Irak : après les feux de la guerre, les cancers Après le retrait des forces armées étrangères en 2010, la situation environnementale de l’Irak est calamiteuse. L’industrie chimique, peu réglementée, avait déjà déversé quantité de rejets toxiques dans la nature. Les guerres et les insurrections qui ravagent le pays depuis le début des années 1980 ont, elles aussi, eu des conséquences désastreuses sur l’environnement. Particulièrement lorsque pipelines et sites industriels furent sciemment bombardés, provoquant des fuites incontrôlées de produits chimiques dans les sols et dans l’eau. « Atomisées » dans la nature lors des bombardements, les munitions continuent de tuer à petit feu les populations civiles plusieurs années après que les combats aient cessé. Constats sanitaires alarmants L’emploi de munitions renforcées à l’uranium appauvri n’est pas interdit par un traité international spécifique mais par l’article 35 intitulé « Règles fondamentales » du Protocole I additionnel des Conventions de Genève :
Que s’est-il passé place de la République (3) ? Informations désinformées sur les violences et les arrestations 1. « Échauffourées, donc arrestations » ? La plupart des « grands médias » se sont désintéressés du caractère pacifique du rassemblement du 29 novembre dernier, et ont présenté une version tronquée, centrée sur des affrontements, en dépit des récits et des témoignages (comme ceux que l’on peut lire et entendre sur Le blog de La Parisienne Libérée [3]), dont ils ont rarement tenu compte. Non contents d’avoir focalisé leurs comptes rendus sur les affrontements entre certains manifestants et les forces de police, la plupart des médias, en faisant état de plusieurs centaines d’arrestations et de gardes à vue, ont laissé entendre qu’un lien direct existait entre les violences commises et les arrestations. Les articles, et plus encore les titres, laissaient supposer que ces dernières visaient les manifestants qui ont eu recours à des actions violentes, ou qu’elles étaient la conséquence de la violence de certains manifestants. 2. Mais d’abord de quelles échauffourées parle-t-on ? 3. Extrait :
Un tribunal international pour préserver la nature En parallèle de la COP21 s’est tenue, du 4 au 5 décembre 2015, la troisième édition du Tribunal international des droits de la nature. À la barre : des peuples indigènes, des experts et des personnalités, défenseurs du caractère sacré de la Terre. Gouvernements et entreprises ont été jugés par contumace. Compte rendu d’audience. © Thomas Masson À l’initiative de l’association GARN (Global Alliance for Rights of Nature) le Tribunal international des droits de la nature a pour volonté d’instaurer un cadre juridique international pour protéger les écosystèmes et de qualifier toute enfreinte à la Déclaration universelle des droits de la Terre comme un crime d’écocide. Dans cette optique, elle a organisé la troisième édition de ce tribunal, qui s’est déroulée à la maison des Métallos, à Paris, un ancien haut lieu d’actions politiques de résistance. Rituel naturel Pour replacer la Terre au centre des débats, des cérémonies chamaniques inaugurent le procès. Plaidoiries Sentences Thomas Masson
lire-diagnostics-tracking -microsoft-livre-windows-10-avec-un-mouchard-le-monde-informatique-61159 Pour désactiver le spyware de Microsoft dans Windows, il suffit d'aller dans le gestionnaire de Services. (crédit : D.R.) Comme Apple et Canonical, Microsoft remonte des informations sur les pratiques des utilisateurs à l'aide d'un agent baptisé Diagnostics Tracking Service. Windows 10 est livré d'office avec ce spyware. Installé d’office avec Windows 10, mais livré en catimini avec les mises à jour Windows 8.1 et Windows 7 SP1, l’agent Diagnostics Tracking Service (Service de suivi de diagnostic) de Microsoft est censé remonter des données sur les serveurs de l’éditeur. Une mise à jour publiée par l’éditeur le 6 mai dernier ne vient guère donner d’informations détaillées sur le fonctionnement de ce qu’on pourrait légitiment appeler un mouchard. La firme de Redmond n’est pas la seule à utiliser ce type d’agent, Mac OS X et IOS transmettent également des informations à Apple à l’insu des utilisateurs et, ce, depuis plusieurs années.
