’Athènes. « De nouvelles négociations sont à peine envisageables », estimait Sigmar Gabriel, vice-chancelier d’Allemagne et président du SPD, le parti social-démocrate associé aux chrétiens démocrates d’Angela Merkel à la tête du pays, après la victoire massive du non au référendum grec du 5 juillet dernier. « Pas un milliard supplémentaire pour la Grèce », titrait le mardi suivant le grand quotidien populaire Bild à côté d’une Merkel coiffée d’un casque à pointe pour lui demander de se comporter en « chancelière de fer » à l’égard du gouvernement Tsipras.

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