Manipulation de masse : un œil sur l’avenir de la communication politique dans les réseaux
Pour avoir cherché à démasquer le groupe Anonymous, HBGary, une société de sécurité informatique, a vu ces derniers s’emparer des archives emails de l’entreprise et les publier aux yeux de tous sur internet. HBGary, qui compte plusieurs agences fédérales ainsi que l’armée américaine parmi ses clients, a ainsi dévoilé – bien involontairement – de nombreuses informations compromettantes, dont une concernant la mise au point d’une technologie permettant à un seul opérateur d’incarner une multitude de personnages à travers différents réseaux sociaux, tels Facebook, Twitter ou MySpace. Avec un tel logiciel, une personne pourrait ainsi simuler, à elle seule, un effet de foule, une petite équipe pourrait mettre en scène une majorité. La psycho-sociologie ayant toujours cours dans le virtuel, on imagine aisément l’intérêt d’un tel outil pour quiconque voulant influencer l’opinion (et la presse) à travers les réseaux sociaux.
"Vis ma vie" sans service public
LE MONDE pour Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Virginie Malingre - Londres, Correspondante Coupes budgétaires, donc télé-réalité. A priori, rien ne justifie que les unes entraînent l'autre. Et pourtant, la BBC a eu l'idée de marier ces deux concepts pour donner à ses téléspectateurs une idée de ce qui les attend en ces temps de rigueur.. "The Street That Cut Everything" ("La rue sans service public") – c'est le nom du programme que la chaîne a diffusé, lundi 16 mai, en prime time – se déroule dans une impasse de la ville de Preston, dans le Lancashire, dont les cinquante-deux résidents ont accepté, pendant six semaines, de se priver de tous les services que leur fournit en temps normal la municipalité. Alors que David Cameron, le premier ministre britannique, vient d'engager son pays dans la cure d'austérité la plus sévère qu'il ait eu à connaître depuis la seconde guerre mondiale, la BBC s'est livrée à une expérience in vitro. Pour l'heure, dans "la rue", l'affaire se complique vite.
Reconstruire l'enseignement supérieur et la recherche
«Devant un champ de ruines qui s'étend chaque jour, il est essentiel que le Parti socialiste et la gauche dans son ensemble se préparent à mettre en chantier une véritable reconstruction»: pour Christian Topalov, sociologue, la politique néolibérale en cours menace la recherche et plus particulièrement les sciences humaines et sociales. Qu'est-ce qui, dans le cataclysme qui sévit actuellement en France dans l'enseignement supérieur et la recherche, fait courir de si graves dangers aux sciences humaines et sociales (SHS)? Les mêmes choses que pour les autres disciplines, mais de façon particulière. Trois malheurs: la précarisation des conditions de recherche, la destruction de la gestion collégiale des institutions, l'asservissement de la science. Précarisation Il faut diminuer le nombre des fonctionnaires: c'est un dogme néo-libéral qui sévit aussi bien au Royaume-Uni qu'en Grèce ou en France, à l'hôpital, à la poste ou à l'école. Trois voies principales pour obtenir ce résultat:
En Europe, les compétences contre le savoir, par Nico Hirtt
La pensée éducative de Mme Androulla Vassiliou, commissaire européenne à l’éducation, tient en quelques phrases : « améliorer les compétences et l’accès à l’éducation en se concentrant sur les besoins des marchés », « aider l’Europe à engager la compétition globalisée », « équiper les jeunes pour le marché du travail d’aujourd’hui » et « répondre aux conséquences de la crise économique ». Elle résume assez bien les conceptions des dirigeants européens, qui considèrent depuis une quinzaine d’années que la première mission de l’école est de soutenir les marchés et que la solution aux problèmes de chômage et d’inégalité réside dans une meilleure adéquation entre l’enseignement et les « besoins » économiques. « La notion de réussite pour tous ne doit pas prêter à confusion » Taille de l’article complet : 1 580 mots. Vous êtes abonné(e) ? Connectez-vous pour accéder en ligne aux articles du journal. Vous n'êtes pas abonné(e) ? Accès sans abonnement
Peter Thiel: We’re in a Bubble and It’s Not the Internet. It’s Higher Education.
