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La fin de l’ordinateur individuel est programmée

La fin de l’ordinateur individuel est programmée
Nous sommes en 2011, cela fait donc 30 ans que l’ordinateur individuel a été mis sur le marché (source : Wikipedia). 30 ans que nous utilisons la combinaison unité centrale / écran / clavier / souris. 30 ans de croissance quasi ininterrompu pour les constructeurs et éditeurs de logiciels qui ont bénéficié du phénomène de comoditisation de l’offre (une baisse des prix obtenue par économie d’échelle en vendant des produits quasiment identiques aux entreprises et particuliers). Plusieurs signaux du marché sont néanmoins en train de participer au déclin de l’ordinateur individuel tel que nous l’avons connu : l’arrivée à maturité de l’internet et des offres de cloud computing, la montée en puissance des terminaux mobiles et des usages en mobilité. Avec les annonces de ces dernières semaines, il semble clair que Microsoft, Google et Apple sont en ordre de bataille pour faire basculer l’informatique dans le 21ème siècle. Les ordinateurs individuels supplantés par les terminaux nomades WordPress:

Apple, Microsoft, Google, Adobe à la recherche du nouveau paradigme des logiciels Voilà plus de 5 ans que l’on parle du Web 2.0 et de ses concepts disruptifs tel que le Software as a Service. Jusque-là tout allait bien et les industriels du logiciel préparaient tranquillement la migration de leur offre. Oui mais voilà, sous la pression d’Apple (avec son App Store) et d’une infinité de petits éditeurs, les grands de ce monde sont obligés de revoir leur copie et de proposer de nouveaux leviers de différentiation pour maintenir leurs parts de marché dans cet univers redevenu hyperconcurrentiel. Je vous propose ainsi de faire le point sur ce que nous réservent les grands éditeurs dans leur quête du nouveau nouveau modèle de logiciel. App Store et Personal Cloud Computing pour Apple Dans le monde de la distribution de contenus numériques, il y a un avant et un après iTunes. Avec cette déclinaison de l’App Store sur Mac OS, Apple souhaite ainsi donner un second souffle à son modèle de distribution de micro-applications. Software + Service pour Microsoft Et vous dans tout ça ?

«Industries du copyright» et fair use La saison 2010 du cours sur l'économie du document est terminée depuis un moment déjà. L'ensemble est disponible ici, moins la partie d'interaction avec les étudiants, qui reste sur un serveur dédié. Néanmoins les billets rédigés par les étudiants et leur discussion sont accessibles (ici, là, là et là). L'été est là. Les billets vont donc s'espacer. Deux rapports américains de lobbyistes sont un bon prétexte pour revenir sur certaines notions du cours et faire quelques propositions pour affiner l'analyse. Stephen E. Thomas Rogers et Andrew Szamosszegi, Fair Use in the US Economy, Economic Contribution of Industries Relying on Fair Use 2010 (Computer & Communications Industry Association, 2010). L'un et l'autre rapports visent à démontrer, chiffres à l'appui, l'importance économique aux US des activités qui relèvent de la catégorie indiquée, afin d'influencer les décisions politiques. Il n'est pas pertinent de parler d'industries du copyrignt et d'industries s'appuyant sur le fair use

Apple, la stratégie de la forme À l'occasion du départ de S. Jobs, voici une petite analyse de la stratégie de Apple à partir de la théorie du document qui synthétise plusieurs billets de ce blogue. Pour un bref rappel de cette dernière, voir la vidéo. Steve Jobs déclarait dans la dernière présentation des comptes de la firme dont il était le Pdg « Nous sommes ravis de présenter notre meilleur trimestre depuis la fondation de la firme, avec des revenus en hausse de 82% et des bénéfices en hausse de 125% . » Apple était un fabricant d’ordinateur, concurrent en difficulté de Microsoft sur la bureautique, malgré de fortes compétences en design. Apple est aujourd'hui la deuxième capitalisation boursière mondiale après être passée devant Microsoft en janvier 2011. On peut tirer deux constats de ce graphique. Utilisant son savoir-faire sur le design, Apple a construit son avantage concurrentiel sur la première dimension du document, la forme. Voir aussi la concurrence Amazon/Apple : Apple à livre ouvert sur OWNI

La deuxième économie Pour McKinsey Quarterly, l’économiste Brian Arthur, chercheur invité au Laboratoire de systèmes intelligents du Parc, le Centre de recherche de Palo Alto, professeur externe à l’Institut de Santa Fé et auteur de The Nature of Technology : What it is and How it Evolves (La nature des technologies : ce qu’elle est et comment et évolue) a livré une très intéressante réflexion sur l’économie numérique, qu’il a baptisée « La deuxième économie ». En 1850, explique-t-il, l’économie américaine était comparable à celle de l’Italie. 40 ans plus tard, elle était devenue la plus grande économie du monde. Que s’est-il passé entre les deux dates ? Le chemin de fer a relié le pays, donnant accès aux biens industriels de l’Est, réalisant des économies d’échelles et stimulant la fabrication. Ces changements profonds ne sont pas inhabituels, estime l’économiste. « Les processus physiques de l’économie sont entrés dans l’économie numérique » Même chose pour les marchandises. Image : Occupy Wall Street.

