Au-delà des intentions de vote : quand l’indécision est une insoumission Préambule : l'étude a été menée du 14 au 28 avril, avant "l'affaire DSK". Alors que les sondages donnent le président de la République d’ores et déjà battu, c’est un tableau du champ de bataille bien différent que la communauté des Français moyens que nous avons réunie dresse sous nos yeux. Aux contours bien plus indécis, incertains, chaotiques. Un champ de bataille beaucoup plus difficile à appréhender que ce que les sondages habituels laissent penser : nécessairement, quand la majorité des Français de classes moyennes que nous avons interrogés déclarent non seulement ne pas encore savoir pour qui voter, mais ne VOULOIR voter pour aucun des candidats en lice. C’est que, comme en 2007, mais de façon encore plus violente, l’indécision apparaît aujourd’hui comme le principal parti politique parmi ces classes moyennes désenchantées et exigeantes à la fois. Choisir de ne pas choisir son candidat « Si je devais voter demain, eh bien je n’irais pas voter. « Cette prime ?
Pour un Parlement fort Alors que la session parlementaire vient de prendre fin, il est temps de se pencher sur une institution clef de notre système politique, mais dont le poids s'amenuise. Quand Edgar Faure dénonçait une "dénivellation de l'autorité parlementaire" en 1977, il ne se doutait pas que son constat serait toujours juste trente-cinq ans plus tard. Doit-on en sourire ? Certes non quand on sait que la réalité du pouvoir parlementaire est un des symptômes de la vigueur démocratique de nos États modernes. La France traine avec elle une ambigüité récurrente en matière de parlementarisme. La Ve République a très justement corrigé les excès des IIIe et surtout IVe Républiques où l'instabilité de l'exécutif soumis aux aléas des chambres parlementaires nuisait à la bonne conduite des débats. Depuis, le constat est sans appel : le Parlement peine à assumer sa mission de co-construction de la loi, mais surtout de contrôle de l'exécutif. La deuxième cause, c'est l'absentéisme parlementaire.
La campagne présidentielle de 2012 est déjà mal partie - Nicolas Sarkozy et François Fillon en campagne en avril 2007. Jean-Paul Pelissier / Reuters - La campagne pour l'élection présidentielle 2012 commence très mal. La crise aurait dû forcer le pays à regarder ses blessures, à mesurer les efforts des autres, à repenser sa stratégie. Que l'esprit de 2007 est loin... La campagne 2012 part dans le sens opposé. A droite, l'analyse de la crise a conduit Nicolas Sarkozy à trancher, lui aussi, pour l'étatisme. A côté des deux grands partis, alors qu'au moins un candidat de raison et de sérieux aurait pu profiter du boulevard ouvert par les glissades populistes, ne se présentent que des personnes «hors système» au goût venu d'ailleurs: un Borloo du Nord, un Villepin du pays de la rancune, un Hulot descendu de la canopée. Cette régression fait et fera le bonheur des extrêmes. Un an reste à courir avant le vote. Eric Le Boucher publicité Cette chronique est parue dans Les Echos Devenez fan sur , suivez-nous sur
Le PS et le culte du vieil Etat S'il est quelqu'un qui manque dramatiquement à François Hollande en cette rentrée, c'est bien Olivier Ferrand, le fondateur du think tank Terra Nova, décédé brutalement cet été. Cette disparition a marqué cruellement et très symboliquement le vide sidéral qui s'est creusé entre la vie électorale en France et les sciences sociales modernes, ou pour le dire autrement, entre la politique et la connaissance. La déception que l'on constate dans les sondages sur la politique gouvernementale était hélas prévisible: les socialistes sont revenus au pouvoir sans aucune idée adaptée à la période. publicité 1. de virer Sarkozy et le plus possible des dispositifs qu'il avait mis en place 2. de faire payer les riches au nom d'une vision «dure» du capitalisme ultralibéral. Aujourd'hui, mais plus encore dans les semaines à venir, la pauvreté intellectuelle du PS va apparaître au grand jour comme son impréparation totale à gouverner la France. Le cas du contrat de génération l'illustre. L'exemple canadien
La vérité vraie sur le vote des Français aux présidentielles depuis 1988 Heureusement que la Fondation Terra Nova est là! Grâce en effet à la note rédigée par Michel Balinski et Rida Laraki, les Français voient enfin mis à jour leurs désirs politiques inconscients et refoulés: en 1988, ils voulaient en réalité élire Raymond Barre à la présidence de la République; en 1995, Édouard Balladur; en 2002, Lionel Jospin; et, en 2007, François Bayrou. Pourquoi dès lors ont-ils réélu François Mitterrand en 1988, élu puis réélu Jacques Chirac en 1995 et 2002, élu enfin Nicolas Sarkozy en 2007? Tout simplement parce que"le scrutin majoritaire empêche les électeurs de s’exprimer librement" puisque "depuis au moins l’élection présidentielle de 1988, il y a un sérieux doute que l’élu soit le candidat voulu par l’électorat" (sic!). Ainsi, "l’écrasant score de 82,2% des voix pour Chirac contre Le Pen en 2002 ne mesure en rien l’opinion réelle des électeurs sur le candidat Chirac". Résumons le postulat de départ: les Français - quels cons ces Français!