» [Recommandé] Médias et Information : il est temps de tourner la page, par Viktor Dedaj « La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Préambule Si un boucher nous empoisonnait en nous vendant de la viande avariée, les consommateurs que nous sommes n’accepteraient jamais l’idée que « les choses sont comme ça » et qu’il ne nous resterait plus qu’à trouver un autre fournisseur. Pourtant, l’idée que « l’information est devenue un produit de consommation comme un autre » n’est pas nouvelle. Comment ont-ils réussi à nous faire admettre pour notre esprit ce que nous n’accepterions jamais pour notre corps ? État des lieux : vite fait = mal fait Faisons une expérience. Demandez à un garagiste de faire la révision de votre voiture en une heure. Enjeu, complexité et vitesse : le trio perdant En résumé :
Brésil: L’assassinat de sang-froid d’un bébé indigène passe complètement inaperçu Une caméra de surveillance (CCTV) montre le suspect arrivant près de la mère qui allaite son bébé à ce moment-là Capture d'écran. En cet après-midi du 30 Décembre, une femme de la tribu Caingangue allaite son fils de deux ans, assise sur le trottoir d'une gare routière de la ville d'Imbituba, dans l'Etat de Santa Catarina, au Brésil. Ils sont arrivés de Chapecó avec un groupe d'indigènes et ont dormi sur place après huit heures de voyage en bus, pour vendre leur artisanat. Dans l'Etat de Santa Catarina, au sud du Brésil, la fin de l'année est la période pendant laquelle ses fameuses plages font le plein de touristes venant d'autres régions du pays ainsi que de l'Uruguay et de l'Argentine. La jeune maman, assise contre un mur, tenait son bébé dans les bras, lorsqu’ un inconnu s'est approché d'eux. L'horrible meurtre de cet enfant, assassiné de sang-froid dans les bras de sa mère et en plein jour, n'a pas fait les grands titres de la presse nationale. Droits à la terre L'assassin de Vitor
Des fiches pour tout le monde En ces temps troublés, vous êtes nombreux à vous interroger sur le monde, et plus encore, sur la France. Car si celle-ci est au cœur de bien des débats, et soulève même des inquiétudes, j’ai décidé, en collaboration avec notre gouvernement, de vous transmettre les fiches pédagogiques qui vont bien et vous expliquent pourquoi vous n’avez à vous inquiéter de rien. Vous avez un doute sur les mesures de sécurité actuelles, les décisions politiques, les évictions de journalistes et ou l’enfermement de militants ? Ces fiches, que je vous invite à faire tourner auprès des mécréants qui douteraient des compétences et de la bonne volonté de notre gouvernement, répondront à toutes vos inquiétudes. Sinon, ce sera le GIGN qui s’en occupera lorsqu’il défoncera votre porte, puis éventuellement votre gueule, à coups de rangers. Je vous laisse cliquer sur chaque image pour l’afficher en grand. Bonne instruction à vous. Les terroristes ne pourront plus se garer sur les trottoirs : no pasaran ! J'aime :
Philanthrocapitalisme en santé, une générosité au service de la géopolitique néolibérale ? Bertrand Livinec et Dominique Kerouedan 2016-01-13, Numéro 390 Format imprimable Qui pilote réellement la santé mondiale et à quelles fins ? Le 2 décembre 2015, Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook dont la fortune est estimée à près de 45 milliards de dollars, annonçait en même temps que la naissance de sa fille sa volonté de donner au cours de sa vie 99% de son capital à une future fondation qui oeuvrera pour des actions de bienfaisance. Cette décision s’inscrit dans une certaine tradition américaine où fortune faite, des milliardaires décident de consacrer une partie de leurs biens à des fondations philanthropiques. Les fondations Rockefeller et Ford (créée en 1936, elle deviendra la plus puissante fondation américaine, en particulier dans les années 1960) ont eu une attitude plus qu’ambiguë notamment dans leurs rapports avec l’Allemagne dans les années 30 ; Henry Ford sera lui même décoré de l’ordre de l’Aigle Allemand en 1938.
