Enseigner plus explicitement : l'essentiel en quatre pages Ce que dit le prescrit Le référentiel de l'Éducation prioritaire (« enseigner plus explicitement les compétences que l’école requiert pour assurer la maitrise du socle commun »), comme les programmes 2015 des cycles 2, 3 et 4, avec de nombreuses occurrences du terme «explicite», s’accordent sur la nécessité « d’enseigner plus explicitement ». Nombre de modalités sont recommandées au fil des pages : expliciter des techniques, des pratiques, des attentes, des règles, des stratégies, des démarches, des savoir-faire, des implicites dans la compréhension des textes, des connaissances préalables aux apprentissages... Autant d’ambitions à confronter aux contraintes des situations de classe… Mais quelle en est la genèse conceptuelle ? Des cadres théoriques différents Depuis quelques années, le vocable « pédagogie explicite » est utilisé par plusieurs courants de recherche au risque de malentendus : Les savoirs scolaires ne sont pas une somme de connaissances à accumuler dans la tête des élèves.
Réapprendre à lire avec l'enseignement explicite ? Peut-on débattre sereinement des méthodes de lecture ? C'est le pari du livre de Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, deux sociologues qui secouent les certitudes bien installées. Les auteurs brisent tous els tabous et prennent le risque de relacer une guerre des méthodes dont l'école n'a pas fini de payer le prix. Appuyées sur l'histoire des méthodes d'apprentissage, les auteurs ont aussi expérimenté leur propre méthode auprès d'élèves en difficulté. Les politiques ont-ils tué toute possibilité de faire évoluer les méthodes d'apprentissage de la lecture ? Sandrine Garcia, université de Bourgogne, et Anne-Claudine Oller, université Paris Est Créteil, abordent d'abord l'histoire des méthodes de lecture de façon très précise sur les 50 dernières années. Condamnant les méthodes enseignées aujourd'hui aux professeurs, elles estiment que les enseignants ont été dépossédés des aspects pratiques de l'apprentissage de la lecture. François Jarraud Surtout pas !
L'enseignement explicite : une méthode adaptée pour les élèves en difficulté Il y a une petite guerre dans le milieu de l'éducation. Pas de panique, ce conflit n'a rien de dangereux. Il n'est qu'idéologique. Quel est l'objet de la division? Or, un autre camp, celui d'un enseignement plus explicite est en train de reprendre de la vigueur depuis quelques années. Explicite n'est pas que magistral Même s'il s'agit d'une méthode plus « passive », il serait plus qu'erroné de croire que l'enseignement explicite n'est qu'une nouvelle façon de nommer les cours magistraux. Ensuite, les cours se déroulent en trois volets. Par la suite, une fois la nouvelle notion inculquée, c'est la pratique guidée qui se met en place. Aider les élèves en difficulté Mais pourquoi cette approche revient-elle peu à peu dans l'actualité éducative? Toutefois, comme le précise le chercheur Clément Gauthier dans un papier publié en novembre 2014, il ne faudrait pas voir cette approche comme un nouveau dogme. Par contre, il faut savoir qu'elle est extrêmement exigeante pour le professeur.
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? 2. Stanislas Dehaene écrit : 3. 4.
Bienvenue sur le site de Form@PEx ! chap 3 l'objectif d'apprentissage Ce chapitre traite de l'importance de formuler un objectif d'apprentissage et de présenter celui-ci aux élèves. ➤ Qu'est-ce qu'un objectif d'apprentissage ? Un objectif d'apprentissage n'est pas une compétence telle qu'elles sont formulées dans les programmes scolaires ou les livrets d'évaluation. Un objectif d'apprentissage est ce que les élèves doivent savoir faire en fin de séance. ➤ Pourquoi toutes les leçons doivent avoir un objectif d'apprentissage ? Cela clarifie les enjeux de la leçon pour l'enseignant comme pour l'élève. Cela permet de respecter le niveau des élèves : on adapte le contenu des programmes aux particularités de sa classe. ➤ Qu'est-ce qu'un objectif d'apprentissage pertinent ? L'objectif doit comporter : - le concept (idée principale, connaissances) > la plupart du temps un nom - l'habileté (la compétence mesurable) > la plupart du temps un verbe - le contexte (les conditions) Exemple : l'objectif "l'élève sera capable de résumé d'un article de journal", 1.
