Dette : quand Sarkozy faisait pire que Mitterrand ! Dans une longue interview au Point (en vente cette semaine), l'ancien ministre de l'Économie et des Finances Thierry Breton effectue un calcul accablant : "De 1981 à 1995, par exemple, la France a accumulé, sous les deux septennats de François Mitterrand, 555 milliards de dette, dont 150 imputables à la deuxième cohabitation avec Édouard Balladur. Sous le précédent quinquennat, ce sont 600 milliards d'euros de dette qui auront été ajoutés, dont 200 imputables à la crise, selon la Cour des comptes. En matière de legs d'endettement public, les présidences Mitterrand et Sarkozy ont donc des bilans comparables. Sur dix ans pour la première, sur cinq ans pour la seconde." Retrouvez l'interview complète de Thierry Breton sur la dette, à lire dans Le Point n° 2121, en vente demain.
La lettre de Christine Lagarde ou la face cachée du Sarkozysme Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde à l'Elysée - WITT/SIPA Du même auteur On a d’abord cru à une blague, ou à un faux lié aux règlements de comptes de l’affaire Tapie. On a pensé que la lettre de Christine Lagarde à son « cher Nicolas », signée « Christine L. », était une manipulation. On n’imaginait pas qu’une ministre de l’économie pût écrire au Président de la République : « Utilise-moi pendant le temps qui te convient et convient à ton action et à ton casting ». Eh bien si. Sauf à remonter à l’époque de l’Ancien Régime, on n’a pas souvenir d’un homme (ou d’une femme) politique faisant acte d’allégeance à son chef en de tels termes.
Le Conseil d’Etat ferme les yeux sur le détournement de subventions ministérielles par Nicolas Sarkozy Le président Nicolas Sarkozy et son ministre de l'intérieur Claude Guéant en avril 2012. Ayant quitté mes quartiers à la Chambre, je profite encore un temps de l'hospitalité du blog "Chambres à part". Quoique l'histoire qui suit ne soit pas sans rapport avec l'activité parlementaire, pour son dernier épisode, elle eut pour cadre la salle du contentieux du Conseil d'Etat. Mercredi 10 avril, donc, 16 heures, requête n° 358456, par laquelle monsieur René Dosière demande au Conseil d'Etat d'annuler la décision du président de la République du 14 février 2012 accordant à la commune de Donzère (Drôme) une subvention de 150 000 euros sur le budget du ministère de l'intérieur. Resituons les acteurs. Dans une lettre du 14 février 2012, Nicolas Sarkozy annonce à Eric Besson qu'il a "décidé" d'accorder à sa commune "une subvention pour travaux d'intérêt local d'un montant de 150 000 euros" prise sur le budget du ministère de l'intérieur. Rembobinons le film. De quoi s'agit-il?
Sarkozy, multi récidiviste de la défaite La plupart des caciques de l’UMP et des éditorialistes au service de la droite le clament sans cesse, comme pour se rassurer : Sarkozy est un battant, une « bête de campagne », capable de déjouer les pronostics les plus défavorables. Rien n’est plus faux, et l’histoire nous le montre de manière éclatante : Sarkozy est avant tout un « looser »... On peut se gausser des attitudes de matamore et des rodomontades d’un président sortant parfois à la limite du ridicule au cours du mandat qui s’achève. Á cet égard, le meeting qu’a tenu Sarkozy hier à Annecy a donné le ton de ce que sera sa campagne : un pilonnage ininterrompu de son adversaire socialiste. 1° afficher une fausse humilité destinée à accréditer sa prétendue proximité avec le peuple ; 2° décrédibiliser Hollande en dressant de lui le portrait d’un crétin doublé d’un escroc ; 3° écarter toute référence à l’action gouvernementale du quinquennat qui s’achève. Pour ce faire, Sarkozy ne fait pas dans la dentelle.
