Le numérique et nous (4/4) : Loi Renseignement La Grande Collecte Dans le contexte du projet de la Loi Renseignement, des mesures d’exception prises en France en 2015 et 2016, de la grande collecte annoncée des données, comment seront utilisées ces informations, par qui ? A l’occasion de la création d’un portail documentaire sur le site de France Culture Un documentaire d’Arnaud Contreras et Guillaume Baldy Mixage : Pierric Charles En France, une équipe d’entrepreneurs invente BombassMapp, une application de rencontres amoureuses pour smartphone. Elle permet de noter, de géo localiser, de partager des commentaires, d’échanger, autour d’une « target », une personne rencontrée rapidement dans un commerce, une entreprise, une rue, sans qu’elle soit au courant. Mais BombassMapp permet surtout d’accumuler des données, tant volontaires, de la part de ses utilisateurs, qu’involontaires, de la part de ses « target ». Que cette application ait un succès ou non, quelles traces numériques laissera-t-elle ? Avec : Lunar, bénévole du projet Tor Bibliographie
Portable à l’hôpital : magique pour le patient, craignos pour le médecin Faut-il interdire le téléphone portable à l’hôpital ? Si, pour l’équipe médicale, utiliser son smartphone en bloc opératoire présente des risques évidents, du côté des patients, le portable peut avoir un rôle d’antidouleur. Le téléphone portable a-t-il sa place à l’hôpital ? Le sujet a surtout été abordé sous l’angle des médecins avec cet article de Medscape qui soulevait tout un tas de problèmes générés par son usage : propagation de germes ; non-respect de l’intimité du patient et droit à l’image « selfies », photos de patients sous anesthésie générale) ; déconcentration ; accidents gênants. Il y a certes cette histoire, sortie en mai, qui ressemble à une légende urbaine : difficile à vérifier. L’anesthésiste regardait ses e-mails Mais d’autres faits divers avérés alimentent le débat. Le professeur Fabrice Lécuru, chef du service de chirurgie cancérologique, gynécologique et du sein à l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, affirme ainsi au Parisien : Résultat ?
Vinciane Despret «Les morts n’ont jamais disparu, ils étaient seulement plus discrets» Est-il vraiment raisonnable de parler avec les morts ? Après des années d’injonction psychologique à «faire son deuil», des vivants se rebellent contre la mort clinique et froide, s’arrogeant un droit à la tristesse et, pourquoi pas, celui d’entretenir des relations avec les disparus. Philosophe à l’université de Liège, Vinciane Despret a récolté dans son livre Au bonheur des morts, ces multiples récits montrant la façon dont les défunts peuvent entrer dans la vie de ceux qui restent. Comment maintenir un lien avec le cher disparu ? Porter ses chaussettes ou lui fêter chaque année son anniversaire en cuisinant son plat préféré. Ce qui a fasciné Vinciane Despret, c’est la teneur de ces discours, «si raisonnables et si équivoques» à la fois, fabriquant de véritables énigmes, des épreuves à résoudre. Longtemps cachés, les morts reviennent-ils parmi les vivants ? Ce retour d’attention portée à nos morts est dû, c’est une des hypothèses possibles, à notre échec à parvenir à la belle mort.
Le numérique et nous (3/4) : Géolocalisation, une théorie de la dérive Au delà des usages économiques, la géolocalisation de l’homme moderne est une révolution anthropologique : il est désormais presque impossible de se perdre dans le monde physique. A l’occasion de la création d’un portail documentaire sur le site de France Culture _Collection Enquêtes _Un documentaire de Laurent Védrine et Julie Beressi Internet, les GPS et les smartphones offrent des millions de cartes en accès libre, informations de guidage et de positionnement qui tiennent désormais dans nos poches. Comment les géographes et les gens de terrain s’adaptent- ils à ces nouveaux usages de l’espace ? Risque-t-on un jour de ne plus savoir s’orienter, à force de trop naviguer au cœur du réseau ? Avec : Boris Beaude, chercheur à l’Ecole polytechnique de Lausanne Alain Berthoz, professeur au Collège de France Stéphane Degoutin et Gwenola Wagon, concepteurs du RANDOM GPS Hervé Quinquenel, géomaticien à l’IGN Bibliographie Internet, changer l'espace, changer la société Fyp, 2012
Blogueuse mode, ce dur labeur Faire semblant de ne jamais travailler est un sacré travail, rapportent des chercheuses américaines. C’est un fait désormais bien connu : les blogueuses mode les plus célèbres peuvent toucher plusieurs milliers d’euros par mois, grâce aux posts sponsorisés, aux publicités ou aux partenariats divers avec des marques. Une passion très bien rémunérée. Mais une passion seulement. La blogueuse mode ne prend pas le métro, brunche toute la semaine et ses rares instants de travail sur son laptop sont aussi des moments de grâce. Photo Instagram de Wendy Nguyen. Dans un article très complet sur les blogueuses mode françaises, le Nouvel Obs avait résumé l’étendue du travail en un mot: «contreparties». Être soi-même, un travail à plein temps Deux chercheuses américaines publient une étude dans la revue Social Media + Society qui s’inscrit contre cette vision quelque peu idyllique. Les blogueuses modes n’ont qu’à être elles-même comme le veut la promesse implicite d’authenticité du format. «Spontané» ?
