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Attentats du 13/11/2015 : ressources pour échanger en classe

Attentats du 13/11/2015 : ressources pour échanger en classe
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Scenes de guerre en zone de paix Par Aris MESSINIS Des enfants se blottissent sous des couvertures de survie après leur arrivée à Lesbos en octobre. (AFP/Aris Messinis) LESBOS (Grèce), 10 novembre 2015 - Ce qui me choque le plus dans cette couverture, c'est de me dire qu'on n'est pas en zone de guerre. Qu'on travaille en zone de paix. J'ai travaillé en Syrie et en Libye. A Lesbos, la souffrance humaine ne diffère pas de celle qu'on croise dans une guerre. Le corps d'un enfant noyé sur une plage de Lesbos. C'est dur aussi d'avoir à traduire les difficultés des gens, leur souffrance, alors qu'on ne court soi-même aucun danger. Aris Messinis transporte un enfant sur le rivage à Lesbos. Il y a tellement de bateaux, parfois on se concentre sur un seul. Un bateau rempli de migrants coule au large de Lesbos, fin octobre. Les bébés, c'est ce qui me touche le plus. Des médecins tentent de réanimer un enfant qui était sur un bateau ayant coulé près de Lesbos, fin octobre. Je préfère ne plus y penser. J'essaie de rendre cela.

Dire l'indicible. Comment parler des attentats avec vos élèves. Comment dire l’indicible ? Comment évoquer avec vos élèves lundi les terribles événements survenus ce week-end à Paris ? Comment réagir face aux questions des enfants ? Des questions difficiles que beaucoup d’enseignants se posent ce week-end sombre pour la République. « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela Plusieurs ressources ci-dessous ont été publiées au moment des attentats contre Charlie Hebdo en janvier dernier. Il faut absolument en parler aux enfants ! Liens : Article de son blog. – Vidéo sur le site de l’émission Les maternelles Professeure de psychologie, spécialiste de l’école maternelle, Agnès Florin invite à laisser s’exprimer les enfants et à donner toute sa place au sens du collectif. Lien : Le blog prof en campagne « Donnons la parole aux enfants » nous dit Ewige Chirouter dans un article de son blog sur Philosophie Magazine. Lien : Article d’Edwige Chirouter Lien : Conseils de Catherine Jousselme

Après-attentats : « les profs doivent apprendre comment éduquer leurs élèves aux émotions » (Edith Tartar Goddet, psychosociologue) Pour Edith Tartar Goddet, psychosociologue, l'Ecole doit développer une "éducation aux émotions", en apprenant aussi aux enseignants à "trouver les mots". Au lendemain du 13/11, elle insiste sur l'importance "d'apprendre aux jeunes à vivre avec l'insécurité". Edith Tartar Goddet est psychologue clinicienne et psychosociologue. Edith Tartar Goddet est psychologue clinicienne et psychosociologue. Après le 13 novembre, la majorité des enseignants a adopté une pratique “psychosociale” : ils ont laissé parler leurs élèves… Cette importance donnée aux mots est-elle inédite ? Les attentats n’ont pas transformé notre quotidien, même si l’insécurité actuelle semble inédite. Je constate un emballement, lié à l’intensité inhabituelle des événements violents du 13 novembre. L’enseignant doit savoir mettre des mots sur ce qui s’est passé. L’école ne joue pas un nouveau rôle. Pour aider ses élèves à s’exprimer, doit-on les y inciter, ou au contraire essayer de ne pas les “forcer” à parler ? Fabien Soyez

Les militaires sillonnent Paris au lendemain des attaques terroristes TERRORISME - Quelques heures après le début des attaques terroristes à Paris qui ont fait au moins 128 morts, des forces militaires françaises ont commencé à investir la capitale et notamment les lieux des différents attentats. Le président l'avait annoncé vendredi soir, évoquant la mise en place de l'état d'urgence, la mobilisation de "1.500 militaires supplémentaires" et le renforcement des contrôles aux frontières. Ici à Bastille: Et sur la Rue de Charonne: François Hollande a confirmé samedi matin que "des militaires patrouilleront en plein Paris tout au long de ces prochains jours".

