Doit-on noter l'école? Ce mardi sera publiée l’étude PISA – programme international pour le suivi des acquis des élèves de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – qui évalue les systèmes éducatifs à travers le niveau scolaire des élèves de 15 ans, et c’est plus de 79 pays qui sont ainsi comparés et classés. Nous verrons ces listes publiées dans les journaux et circuler sur les réseaux sociaux la semaine prochaine, le rang de la France sera donné et suscitera de nombreux commentaires ; ce fut le cas en 2016 et encore 3 ans avant, puisque PISA est publiée tous les 3 ans. Les évaluations des grandes écoles, des universités – avec le classement de Shangaï par exemple – des lycées et même des collèges prennent une place de plus en plus importante, en particulier dans la presse, et semblent devenir des indicateurs incontournables. Avec : Eric Charbonnier, analyste à la direction de l’éducation de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Stress de l’évaluation scolaire : un nouveau regard sur un problème ancien Des DOI (Digital Object Identifier) sont automatiquement ajoutés aux références par Bilbo, l'outil d'annotation bibliographique d'OpenEdition.Les utilisateurs des institutions abonnées à l'un des programmes freemium d'OpenEdition peuvent télécharger les références bibliographiques pour lesquelles Bilbo a trouvé un DOI. Le service d'export bibliographique est disponible pour les institutions qui ont souscrit à un des programmes freemium d'OpenEdition.Si vous souhaitez que votre institution souscrive à l'un des programmes freemium d'OpenEdition et bénéficie de ses services, écrivez à : access@openedition.org. Alfven, G., Östberg, V., & Hjern, A. (2008). Stressor, perceived stress and recurrent pain in Swedish schoolchildren. Journal of psychosomatic research, 65(4), 381-387.DOI : 10.1016/j.jpsychores.2008.07.004 Anda, Diana de. (2002). Ang, R. Arnsten, A. Bandura, A. (1988). Bernstein, G. Bishop, S. Bless, H. (2000). Boekaerts, M. (1993). Bower, G. Conneely, S., & Hughes, B. Cowan, W.
Evaluations CE1-CM2 : vers un nouveau système ? Alberto G./CC/Flickr Ces dernières semaines, plus d'1,5 million d'élèves de CE1 et de CM2 ont planché sur les évaluations nationales des acquis, en mathématiques et en français. Mis en place en 2009 par Xavier Darcos, ces examens devaient à l'origine servir aux enseignants à mieux cerner les points du programme mal ou non acquis, ou encore à repérer les élèves ayant besoin de soutien. Aujourd'hui, le dispositif de ces examens est dans la ligne de mire du ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, du Haut conseil de l'éducation (HCE), de nombreux syndicats d'enseignants mais aussi de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE). Sur le plan pédagogique, d'abord, les opposants critiquent une notation souvent « sommaire » à base de code : 1 pour « juste », 9 pour « faux », par exemple. « Cette rigueur extrême est contestable », explique Christian Estève, instituteur depuis une quarantaine d'années, dont dix en classe de CM2. Jérôme Guedj
Tous évalués, tous menacés Enquête de satisfaction, fiche d'évaluation, site de notation d'hôtels ou de restaurants, aujourd'hui, tout le monde peut donner son avis sur tout le monde. Au risque parfois, de ruiner une carrière ou de mettre en péril la santé d'une entreprise. Au volant de sa berline noire, Nabil n’en mène pas large : non seulement, il doit conduire ses clients à bon port, payer les traites de la voiture, mais en plus, il faut qu’il arrache à ses passagers non pas une bonne, mais la meilleure des notes pour pouvoir continuer à travailler pour la plate-forme. Ses confrères-collègues qui pédalent pour des plates-formes de livraison à vélo savent eux, qu’une note simplement bonne, les condamnera à travailler sur les moins bons et donc les moins lucratifs des créneaux horaires. Le plus souvent, le client dont on sollicite l’avis n’a même pas conscience de ce super-pouvoir, et c’est à son insu qu’il est l’auxiliaire de cette nouvelle dictature de la note. Pour aller plus loin Documentation : Sabine Bonamy
Comment aider nos élèves à gérer leur stress ? Le stress est une façon de réagir face à une situation perturbante. Un peu de stress est bon pour stimuler l’apprentissage. Regardez du côté des acteurs ! Les situations de stress au milieu scolaire sont nombreuses : panique lors des examens, décrochage, somatisation, difficultés à se concentrer…Les raisons de ce stress se multiplient à tous les niveaux. Parfois, on trouve une famille soucieuse de la réussite de ses enfants. Nous présenterons dans cet article les différents facteurs de stress scolaire ainsi que les stratégies visant à créer un environnement d’apprentissage favorable : Facteurs de stress scolaire L’évaluation Le stress lié à l’évaluation peut nuire à ta performance. Les problèmes familiaux Des enseignants stressés Les parents ne sont pas les seuls à communiquer le stress à leurs enfants. La solitude L’élève se retrouve tout seul dans son travail, avec la difficulté de s’organiser, de fixer ses objectifs d’apprentissage. Comment libérer les élèves du stress ?
