La science prend les filles en auto-stop La revue savante Color Research and Application a rarement été aussi lisible. Nous y relevons ces lignes : «La recherche a montré que, chez certains primates non humains, le rouge est associé à une plus grande attractivité sexuelle des femelles.»La suite tombe pratiquement sous le sens. «Cinq femmes âgées d’une petite vingtaine ont fait de l’auto-stop en portant des tee-shirts de différentes couleurs (noir, blanc, rouge, bleu, vert ou jaune). Il a été constaté qu’en portant du rouge les femmes obtenaient un meilleur taux de réponse chez les conducteurs mâles. Pancarte. Si bien qu’aujourd’hui la science est en mesure de tracer le portrait-robot de l’auto-stoppeuse performante : blonde, souriante, avec une poitrine généreuse, vêtue de rouge. Fleurs. Edouard LAUNET
Le long des routes de l'Asie... - Histoires d'autostop(peuse) - Blog de voyage Depuis que je suis rentrée ou même depuis que je voyage, s'il y a bien un sujet d'étonnement, voire de fascination, c'est mon mode de voyage... Et je n'ai jamais pensé à écrire un billet dessus. Il faut dire que depuis que je suis rentrée, c'est devenu un sujet que les gens abordent énormément avec moi, car je suis, aux yeux de beaucoup, une experte, notamment du stop au féminin, seule, loin... Pendant longtemps, je n'ai pas compris cette peur de partir en stop sans expérience, ou sans quelqu'un d'expérimenté. Comme s'il fallait un Bac +4 pour faire du stop, comme si cela nécessitait des compétences particulières. Aujourd'hui, je n'adopte pas le même discours, et même si je continue à considérer le stop comme un mode de voyage accessible à tous, je remarque bien que dans ma pratique, j'ai beaucoup évolué. Le discours que je tiens aujourd'hui, son organisation, les mots que j'utilise, je les tiens de beaucoup de témoignages de stoppeurs-euses. A la fameuse question "tu n'as pas peur?"
Arrêtez de fantasmer sur l'autostop ! TRIBUNE. Autostoppeuse, je ne suis pas d’accord avec l’article « éloge de l’autostop, art de vivre tombé en désuétude » paru sur Rue89. Photo : CC Flickr Striatic Quoi de mieux pour entamer la semaine qu’un article sur l’autostop ? Pourtant, en quelques lignes, j’ai déchanté, et je vous explique pourquoi. Tout aurait pu bien commencer, mais même pas. Le covoiturage c’est comme le stop mais en mieux (tu sais quand et d’où tu pars et quand et où tu arrives, tu rencontres des gens de la même manière). Art de vivre ou combine de voyageurs fauchés ? On poursuit avec un paragraphe assez convenu sur la méchante société aseptisée, ou « dictature du confort et du bien-être obligatoire ». Soyons un peu honnêtes : quand on fait du stop, ce qu’on cherche surtout, c’est à voyager gratos… sans permis, sans carte 12-25, sans le sou, le stop reste ce qui se fait de mieux quand on est fauché. Qu’est-ce qui a popularisé l’autostop aux Etats-Unis ? Maître ? C’est ce que vous en faites, c’est tout. Dangereux ?
Expériences vagabondes : l'auto-stop au féminin Expériences vagabondes : l'auto-stop au féminin par Anick-Marie Bouchard Assise au fond d'une salle de conférence, j'écoutais un aventurier voyageur relater les grandes lignes de son fantastique voyage de cinq ans à travers le monde en auto-stop. Au milieu de la période de questions, une jeune Allemande se leva et lui demanda : " Croyez-vous qu'une femme voyageant seule comme vous aurait pu réaliser un voyage semblable ? " J'imagine bien l'inconfort du conférencier, lequel se mit à balbutier un peu nerveusement. " Je ne sais pas. Ce n'était pas le cas quelques mois auparavant, alors qu'on m'avait approchée pour la énième fois pour que j'aborde publiquement le sujet. Néanmoins, je dois avouer que j'ai toujours été frappée par l'inadéquation des recommandations faites aux femmes par des hommes en ce qui a trait au voyage et plus particulièrement à l'auto-stop. Pourtant, du stop, j'en fais beaucoup et je suis loin d'être la seule. Un prétexte, une base, un terrain de jeu Conclusion
Pourquoi les Noirs et les Arabes ne font pas du stop ? Je vous entends déjà. Les Noirs et les Beurs vivent dans les « cités », ils sont habitués à vivre en bande blablabla donc le stop c'est mentalement impossible à 12. Le stop, ça se fait tout seul ou à deux maximum. Ils pourraient très bien aller visiter leur famille quelque part en France mais tout leur dit de rester à la maison : le posse, la famille, les flics sur le bord de la route, le blocage mental, la haine. Et puis, d'un autre côté, on ne va pas commencer à dire sur Minorités que tous les Noirs et les Arabes sont pareils. Mais voilà. Moi, je le faisais surtout pour rencontrer des hommes. Donc je partais à Toulouse ou Bordeaux. On voyait déjà le changement générationnel. Mon point. Georges Moustaki et le Juif errant, vous connaissez? Des projets de ce genre, ça devrait être fait dans toutes les villes importantes de France. Mais comme le dit Ahmad, ces projets sont toujours cassés avant même de décoller.
Eloge de l’auto-stop, art de vivre tombé en désuétude Supplanté avec l’avènement d’Internet par des pratiques bâtardes et bobos comme le covoiturage, tombé en désuétude après l’âge d’or post-hippie et le « revival traveller » des 90’s, le stop est pourtant un très bon moyen – si vous avez évidemment un peu plus d’une semaine devant vous – de voyager. En se déconditionnant de la dictature du confort et du bien-être obligatoire, en consommant peu, en laissant une large part à l’imprévu et à la rencontre, en se confrontant à soi-même et à ses limites. En temps de crise due à la boulimie consumériste occidentale, voyager de cette manière peut aussi être pensé comme un acte politique. On ne s’improvise pas « hitch-hiker » et on ne devient pas maître en un seul « ride ». Le gars qui s’arrête pour vous prendre s’attend à ce que vous lui racontiez les palpitantes anecdotes de votre vie errante, donc le mutisme est proscrit même si vous êtes crevé. Sur la route vous en verrez de rudes, mais la félicité est promise aux valeureux persévérants.
Globestoppeuse Globestoppeuse | L'usage du féminin n'a pour but que d'alléger le texte