Les jeux d'argent en France Imprimer la page Éric Rakedjian et Marina Robin, division Services, Insee Résumé En France, l’attirance pour les jeux d’argent n’a cessé de progresser jusqu’en 2004-2006 (0,9 % de la consommation des ménages) et s’érode un peu depuis (0,8 % en 2012). Avant 2010, le secteur des jeux s’organisait autour de trois grands pôles : la Française des jeux (FDJ), le Pari mutuel urbain (PMU) et les casinos. L’autorisation de jouer légalement en ligne, depuis juin 2010, n’a pas modifié l’équilibre et la hiérarchie du secteur des jeux d’argent : les jeux en ligne ne représentent que 7 % du marché en 2012. Les prélèvements obligatoires représentent 11 % des mises. Un joueur mise en moyenne environ 2 000 euros par an, soit une dépense de 400 euros, nette des gains. Sommaire Encadrés Publication La moitié des adultes en France s'adonne aux jeux d'argent, même occasionnellement En 2012, en France, les ménages ont parié 46,2 milliards d’euros dans les jeux d’argent. Retour au sommaire Un secteur très concentré
Histoire des jeux d’argent et de hasard : des origines lointaines... Comme l’explique Gambling Phd et le centre du jeu excessif suisse (CJE), les archéologues ont trouvé les premiers objets liés à la pratique des jeux d’argent dans les vestiges laissées par l’Ancienne Babylone (3000 avant J-C), la Chine Ancienne (2300 avant J-C), ainsi qu’en Inde, en Egypte et à Rome. Le Black Jack et le Poker par exemple trouvent leur source dans les premiers jeux de cartes pratiqués en Chine avec des feuilles de papier. Des jeux chargés de symboles Le CJE attribue aux rituels de divination et de tirage au sort l’origine des jeux d’argent et de hasard : « L’interrogation du sort est devenue source de paris et de spéculations ». Mais il faudrait être plus profond encore : jouer avec le hasard ou parier n’est peut-être rien d’autre que l’essence de l’action et des prises de décision ; il ne s’agirait dès lors que d’un entraînement ou d’une mise à distance de la vie même. Des plus anciens aux plus récents Cet article vous a-t-il été utile ? Google+
Jeux d’argent : sortir de la dépendance Loterie, grattage, casino, paris sportifs, jeux en ligne… Près d’une personne sur deux déclare jouer à des jeux d’argent et de hasard. Et certains en deviennent accros au point de se transformer en joueurs pathologiques. Explications. La dépendance aux jeux d’argent et de hasard a été une première fois mentionnée en 1561, décrite en 1914 puis analysée par Freud en 1928. Un million de Français à risque Selon un rapport de l'Observatoire des jeux, (ODJ), plus de la moitié des Français (56,2 %) a joué au moins une fois à un jeu en 2014. Les signes qui doivent alerter Certains signaux d’alerte symptomatiques permettent de déterminer notre degré de dépendance. Jouez au Loto plutôt que sur Internet En savoir plus : Joueurs Infos Services : ce site est géré par « Addictions, drogues, alcool, info service », groupement d’intérêt public dépendant du Ministère de la Santé et placé sous l’autorité de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). A lire aussi sur le blog
Jeux de hasard et d'argent - Synthèse des connaissances Accès rapides : - Présentation- Production / offre- Consommation- Conséquences- Cadre légal et orientations publiques récentes- Sélection de documents- Repères législatifs et réglementaires haut du document Les jeux de hasard et d’argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. L'industrie du jeu constitue aujourd'hui un secteur économique et financier important qui draine de l'emploi (direct et indirect) et de la fiscalité. À la fin des années 2000, dans un contexte de possible ouverture des jeux en ligne (officialisée en 2010), les conséquences de ces usages préoccupent de plus en plus les pouvoirs publics : la Direction générale de la santé commande à l’INSERM une expertise collective en 2008 [2] à la suite de laquelle a lieu, en 2010, la première enquête épidémiologique nationale sur les jeux de hasard et d’argent [4]. Un secteur économique ancien et important Le PMU gère les paris d'argent sur les courses de chevaux en dehors des hippodromes.
Cyberdépendance : "l’addiction au jeu est aussi féroce que celle aux substances" La journaliste Giannaccini réalise un dossier sur l’addiction aux jeux en ligne. Un réel problème de société mais aussi de santé publique dans le monde occidental. Nous n’en sommes pas encore là en Algérie quoique le problème de la cyberdépendance – pendant de l’addiction aux jeux en ligne – commence à être évoqué dans notre pays. Une association culturelle a organisé il y a quelques mois dans la commune d’Aghribs et à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou une rencontre dédié à ce problème qui commence, à la faveur de la démocratisation croissante d’internat, de se manifester. Cette association culturelle m’avait en ce temps demander d’animer une conférence à ce sujet. Ce que j’avais fait. 1 – En votre qualité de docteur en sciences biomédicales, pouvez-vous me définir ce qu’est l’addiction ? Le terme addiction est d’origine anglaise. Les addictions sont nombreuses et leurs conséquences variables selon la substance consommée. Il y a d’autres formes d’addictions.
