Blog de M@rcel : des technologies et des pédagogies qui travaillent ensemble Introduction : répondre ou débattre Ce billet portera sur la contribution de deux collègues, Alain Beitone et Margaux Osenda, qui ont publié « La pédagogie inversée : une pédagogie archaïque » (des extraits de cet article seront proposés en bleu ci-dessous) Il ne s’agit pas pour moi de « répondre » à leurs arguments ou de les démonter en tentant de démontrer combien le propos serait incorrect, inapproprié, fallacieux … Je l’ai souvent dit : en matière d’innovation (gardons ce concept pour le moment), il me paraît important de considérer tous les points de vue même ceux envers lesquels, personnellement et subjectivement, on ne peut d’emblée marquer son accord. En effet, les propos des thuriféraires et autres évangélistes doivent être considérés avec circonspection voire méfiance, ceux des « grognons » (comme je les appelle chaleureusement) avec attention en ce qui concerne les alarmes qu’ils nous envoient. La classe inversée n’a rien d’innovant ! Introduction I.1. I.2. I.3. Introduction
Classes inversées ? Et si c'était remettre "l'école" à l'endroit ? Introduction Lors de conférences récentes, j’ai utilisé différents titres évoquant « la mise à l’endroit de l’école ». De quoi s’agit-il au-delà d’un intitulé qui se voulait interpellant voire légèrement provoquant ? On peut en juger par les titres de ces conférences : – En avril 2015, à l’invitation du SU2IP (Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique) de l’Université de Lorraine, j’utilisais l’intitulé : Les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ? – En janvier 2016, lors des activités CLISE 2016 (Classes Inversées, la Semaine), je proposais lors du séminaire académique qui s’est déroulé à l’Atelier Canopé du Val-de-Marne le vendredi 29 janvier 2016, un titre « Classes inversées : Quoi ? Entretemps, il y eut le livre, écrit avec ma collègue Julie Lecoq du Louvain Learning Lab « Classes inversées : enseigner et apprendre à l’endroit » aux éditions Canopé Vers une meilleure interaction entre l’école et le société
Essai de modélisation et de systémisation du concept de Classes inversées Dans ce Blog, j’ai plusieurs fois documenté la « méthode » des Classes inversées. On y trouvera aussi un essai sur le rapport entre le Tsunami des MOOCs et les « renversements » proposés par les Classes inversées . Dans ce nouvel essai, j’essaierai de répondre à celles et ceux qui nous disent régulièrement « Mais, les classes inversées, ça existe depuis longtemps … ». Ma réponse est : Oui, sans aucun doute. Comme je le raconte, j’ai eu en 1972 lors de ma première année à l’université, un enseignant qui nous faisait lire un chapitre de son livre avant le cours pour disposer de ce temps de présence pour répondre à des questions, donner des exemples, proposer des applications … Bref, nous en avons eu des enseignants qui nous demandaient de lire un texte, un chapitre, actuellement de regarder une vidéo … avant le cours. 1. Les classes inversées (un bel exemple de dispositif hybride) présentent un engouement certain de la part des enseignants de l’école primaire à la formation continue. 2.
Pédagogies actives Pédagogies actives freins espace restreint manque de temps avantages curiosité motivation action dynamisme respect des personnalités de chaque élève instruments codes QR fiches capsules vidéo tablettes realia l'enseignant reste aux commandes différents types approches par projets pédagogie inversée étape 1 : à la maison étape 2 : tâche complexe étape 3 : restructuration étape 4 : production activités ludiques la modélisation et les jeux de rôle la pédagogie en ilôts le détective fait les recherches sur @ ou ailleurs le greffier prend des notes le gardien gère le niveau sonore met d'accord les uns et les autres l'agent mobile surveille ce que font les autres permet l'interaction entre les ilôts le ménestrel organise le spectacle l'émissaire est l'intermédiaire entre le prof et les camarades les serious games les simulations globales les webquests tutorat par pairs tuteur de groupe tuteur de classe ponctuel travaux de groupe Négocier, argumenter et/ou modifier son point de vue Du bruit pédagogique Travail en îlots Du collaboratif CO-évaluer
Les leurres de la classe inversée Au dire de certains, la classe inversée constituerait une révolution pédagogique. Elle ferait renaître la motivation d’élèves s’ennuyant dans la classe « traditionnelle », permettrait une différenciation favorable à une meilleure réussite des élèves en difficulté, tout en offrant à tous d’être « acteurs de leurs apprentissages et producteurs de leur savoirs ». Forcer le trait pour construire l’opposition radicale des modèles. La description de l’activité pédagogique « traditionnelle » sur les sites promoteurs de la pédagogie inversée repose sur une analyse quelque peu simplificatrice. Un des principaux sites de promotion de la « classe inversée » résume l’activité de l’élève au sein de la classe « traditionnelle » à « un enregistrement des connaissances transmises par l’enseignant » considéré comme une « tâche de bas niveau cognitif ». À vouloir l’examen critique, aurions-nous seulement un apriorisme méprisant ? Alors pourquoi faciliterait-elle l’apprentissage ? Quelle différenciation ?