Quel va être l’impact de la fin de l’ordinateur individuel ? Le week-end dernier, j’ai essayé d’expliquer à mes petits garçons ce qu’est l’internet. Un exercice de style à priori pas si complexe, mais qui nécessite d’expliquer également ce que sont les ordinateurs et les contenus numériques. Je ne vais pas vous raconter ma vie privée, mais pour faire court, disons que je les ai perdus en route (pourtant j’avais fait des schémas et tout). Plus j’y repense, et plus je me rends compte que je n’aurais jamais dû m’enliser sur ce terrain glissant et me concentrer sur ce qui les intéresse réellement : les contenus. Ils se moquent bien de comprendre comment fonctionne un ordinateur ou même le WiFi, tout ce qui les intéresse, c’est le contenu (de préférence en rapport avec les Pokemons). Les ventes des smartphones et tablettes ont dépassé celles des ordinateurs en 2010 ;Windows vient de passer sous la barre des 50% des parts de marché des terminaux connectés ;Les smartphones et tablettes représentent déjà 5% de trafic en Europe…

Où va l’économie numérique ? (1/3) : Vers une innovation sans emplois Par Hubert Guillaud le 01/02/12 | 24 commentaires | 12,319 lectures | Impression Même s’il est toujours difficile à mesurer, l’impact d’internet sur l’économie a toujours été observé avec attention, notamment par les acteurs de la nouvelle économie eux-mêmes, toujours à la recherche de métriques pour valoriser leurs résultats face aux pesanteurs de l’ancienne économie. Selon une récente étude du Centre pour l’innovation, la technologie et la stratégie numériques de l’école de gestion Robert H. Smith de l’université du Maryland, Facebook aurait permis de créer entre 180 et 240 000 emplois indirects aux Etats-Unis grâce au développement de l’édition d’applications, rapporte L’Expansion. Selon une étude du cabinet Deloitte – commanditée par Facebook., sic – citée par Philippe Escande des Echos, l’écosystème de Facebook en aurait créé 232 000 en Europe (soit 22 000 emplois en France et 1,9 milliard de chiffres d’affaires). Innovation localisée ou innovation mondialisée ? Hubert Guillaud

Which is best: hardware, software or services? Apple’s recent margins are nothing short of spectacular. It’s hard to convey just how remarkable 47% gross margin and 39% operating margins are. For a company that sells hardware these are simply unheard-of numbers. The best way I can illustrate this is by comparing Apple’s operating margins with those of two other platform-based companies, Google and Microsoft. Microsoft invented the software-as-a-business model and, as software is easily reproduced, their margins are phenomenal. Google also has led a charmed life free of inventory and factories. As the chart above shows, Apple has been creeping up on both these benchmark companies with exceptional operational leverage and, as of this last quarter, overtaken them. The reason Apple is able to do this is that its iOS businesses are extremely profitable and, as those businesses grow in absolute terms and relative to its other businesses, the overall margins are reaching into the stratosphere.

Makers, pro-amateurs, consom’acteurs… de qui parle-t-on Par Fabien Eychenne le 12/07/12 | 8 commentaires | 2,905 lectures | Impression Dans le cadre du programme Refaire, nous al­lons abo­r­der des modèles d’i­n­no­va­tion émer­ge­nts, pa­rfois à co­n­tre-cou­rant des pra­ti­ques cla­ssi­ques d’une in­no­va­tion linéaire. Dans ce bi­llet, nous sou­ha­i­tons déve­lo­pper un “le­xi­que” des te­r­mes que nous uti­li­serons de façon récurre­nte. Il s’a­git ici, de s’intére­sser à l’i­n­no­va­tion as­ce­nda­nte, une in­no­va­tion conçue par les co­n­so­mma­te­urs eux-mêmes ai­nsi que de ca­ractéri­ser ces in­no­va­te­urs du quo­ti­dien. Eric Von Hi­ppel dans son ou­vrage Demo­cra­ti­zing In­no­va­tion (ou­vrage pu­blié sous li­ce­nce li­bre et télécha­r­gea­ble en ligne) s’est attaché à ex­pli­quer le pro­ce­s­sus d’i­n­no­va­tion menée par les uti­li­sa­te­urs. Co­m­ment in­nove-t-on ? Dans les trois pays ana­lysés, la fi­gure de ces in­no­va­te­urs est assez pro­che. Qui sont les in­no­va­te­urs ? La ma­trice des na­tures d’i­n­no­va­te­urs

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