Fair warning: This article will piss off a lot of you. I can say that with confidence because it’s about Peter Thiel. And Thiel – the PayPal co-founder, hedge fund manager and venture capitalist – not only has a special talent for making money, he has a special talent for making people furious. Some people are contrarian for the sake of getting headlines or outsmarting the markets. For Thiel, it’s simply how he views the world. Of course a side benefit for the natural contrarian is it frequently leads to things like headlines and money. Consider the 2000 Nasdaq crash. And after the crash, Thiel insisted there hadn’t really been a crash: He argued the equity bubble had simply shifted onto the housing market. So Friday, as I sat with Thiel in his San Francisco home that he finally owns, I was curious what he thinks of the current Web frenzy. Instead, for Thiel, the bubble that has taken the place of housing is the higher education bubble. Making matters worse was a 2005 President George W.
Feu sur les enseignants, par Gilles Balbastre
« Dynamique et réactif », « disponible », « grand sens de l’autorité naturelle, alliant fermeté et souplesse », « ouverture d’esprit », « capacité à mener des projets », « capacité à innover ». Les exigences des employeurs qui déposaient à la veille de l’été 2010 leurs « fiches de recrutement » sur Internet n’étonnent guère. Plus inhabituelle, cependant, est la catégorie professionnelle à laquelle ils s’adressent : les enseignants. Un bouleversement ? Pas vraiment. Depuis une petite dizaine d’années, différents ministres se sont évertués à accommoder le service public de l’éducation nationale aux principes du management « moderne ». Annoncé à bas bruit par le ministre de l’éducation, M. Autre mesure essentielle du dispositif : « Un préfet des études est désigné pour chaque niveau. Derrière le prétexte d’une consensuelle lutte contre la violence scolaire, « les choses sont claires, si je peux me permettre ce jeu de mots, grimace M. Des machines à fabriquer du projet M. M.
How To Become A Hacker
Copyright © 2001 Eric S. Raymond As editor of the Jargon File and author of a few other well-known documents of similar nature, I often get email requests from enthusiastic network newbies asking (in effect) "how can I learn to be a wizardly hacker?". Back in 1996 I noticed that there didn't seem to be any other FAQs or web documents that addressed this vital question, so I started this one. If you are reading a snapshot of this document offline, the current version lives at Note: there is a list of Frequently Asked Questions at the end of this document. Numerous translations of this document are available: ArabicBelorussianChinese (Simplified), Czech, Danish, Dutch, Estonian, German, GreekItalianHebrew, Norwegian, PersianPortuguese (Brazilian), RomanianSpanish, Turkish, and Swedish. The five-dots-in-nine-squares diagram that decorates this document is called a glider. If you find this document valuable, please leave me a tip on Gittip. 1.
Contrôle et devenir / Gilles Deleuze, entretien avec Toni Negri at Le silence qui parle
Dans votre vie intellectuelle le problème du politique semble avoir été toujours présent. D’un côté la participation aux mouvements (prisons, homosexuels, autonomie italienne, Palestiniens), de l’autre la problématisation constante des institutions se suivent et s’entremêlent dans votre votre oeuvre, depuis le livre sur Hume jusqu’à celui sur Foucault. D’où naît cette approche continue à la question du politique et comment réussit-elle à se maintenir toujours là, au fil de votre oeuvre ? Pourquoi le rapport mouvement-institutions est-il toujours problématique ? Ce qui m’intéressait, c’était les créations collectives plutôt que les représentations. Vous avez ressenti les événements de 68 comme étant le triomphe de l’Intempestif, la réalisation de la contre-effectuation. C’est que, de plus en plus, j’ai été sensible à une distinction possible entre le devenir et l’histoire. Je suis touché de ce que vous dites. Comment le devenir minoritaire peut-il être puissant ?