Classes inversées, classes "à l’envers" ? Apparues dans le jargon pédagogique il y a quelques années seulement, les classes inversées constituent aujourd’hui un véritable tsunami dans le m...lire la suite Apparues dans le jargon pédagogique il y a quelques années seulement, les classes inversées constituent aujourd’hui un véritable tsunami dans le monde de la formation de l’école primaire à la formation continue. Nous les voyons à la confluence de plusieurs courants tumultueux : celui des objectifs de l’éducation devenus référentiels de compétences, celui des méthodes dites actives rendant enfin l’étudiant ou l’élève acteur et auteur de ses apprentissages et finalement celui de la "numérisation de l’école" entre virage pédagogique et mirage technologique. Au-delà de cette cohérence potentielle seulement, nombreuses sont les questions : quel avenir pour cette "innovation" confrontée aux murailles des citadelles des savoirs davantage enclines à la fossilisation des pratiques qu’à l’émancipation espérée de l’éducation 2.0 ?
L'Agence nationale des Usages des TICE - La classe inversée : que peut-elle apporter aux élèves ? par Isabelle Nizet * et Florian Meyer * Rappelons qu’il n’existe pas un seul dispositif de classe inversée, mais une infinité de dispositifs résultant des choix de l’enseignant concernant les paramètres suivants : la nature des apprentissages à réaliser, l’étape du processus d’apprentissage qu’il veut privilégier, les types d’activités mises en place et ses choix de supports numériques. On peut donc considérer que la classe inversée peut être un bon « véhicule » pédagogique, à certaines conditions : Comment un dispositif de classe inversée peut-il faire mieux apprendre ? La classe inversée peut apporter une réelle plus-value à la pédagogie, à la fois hors de la classe et en classe. Cibler les objets d’apprentissage Susciter la motivation et l’engagement des élèves Lorsque l’enseignant propose à ses élèves des activités d’apprentissage en dehors de la classe à l’aide de capsules vidéo à contenu théorique ou concret, il doit anticiper la variation possible de leur motivation. Pour conclure
Classes inversées : Quel bon sens pour apprendre ? La parution, en ce début 2016 de l'ouvrage de Marcel Lebrun et Julie Lecoq "Classes inversées, enseigner et apprendre à l’endroit !" (CANOPE Editions 2015) consacre officiellement, par une parole "universitaire", cette approche présentée comme innovante de l'enseigner et de l'apprendre. La sortie de cet ouvrage est opportune, en effet la semaine prochaine (du 25 au 29 janvier 2016) est organisée la "semaine de la classe inversée" (CLISE 2016). Un ouvrage synthétique La valeur du document publié par CANOPE est davantage dans sa dimension synthétique et universitaire que dans son opérationnalité immédiate. Tenter de définir "les" classes inversées au pluriel (dans le titre aussi) c'est déjà un parti pris qui s'oppose à une sorte de "modèle" qui s'imposerait dans le domaine. Ou théorique ? La deuxième partie de l'ouvrage va alors porter sur les changements plus fondamentaux qui peuvent découler d'une telle approche. Réfléchir à ses pratiques Bruno Devauchelle Sur le Café : A.Sams, J.F.
Afficher les éléments par tag : Classes inversées La CLasse Inversée, la SEmaine, expliquée dans une capsule de 2 min ? Inversons la Classe est fière d’annoncer qu’en France, Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a accordé son haut patronage à la CLISE 2016. La classe inversée vous intéresse ? Vous la pratiquez ? La carte des événements de la CLISE 2016. En bleu, les classes ouvertes, en rouge, les autres types de manifestation (séminaires, retours d’expériences,…) La CLISE 2016 : quels enjeux ? Les questionnements comme les idées reçues sur la classe inversée sont nombreux : « on laisse l’élève se débrouiller seul face au cours en donnant une vidéo », « ça reste du magistral déguisé », « faire des capsules vidéos, c’est trop compliqué pour moi », « comment organiser au mieux le travail de groupe »… La CLISE 2016 : quelles modalités ? Les manifestations sont recensées sur la carte ci-dessus, avec des liens pour les inscriptions. La CLISE 2016 : comment participer ?
classe inversée | eclassecm La plupart des collègues qui ont inversé leur classe au 1er degré (en tout cas ceux que je connais – les autres, faites-vous connaître…) utilisent les capsules en classe, et uniquement en classe. Pour quelle raison ? Je l’ignore, et je n’ai pas non plus trop cherché à le savoir. Sans doute en vertu du principe qui dit qu’au CM2 un élève ne peut faire chez lui ce qu’on lui demandera quelques mois plus tard… (Oui, j’aime bien jouer les avocats du diable). Pourtant, le principe même de la classe inversée, c’est le cours à la maison et les activités en classe… Pour ma part, le fait que les élèves visionnent la capsule à la maison est indispensable à mon fonctionnement. Mes élèves regardent donc la capsule à la maison, au premier degré, oui. Ils ne se contentent pas de la regarder passivement : ils doivent prendre des notes, si possible sous forme de carte mentale, pour partager les informations retenues avec leurs camarades.