Le crowdfunding : nouveau financement alternatif pour les sites dinformation En instaurant une sorte de journalisme à la demande, le crowdfunding, qui consiste à faire financer des projets journalistiques par le public, semble inverser la logique du métier. Loin d'être considéré comme un modèle économique miracle par ses initiateurs français, il apparaît plutôt comme un moyen de diversifier ses revenus. Mise en ligne le 28 mars dernier, Jaimelinfo.fr, dirigée par le cofondateur de Rue89 Laurent Mauriac, est une plate-forme de financements collectifs qui vise à rassembler des dons pour la presse en ligne. Un concept venu des Etats-Unis Pionnier dans ce domaine, le site américain Spot.us a été lancé en 2008. Toutefois, le crowdfunding ne semble pas être un modèle économique « miracle ». Sur une vingtaine de sujets proposés, aucun n'a rassemblé une somme de dons suffisante pour aboutir. Assurer la diversification des revenus Laurent Mauriac, qui présente Jaimelinfo comme « un projet expérimental », est conscient de ces limites. Juliette Raynal Commenter cet article
Comment Apple tient la presse en otage sur iPad Des fabricants de tablettes comme le coréen Samsung, qui mise beaucoup sur son nouveau Galaxy Tab pour concurrencer l'iPad d'Apple, participent au financement par les journaux de leurs applications, dont le développement est extrêmement coûteux. "On a travaillé directement avec des quotidiens --Le Figaro, Les Echos, 20minutes et L'Equipe-- pour pouvoir mettre en avant des applications avec une information parfaitement paginée pour la taille et la résolution de notre tablette", dont l'écran mesure 7 pouces (17,5 centimètres) de diagonale, explique à l'AFP Jean-Philippe Illarine, directeur marketing des télécoms de Samsung France. M. Illarine n'a pas donné de chiffres sur les montants engagés. Une application simple coûte au moins 20 000 euros, mais cela peut "monter au-dessus de 50 000 euros pour un quotidien" produisant une application complexe, a-t-il expliqué. Dans le même temps, les éditeurs de presse ne peuvent faire l'impasse sur ce nouveau support.
Quel avenir pour la presse quotidienne nationale française ? - Marc LEIBA A n'en pas douter, la PQN est en crise même si certains titres comme Le Parisien, Les Echos ou L'Equipe parviennent peu ou prou à tirer leur épingle du jeu. Pour établir ce diagnostic, nous nous fierons à la baisse de trois indicateurs clés que sont : le nombre de quotidiens nationaux, la diffusion globale, c'est-à-dire le nombre d'exemplaires vendu et le montant des recettes publicitaires. Par la suite, nous verrons que la PQN se heurte à des obstacles fort bien identifiés, issus de son histoire tumultueuse, mais qu'elle ne semble pas prête à surmonter. Le souhaite-t-elle vraiment ? Nous avons déjà souligné le caractère industriel ambigu de la PQN, notamment en raison de ses liens avec le bon fonctionnement du processus démocratique. 1.1.1 Le « two sided markets » Le nombre d'acteurs sur un marché donne une première idée de la structure concurrentielle du secteur. * 1 P.Le Floch et N.Sonnac, Economie de la presse, La Découverte, 2005, p.26
Le Groupe Sud Ouest prépare son avenir près avoir complètement quitté fin 2010 le secteur des gratuits d'annonces imprimés, le Groupe Sud Ouest (GSO) achève en février 2011 la restructuration de sa dette et met en place les conditions de son développement. Concernant sa dette, le Groupe Sud Ouest a finalisé les opérations suivantes : - concrétisation de la cession au groupe Redevco des actifs immobiliers de son ancien siège de Bordeaux (l'îlot Cheverus) ; - homologation de l'accord intervenu avec ses partenaires financiers, permettant l'émission d'obligations remboursables en actions (ORA) à échéance de huit ans et l'achèvement du remboursement de la dette d'acquisition du « Midi Libre » d'ici à la fin 2014. Au-delà de cette date, le GSO sera intégralement désendetté. À cette fin, le rôle de pilotage de la structure de tête GSO est affirmé avec la mise en place d'un comité de direction Groupe, dont les responsables métiers viennent renforcer l'action du directoire.
