L’APRES BATACLAN Si tu veux la paix,... - Thomas d'Ansembourg Hubert Reeves s'adresse aux parents Les temps sont lourds. Les menaces qui pèsent sur l’avenir de l’humanité sont nombreuses et graves Il ne faut pas se les cacher. Les plus urgentes, la crise économique et la montée des intégrismes, éclipsent la détérioration de la planète et ses effets sur notre avenir. Une conséquence inquiétante de cette situation, c’est l’ambiance dépressive qui s’installe un peu partout et en particulier en France dont on dit que la morosité atteint les plus hauts niveaux à l’échelle mondiale. Comment éviter de transmettre aux jeunes, les citoyens de demain, le pessimisme de certains adultes ? Il existe une thérapie particulièrement efficace: l’éveil du plaisir de vivre. Il y a des techniques d’investissement dans des sources de plaisir. Il y a des CD, des revues et des livres dans les médiathèques publiques pour s’initier à ces savoirs. Parents, c’est là un des plus beaux cadeaux que vous puissiez faire à vos enfants.
Edgar Morin : "A force d'oublier l'essentiel pour l'urgent, on oublie l'urgence de l'essentiel." Comme une lampe tempête, face à une planète qui n'arrive plus à affronter la tourmente, le philosophe Edgar Morin nous engage à reconsidérer notre place sur cette Terre Patrie. L'Homme a besoin de la terre qui, elle-même, a besoin de l'homme. Mais il nous faut "changer de voie", nous dit-il, et engager une "écologisation" de la politique française. Transformer nos vies, puiser dans la désespérance pour faire émerger la 'voie de l'espérance', tel est le message que la plume d'Edgar Morin entend nous livrer. "A force d'oublier l'essentiel pour l'urgent, on oublie l'urgence de l'essentiel." Regards croisés sur son dernier livre, à paraître aux éditions Lemieux éditeur, intitulé La nature du futur : écologiser l'homme, en compagnie d'Edgar Morin, philosophe, sociologue, ancien résistant, et de Daniel Cohn-Bendit, homme politique. (Utilisez de préférence Firefox ou Google chrome) Vous pouvez aussi découvrir des initiatives écolo et solidaires sur son Twitter
Edgar Morin : « Eduquer à la paix pour résister à l’esprit de guerre » Nul ne naît fanatique, rappelle le sociologue et philosophe. Pour empêcher le basculement dans la radicalité, l’enseignement devrait œuvrer sans relâche à délivrer la connaissance et à repérer les illusions. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Edgar Morin (Sociologue et philosophe) Par Edgar Morin, sociologue et philosophe La première déclaration de l’Unesco à sa fondation avait indiqué que la guerre se trouve d’abord dans l’esprit, et l’Unesco a voulu promouvoir une éducation pour la paix. Mais en fait, il ne peut être que banal d’enseigner que paix vaut mieux que guerre, ce qui est évident dans les temps paisibles. Cela dit, en temps même de paix peut se développer une forme extrême de l’esprit de guerre, qui est le fanatisme. Une structure mentale commune Nous avons pu constater dans l’histoire des sociétés humaines de multiples irruptions et manifestations de fanatisme religieux, nationaliste, idéologique. Réductionnisme, manichéisme, réification « La connaissance de la connaissance »
Colloque "EDUCATION ET HUMANISATION.... - Printemps de l'éducation Edgar Morin Une civilisation veut naître, aujourd’hui il s’agit de changer de voie Nous vivons dans une civilisation où la domination de l’intérêt (personnel et/ou matériel), du calcul (dont les chiffres ignorent le bonheur et le malheur), du quantitatif (PIB, croissance, statistiques, sondages) et de l’économique est devenu hégémonique. Certes, il existe de très nombreuses oasis (1) de vie aimante, familiale, fraternelle, amicale, ludique qui témoignent de la résistance du vouloir bien vivre ; la civilisation de l’intérêt et du calcul ne pourra jamais les résorber. Mais ces oasis sont dispersées et s’ignorent les unes les autres. Toutefois, des symptômes d’une civilisation qui voudrait naître, civilisation du bien-vivre, bien qu’encore dispersés, se manifestent de plus en plus. La voie d’un refoulement d’une économie vouée au profit La convivialité et la réforme existentielle Cette nouvelle civilisation stimulerait la convivialité, besoin humain premier qu’inhibe la vie rationalisée, chronométrée, vouée à l’efficacité. Des réformes pour une réhumanisation