Le rôle des amateurs (2/2) : le numérique transforme-t-il l’amateur
Par Hubert Guillaud le 31/03/11 | 3 commentaires | 4,496 lectures | Impression A l’occasion du séminaire Digital Life Lab organisé par l’Institut Télécom (voir la première partie du compte rendu), Jean-Samuel Beuscart d’Orange Labs et du Latts et Maxime Crépel du Medialab de Science Po ont présenté un travail en cours, un essai de typologie des trajectoires des amateurs sur le web 2.0 à partir de travaux réalisés sur MySpace et Flickr. Pour les deux chercheurs, le web et le web 2.0 introduisent une rupture dans les pratiques amateurs telles qu’on les observait avant. Le rôle des plateformes : comment les systèmes conduisent-ils au jeu de la notoriété ? Leur travail repose à la fois sur une étude des plateformes et des entretiens avec des utilisateurs (une trentaine pour chaque) et avait pour but de comprendre les formes d’intermédiation artistiques proposées par ces plateformes et le sens social des pratiques de publication et de sociabilité dans l’évolution de la pratique.
L'Agence des Usages
Le groupe de travail GTnum7 « Immersion numérique et virtualité » présente les résultats des travaux sur les usages de la réalité virtuelle dans l'éducation. Ce groupe de travail émane du comité d’orientation de l’incubation de la direction du numérique pour l’éducation (DNE). Il fait partie des 10 groupes de travail numériques GTnum dont les missions consistent à faire un point scientifique sur une thématique numérique, à dégager des éléments pour les orientations stratégiques de la DNE en matière de numérique éducatif et à contribuer à la « pédagogisation » des résultats de recherche en les mettant à la portée de tous. Le groupe de travail GTnum7 est animé par Réseau Canopé, lié par une convention de deux ans avec la DNE. Il est composé de chercheurs, d’enseignants et d’autres acteurs de l’éducation. Pour toute information, contacter nyaina.rakotomalala@reseau-canope.fr
Notes sur Stiegler : Amateur d'art / consommateur d'art - Cultur
B. Stiegler est un des chercheurs français (philosophe) qui théorise les pratiques amateur (amatrices, non ?), ou encore ce qu'il appelle "l'amatorat". Ses questions et problématiques croisent donc largement celles de ce blog. Cette conférence s'articule assez clairement autour d'une opposition entre deux modèles, deux manières d'articuler figure de l'amateur et société industrielle, deux économies, deux manières de penser : 1) Le modèle du consumérisme culturel (de la prolétarisation). 2) Le modèle du logiciel libre, (l'économie de la contribution). Ces deux modèles, s'ils permettent des interprétations de l'Histoire, ne correspondent pas pour autant à des périodes historiques précises ni même successives. 0) Boite à outils : (cc/studiocurve) Ces deux modèles articulent, de manière radicalement opposée, des thématiques communes. • Les technologies de l'esprit : ce sont des technologies cognitives et culturelles, dénomination que B. Pour en savoir plus sur le vocabulaire de B. Conclusion
Anthropologie de la nature
1Le cours de cette année était le premier d’un cycle d’enseignement consacré à l’anthropologie du paysage, dont l’ambition est de répondre à trois questions principales : à quoi se réfère-t-on lorsque l’on parle de paysage ? Peut-on généraliser cette notion au-delà des cultures qui ont élaboré des représentations paysagères, picturales ou littéraires ? Et, dans ce cas, comment définir avec précision le noyau commun d’un schème paysager ? Ces questions furent introduites en présentant des exemples concrets de malentendus paysagers, dont l’un tiré de l’expérience ethnographique du professeur chez les Achuar de la haute Amazonie, malentendu qui l’avait incité à interpréter comme un jugement esthétique sur un paysage une remarque d’un compagnon de voyage amérindien à propos d’un vaste fleuve, le Pastaza, dont l’un et l’autre venaient de découvrir la vue au débouché d’une forêt dense. Typologie des approches du paysage Le paysage comme représentation 17Bien que géographe, A. Ph. Ouvrages
Un manifeste pour la géographie numérique
Par Hubert Guillaud le 27/10/08 | 3 commentaires | 4,835 lectures | Impression Jonathan Raper ( blog ), fondateur du Centre d’information géographique, spécialiste des systèmes d’information géographique et éditeur de la revue des services basés sur la localisation , est professeur au département des sciences de l’information à l’Ecole d’informatique de l’université de la ville de Londres. Il vient de publier dans le dernier numéro du Receiver , le magazine de Vodafone, consacré à l’information localisée , une nouvelle version de son “manifeste pour la géographie numérique” . L’auteur y dénonce quelques présupposés de l’information géographique numérique. Et surtout Jonathan Raper pose quelques questions fortes : A qui appartiennent les données de géolocalisation et les traces que l’on laisse ? Quelles sont les limites à ce que l’on peut géographiquement connaître ? Les connaissances et compétences des utilisateurs de systèmes basés sur la localisation sont différentes.
Des espaces autres. Hétérotopies. – Michel Foucault, Info.
Michel Foucault n’autorisa la publication de ce texte écrit en Tunisie en 1967 qu’au printemps 1984. La grande hantise qui a obsédé le XIXème siècle a été, on le sait, l’histoire thèmes du développement et de l’arrêt, thèmes de la crise et du cycle, thèmes de l’accumulation du passé, grande surcharge des morts, refroidissement menaçant du monde. C’est dans le second principe de thermodynamique que le XIXème siècle a trouvé l’essentiel de ses ressources mythologiques. L’époque actuelle serait peut-être plutôt l’époque de l’espace. Nous sommes à l’époque du simultané, nous sommes à l’époque de la juxtaposition, à l’époque du proche et du ,lointain, du côte à côte, du dispersé. Nous sommes à un moment où le monde s’éprouve, je crois, moins comme une grande vie qui se développerait à travers le temps que comme un réseau qui relie des points et qui entrecroise son écheveau. De nos jours, l’emplacement se substitue à l’étendue qui elle-même remplaçait la localisation. Troisième principe