Moyen-Orient. D’où viennent les armes de l’Etat islamique La découverte d’un fusil d’assaut de fabrication chinoise dans l’arsenal de l’organisation Etat islamique début 2015 avait relancé le débat sur le commerce des armes au Moyen-Orient. Les grands pays exportateurs d’armes, à commencer par les Etats-Unis, ne peuvent plus fermer les yeux sur cette question. Fin février, un chercheur de la société britannique Conflict Armament Research, spécialisée dans l’inventaire des armes de guerre, a fait une découverte étonnante. En mission à Kobané – ville du nord de la Syrie, théâtre des combats des forces kurdes contre l’organisation Etat islamique [(EI) ou son acronyme arabe Daech] pendant plusieurs mois –, il a mené une enquête à partir d’un fusil d’assaut ayant appartenu à un combattant de Daech. L’arme dont le numéro de série avait été effacé ressemblait en tout point à un M-16, le fameux fusil d’assaut de l’armée américaine en circulation dans la région. Lucie Geffroy
Abu Waf Waf, chien djihadiste, revendique l'attentat contre la chienne Diesel On le savait depuis plusieurs mois: L’état Islamique ne se contente pas de convaincre des idiots fans de Call of Duty de rejoindre les rangs de leur armée terroriste, mais également des animaux. C’est ainsi que depuis 1 an, on observe une recrudescence du nombre de chiens enrôlés de force dans DAESH. L’un des leaders de la force canine de DAESH, Abu Waf Waf, a d’ailleurs revendiqué ce matin l’attentat perpétré contre Diesel, la chienne de la police Nationale, qui récolte PLUS de partages et de messages d’amour que n’importe quel attentat produit dans le monde ces dernières années. Alerte INFO: Un autre djihadiste revendique la mort de Diesel Le chef canin de l’état islamique a annoncé que de nombreux autres chiens infidèles seraient massacrés dans ces prochains jours. Des commentaires parmi tant d’autres… Voici le message du journaliste indépendant, Sofiane, qui a analysé le message audio d’Abu Waf Waf. Commentaires
DROIT PUBLIC NET, Pr. Pascal JAN Afin de "sécuriser" les prochaines échéances électorales de 2017, le Président a souhaité une nouvelle prorogation de l’état d’urgence en décembre 2016. C’est la cinquième prorogation compte tenu de l’existence d’un péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public au sens de la loi n°55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence. Le bilan établi par l’exposé des motifs du projet de loi s’établit comme suit depuis un an : Au " 10 novembre 2016, 543 perquisitions administratives ont été réalisées depuis le 21 juillet 2016. Depuis le 14 novembre 2015 et à la date du 14 novembre 2016, sur l’ensemble des perquisitions administratives pratiquées dans le cadre de l’état d’urgence, soit plus de 4000, 653 d’entre elles ont abouti à l’ouverture d’une procédure judiciaire, tous chefs infractionnels confondus. Article 2 À l’article 6 de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence, est ajouté l’alinéa suivant : Article 3 Avis du Conseil d’Etat La loi de 1955
La France en guerre Rédacteur : Vincent Capdepuy La Cité est hébétée. Les morts sont là. Les vivants se rassurent. L’état d’urgence est d’abord à la révolte et à la vie. Continuons à vivre, à faire la fête, à voir ses amis, à discuter, à manger, à boire, à aimer, à faire de la musique – en pensant que dans l’archipel de Daech, al-Daoula al-islamiya (« l’État islamique ») les instruments ont été détruits. Enseignants, nous allons devoir écouter, rassurer, expliquer, s’interroger. Écouter, c’est donner la parole aux élèves, créer un cadre de confiance pour une libre expression, suspendre le jugement des uns et des autres. Expliquer, c’est entrer dans la complexité, et donc sortir de l’immédiateté de l’actualité. Rassurer, c’est, sans relativiser le choc, rétablir le risque d’attentat à sa juste probabilité. Et puis continuer d’enseigner, d’être au coté de nos élèves, encore et toujours. 15 novembre 2015 Suit un texte antérieur, à la temporalité décalée. Or qu’en est-il ?
De la terreur au terrorisme Renaud Ego : Le mot “terrorisme” désigne une action politique violente menée par des individus ou des organisations qui contestent aux Etats ce monopole de la violence légitime sur lequel ils fondent leur autorité. Mais existe-t-il une qualification juridique du terrorisme ? Antoine Garapon : Il en existe une, mais qui ne fait pas consensus. Le terrorisme est une action politique qui, pour consacrer ses revendications, utilise la terreur comme moyen de pression sur les populations civiles. Cette définition ne repose pas sur les moyens “directs”, comme on le dirait en droit (poser des bombes, tuer…), mais sur l’effet qui en est attendu – terroriser les populations civiles afin de modifier des comportements. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A. R. A.