Qui suis-je ? Je montre la plupart du temps une grande impulsivité dans mes actions. Je fais également preuve d’une non moins grande irritabilité qui peut être déclenchée par les évènements les plus anodins. Je suis indifférent aux autres, insensible à eux, imperméable à leurs sentiments et à leurs problèmes. Je suis, au sens propre, irresponsable, et je refuse de me plier aux lois, aux règles sociales et, de manière générale, aux contraintes qui me sont imposées. Je souffre parfois de bouffées délirantes caractérisées par un fort sentiment de persécution, le cas échéant provoquées par des sujets mineurs. Je mens et je manipule avec le plus parfait cynisme pour parvenir à mes fins, aussi bien par intérêt que par plaisir. Je suis capable de relations sociales, mais la plupart du temps incapable de les faire durer. Je ne supporte pas la frustration et je deviens facilement coléreux, voire agressif, si je n’obtiens pas ce que je désire. Je suis... je suis... Eh oui, gagné : je suis un psychopathe !
Le fric de la conquête du pouvoir Nicolas Sarkozy - MALGLAIVE-POOL/SIPA C'est comme dans un opéra de Wagner. Au tréfonds de la plupart des « affaires » qui défraient la chronique politico-judiciaire, on trouve le même leitmotiv : le rapport de la Sarkozye à l'argent. Moins, apparemment, le « fric » qui permet de se sucrer soi-même (sauf, peut-être, dans le cas de Claude Guéant) que celui qui favorise la conquête du pouvoir... et dont le coffre-fort originel se trouve à Neuilly, dont Sarkozy fut maire, et dans les Hauts-de-Seine - ghetto du gotha - où résident aussi bien Martin Bouygues que Liliane Bettencourt, le flambeur Patrick Balkany que l'entremetteur Jacques Séguéla, ou même Jacques Attali, qui fera profiter le futur président de la République de ses lumières. Toutes ces embrouilles, dont nous rassasie une actualité compulsive qui côtoie sans cesse le fait divers, affichent une apparente complexité qui décourage la mise en perspective rationnelle, tout en réveillant beaucoup de fantasmes. Faire fructifier le magot
Tapie-Sarkozy: quand deux bêtes politiques se croisent L'un est balladurien, il occupe le stratégique ministère du Budget tout en restant maire de Neuilly - le cigare lui donne un genre. L'autre appartient au Parti radical de gauche, il fut ministre de Mitterrand, qui le chouchoutait - son débarquement sur la Canebière n'est pas passé inaperçu. Autant dire qu'au milieu des années 1990, Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie ne sont pas faits pour se rencontrer. Quoique. Deux bêtes de scène à l'énergie hors du commun, deux responsables encore plus à l'aise lorsque les caméras tournent que lorsqu'elles sont éteintes, une certaine attraction pour un bling-bling qui ne dit pas son nom: voilà de quoi rapprocher deux hommes. "Il a demandé rendez-vous, il était normal de le voir puisqu'il était parlementaire" C'est Brice Hortefeux, chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, qui reçoit, à Bercy, le député des Bouches-du-Rhône. Nicolas Sarkozy n'aura pas pareille prévention. Bernard Tapie appelle publiquement à choisir Sarkozy en 2007
Présidentielle : les comptes de campagne publiés au JO sauf... ceux de Sarkozy La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) publie mercredi au Journal officiel les comptes de campagne approuvés par ses soins de tous les candidats à la dernière campagne présidentielle, à l'exception de ceux de Nicolas Sarkozy. Les décisions de la commission sont devenues définitives pour neuf des dix candidats, est-il expliqué dans un communiqué, mais elle ne peut faire état de ceux de l'ex-président de la République, car une procédure est en cours au Conseil constitutionnel. Nicolas Sarkozy conteste devant cette juridiction le rejet de ses comptes. En matière d'élection présidentielle, la CNCCFP peut prendre trois décisions : approuver les comptes, les approuver en enlevant ou en ajoutant des dépenses, ou encore, dernière hypothèse, les rejeter. C'est ce troisième cas de figure qui s'est appliqué aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy à l'issue du délai de six mois dont bénéficiait la commission pour examiner les dix comptes.