Évaluation de l'histoire des arts à compter de la session 2012 L'enseignement de l'histoire des arts, introduit à l'école à la rentrée 2008 et au collège à la rentrée 2009 (cf. arrêté du 11 juillet 2008 relatif à la mise en œuvre de l'enseignement de l'histoire des arts publié au Bulletin officiel n° 32 du 28 août 2008), est obligatoire à tous les niveaux de la scolarité.Cet enseignement, inscrit dans les différents programmes disciplinaires, aussi bien à l'école qu'au collège et au lycée, a pour ambition de transmettre à chaque élève une culture artistique commune fondée sur des références précises, diversifiées et inscrites dans leur dimension historique.Signe de l'importance accordée à cet enseignement, l'histoire des arts est évaluée dans le cadre du diplôme national du brevet sous la forme d'un oral (cf. arrêté du 9 juillet 2009 publié au J.O. n° 170 du 25 juillet 2009 et au B.O. du 27 août 2009). La présente circulaire définit cette épreuve orale d'histoire des arts.
Faut-il arrêter la notation dans le système scolaire ? Source de vexation, de discrimination, la note est souvent mal vécue par les élèves, voire par une partie des enseignants et des pédagogues. Quels sont les exemples de systèmes scolaires ayant abandonné l’évaluation sous cette forme ? Pour quels résultats ? Faut-il envisager son existence sous le règne de l'évaluation permanente ? Dans notre vie professionnelle, nous pouvons être amenés à voir notre travail, nos compétences, jugés par d'autres, ou à juger ceux des autres. 9 adultes sur 10 favorables à l'évaluation traditionnelle des élèves Et pour cause : nous avons été conditionnés tout au long de notre scolarité, univers dans lequel nous sommes constamment évalués. La notation est un système créé au XVIème siècle par les collèges jésuites tournés vers la sélection des élites, et institué officiellement sous la IIIème République en 1890. Devons-nous persévérer dans ce système dont on connaît les limites ? Les invité·e·s du Débat de midi Programmation musicale
L'école pourvoyeuse de stress © Zurijeta / Shutterstock.com Gisèle George est psychiatre et psychothérapeute, spécialisée en thérapie cognitive et comportementale de l'enfant et de l'adolescent. Diverses enquêtes sur le stress à l'école montrent que 27 pour cent des enfants n'aiment pas l'école, seuls dix pour cent déclarent l'aimer, et l'école française se situe au deuxième rang des plus stressantes, juste derrière l'école japonaise, et au 22erang (sur 25 pays) pour la qualité de vie à l'école. Les principaux facteurs de stress sont les notes, la peur de l'avenir, les relations avec les camarades, les difficultés d'apprentissage, le retard affectif, la quantité de travail au quotidien et la surcharge pour boucler le programme scolaire. Simultanément, les enfants les plus rapides ou précoces s'ennuient. Les enfants subissent aujourd'hui des exigences lourdes : il ne s'agit plus seulement d'apprendre, il faut être le meilleur.