Pour contribuer à la réflexion après les attentats du 13 novembre 2015 Suite à la vague d'attentats du 13 novembre dans le Xe et XIe arrondissement de Paris et à Saint-Denis, comme après ceux des 7 et 8 janvier 2015 contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et contre un magasin casher à Paris, nous proposons une sélection de ressources universitaires publiées par des spécialistes de géographie et de géopolitique pour contribuer à l'analyse. Nous avons privilégié les ressources en ligne, en accès libre ou via le portail cairn.info. Les ressources les plus récentes sont mises en avant. Si les auteurs sont majoritairement des géographes et des géopoliticiens, ils peuvent être aussi des politistes, anthropologues, sociologues, historiens. Nous commençons par une sélection de documents clefs. Les liens sont valides au 14 novembre 2015. Sur le 13 novembre, Jacques Lévy, professeur de géographie et d’aménagement de l’espace à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, "Paris (Monde) : géographies du 13 novembre 2015 1. Débat : 2. Des termes à définir
Le retour du boomerang Au-delà de la polémique électoralement intéressée, et assez indigne, sur les mesures de sécurité prises, ou mal prises, par le gouvernement, la classe politique, les médias, l’opinion elle-même devraient s’interroger sur leurs responsabilités de longue durée dans le désastre que nous vivons. Celui-ci est le fruit vénéneux d’un enchaînement d’erreurs que nous avons commises depuis au moins les années 1970, et que nous avons démocratiquement validées dans les urnes à intervalles réguliers. La démission de l’Europe sur la question palestinienne, dès lors que sa diplomatie commençait là où s’arrêtaient les intérêts israéliens, a installé le sentiment d’un «deux poids deux mesures», propice à l’instrumentalisation et à la radicalisation de la rancœur antioccidentale, voire antichrétienne et antisémite. Les situations inextricables de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, de la Libye ne sont que la résultante de ces erreurs de calcul, ou de ces calculs à courte vue. Jean-François Bayart
Un an de "califat" : comprendre l'"Etat islamique" en 3 cartes > L'EI en 3 cartes | L'expansion locale | L'influence régionale | Les réactions internationales | Le 29 juin 2014, Abou Bakr Al-Baghdadi proclame le rétablissement d'un "califat islamique", se rebaptise "calife Ibrahim", et change le nom de son organisation terroriste en "Etat islamique". Un an plus tard, qu'en est-il de cet Etat autoproclamé à cheval entre l'Irak et la Syrie, de la résonance de ce califat dans les pays musulmans, et des réactions internationales ? Pour comprendre où en est l'"Etat islamique" aujourd'hui, découvrez trois synthèses en carte, et une sélection des meilleures analyses diffusées sur France Culture, alors que la chaîne consacre une journée spéciale à l''"Etat islamique". 1- L'expansion territoriale de l'"Etat islamique" en Irak et en Syrie Juin 2014 : le groupe jihadiste "Etat islamique en Irak et au Levant" fait flotter son drapeau sur les villes de Falloujah, de Raqqa, et dans quelques zones à la frontière turque.
La peur est notre ennemie - Page 1 Un vendredi soir d’automne, sous un temps clément. Fin de semaine, temps de sortie, moment de détente. Joies des retrouvailles amicales, des concerts musicaux, des matchs sportifs. Sociabilités populaires et juvéniles. Hommes et femmes mêlés, jeunesses sans frontières, plaisirs variés où l’on peut, selon les goûts ou les envies, boire, fumer, danser, se côtoyer, se mélanger, se séduire, s’aimer, bref aller à la rencontre des uns et des autres. Il suffit d’aligner ces mots simples, sans grandiloquence, pour partager ce que nous ressentons tous depuis hier : tout un chacun, nos enfants, nos parents, nos amis, nos voisins, nous-mêmes, étions dans le viseur des assassins. Parce qu’ils ne visaient pas des lieux manifestement symboliques comme lors des attentats de janvier, exprimant leur haine de la liberté (Charlie Hebdo) ou leur haine des juifs (l’HyperCacher), il s’est dit que les terroristes auteurs des carnages parisiens n’avaient pas de cible. Non, nous n’avons pas peur.