Libération.fr – Facebook, profils d'outre-tombe – Peut-on faire son deuil à l'heure des réseaux sociaux ? Le numérique et nous (1/4) : Comment je me suis raconté : ma vie numérique Voir et être vu : que racontent les réseaux sociaux de nos vies ? Un documentaire de Marie Chartron et Vincent Decque Nos profils, qu’ils soient maîtrisés ou alimentés de manière désordonnée, sont devenus l’extension fluctuante de nous-mêmes. Avec ce documentaire nous entrons dans les vies numériques d’êtres diversement connectés : des adolescents « Snapchatters » adeptes de la vidéo fugace, une journaliste exhumant de malles trouvées dans sa cave la mémoire d’une vieille dame par fragments poétiques de 140 signes, une blogueuse sollicitée par les marques, un politique doutant de l’efficacité In Real Life de la communication sur les réseaux, et quelques laissés-pour-compte de la connexion… Avec : Clara Beaudoux, journaliste et auteure du Madeleine Project sur Twitter Mïa, Ana, Margot et Mustapha, lycéens Judicaël Denecé et les usagers de l’espace public numérique 19 Chrystel Seyvecou, utilisatrice de Facebook et Instagram Emmanuelle Lévy-Blanchard, blogueuse Bibliographie
Passagers, bagages : qui est responsable de quoi en covoiturage ? C’est une anecdote d’abord partagée dans son jus : un trajet en covoiturage. Jusqu’à peu, Frédéric, un Français de 47 ans habitant l’Angleterre, covoiturait régulièrement entre Londres et Paris. Courant 2014, il réserve un aller en tant que passager, départ de Paris à l’aube. A l’arrière du véhicule, une jeune fille assise à ses côtés. C’est un homme qui s’est présenté comme son oncle qui l’a déposée au point de rendez-vous matinal. Frédéric engage la discussion mais la communication s’avère compliquée : elle ne parle ni français, ni anglais. A Calais, avant de monter dans le ferry, la voiture est contrôlée par la police aux frontières française puis britannique. « Ils nous ont dit que c’était des faux papiers, que les photos étaient différentes. La police récupère aussi les passeports des autres passagers et de la conductrice. Retenu « six ou sept heures » « Ils m’ont confisqué mon ordinateur, mon portable, je n’avais pas le droit de téléphoner », se souvient-il. BlaBlaCar met en garde
Temptations — Lusts - Yoshi Sodeoka | 袖岡由英 Video Collage. EP Cover Art for "Temptations" by Lusts Analyse des attentats de Paris sur les réseaux sociaux De nombreux enseignements peuvent être pris de l’ensemble de ce qui s’est passé au long de cette longue semaine. Petite revue du décryptage de ces événements sur les réseaux sociaux : Les 6 phases d’une crise sur les réseaux sociauxLa résurgence des traces dans une situation de criseLe mécanisme des fausses alertesLes légendes urbaines et la rumeurLes erreurs journalistiquesLes complotsLa nouvelle propagation de l’informationLe citoyen-acteur Pour rappel, le fil complet des attentats sur Twitter est disponible ici. Bonne lecture ! I. Durant les attentats de JeSuiSCharlie, j’avais réussi à identifier les différentes phases par lesquels les internautes passaient sur les réseaux sociaux. La phase d’événement : annoncer partout l’informationLa phase émotionnelle : la commenter avec son ressentiLa phase de transition : l’attente et le partage avec les autresLa phase de rationalisation : organisation de l’espace collectif. Petite revue des différentes phases 1. 2. 3. 4. 5. 6. L’enseignement II.