contre-pente Les années 1994/1995 — les suites de la publication de La Misère du monde, le mouvement social de décembre 1995 — constituent visiblement pour vous un tournant politique. Ou plutôt, elles constituent un tournant dans la façon dont vous êtes perçu. La chronologie est-elle aussi simple ? Ça me surprend toujours quand on parle de « tournant ». Il y a donc beaucoup de ça. En même temps, il y a des continuités. Pour les interventions politiques, elles ont une autre visibilité. Ce qui a changé, c’est donc mon statut — le Collège de France, etc. Il y a autre chose. Je pense que cette réflexivité m’a beaucoup fait changer. Il y a enfin une autre variable qui explique un changement relatif : je pense que le monde connaît des épreuves sans précédent et que du coup, le chercheur a un rôle sans précédent à jouer, qu’on ne peut pas rester comme ça sur son petit tas de science. Votre intervention en décembre 1995 semble en effet radicalement différente... C’est très compliqué.
En France, le people se cherche "" Et le magazine «Voici», n'a pas de site. On peut être amateur de gossip de concierge et résolument moderne, définitivement tourné vers l'avenir, donc le Web. Les magazines américains l'ont bien compris, qui balancent du potin de stars à tour de bras sur le réseau mondial. Cruel paradoxe français: Voici n'a pas de version en ligne. Est-ce à dire que l'hebdomadaire se contente de ses 4,3 millions de lecteurs auxquels on rajoute les 85 000 exemplaires exportés en d'autres contrées? Pas du tout, répond Didier Pourquery, directeur de ce phénomène de société. Dommage, d'autant que le lectorat de Voici, essentiellement féminin, rajeunirait, selon son directeur, et donc serait potentiellement plus branché que la «ménagère de moins de 50 ans». Seulement, Didier Pourquery craint qu'avec une version en ligne, «les avocats des stars trouvent une manière nouvelle de nous attaquer et je n'ai pas envie qu'on crée une jurisprudence.» (1) En février, la justice a ordonné à la direction des DNA de rémunérer les journalistes. PEYRET Emmanuèle
Breure The journal article is still the basis of scholarly communication. This genre, however, largely adheres to the rules of the printed publication and does not meet the requirements of this age of digital Web publishing. Today we do not need to restrict ourselves any longer to communicating the results of the research process only. We can also allow readers to inspect the underlying data online, to publish their own comments and, using a variety of multimedia content, to be witness to intermediary stages of the scientific discovery process. This development has stimulated the transformation of the conventional article: when published in a digital format, it is more and more enhanced with data sets, photos, videos, interactive maps and animations; these enhancements affect its structure and layout. A variety of new publication formats is appearing, some of which can be no longer adequately described as simply "enhanced" publications.
Outre la fibre littéraire, les journalistes devront-ils avoir la bosse des maths ? Considéré par certains comme une nouvelle langue vivante, le code informatique, sur lequel reposent les sites web et les applications, occupe une place croissante dans la formation des journalistes et les rédactions numériques qui expérimentent des formats éditoriaux innovants."Les journalistes ont besoin d'être davantage que des utilisateurs d'internet, ils doivent être des créateurs d'internet. Ce n'est que comme ça que nous ferons avancer le journalisme numérique", explique à l'AFP Aron Pilhofer, qui dirige une équipe au New York Times mêlant journalistes et développeurs informatiques, une collaboration rapprochée devenue selon lui "extrêmement importante"."Trop de rédactions sont obligées d'essayer de faire entrer du contenu dans des plateformes rédactionnelles déjà existantes, cela revient à essayer de faire rentrer une cheville en bois carrée dans un trou rond", argumente-t-il."