LES ENFANTS TERRIBLES DU BALLADURISME : LES DEUX NICOLAS LA MACHINE BALLADUR Ghislaine Ottenheimer Plon, 276 pages, 118 francs Lisse et consensuel, Edouard Balladur laisse peu de prise à la polémique. Les Français l'apprécient, mais ne le connaissent pas. Journaliste au Nouvel Economiste, Ghislaine Ottenheimer a voulu comprendre le ressort de l'homme à travers ses plus proches conseillers. La peinture féroce qu'elle livre de son ministre du Budget, Nicolas Sarkozy, et de son directeur de cabinet, Nicolas Bazire, révèle en creux un Premier ministre singulièrement calculateur, sachant s'entourer d'hommes aptes à le servir mais trop jeunes pour le menacer. Dans cette course au pouvoir, Sarkozy a pris le rôle du propagandiste et Bazire celui du machiniste. Livre de rupture, qui fait la part belle aux partisans de Chirac, cet essai tranche avec le conformisme ambiant et porte un coup au journalisme de connivence.
Les comptes de la campagne de Nicolas Sarkozy rejetés La Commission des comptes de campagne a rejeté les comptes de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, jugeant que des dépenses liées à certains déplacements présidentiels de l'hiver devaient être imputées au candidat, ce que l'ex-chef de l'État va contester devant le Conseil constitutionnel. Le trésorier de la campagne présidentielle de Sarkozy, le député Philippe Briand, a confirmé vendredi à la mi-journée les informations du site internet de l'hebdomadaire L'Express. Si le rejet était confirmé, l'ex-candidat de l'UMP se retrouverait face à un trou de trésorerie de près de 11 millions d'euros. Pour l'heure Philippe Briand conteste "le mode de calcul" de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) et le Conseil constitutionnel, qui est le juge de l'élection, va être saisi d'un recours, a-t-il précisé. "Utilisation des moyens publics" (Ayrault) Les débats de la primaire PS en question
Comptes de campagne rejetés: les négligences de Sarkozy Pour la première fois dans l'histoire de l'élection présidentielle, un candidat d'importance voit ses comptes de campagne invalidés et n'a plus qu'un recours devant le Conseil constitutionnel pour espérer rentrer dans ses frais. Un coup de théâtre? Oui, mais un coup de théâtre prévisible, ne serait-ce que par le candidat lui-même. A plusieurs reprises durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a été averti du risque de voir certaines dépenses élyséennes intégrées à son compte de candidat. Alors qui furent ces lanceurs d'alerte? Principalement les socialistes. Plusieurs discours et déplacements dans le collimateur de la commission des comptes A l'époque, la CNCCFP avait clairement expliqué la situation. Au fil des semaines, le PS avait ainsi constitué un dossier sur ces déplacements, baptisé "Observatoire des déplacements de Sarkozy". Une autre instance de contrôle avait lancé un avertissement au président-candidat: le CSA. "L'équipe de Sarkozy aurait dû être plus prudente"
Nicolas Sarkozy ou l'apprenti sorcier Il aurait pu s'en sortir avec les lauriers du sauveur. Mais Nicolas Sarkozy n'est plus le magicien qu'il a été dans son propre parti. Il a joué et il a perdu. Le 18 novembre, au soir de l'élection de Jean-François Copé, certes ténue et contestée, mais reconnue la mort dans l'âme par un François Fillon au bord de jeter définitivement l'éponge, l'ancien président était ravi. François Fillon a fini par se cabrer au point de casser l'unité du mouvement. Du coup, le doute s'installe sur la stratégie de celui qui pensait tout régenter.
Le narcissisme de Sarko Fonctionnaires ? Trop c'est trop ! Trop de fonctionnaires ! Les fonctionnaires ne foutent rien, bien au chaud dans leur bureau ! Ce poujadisme devient récurrent. J’écoute, je regarde, je lis, j’entends, je zappe et j’ai souvent l’impression que beaucoup d’informations contradictoires arrivent à nos oreilles. Il y a moins d’un lustre, des policiers français manifestaient. Pendant ce temps, la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) rachète les parts des magasins Quick pour 800 millions d’euros au milliardaire Frères, ami de notre président. Cette histoire fit écho à ce que révéla sur les ondes Patrick Pelloux, le célèbre urgentiste et syndicaliste. Pendant ce temps, la CDC « s’enrichit » d’une maison de disques en faillite, patrimoine à sauver impérativement surtout depuis que la première dame de « mon amoureux » y est sous contrat. La restructuration de la justice par le top modèle Louboutin bat son plein. Avec le Tsar Kozy 1er, réformateur aisé, on allait voir ce qu’on allait voir. Il y a 12 jours - 1 minute 20 minutes Arte