Ceci n’est pas du second degré La publicité Ryanair ci-dessus est évidemment sexiste. Mais tous ne l’entendent pas ainsi (ce serait surprenant lorsqu’on parle de sexisme…), et un article commente : Le message est certes à prendre au second degré. Du second degré, vraiment ? Il n’y a second degré que si le message que l’on souhaite faire passer est clairement différent du message communiqué en surface (et le plus souvent opposé à ce message de surface). À la réflexion, c’est un exemple frappant d’une certaine esthétique moderne : on emprunte les formes du second degré, mais le message délivré est bel et bien au premier degré. Quelles sont ces formes du second degré que l’on emprunte ainsi ? Ces signes ce sont notamment ici : le traitement typographique du …and crew ! Je ne m’étendrai pas sur des questions telles que Qu’est-ce que l’humour ? Juste pour rire ? De manière générale, l’humour et la distanciation servent à adoucir un message. Difficulty Level: Hardcore Et puis il y a les nuances du second degré.
Du bon usage de la laïcité Comprendre l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes pour résister Ces derniers mois, la médiatisation des violences sexuelles faites aux femmes a atteint l’élite politique : affaire DSK, affaire Tron ont tenu une bonne place dans les médias. Déplacement significatif du problème, puisqu’auparavant, le traitement médiatique des violences sexuelles s’était focalisé sur les banlieues, présentées comme le lieu de tous les dangers pour les jeunes femmes. Ainsi, en septembre 2010, la programmation de La Cité du Mâle, documentaire de Cathy Sanchez produit par Dock en Stock pour Arte présentait un tableau particulièrement outrancier de la situation : énumération macabre des meurtres et violences sexuelles subies par les jeunes femmes en particulier racisées[1] en banlieues, à l’exclusion de tout autre lieu, vocabulaire spécifique (« lapidation », « immolation »), portraits très fabriqués de jeunes hommes arabes violents[2]. Il ne suffit donc pas de dénoncer le racisme mais de construire une riposte féministe à cette perversion de notre lutte. Le ralliement
Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme Le voile : je l’ai mis… et enlevé ! | KroNiqueuse de vies ! Comme tout le monde se permet de parler du voile sans avoir forcément d’expérience en la matière (soie ou coton ?), je me suis dit qu’après tout, moi aussi j’avais le droit ! D’autant qu’à l‘âge de vingt ans, j’ai fait l’expérience de le porter pendant un an et puis de décider de l’enlever… ça vous en bouche un coin hein ?! Voici donc mon expèrience qui, je tiens à le préciser, est personnelle. Je me suis convertie à l’islam dans un processus de quête d’identité à l’âge de 19 ans. Mon père, marocain d’origine, est parti quand j’avais trois ans et j’ai grandi avec ma mère, française. Ce père m’a donc laissée avec ma bonne tête de métèque et mes cheveux frisés (que les bonnes sœurs dès ma naissance ont tenté d’aplatir… en vain), être bien élevée dans une famille blanche et bourgeoise (un peu juive quand même mais surtout athée et laïque). En France, tu n’as pas le droit d’échapper à la gueule que t’as. Ma première étape fut la religion. La pudeur féminine au coeur de mon processus Nadia S.
L'obscurantisme beauf Mercredi 19 novembre 1997, sous le titre « Les perroquets du pouvoir », Philippe Val consacrait la quasi-intégralité de son éditorial de Charlie Hebdo à l’enthousiasme délirant que lui inspirait la parution des Nouveaux chiens de garde de Serge Halimi. Il y évoquait les « BHL, Giesbert, Ockrent, Sinclair », etc., tous « voguant dans la même croisière de milliardaires qui s’amusent », et qui « n’ont aucune envie de voir tarir le fleuve de privilèges qui prend sa source dans leurs connivences ou leurs compromissions ». Il jugeait certains passages « à hurler de rire », en particulier le chapitre « Les amis de Bernard-Henri », qu’il conseillait de « lire à haute voix entre copains ». Six mois plus tard, mercredi 27 mai 1998, sous le titre « BHL, l’Aimé Jacquet de la pensée » (c’était juste avant la Coupe du monde de football), il volait encore au secours du livre de Halimi, contre lequel toute la presse n’en finissait plus de se déchaîner. Mercredi 1er mars 2006.
La culture du viol se porte bien dans nos écoles — Témoignages Cinq élèves de sixième scolarisés dans le collège Montaigne, un établissement du VIème arrondissement parisien, ont été sanctionnés pour avoir pratiqué des attouchements sexuels sur leurs camarades de classe. Je ne sais pas si c’est la paresse ou le déni qui a conduit de trop nombreux médias à focaliser cette affaire sur un détail (l’utilisation des smartphones), plutôt que sur son problème de fond (c’est à dire la prégnance de la culture du viol dans notre société)… Toujours est-il que nous avons tenu à recentrer le problème, sur l’éducation des garçons dans ce cas, et plus globalement, sur la nécessité de revoir complètement l’éducation des enfants au respect de l’autre. À lire aussi : Collège Montaigne : faut-il interdire les portables ou (enfin) éduquer les garçons ? Loin de susciter des rectificatifs ou d’inciter à revoir le traitement de ce sujet, notre article est passé relativement inaperçu. À lire aussi : « NOULÉFILLES », cet agaçant syndrome de Stockholm Avant l’ère du téléphone…
"Des conflits géopolitiques sous couvert de religion" Moyen-Orient Et si les conflits du Moyen-Orient contemporain n’étaient pas de nature religieuse ? Pour l’historien et économiste libanais Georges Corm, cette approche réductrice de la géopolitique ne sert qu’à légitimer la thèse du « choc des civilisations ». Dans son livre Pour une lecture profane des conflits*, l’universitaire démontre les nombreux mécanismes qui ont permis de légitimer des guerres injustes depuis la fin de la Guerre froide. Une politique qui passe par l’instrumentalisation du religieux. Par une lecture profane des conflits, entendez-vous vous opposer à la théorie de « choc des civilisations » ? C’est un retour à la politologie classique, une approche des situations de guerre par une analyse multifactorielle, et non pas par une causalité unique qui serait religieuse, ethnique ou prétendument morale. Au Moyen-Orient, le conflit sunnites-chiites est souvent mis en avant. Le Moyen-Orient est l’un des carrefours géopolitiques les plus importants dans le monde.
