Les génocides : une particularité du 20e siècle? Les génocides : une particularité du 20e siècle? Lorsque l'on parle de " génocide ", ne fait-on qu'employer un terme contemporain faisant allusion à cette capacité qu'a toujours eue l'homme à se montrer cruel ? Ou bien y a-t-il quelque chose qui distingue particulièrement les génocides ? De source sûre, il y aurait eu environ 50 génocides dans le monde depuis l'Holocauste, dont les plus horribles - notamment le génocide rwandais de 1994 - auraient été commis depuis la chute du communisme. Cela semblerait suggérer que jeter le discrédit sur un système idéologique en particulier - le régime totalitaire, par exemple - ne suffit guère en guise d'explication.
STRUTHOF, l'ancien camp de concentration de Natzweiler en Alsace | déportés, déportation et résistance Une guerre mondiale ? Le témoignage inédit d'un pilote américain sur le massacre d'Oradour-sur-Glane McKay Smith sait garder des secrets. En tant que juriste pour le Département de la Justice, au sein de la Division pour la sécurité nationale, il conseille les agences de renseignement américain sur la légalité de quelques-uns des dossiers les plus confidentiels du pays. En particulier, la division est chargée de superviser des opérations de surveillance électronique et de contre-terrorisme et, quotidiennement, Smith voit passer des données et des documents classifiés qui ne sortiront pas au grand jour, au mieux, avant plusieurs dizaines d'années. Mais en découvrant un bulletin de renseignement, vieux de soixante-dix ans, et rédigé par un jeune lieutenant des Army Air Corps, le sang de Smith n'a fait qu'un tour. Il y a trois ans, Smith obtenait la copie d'un «rapport de fuite et d'évasion», autrefois top-secret, et dans lequel le Lt. Les historiens spécialistes de cette époque connaissent bien le drame d'Oradour. Lt. Smith suit l'affaire Christukat de près.
Le Ritz sous l’Occupation allemande, un miroir de la société de l’époque L’historienne américaine Tilar Mazzeo a pu accéder à des archives secrètes françaises, allemandes et américaines touchant l’histoire du palace de la place Vendôme durant la Seconde Guerre mondiale. Dans les suites et les salons d’apparat d’opulente splendeur voisinaient les officiers de la Wehrmacht, des collabos, des espions et des privilégiés de la jet-set qui ont été épargnés par le conflit armé. Avec 15 place Vendôme: le Ritz sous l’Occupation, l'historienne américaine Tilar Mazzeo nous offre un livre-document truffé de révélations qui éclaire de façon crue cette période dramatique de la Seconde Guerre mondiale à Paris. Contrairement à certains grands hôtels de la capitale, le Ritz est resté ouvert pendant l’Occupation car les propriétaires, César et Marie-Louise Ritz, leurs associés et les cadres étaient suisses, c’est-à-dire neutres, non engagés dans la guerre. Ce jour de la mi-juin, Otto de Habsbourg, prince héritier du défunt empire austro-hongrois, écrit: Il y a le cas Chanel.
Le reportage qui a ouvert les yeux des Américains sur l’Holocauste | Slate.fr L'extermination systématique des Juifs d'Europe par l'Allemagne nazie a commencé il y a tout juste soixante-douze ans. Le 22 juillet 1942, un premier convoi partait du ghetto de Varsovie en direction des camps de concentration. On ignore combien de Juifs ont été déportés ce jour-là, mais, six mois plus tard, il n’y avait plus que 50.000 habitants dans le ghetto qui en comptait 550.000 à l’origine. Le 22 décembre 1942, The New Republic publiait un reportage de Varian Fry sur les camps de la mort, qui dévoilait l’Holocauste aux yeux de l’Occident et que le journal vient de ressortir de ses archives. Les premières lignes de son reportage en témoignent: «Il y a des choses si horribles que les hommes et les femmes honnêtes les trouvent impossible à croire, si monstrueuses que le monde civilisé recule, incrédule, devant elles. Dans son passage le plus accablant, le reportage de Varian Fry décrit les méthodes de torture et de meurtre utilisées par les nazis. Partagez cet article
Terres de sang - Snyder [carte] images Site Web pour cette image revuenouvelle.be Recherche par imageImages similaires Les images peuvent être soumises à des droits d'auteur. Seconde guerre mondiale. Sacrifiés au nom du Führer HORS-SÉRIE 1945 ANNÉE ZÉRO – Le dos au mur, submergées sous le nombre, les autorités nazies appliquent plus que jamais la “guerre totale” chère à Joseph Goebbels. Mobilisant les plus jeunes, elles les envoient sans hésiter à la mort. Stettin [auj. Szczecin, en Pologne], février 1945. En route pour Berlin, l’Armée rouge envahit la Poméranie. Mais les soldats de la Wehrmacht se font rares. Article réservé aux abonnés Pour lire la totalité de cet article, abonnez-vous à Courrier international Abonnez-vousDéjà abonné ? À voir aussi...