Ce qui va sauver les auteurs: l’e-book Les lamentations des éditeurs sur la hausse des ventes d’e-books ressemblent tellement à ceux de l’industrie du disque qu’il n'en ressort qu'une grande impression de déjà vu. Les livres électroniques sont, commente Nick Alexander, surtout un nouveau départ. Nous savons tous que l’industrie du livre est dans un sale état. Borders fait faillite, les avances initiales des auteurs se réduisent comme peau de chagrin et les nouvelles signatures des éditeurs sont plus rares qu’une métaphore originale. Il est maintenant hors de doute que les grandes chaînes de libraires et les grands éditeurs vont continuer à se contracter, à disparaître. Mais qu’on y prenne garde: la fin de l’édition telle qu’on la connaît n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les écrivains et, pour cette même raison, pour les lecteurs. Auteur et débutant : impossible de décrocher un contrat Je suis écrivain. Promenez-vous dans n’importe quelle librairie et vous verrez des piles entières des mêmes bouquins insipides.
Pourquoi le mercato de la radio est-il devenu si important ? Qui est finalement sorti vainqueur de cette première passe d'arme entre le web 2.0 (réseaux et médias sociaux) et les autres médias ? La vidéo avec Youtube et Dailymotion est exploitée dans des doses quotidiennes hallucinantes avec plus d'un milliard de vidéos vues chaque jour. La presse quotidienne papier a pris un sérieux coup de moins bien, mais elle est toujours là et des titres continuent d'être lancés ou relancés comme France Soir. La démultiplication de l'offre télévisuelle a fait mécaniquement baisser les audiences des grandes chaines, mais l'ensemble du temps passé devant la télévision ne diminue pas. Il ne vous a pas échappé qu'aujourd'hui la consommation des médias allait souvent de paire. Et ce n'est pas tout. Oui, des parts de marché en utilisant autre chose que son canal de diffusion classique. C'est pour cela qu'aujourd'hui le "mercato radio" est plus important que le "mercato télé". Mais ce n'est pas tout. La radio tient non seulement l'onde de choc du web 2.0.
Comment la mort de Ben Laden a fuité sur les réseaux sociaux Retenez ce nom: Keith Urbahn, chef de cabinet de Donald Rumsfeld, l’ancien secrétaire à la Défense de George Bush. Selon plusieurs sites américains, c’est la première personne à avoir confirmé la mort de Ben Laden, sur Twitter, avant même la conférence de Barack Obama. Immédiatement, l’annonce s’est répandue à travers les réseaux sociaux à grande vitesse. Le journaliste du New York Times Brian Stelter se demande ainsi sur son blog Media Coder, «comment l’annonce de la mort de Ben Laden a-t-elle fuité?». A 21h45 sur la côte est américaine, Dan Pfeiffer, le directeur de la communication de la Maison Blanche, annonce que le Président s’adressera à la Nation à 22h30, sans préciser le sujet. Toujours selon le journaliste du New York Times, cinq minutes avant l'heure prévue du discours d’Obama, à 22h25, «un tweet particulier vient le confirmer», celui de Keith Urbahn. Le discours d’Obama est retardé à plusieurs reprises. Les sites d’informations commencent également à réagir. Quentin GIRARD
Un journaliste français dans les pas d’Obama Depuis fin 2009, Tangi Quéméner est le correspondant de l'AFP à la Maison Blanche. Seul reporter non anglophone à suivre au quotidien Barack Obama, il vient de publier Dans les pas d'Obama, un portrait du président des Etats-Unis et de son style d'exercice du pouvoir. Rennes, Paris, Chypre, Los Angeles et enfin Washington. Le "sausage-making" du camp Obama En 2009, il candidate pour le poste de correspondant de la Maison Blanche. De ces trois années à suivre le président américain, il retient une communication verrouillée. Le jeu et les contraintes de la présidence moderne forcent à cet exercice de mise en scène et de répétition, selon Tangi Quéméner. Dans les pas d'Obama revient également sur le bilan économique et politique contrasté du premier mandat d’un président "qui a beaucoup promis et s'est condamné à beaucoup décevoir". Exclusif France-amérique vous propose un extrait de l'ouvrage de Tangi Quemener, Dans les pas d'Obama :