Islam en Belgique La pratique de l'islam en Belgique est relativement nouvelle et est plus particulièrement observée dans les communautés d'immigrations belges. C'est la deuxième religion la plus répandue en Belgique après le christianisme Suivant l'étude démographique du sociologue Jan Hertogen, publiée le 18 mai 2016[1], la Belgique compte alors 781 887 musulmans, soit 7 % de la population[2]. Histoire et contexte[modifier | modifier le code] En 2012, la grande majorité des musulmans en Belgique est originaire du Maroc (plus de 450 000 personnes avec leurs descendants) et de la Turquie (220 000 individus)[3]. dont la plupart sont venus comme travailleurs immigrés à partir des années 1960. Les lois Jean Gol (1984, d'application le 1er janvier 1985) facilitant l'acquisition de la nationalité belge par un regroupement des différentes options (naissances, mariages…) et accordant automatiquement la nationalité par filiation maternelle transformeront l'immigration de travail en immigration de peuplement.
La revue lesbienne Well Well Well a été entièrement rédigée selon des règles de grammaire égalitaires FÉMINISME - Souvenez-vous, quand vous étiez sur les bancs de l'école, de la première règle de grammaire qu'on vous a apprise: "Le masculin l'emporte sur le féminin". Depuis, vous avez pris le réflexe de gommer dans vos phrases la forme féminine quand elle se mêle à la forme masculine. N'est-ce qu'un détail de la grammaire française ou s'y cache-t-il un enjeu plus important, celui, tout simplement, de l'égalité entre les hommes et les femmes? C'est la question que s'est posé le magazine Well Well Well, un mook (mi-magazine, mi-book) lesbien lancé en septembre dernier, financé par crowdfunding, dont le deuxième numéro sort ce samedi 6 juin avec la chanteuse Soko en couverture. L'an dernier, la revue avait déjà bien fait parler d'elle, et pour cause: après les disparitions successives de têtue.com, de la Dixième Muse, de Lesbia Magazine, les lesbiennes se sont retrouvées sans média qui leur était destiné. "Si on ne le fait pas, qui le fait?" "Si on ne le fait pas, qui le fait?" Contactez-nous
« Un vêtement comme les autres »… Ces libertés fondamentales pour lesquelles, depuis 1789 (puis 1830, 1848, 1871, 1898, 1936, 1944, 1968… pour ne prendre que les dates de surgissement des révoltes créatrices), notre peuple s’est battu contre des pouvoirs qui servaient les puissants et les dominants, au service en somme des injustices sociales. Parmi ces principes, qui sont ceux d’une République démocratique et sociale, il y a la liberté individuelle : l’égalité de droits pour toutes et tous, sans distinction d’origine, de condition, d’apparence ou de croyance, de sexe ou de genre, dont la seule limite est de ne pas imposer aux autres sa propre loi, celle d’une idéologie (politique) ou d’un dogme (religieux). Ainsi sur une plage, chacun d’entre nous peut penser ce qu’il veut des postures choisies par les autres estivants (selon leurs cultures, leurs convictions, leurs religions, etc.), mais aucun d’entre nous n’a le droit d’imposer autoritairement aux autres son choix à la manière d’un uniforme obligatoire.
Ils ne sont jamais terroristes Il aura fallu 2017 et l’attentat de Charlottesville, 19 blessés et la mort de Heather D. Heyer pour découvrir dans les journaux l’expression « terrorisme d’extrême-droite » et, dans le même mouvement, apprendre que ce terrorisme-là est responsable aux Etats-Unis de plus d’attentats que le terrorisme islamiste (voir l’Express, Le Monde…). J’ai commencé à écrire cet article après cet attentat. Depuis, il y a eu Luca Traini en Italie, Nicolas Cruz en Floride, Alek Minassian à Toronto… L’extrême-droite tue (les extrêmes-droites tuent ?), et à chaque fois, la même fatigue devant la terminologie employée par la presse libérale, qui évite toujours, soigneusement, de parler de terrorisme. En février dernier, Le Parisien titrait « Italie : un sympathisant d’extrême-droite tire sur des étrangers et fait six blessés ». La couleur de l’innocence Mais c’est l’écrivaine noire américaine Brit Bennett qui en parle le mieux, dans un texte écrit quelques temps après la tuerie de Charleston. Parenthèse