«Journal d'Hiroshima»: le terrifiant carnet d'après la Bombe Temps de lecture: 8 min L’explosion atomique d’Hiroshima, dont on commémore, ce 6 août, le 70ème anniversaire, est souvent racontée par le gigantisme effrayant de ses chiffres. Ou par le génie scientifique démentiel dont a fait montre l’homme, en 1945, en chargeant l’équivalent de 15.000 tonnes de TNT dans une bombe d’uranium de 4,5 tonnes, baptisée du petit nom charmant de Little Boy par l’état-major américain. Ce talent des physiciens, l’historien Didier Le Fur en résume ainsi les premiers effets dans son implacable préface au livre célèbre du médecin Michihiko Hachiya, Journal d’Hiroshima, réédité chez Tallandier et qui vient de sortir en poche: «La bombe explosa à 580 mètres d’altitude. Il y a aussi l’autre manière, celle du receveur, si l’on ose dire: un habitant d’Hiroshima, parmi les quelques 250.000 de cette ville côtière, aux premières heures d’une journée d’été qui promettait d’être ensoleillée. 22 jours «À ma grande stupeur, je découvris alors que j’étais complétement nu.
“Les rescapés de la Shoah vivent intensément dans deux mondes”, Aharon Appelfeld Aharon Appelfeld est reconnu comme l’un des plus grands écrivains israéliens. Nous avons rencontré l’auteur chez lui, à Jérusalem, pour l’interroger sur son rapport aux récits sur les camps nazis et sur sa vision singulière des survivants de la Shoah. « Un sorcier bienveillant. » C’est par cette formule que l’écrivain américain Philip Roth décrivait son ami Aharon Appelfeld il y a presque trente ans. Tout apaise chez le romancier né il y a 83 ans dans la même rue que Paul Ceylan, à Czernowitz (ancienne Roumanie) : sa voix lente, profonde et hypnotique, son extrême gentillesse. A 8 ans, le jeune Aharon est déporté avec son père dans un camp de Transnistrie. Depuis 1962, Aharon Appelfeld a publié une œuvre abondante et imprégnée par l’expérience de la Shoah. Vous rappelez-vous de la première fois que vous avez raconté ce que vous avez vécu pendant la guerre ? En réalité, après guerre personne ne parlait et personne ne posait de questions. Je viens d’une catastrophe. C’est vrai.
Devoir de mémoire: anatomie du «plus grand mythe démocratique» «La mémoire constitue sans nul doute le grand mythe contemporain des sociétés démocratiques modernes, une forme de conjuration contre la répétition des catastrophes de l’histoire récente dont on commence à voir les limites.» Henry Rousso brise ici le leitmotiv selon lequel se souvenir de son passé permet d’éviter sa répétition. Il paraît en effet difficile de contredire l’auteur puisqu’en 1994-1995, au moment où Jacques Chirac s’apprête à reconnaître la responsabilité de l’État français dans la déportation, le Rwanda et l’ex-Yougoslavie connaissent des situations de génocide. L’ouvrage se présente sous la forme d’un recueil d’articles. Le «je» y est omniprésent, non pas à des fins narcissiques, mais dans une logique d’autocritique. L’anamnèse de la Shoah Pour Henry Rousso, la mémoire demeure essentiellement victimaire car sa conception s’est forgée en grande partie à travers le cas de la Shoah. Plus tard, le monde politique investit le champ de la mémoire. Un historien face à ses travaux