Atlantico, vraie face du modèle économique du web Avec des recettes éprouvées, le nouveau pure-player de la presse française a crée un modèle tendu vers l’audience à bas coûts. Analyse Lancé lundi dernier, Atlantico.fr a bénéficié d’un bruit médiatique à la Benjamin Lancar. Tout le monde ou presque dans la sphère web a critiqué ce nouveau pure-player classé à droite mais l’équipe a encaissé sereinement les coups, sachant que tout bad buzz est avant tout un buzz: «Et voilà, #Atlantico est déjà dans les trending topics. Merci à tous ! (oui, à vous aussi, les haters)», écrivait le site sur son Twitter le jour du lancement. Le débat autour d’Atlantico s’est polarisé autour de son ancrage à droite. J’ai moi-même cédé à la tentation d’y voir simplement un Slate de droite, en publiant sur Twitter cette petite cartographie des pure-players. Mais Atlantico n’est pas un Slate de droite, c’est à dire un site d’information magazine, plus centré sur l’analyse et le commentaires que sur la recherche de scoop. Les «exclusifs» Les «pépites»
Pour Jean-Marie Charon, l'Internet demande un travail édiotirial particulier En crise depuis trente ans, la presse quotidienne est dans une situation dramatique qui ne voit guère d'issue. Pourquoi ? La presse quotidienne est face à un univers de concurrence très évolutif, qui préempte des places qu'elle occupait jusque là. Par exemple, Google et Facebook contrôlent l'accès à l'information. Sur l'iPad, c'est pire. C'est Apple qui fixe les règles du jeu. Que pensez de la façon dont la la presse à abordé l'information sur le Web ? Pourquoi la presse a-t-elle échoué lorsqu'elle a voulu se lancer en radio ou à la télévision ? Que doit apporter le quotidien alors qu'une grande quantité d'informations est immédiatement disponible? Les contenus doivent être renouvelés de manière suffisamment forte afin de les distinguer de l'instantané. Sur quels relais de croissance les quotidiens peuvent-ils compter pour compenser la baisse de leurs revenus traditionnels ? C'est difficile car, de toute part, les revenus sont faibles. Mais Google ne veut pas payer les contenus...
Interview : Edwy Plenel, co-fondateur et co-directeur de Mediapart Quelle est la génèse du projet Mediapart ? Sur Mediapart, nous sommes partis de 3 convictions. C’est de ces 3 convictions que découle le modèle économique de Mediapart. La première est la valeur de l’information. Les fondateurs de Médiapart et l’équipe qui nous a rejoints ont en commun l’idée que l’information doit avoir une plus-value, et qu’elle a plus de prix que le commentaire. Valeur démocratique de l’information, valeur principielle de l’indépendance, valeur de la qualité. Vous avez enfin été reconnus comme organisme de presse ? C’est Mediapart qui a mené cette bataille. Notre laboratoire a donné confiance à tout le monde dans le modèle payant. Vous avez choisi de développer des contenus en clair pour complémenter votre offre payante… Quand nous avons conçu Mediapart, nous nous sommes dit qu’il y avait des similitudes avec l’invention de Canal +, mais dans la révolution du numérique. Quels enseignements tirez-vous du premier numéro de ‘Mediapart 2012′ ? Site officiel FrenchLeaks
Apple rappelle les règles de bonne conduite aux éditeurs de presse Nombreux sont les éditeurs de presse à avoir caressé l'idée que la tablette d'Apple, vendue à 15 millions d'exemplaires depuis son lancement (selon Apple), pourrait doper les ventes de leur(s) support(s) et rétablir un modèle économique rentable. Certains en sont revenus. Quant aux autres, Apple devrait resserrer un peu plus les boulons du contrat qui les lie à la marque. Le quotidien néerlandais De Volkskrant a révélé l'information vendredi dernier. Après avoir soumis les éditeurs de contenu à une politique tarifaire stricte (les prix de la vente au numéro d'un titre presse ayant été décidés par Apple, sans discussion possible), le père de l'ardoise numérique la plus populaire ne souhaite plus que les abonnés à un titre papier profitent gracieusement de la version numérique, qu'ils obtiennent via le site du journal. La firme demande aux éditeurs de mettre un terme aux offres couplées. Abonnements obligatoires via iTunes La mise en garde d'Apple n'arrive pas par hasard.