Dans la tête des «nouveaux ninjas de l’islam» Au cours des années 70, plusieurs psychologues sociaux, dont Henri Tajfel, mettent en lumière les effets pervers d’un mécanisme psychologique en apparence anodin : la «catégorisation sociale». Ce mécanisme, qui peut être gravement altéré chez certains individus (schizophrènes, autistes et patients Alzheimer à un stade avancé), consiste à découper l’environnement social en catégories de personnes (hommes-femmes, jeunes-âgés, Noirs-Blancs, etc.) jugées relativement distinctes les unes des autres. Quoi de plus ordinaire ? Sans ce découpage, il nous serait, en effet, bien difficile de comprendre et d’agir sur notre environnement social. Un fois par mois, Libération publie en partenariat avec le magazine en ligne de l’organisme ( une analyse scientifique originale. En effet, sous certaines conditions (crise économique, pénurie, sentiment de privation, manipulations politiques ou religieuses, etc.), la catégorisation sociale et ses biais sont exacerbés.

Attaques à Paris : Les questions que vous nous posez Six attaques ont eu lieu simultanément à Paris et à Saint-Denis, vendredi soir. Un bilan provisoire fait état d’au moins 120 morts. Où en est la situation ? Peut-on circuler dans Paris ou s’y rendre ? Les autorités continuent de conseiller d’éviter si possible de sortir de chez soi, mais Paris n’est pas bloqué : on peut toujours circuler, même si certaines zones sont bouclées par la police. Les trains circulent et les aéroports restent ouverts. Les commerces commencent pour certains à ouvrir, et des passants circulent dans les rues, qui sont certes moins fréquentées qu’à l’ordinaire. Certains magasins, les galleries Lafayette par exemple, ont annoncé qu’ils resteraient ouverts. Y a-t-il encore des terroristes en fuite ? Selon les autorités la situation serait désormais sous contrôle, mais on ne connaît encore pas précisément le nombre d’assaillants ni leurs parcours, et rien n’est donc à exclure. Huit terroristes sont morts. On entend parler d’un plan « rouge alpha » ?

8ème FEI : Développer l'empathie à l'école Le mot empathie est entré officiellement dans le langage de l'Education nationale à propos de la lutte contre le harcèlement. A Trappes, Bertrand Jarry accompagne l’école Henri Wallon dans un projet de développement de l'empathie chez les écoliers. Base d'un travail plus global d'intégration à l'univers scolaire. A Trappes, Bertrand Jarry est CPE au collège Y Gagarine mais aussi formateur du réseau Rep+. Comment le projet "Apprendre à vivre ensemble en classe" est-il né ? Ce projet est la continuité d’un travail engagé au collège Youri Gagarine de Trappes en septembre 2012 (collège du réseau de l’école Henri Wallon). Les objectifs poursuivis devaient répondre aux problématiques du terrain et à ses spécificités. Après une formation action de deux années et des échanges en inter-degrés, des enseignants de l’école élémentaire Henri Wallon ont souhaité à leur tour s’emparer de cette réflexion. Comment arrivez-vous à développer ce projet au niveau de l'école ?

Et si on essayait l’empathie - La Croix Le mot «empathie» est désormais sur toutes les lèvres. Pour ses partisans, elle serait la clé d’un vivre-ensemble aujourd’hui malmené (1). Elle serait aussi le nouveau sésame éducatif. Celui qui permet aux enfants d’apprendre à se comporter avec les autres. Celui qui permet aux parents de trouver la bonne distance avec leurs enfants, et de les élever avec bienveillance. « L’empathie donne à l’enfant une boussole intérieure » L’importance de l’empathie a été validée par les avancées majeures des neurosciences. Du coup, psychologues et pédagogues y ont vu une clé de l’éducation des enfants qui apprendraient par imitation et décryptage des émotions d’autrui. Une révolution copernicienne L’enfant naîtrait équipé pour un tel décryptage. Plus encore, si l’enfant est si perméable au comportement des autres, la question du modèle que lui donnent ses parents prend tout son relief. Une écoute à hauteur d’enfant A l’école aussi Des initiatives innovantes Florence Levillain/Signatures Emmanuelle Lucas