L'école abuse-t-elle des notes ? La pratique de la mauvaise note est encore très fréquente en collège et lycée (...). Nous sommes encore sur un système très traditionnel, sur un modèle qui remonte à la fin du 19ème siècle. P. Merle Il y a plein de manières d’évaluer, les lettres A, B, C – acquis/ non acquis... mais peut-être préférez-vous les notes sur 20 ? Et ce "comment" est primordial car il contient une problématique, LA problématique de l’évaluation : doit-on évaluer d’abord les progrès de chacun ? L’intérêt de la note, c'est la clarté dans le cadre d'un dialogue avec les familles. Avec Pierre Merle, sociologue et spécialiste des pratiques d’évaluation scolaire, pour Les pratiques d’évaluations scolaires, PUF (mai 2018) Le problème c'est quand ce n'est plus le contrôle effectué qui est faible mais l'élève qui est faible. Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Éducation nationale (Dgesco) L'actualité de l’éducation Avec Erwin Canard, journaliste au magazine l’Étudiant
Réforme de l'évaluation scolaire: fausses notes et vraies nouveautés - L'Express De toutes les propositions remises la semaine dernière à Najat Vallaud-Belkacem par le Conseil supérieur des programmes pour réformer l'évaluation, il était écrit que l'idée de supprimer les notes sur 20 pour leur substituer une échelle plus réduite, symbolisée par des lettres, condenserait l'essentiel des débats -et des critiques. Au risque, pour certains, de faire éclater leur ignorance crasse de l'histoire de l'éducation en attribuant un tel projet à l'influence de la "pensée 68" -il fut bien formulé en 1968, mais par Alain Peyrefitte, alors ministre de l'Education nationale, adversaire aussi farouche que résolu de ladite "pensée". Ce rapport ne manque pourtant pas d'authentiques nouveautés. Qu'un Conseil supérieur des programmes s'exprime sur l'évaluation constitue une première rupture. Les exigences à la fin de la scolarité sont absconses
Supprimer les notes, est-ce tromper les élèves Évaluer n’est pas noter, car noter n’est pas tant évaluer que classer, sur une base imprécise et aléatoire. C’est aussi sur les objectifs de l’évaluation et sur ses effets sur les élèves qu’il faut s’interroger, pour une véritable « révolution scolaire ». « Ce n’est pas une bonne idée de supprimer les notes. C’est absolument indispensable d’avoir des points de repère (...). Dessin de Martin Vidberg C’est une idée répandue : supprimer les notes aboutirait à tromper les élèves. Première raison D’abord, les notes mesurent de façon très imprécise les compétences des élèves. « Il ne s’agit plus maintenant de former un petit nombre de cadres compétents pour encadrer, diriger de grandes masses d’ouvriers ou de gens peu spécialisés, mais disciplinés. Deuxième raison Les recherches sur la notation ont montré l’existence de biais sociaux de notation. Troisième raison Dans certains discours, la notation serait indispensable à la motivation. Quatrième raison Cinquième raison Révolution scolaire
Réforme de l'évaluation scolaire : Hamon veut «stimuler au lieu de décourager» Benoît Hamon, le ministre de l’Education nationale, lance ce mardi une consultation pour réformer l’évaluation des élèves. Son objectif : encourager les progrès et valoriser les acquis. Il nous détaille, en exclusivité, la mission de la conférence nationale d’évaluation. Pourquoi lancez-vous cette conférence ? Le système d’évaluation français est donc si mauvais ? C’est-à-dire ? Pourra-t-on revoir le système d’évaluation sans remettre à plat le brevet et le bac ? S’oriente-t-on vers la fin de la note ? Pourrait-on supprimer définitivement le redoublement ? >> QUESTION DU JOUR. VIDEO. VIDEO. Comment interpréter une note ? | Page professionnelle d'Olivier Bailleux Je viens de visionner une vidéo extrêmement intéressante dans laquelle une enseignante de physique en lycée, Marie-Camille Coudert présente une approche atypique à la fois de la signification des notes de ses élèves et de la manière de produire ces notes. De nombreux points m’interpellent dans cette vidéo, et comme je réfléchis à ce sujet depuis des années, j’ai pris le temps de comparer l’approche de Marie-Camille avec l’état actuel de mes réflexions. Il faut garder à l’esprit que j’enseigne de Bac+2 à Bac+5, donc que mes objectifs pédagogiques sont sensiblement différents. Souvent, la note est vue comme un instrument de mesure. C’est ce que dit Marie-Camille au début de la vidéo. La docimologie Ce mot apparait dans la vidéo. Un instrument de mesure qui n’est pas précis du tout Marie-Camille parle d’une incertitude de plus ou moins 2 points pour des notes données par un même Enseignant. On crée un faux sentiment de précision La note n’est pas une mesure, c’est un message Constats
Les risques de « l’évaluation bienveillante » des élèves Analyse. La ministre de l’éducation nationale s’est saisie d’une manière ostensiblement politique du dossier de l'« évaluation bienveillante », au risque de le tuer. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Maryline Baumard (Service Education) Classes sans notes, contrats de confiance avec les élèves… La ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a décidé de multiplier les visites d’établissement qui ont remplacé les zéros pointés par une notation « bienveillante » de leurs élèves. Vendredi 14 novembre, pour inaugurer la première de ses sorties, elle organise même un « Café des parents » dans le collège de Vic-Fezensac (Gers). Autant dire que l’objectif est d’orienter les projecteurs sur ce dossier ! Sur le même sujet Un collège métamorphosé par l’abandon des notes Lancé par son éphémère prédécesseur, Benoît Hamon – ministre du 2 avril au 25 août –, ce dossier a été repris tel quel par la nouvelle venue. Relents soixante-huitards L’école n’encourage pas Pourtant, il y a un sujet.