Barack Obama, Mister (faux) Cool M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Corine Lesnes Barack Obama est un couche-tard. Contrairement à son prédécesseur, qui bâillait après 21 h 30, le 44e président des Etats-Unis veille souvent après minuit. Il lui arrive de s'installer sur le balcon en demi-cercle que fit construire Harry Truman, au deuxième étage de la façade sud de la Maison Blanche, à une époque où les présidents se permettaient d'entreprendre des travaux d'envergure dans la "maison du peuple". Les filles sont couchées. Le président américain se lève à 7 heures. En quatre ans, Barack Obama a singulièrement mûri. Rançon de la facilité : il a horreur qu'on lui fasse perdre son temps. Etre le meilleur est une obsession. Une fois par semaine, Barack joue au basket avec un groupe d'anciens pros qui ont une vingtaine d'années de moins que lui. Le samedi matin, à Chevy Chase, dans la banlieue de Washington, le président des Etats-Unis entraîne les "Vipères de Bethesda", l'équipe de sa fille Sasha (11 ans).
Petit bilan (subjectif) du mandat de Nicolas Sarkozy Pour ceux qui ne l’ont pas vu, il n’est pas trop tard : regardez cet excellent documentaire de William Karel, diffusé le 21 décembre dernier sur Arte et qu’on peut encore retrouver sur Youtube. Looking for Nicolas Sarkozy est une rétrospective du bilan de Nicolas Sarkozy, à travers le regard de 18 correspondants de médias étrangers installés à Paris. Ils sont interrogés très sobrement, face à la caméra, et leurs propos sont entrecoupés d’images d’archives retraçant cinq années de pouvoir sarkozyste. Un regard forcément subjectif, et parfois un peu décalé, puisque comme l’a relevé l’UMP, qui crie au lynchage, il est un peu cocasse de voir des journalistes chinois ou russes critiquer le président français alors qu’ils n’ont pas la possibilité de le faire en ce qui concerne leur propre pouvoir politique. Au fond, l’essentiel est là : 1) Nicolas Sarkozy a beaucoup trop promis et n’était pas en mesure de tenir ses engagements : son passage à la tête du pouvoir est forcément une déception.
En France, la politique n'a plus d'humour M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Christian Roudaut/Illustration Kelsey Dake La flèche avait été soigneusement affûtée pour le duel télévisé de l'entre-deux-tours de la présidentielle, le 2 mai dernier. Trop soigneusement peut-être. Elle alla se ficher dans le décor du studio, loin de sa cible. De fait, la pompe républicaine n'incite guère au relâchement des zygomatiques. Encore plus impensable, un chef d'Etat français se faisant passer à l'instar, toujours, de Barack Obama, pour un époux malléable obéissant à la first lady au doigt et à l'oeil - François Hollande moins que d'autres, la blague pouvant être prise très au sérieux ! En comparaison, la tradition hexagonale du prix Humour et politique, remis par le Press Club le 8 octobre dernier, apparaît bien pâlichonne. On est loin, bien loin, des sorties du Britannique Tony Blair, qui savait lui aussi mettre les rieurs de son côté. L'humour comme thermomètre de la force mentale d'un leader ?