Perdre la raison face aux barbelés | Making-of IDOMENI (Grèce), 18 avril 2016 – Une des choses qui me frappe le plus chez tous ces réfugiés bloqués depuis des mois à la frontière gréco-macédonienne c’est de les voir, lentement, perdre la raison. Voilà des années que je couvre cette crise de réfugiés. Je suis allé dans un grand nombre d’endroits et à chaque fois la situation est différente. J’ai vu des Syriens franchir en masse la clôture barbelée à la frontière turque pour échapper aux combats qui faisaient rage chez eux, à quelques centaines de mètres. J’en ai vu d’autres débarquer sur les côtes de Lesbos après une dangereuse traversée depuis la Turquie. Le camp d'Idomeni, le 1er avril 2016 (AFP / Bulent Kilic) Ce qu’il y a de particulier ici, c’est le désespoir extrême, absolu. Alors ils perdent la raison. Autour d'un feu dans le camp de réfugiés d'Idomeni (AFP / Bulent Kilic) Et il y a les conditions matérielles dans lesquelles tous ces gens vivent. La première chose qui vous frappe ici, c’est l’odeur. (AFP / Bulent Kilic)

Si les réfugiés étaient Français, voici ce que ça donnerait. Une vidéo choc qui fait réfléchir. On ne peut pas comprendre les réfugiés sans ressentir la guerre. Or, en France, nous ne sommes plus très nombreux à savoir ce que signifie (réellement) un bombardement, l’exode, la peur, la faim ou le froid. Aussi, pour nous rafraîchir la mémoire, une ONG a imaginé un procédé créatif, percutant et redoutable. Cette ONG, c’est Save the children (sauver les enfants). Cette vidéo a été vue plus de 55 millions de fois. Le premier épisode, posté le 5 mars 2014, se concluait par cette phrase : « Ce n’est pas parce que ça ne se passe pas ici que ça ne se passe pas. » Le voici : Le deuxième épisode a été posté il y a deux jours. « Ça se passe ici. Pour venir en aide à quelqu’un il faut au préalable ressentir un minimum de compassion et se dire : « ça pourrait m’arriver aussi et je ne souhaiterais pas que ça m’arrive ». Pourvu qu’elles continuent d’êtres vues. Dans le même esprit, lire aussi : « Quand Zep dessine un Titeuf fuyant les bombes et le chaos, la guerre nous devient familière. »

Des cours de solidarité et de gentillesse à l'école primaire, trois pays donnent l'exemple EDUCATION - Les cours d'empathie et de gentillesse font leur entrée dans les écoles primaires. Au Danemark, ils sont désormais obligatoires pour les 6-16 ans. Et dans d'autres pays, ces enseignements existent depuis un bon moment. En Russie, depuis près d'une douzaine d'années, des cours de gentillesse sont dispensés dans les écoles moscovites. Une étude datant de 2010 réalisée sur 14.000 collégiens américains, démontrait qu'ils étaient moins empathiques - capables de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent, résume Larousse - que les enfants ayant grandi dans les années 1980 et 1990. Psychologies Magazine qui a introduit la journée internationale de la gentillesse en France en 2009 écrivait à l'époque tous les bienfaits de la gentillesse et de l'empathie: "l'empathie est une disposition innée", "le pardon est bon pour le système cardio-vasculaire", etc. • Danemark L'information a fait le tour des réseaux sociaux depuis la fin du mois d'août. • Russie • Pays-Bas

Quand le jeu vidéo se saisit de la question des migrants De manière générale, la critique des jeux vidéo n’a pas la même visibilité que celle des autres champs culturels. Elle reste encore largement l’apanage des espaces spécialisés (magazines, ou forums et sites). Le jeu vidéo est encore vu par beaucoup comme un simple divertissement. Si les jeux sur l'immigration connaissent un succès d'estime, voire, parfois, un succès commercial (1,8 million d’exemplaires de Papers, please vendus à ce jour), il est encore très difficile de mesurer leur portée dans la société. Néanmoins, ponctuellement des jeux vidéo font la une car ils cristallisent des débats politiques ou des tensions sous-jacentes dans la société. Les médias conservateurs américains ou certains commentaires d’internautes ont montré toute la défiance qu’une frange de la société éprouve envers ces jeux vidéo « sociaux ». Mais le cas de réception controversée le plus marquant reste jusqu'ici le jeu australien Escape from Woomera. -- Crédits photos : Capture d'écran de Smuggle Truck.

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