Quand l’industrie minière assèche les fleuves et désertifie les villes Quillagua a des allures de ville fantôme. Écrasée par le soleil, enveloppée de poussière, cette localité perdue dans le désert d’Atacama, au nord du Chili, a perdu 90 % de sa population en vingt ans. La faute au manque d’eau. Non pas que la pluie ait brusquement cessé de tomber : dans cette zone, la plus aride au monde selon la NASA, les précipitations annuelles n’ont jamais dépassé une moyenne de 0,2 millimètres par an… Pourtant, Quillagua était, jusque dans les années 1990, une oasis florissante à l’agriculture prospère. Le fleuve pollué à l’arsenic et à l’acide sulfurique... « Codelco et Soquimich ont tué le Loa », explique Eliana Soza. La même catastrophe s’est répétée trois ans plus tard, en février 2000. Malgré les rapports d’experts, le ministère de l’Environnement a dédouané Codelco. ...Puis asséché par une autre compagnie minière Suite à l’assèchement, la grande majorité des habitants sont partis. Une économie basée sur l’extraction Une industrie en marge des lois Anne Le Bon
Le Parti pirate a dix ans, et plus beaucoup de dents 1er janvier 2016, le mouvement pirate a fêté son dixième anniversaire, puisqu’il y a exactement dix ans, le Suédois Rick Falkvinge lançait un appel à fonder un « parti des pirates ». A l’occasion de cet anniversaire, il a écrit un article récapitulatif sur les réussites et les échecs d’un mouvement citoyen né sur Internet et aujourd’hui présent dans des parlements. J’ai été secrétaire national du Parti pirate en France, et voudrais profiter de cet anniversaire pour revenir sur cette histoire et interroger les raisons de l’échec de ce mouvement. Les successeurs des écolos Le Parti pirate est avant tout un mouvement citoyen. En ce sens, nous sommes les successeurs des écologistes. En effet, il devient clair que le nouveau point de clivage de notre société, après la question de la protection de l’environnement, est le contrôle de l’information et de la technique. Le drapeau du Parti pirate lors de l’assemblée générale du Parti pirate international à Paris, en 2014 - Anton Nordenfur/Flickr/CC
Ils piratent les pubs parisiennes pour dénoncer les sponsors de la COP21 L’œil ne s’arrête pas. Il glisse, habitué, blasé, fatigué, sur l’affiche publicitaire dont émane une douce lumière blanche bien connue des citadins. C’est celle des abribus de JC Decaux, l’entreprise qui domine le marché de la pub sur mobilier urbain. Et le nouveau slogan de Volkswagen, récemment épinglé pour une fraude au contrôle de pollution, semble soudain bien étrange : « Roulez plus propre. On lit alors les fines écritures du bas de l’affiche : « Nous avons omis de lever le voile sur nos émissions de CO2 parce que le réchauffement climatique ne fait pas partie de nos thématiques. » « Pas besoin de savoir » Plus loin, le logo du pétrolier Total s’étale à côté de la punchline : « Notre philosophie : vous n’avez pas besoin de savoir. » Le collectif Brandalism – un mot-valise formé à partir de « brand » (marque, en anglais) et de « vandalisme » – revendique la pose, en région parisienne, de 600 affiches détournées. « Mainmise des multinationales »
Le gaz de schiste vu d’une réserve amérindienne Kandi Mosset est originaire d’une réserve amérindienne du Dakota, au nord des Etats-Unis. Vendredi 4 décembre, elle a pris la parole devant le Tribunal international des Droits pour la Terre, organisé à la Maison des métallos de Paris par l’Alliance globale pour les droits de la nature, et les associations End ecocide on earth, NatureRights et Attac. Son témoignage portait sur l’extraction du gaz de schiste. La jeune femme a commencé par localiser sa réserve sur la carte, à l’extrême nord du pays. C’est là que le gouvernement fédéral a mis nos tribus, et c’est là qu’il y a l’exploitation de gaz.. Kandi raconte que peu après les débuts de l’extraction, « les gens ont commencé à m’appeler pour me dire qu’il y avait des malformations chez de petits animaux. « Nous sommes un peuple de l’eau » Toutes ces lumières que vous voyez, ce n’est pas une ville. . Le témoignage se termine par une photo personnelle, qui montre Kandi avec son enfant, peu après la naissance. Lisa Giachino