maîtrise, automatisation et unitisation chez l’élève | Par temps clair La pratique autonome représente un prolongement de la pratique guidée. Elle vise à fournir aux élèves suffisamment d’occasions de s’exercer, de façon à consolider leurs apprentissages. Les élèves travaillent de manière autonome et pratiquent la nouvelle matière préalablement enseignée et pratique en groupe. Deux éléments clés accompagnent cette dernière étape de la phase d’interaction en enseignement explicite :L’évaluation des apprentissages.Un nombre élevé de pratiques visant la fluidité et l’automatisation.Nous allons explorer le second point dans cet article. Un objectif de maîtrise en pratique autonome Il s’agit d’amener les élèves à acquérir une certaine fluidité, une aisance lorsqu’ils mettent en pratique de manière autonome des habilités préalablement guidées. Lors de la réalisation des premières tâches, les élèves vont s’engager dans des processus contrôlés : Barak Rosenshine mentionne la pédagogie de la maîtrise dans ses principes d’instruction (2012). La pédagogie de la maîtrise
la dimension de l'apprentissage coopératif ~ Par temps clair La pratique autonome est une phase de l’enseignement explicite qui fait suite à au modelage et à la pratique guidée. Durant la pratique autonome, parfois appelée pratique indépendante, les élèves prennent la responsabilité de leurs apprentissages avec un soutien de plus en plus minime de l’enseignant. Celui-ci fournit une rétroaction jusqu’à ce que les élèves atteignent une situation de surapprentissage. Différentes formes d’apprentissage coopératif L’apprentissage coopératif constitue une forme pédagogique autonome différente de l’enseignement explicite qui intègre différentes techniques et approches. Nous pouvons parler d’une macrostratégie. Une forme remarquable de modèle d’apprentissage coopératif qui appartient à la famille des approches instructionnistes, Success for All a été développée à l’origine par Robert E. L’apprentissage coopératif n’est donc pas une vision unitaire, mais recouvre des approches très différentes. Divergences Deux occurrences existent : En conclusion John R.
A la Une – L'enseignement explicite : de quoi s'agit-il, pourquoi ça marche et dans quelles conditions ? L’enseignement explicite a souvent – à tort – l’image d’une méthode magistrale. Au contraire ! Aussi qualifiée de « directe », cette approche nécessite en fait la manipulation active des notions par les élèves, constamment sollicités pour cela par l’enseignant. Du simple vers le complexe. Cinq phases d'enseignement. Et ça marche ! L'enseignement explicite face à l'enseignement traditionnel ou aux pédagogies actives ~ Par temps clair Par rapport à l’enseignement traditionnel ou aux pédagogies actives (centrées sur l’élève), l’enseignement explicite représente une alternative éclairée, informée et validée par la recherche et des données probantes. Cette nature fait que le modèle se veut rigoureux, souple et susceptible d’évolutions en fonction des avancées de la recherche. Une spécificité est qu’un enseignant investi dans une démarche d’enseignement explicite fera œuvre de prudence et s'interrogera sur l'efficacité de sa propre pratique. Dans le même sens, il montrera un esprit critique face à tout ce qui est de l’ordre du mythe pédagogique, de l’innovation, des pseudoscience ou de détournement d'idées sorties de leur contexte. Nous pouvons toutefois partir du constat que très peu d’enseignants s’identifient complètement à une approche, qu’elle soit traditionnelle ou centrée sur l’élève. Le cadre de l'instructionnisme face à ceux du traditionalisme et du socioconstructivisme L'instruction directe Bibliographie
[Vidéo] 5e Workshop de Pégase « L’enseignement explicite : des données de la recherche à la formation des enseignants » – Pégase Pôle Pilote de Formation des Enseignants et de la Recherche pour l'Education Ce qu’est l’enseignement explicite et ce qu’il n’est pas. Un exemple en lecture compréhension. Par Maryse Bianco, enseignante-chercheuse émérite. L’enseignement explicite (ou direct) regroupe un ensemble de principes et attitudes pédagogiques qui seront définis. Leur connaissance permet d’analyser dans les dispositifs pédagogiques proposés aux enseignants ce qui relève de ce type d’enseignement et ce qui n’en relève pas. Support de présentation : cliquer ici. De quelles données disposons-nous sur l’efficacité de l’enseignement explicite ? Par Pascal Bressoux, professeur en sciences de l’éducation, LaRAC. Support de présentation : cliquer ici. Comment former les enseignants à l’enseignement explicite ? Par Marie Bocquillon, docteure en sciences psychologiques et de l’éducation, Première Assistante au sein de l’Institut d’Administration scolaire (INAS) de l’Université de Mons (Belgique).