Présidentielle : Pourquoi François Hollande ne sera pas élu Selon le modèle de prévision électorale de Bertrand Lemennicier, malgré ce que disent apparemment les sondages, la structure « bi-modale » du marché politique français rend improbable la victoire de François Hollande.Par Bertrand LemennicierArticle publié en collaboration avec l’Institut Turgot En 2012, se tiendra la dixième élection présidentielle de la Vème République française. Face à Nicolas Sarkozy [2], qui devrait briguer un nouveau mandat de cinq ans, les socialistes, et donc François Hollande leur candidat, apparaissent – si l’on en croit les sondages – en position favorable pour l’emporter en particulier au deuxième tour. Ce candidat l’emporterait avec 57% des votes contre 43% à Nicolas Sarkozy [3]. Même son de cloche lorsque l’on se reporte aux paris sur les élections présidentielles de 2012. La cote fractionnelle de François Hollande sur les paris de Londres est de ½, celle de Nicolas Sarkozy est de 6/4. L’élection de 2012 vue par l’analyse spatiale Revenons en arrière. Notes :
UMP Tea Party, PS Bartleby La crise de l'UMP ne relève pas simplement du feuilleton politique. Il ne s'agit pas non plus d'un de ces rituels guerriers que la droite affectionne au moment de se choisir un champion, seul moyen en effet de départager des hommes que rien, ni le programme ni l'idéologie, ne sépare. Ce n'est même pas une affaire interne à la droite. Cet épilogue coïncide avec la fin de trente ans d'hégémonie idéologique du néolibéralisme, de même que la défaite de Giscard d'Estaing, en 1981, fut l'épilogue politique des "trente glorieuses". Cette perte de crédit est liée à deux séries de phénomènes : le premier, c'est l'impuissance relative des Etats face à la crise de 2008. La droite est clivée entre un passé glorieux, le grand récit gaullien, et un avenir électoral désormais indexé à la poussée du Front national. La geste guerrière constitue ce qu'on pourrait appeler le moment "Iliade" de l'épopée du changement. Quant à l'épopée des inventeurs, elle se décline, elle aussi, en deux variantes. de 2012
Median voter theorem One possible model; here, if parties A and B want to catch the median voters, they should move towards the center. The red and blue areas represent the voters that A and B expect they have already captured. The median voter theorem states that "a majority rule voting system will select the outcome most preferred by the median voter".[1] The median voter theorem makes two key assumptions. Explanations[edit] To appreciate the logic of the median voter model, consider a setting where three individuals, Al, Bob, and Charlie, are to choose a restaurant for lunch. The weak form of the median voter theorem says the median voter always casts his or her vote for the policy that is adopted. History[edit] In his 1929 paper titled Stability in Competition, Harold Hotelling notes in passing that political candidates' platforms seem to converge during majoritarian elections.[2] Hotelling compared political elections to businesses in the private sector. Accuracy[edit] Limitations[edit] References[edit]
Sondages : les courbes peuvent-elles se croiser ? Nicolas Sarkozy se donne trois semaines pour prendre l'avantage en multipliant les prises de parole. De son côté, François Hollande sait depuis le début qu'il doit gérer une campagne où il ne peut que baisser dans les sondages. Nicolas Sarkozy l'a toujours dit, il lui faut terminer le premier tour en tête. À ce jour, la plupart des instituts rangent les deux candidats à un ou deux points d'écart. En revanche, le candidat socialiste reste inhabituellement haut pour un premier tour. Un résultat «forcément serré» De son côté, François Hollande sait depuis le début qu'il doit gérer une campagne où il ne peut que baisser dans les sondages. Les proches de François Hollande veulent dédramatiser l'enjeu. «François Hollande reste extrêmement haut. Sondages contradictoires Plutôt que commenter les hypothèses, les proches de François Hollande évoquent des sondages contradictoires, où les écarts peuvent varier de manière importante entre les deux principaux candidats.
Quand se joue l'élection présidentielle ? LE MONDE | • Mis à jour le | Par Thomas Wieder A un peu plus de 100 jours du premier tour, la présidentielle est-elle pliée ? Evidemment, nul ne le sait. Février 1981 – Mitterrand s'impose durablement Début janvier 1981, la réélection de Valéry Giscard d'Estaing ne fait guère de doute. Il faut en fait attendre début février pour que la victoire du candidat socialiste apparaisse comme une hypothèse sérieuse. Le deuxième facteur expliquant l'inversion des rapports de force entre Giscard et Mitterrand début février 1981 est la déclaration de candidature de Jacques Chirac, le 3. Une fois réalisée l'unité des socialistes derrière Mitterrand, et dès lors que la campagne de Chirac est lancée, Valéry Giscard d'Estaing se trouve piégé. Février 1988 – Chirac passe devant Barre : Mitterrand sûr d'être réélu S'il fut une campagne présidentielle dénuée de suspense, ce fut celle-là. La seule incertitude, en réalité, concerne l'affiche du second tour. Début février 1988, l'affaire est donc pliée.