Jérôme Vidal Why journalists should think twice about Facebook Facebook's journalism panel: O'Brien, Milian, Zaleski, McClure (photo by George Kelly) At Facebook last Wednesday night, a panel of four journalists — Laura McClure of Mother Jones, Katharine Zaleski of the Washington Post, Chris O’Brien of the San Jose Mercury News, and CNN tech writer Mark Milian — talked about how they use Facebook as a tool for journalism. What they said was smart. I’d probably do most of the same things were I in their shoes. But I had a question for them, and I didn’t get called on to ask it, so I’m going to ask it here. One answer is obvious: That’s where the people are! I’ll get to that. We can accept that all these answers make solid sense and yet still feel a little uneasy with media companies’ rush to shovel energy and attention into Facebook’s vast human scrum. That won’t last forever. This is the landscape onto which today’s journalists are blithely dancing. The web itself is the original social network. Facebook is on a fantastic roll today. Post Revisions:
Le curator est-il un veilleur Petit rapport d’étonnement pour commencer l’année en douceur… "Curator" et "curation" sont les deux termes qui montent sur le web ces derniers mois. Schématiquement l’idée est la suivante : la sélection de l’information sur les réseaux numériques est de moins en moins algorithmique, et de plus en plus humaine. Comme la veille ?... Ce qui est magique sur le web (entre autre) c’est sa propension à exploiter de nouvelles terminologies, à appeler un chat un « lol cat », ou encore un modérateur un « community manager » (et la liste est longue). Cette nouvelle année ne déroge pas à la règle, et voit l’apparition (ou plutôt l’application) d’un nouveau terme : le curator. Selon Wikipedia (version anglaise, puisque ce terme est anglo-saxon) un curator est un spécialiste de la gestion de contenus, responsable de la gestion de collections (au sens de collections bibliographiques ou encore artistiques). Un veilleur curationne au quotidien Alors quelles différences ? Le curator, ce signal fort
La Défense | réserves d'art en caisse La Défense | réserves d’art en caisse résidence Paris en Toutes Lettres, visite du Centre national d’art plastique Du dehors, c’est comme un périscope. Hier soir, j’avais remarqué cette surface vitrée, un peu terne, même agrémentée d’un drapeau européen et du drapeau bleu blanc rouge. Discrétion délibérée, paraît-il. Je n’aurais pas supposé qu’aujourd’hui j’y entrerais. Dessous, un atrium façon Ircam, on remarque bien que les dossiers sont nombreux et que la décoration ne fait pas tellement dans le contexte entrepreneurial. Descente au premier sous-sol, étage technique : atelier de restauration, pas seulement d’oeuvres contemporaines, et c’est étrange de les retrouver là, les oeuvres en nettoyage ou réparation, décadrées, devant le petit patio de ciment à ciel ouvert. Nouvelle descente : l’étage de la desserte des livraisons et camions. Nouvelle série de portes, oui, étonnamment lourdes. La réserve des toiles c’est ensuite. écrit ou proposé par : _ François Bon
Un laboratoire collaboratif pour l’Internet du futur - Informatique Inauguré le 2 mai par la ministre Valérie Pécresse, le Lincs regroupe 50 chercheurs issus de l’Inria, de l’Institut Télécoms, de l’UPMC et d’Alcatel-Lucent. Leur ambition : devenir la référence internationale de la recherche sur l’Internet du futur. Un nouveau laboratoire est né. Malgré son acronyme anglo-saxon, ce laboratoire de l’Internet du futur réunit quatre partenaires français dont une entreprise privée. Il regroupe physiquement, dans les mêmes locaux, une équipe de 50 chercheurs (dont 15 permanents) dirigés par Daniel Kofman, professeur à Telecom Paristech et en charge du laboratoire Networks for the future de l’Institut Télécom. Une des démonstrations présentées à la ministre a ainsi porté sur l’optimisation des réseaux mobiles très haut débit par le biais d’une modélisation inspirée de la physique statistique.