Patrick Mignon : Compétition et performance La conférence de l'Université de tous les savoirs du jeudi 6 juin 2002, par le sociologue Patrick Mignon. Thème de la conférence : Compétition et performance Compétition et performance sont sans doute les mots qui définissent le mieux le sport. De plus, prise dans son sens anglo-saxon, cette dernière ouvre vers une autre dimension fondamentale du sport contemporain, celle du spectacle : le sport, ou une bonne partie du sport, est une activité qui se déroule devant des spectateurs. Il y a, contenus dans ces deux mots, les éléments d'une dynamique interne qui permet de saisir ses évolutions. Tout comme les aléas de la compétition ou la manière d'obtenir la performance recherchée peuvent permettre de rendre compte de l'engouement pour le spectacle sportif. Puisque les mots sont les mêmes, l'interrogation se porte sur les liens existant entre l'univers du sport et la société et sur la manière dont on peut les penser : miroir ? Patrick MignonNé en 1950
Comment une société qui valorise un idéal de compétition, peut-elle espérer concrétiser un idéal d’égalité ? | L'Humanité Future - GODF La question sous-entend le dogme idéologique et dogmatique selon lequel une société valorisant la compétition permettrait l’égalité dans les faits, alors même qu’elle s’en affranchit, et dans le meilleur des cas au profit de l’équité. Si les règles de droit nous rendent égaux, l’équité, elle, ne fait qu’apprécier ce qui est dû à chacun dans la conception d’une justice purement naturelle. Malgré l’égalité des chances la compétition de par ses résultats, induit ainsi l’idée d’une hiérarchie sociale juste, en justifiant dans la méritocratie la non-égalité des positions. Ce constat fait, il nous appartient d’analyser les conditions qui le permettent. Chacun dans sa vie profane, dès le plus jeune âge – au travers de classements scolaires ou autres – est invité à se singulariser de ses semblables. Au sein des entreprises la division du travail apparaît comme la seule solution à l’augmentation de la productivité. Peu de différences donc entre le sport professionnel et le monde du travail.
Les arrière-pensées réactionnaires du sport Le sport est très souvent présenté par ses laudateurs et ses défenseurs comme un fait universel, un invariant culturel. Sous des formes certes changeantes, il aurait été pratiqué à toutes les époques et sous toutes les latitudes. Son omniprésence dans le temps et dans l’espace ne ferait aucun doute. Dans cette vision divine, mystique et quasiment céleste, le Sport transcenderait les hommes, il serait « de partout et de toujours », il apparaît, dès lors, comme une sorte d’entité supra-naturelle. Si dans son essence la compétition sportive [1] est postulée pure et innocente, c’est qu’elle est présentée comme un besoin fondamental de l’homme, une tendance instinctive, une sorte de disposition naturelle et primitive. Il semble important d’insister sur cinq points : une compensation aux inégalités sociales et une justification de ces inégalités (avec efforts et sacrifices, il est toujours possible d’accéder à l’élite), un contrepoids à la grisaille du quotidien. [8] Cf. [9] Cf. [13] Cf.
Sport et relations internationales - Serge SUR Les exercices, activités et compétitions sportives sont trop diverses et trop riches pour être présentées en détail. Certains sports sont individuels, d’autres collectifs. Certains sont limités à une région, un pays, un continent, un espace culturel, d’autres quasi universels. Certains sont populaires, facilement et largement pratiqués, d’autres aristocratiques, marqueurs sociaux. Les Jeux Olympiques en présentent la galaxie la plus complète et la plus universelle, mais le sport ne se réduit pas aux disciplines qu’il consacre. I. Le sport qui intéresse les relations internationales a peu à voir avec la gymnastique individuelle ou autres exercices hygiénistes recommandés depuis le XIXe siècle pour se garder en bonne santé, le corps souple et l’esprit alerte. Car ce sport est indissociable de la compétition, il n’exalte pas tant l’exercice que la victoire. II. Le sport comme société Le sport comme marché Le sport comme espace délinquant Il y a ensuite ce qui est à la périphérie du sport.
Contre le sport de compétition de masse et ses multiples effets narcotiques, oniriques et aliénants. Pour un autre sport, pour une autre éducation, pour une autre société. Origine : A travers les reflexions d’Albert Jacquard (Halte aux Jeux ! publié en 2004) ou encore la Marche du mouvement de la décroissance pour l’abolition du Grand Prix de Formule 1 de Magny-Cours, la critique du sport de masse entretient une relation privilégiée avec la décroissance. Sport et décroissance : Paris 2012 et le mouvement contre le sport spectacle. Produit et producteur de la mondialisation capitaliste, le sport de compétition spectaculaire est aujourd’hui l’horizon planétaire de la modernité libérale. En effet, le corps est aujourd’hui l’objet fétiche de la postmodernité libérale. Des propositions suggestives pour lutter radicalement contre le sport de masse et décoloniser notre imaginaire. En 1991, un colloque historique a eu lieu en Sorbonne, autour de la critique du sport : « Anthropologie du sport, perspectives critiques ». - Première proposition : Abolition des sports polluants, destructeurs, mortifères.