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Lecture et analyse de l'actualité syrienne

Lecture et analyse de l'actualité syrienne

"La révolte syrienne ne saurait être réduite à une question communautaire" [Express Yourself] La révolte syrienne déclenchée le 15 mars 2011 à Deraa (150 km au sud de Damas) a rapidement atteint toutes les villes, y compris Damas et Alep. Le départ des manifestations depuis les mosquées, leurs concentrations dans des villes et quartiers habités par la majorité sunnite, mais aussi la faible participation des minorités notamment confessionnelles (chrétiennes, druzes, ismaéliennes et alaouites) amènent certain observateurs à lui attribuer un "caractère communautariste." Certes, ni la majorité ni les minorités ne constituent un bloc monolithique. Beaucoup de minorités rejoignent les rangs de la révolution; néanmoins leurs zones de peuplement restent à l'écart du soulèvement, au point que des opposants comme Michel Kilo, écrivain chrétien, Fadwa Souleiman, actrice alaouite, ont appelé leurs communautés respectives à rejoindre leurs concitoyens musulmans. Une politique de clientélisme Cette politique de clientélisme concerne également les sunnites.

Syrie: "L'opposition kurde se prépare en profitant des divisions" [Express Yourself] Le soulèvement syrien déclenché en mars 2011 dans le contexte du printemps arabe fut l'occasion pour certains groupes communautaires et ethniques d'exprimer leur revendications particulières. Les Kurdes, première minorité ethnique de Syrie, estimés entre 7 et 10% des 21 millions de syriens et témoignant depuis longtemps d'aspirations nationalistes, n'hésitent pas à appeler ouvertement à travers les manifestations à la reconnaissance constitutionnelle de leur ethnie et de leur langue; certains revendiquent le droit à l'autodétermination et appellent à l'établissement d'un système fédéral similaire à celui de leurs voisins irakiens. Si certaines de ces revendications expriment les aspirations de la population kurde, la mobilisation de celle-ci semble fortement encadrée et orientée par les partis politiques kurdes. Or, ces derniers, longtemps incorporés au régime d'al-Asad, menaient leur activisme politique chez leurs voisins irakien et turc.

Les islamistes rejettent la coalition syrienne... vraiment ? - Dans l'enfer de Homs Une semaine après la mise en place, le 11 novembre 2012, de la nouvelle Coalition des opposants syriens, une vidéo a provoqué la surprise des Syriens... et la peur des non-Syriens. Quelques dizaines d'hommes y déclarent rejeter le «...complot que représente la Coalition nationale» et précisent qu'ils se sont mis d'accord «à l'unanimité [...] sur l’instauration d’un État islamique juste». L'information n'a pas tardé à être relayée un peu partout dans les médias. Les hommes se présentent comme des combattants de la ville d'Alep et ses environs, ils déclarent que quatorze organisations de résistants armés sont signataires de la déclaration, dont Liwa Al-Tawhid, Jubhat Al-Nosra et les brigades d'Ahrar Al-Cham. On pourrait légitimement se poser la question de la portée d'une vidéo où une poignée d'hommes annoncent une telle décision au nom des combattants d'Alep sans qu'il ne s'y trouve aucun commandant connu. Mais les manifestants sont méfiants. (Photo DR) Edit le 20 novembre à 18h30 :

Mise au point sur la création d’un « Etat islamique » dans le nord de la Syrie Un communiqué diffusé le 18 novembre a suscité, dans les opinions publiques, en Syrie et à l'étranger, un émoi certain. Une quinzaine d’unités islamistes, en pointe dans les combats contre les forces du régime à Alep et dans sa région, y annonçaient leur "refus de la prétendue Coalition nationale des forces de la révolution et de l'opposition syrienne", créée à Doha au Qatar quelques jours plus tôt (le 11 novembre). Elle leur apparaissait comme le résultat d'un "complot". Surtout, elles se déclaraient "unanimement d’accord pour créer un Etat islamique juste et pour rejeter tout projet, Coalition ou Conseil, qui nous serait imposé par quiconque depuis l’extérieur". Or, avec deux jours de recul, l'affaire apparaît beaucoup moins préoccupante qu'elle avait d'abord semblé. Le colonel Abdel-Jabbar Al 'Akidi Yaser Najjar Quoi qu'il en soit, des doutes entourent, non pas la réalité de la déclaration, mais le niveau de participation des unités présentées comme ses cosignataires.

Un oeil sur la situation en Syrie. by aiolios May 15

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