Cerveau, apprentissage et enseignement : Mieux connaître le cerveau peut-il nous aider à mieux enseigner ? Il y a quelques années, la pertinence de s’intéresser au cerveau en éducation était plutôt limitée. Intuitivement, les chercheurs, les enseignants et les autres intervenants du milieu de l’éducation se doutaient bien de l’existence d’un lien important et profond entre le cerveau et les apprentissages scolaires. Cependant, ce lien n’était ni clair ni appuyé sur des connaissances scientifiques solides, ce qui rendait les retombées éducatives des recherches sur le cerveau somme toute peu nombreuses et fragiles. Aujourd’hui, par contre, grâce aux avancées considérables de l’imagerie cérébrale et des neurosciences en général, cette situation a considérablement changé. Dans cet article, nous présentons trois grandes découvertes qui permettent non seulement d’établir des ponts plus solides entre le cerveau et l’éducation, mais aussi d’appuyer l’hypothèse selon laquelle mieux connaître le cerveau des élèves peut nous aider à mieux leur enseigner. Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner
Partie II - Le cerveau et la neuro-pédagogie digitale Suite le partie 1 ... La mémorisation Il existe plusieurs fonctionnements repérables de la mémoire. La mémoire procédurale est une mémoire perceptive. La rétention d’information est très courte s’il n’y a pas d’utilité. Les synapses stabilisés crée un réseau définitif et finissent par créer des routines ou « renforcement synaptique », comme un chemin qui se creuse à force de l’emprunter, même si des travaux sont réalisés sur le chemin, la trace demeure et une habitude de cheminement s’installe. La mémoire est affectée par les émotions. Il est aussi intéressant d’observer que le cerveau a un fonctionnement social. Quelques conseils pédagogiques : Créez des ancrages émotionnels pour augmenter le rappel des informations.Regroupez et fractionnez des informations pour en faciliter la mémorisation (ex: méthode des LOCI ou des MindMap). Mieux appréhender ces conseils peut passer par la participation à des programmes de neuroéducation. De l’intention à l’attention Quelques conseils pédagogiques :
Dossier sur la Motivation scolaire Principe 1: La motivation a besoin de sécurité et d'espace de liberté Principe 2: La motivation s'installe si le thème étudié a un rapport plus ou moins direct avec certains des intérêts de l'élève. Le métier d'enseignant ne consiste pas à appliquer de "bonnes pratiques" définies une fois pour toutes mais relève davantage d'un art qui se travaille et se cultive, d'une capacité d'écoute du groupe et des élèves qui permet, par expérience, de poser l'hypothèse que pour cet élève ou cette classe il est préférable de pratiquer ainsi. Les temps où la parole est libre ( ...dans un cadre défini) sont précieux pour entrevoir les fantasmes du groupe, les intérêts des uns et des autres et pour essayer ensuite d'en tenir compte dans la structuration de sa classe et de son programme, sans être obnubilé par ce dernier (Voir: Notre attitude par rapport au temps) Principe 3: La motivation peut être aidée par la mise en place d'un cadre construit autour d' un "objectif commun"
Théories de l'apprentissage Apprendre, c'est comprendre. C'est construire un savoir que l'on va pouvoir réinvestir. Pour que l'élève apprenne, il est essentiel: Qu'il soit conscient de ce que l'on essaie de lui faire comprendre et pourquoi.Qu'il soit conscient de " comment " il apprend.Qu'il ait envie d'apprendre. Enseigner, c'est aider l'enfant à apprendre, à construire un savoir. Ce qui est essentiel avant / pendant / après l'enseignement : Connaître la façon dont l'enfant apprend.Vérifier qu'il ne construise pas une " fausse compréhension ". LE TRIANGLE PEDAGOGIQUE de HOUSSAYE : Dans son modèle de compréhension pédagogique, Jean Houssaye, aujourd'hui professeur de Sciences de l'Education à l'université de Rouen, définit tout acte pédagogique comme l'espace entre trois sommets d'un triangle : l'enseignant, l'apprenant et le savoir. Selon Houssaye, toute pédagogie est articulée sur la relation privilégiée entre deux des trois éléments (les sujets actifs) et l'exclusion du troisième (qui fait le fou, ou le mort)
Le cerveau et la neuro-pédagogie digitale - Partie I Le cerveau une anomalie dans l’univers Une incroyable nature humaine L’étude du cerveau est ancienne et beaucoup de connaissances anatomiques ont été accumulées grâce à la dissection (aire de Broca, ou cerveau triunique de Mc Lean avec un cerveau organisé en cortex limbique et reptilien) : Cortex : fonctions nerveuses élaborées : sensorielles, langage action motricité mémoire;Système limbique (hippocampe, amygdale, circonvolution, hypotalamus) (limbé = frontière) : interface entre vie cognitive et vie végétative, siège des émotions;Cervelet : contrôle moteur, peur – plaisir – attention et langage;Tronc cérébral : participe du système nerveux central en continuité de la moelle épinière. Le cerveau connaît un regain d’intérêt avec les scanners et l’imagerie médicale. L’encyclopédie Universalis annonce qu’il est capable de traiter de 1013 à 1019 instructions par seconde. Un cerveau comme un être seul de son espèce n’existe pas. La perception et la lecture Source :
Plan Individuel d'Apprentissage À l’origine, le Plan Individuel d’Apprentissage (PIA) a été élaboré pour les élèves de l’enseignement spécialisé. Cet outil méthodologique sert à évaluer la progession de l’élève et à identifier les objectifs atteints, mais également le chemin qu’il reste à parcourir. Depuis la réforme du 1er degré, le PIA est également utilisé pour suivre les apprentissages des élèves du 1er degré différencié. D’ici 2015, chaque enfant du 1er degré en difficulté scolaire devra disposer d’un PIA, négocié avec l’adolescent et ses parents, afin de surmonter collectivement les faiblesses de l’élève. Parallèlement, chaque école devra définir ses défis et les moyens mis en place pour les relever au sein d’Plan d’Action Collectives (PAC). Le Plan Individuel d’Apprentissage en questions et en réponses, analyse FAPEO, 2010. Le P.I.A., outil de collaboration avec la famille et l’élève, document de l’AFrAHM et Ghislain Magerotte, 2012.
6 manières d'encourager les enfants qui abandonnent face aux difficultés Carol Dweck est psychologue, spécialisée dans les questions de motivation chez les enfants. Elle propose une manière d’encourager les enfants qui abandonnent face aux difficultés fondée sur l’état d’esprit en développement. Pour elle, le plus important est d’insister sur la notion de “pas encore” : une notion qui n’est pas encore acquise signifie que l’enfant est encore en train d’apprendre, qu’il est sur le chemin. Carol Dweck appelle cela le “pouvoir du bientôt“. 1. Les enfants qui se réjouissent face à l’idée de relever des défis savent que leurs capacités peuvent être développées et que leur intelligence n’est pas figée. Ces enfants vont s’impliquer dans les problèmes qui se présentent à eux : ils vont traiter les erreurs, apprendre à partir de celles-ci et les corriger. 2. Les enfants qui paniquent devant les défis et les difficultés ont une perspective figée de l’intelligence. 1. – les efforts – l’implication – la concentration – la persévérance – les progrès 2. 3. 4. 5. 6. Related
Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux Gaussel Marie & Reverdy Catherine (2013). Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux. Dossier d’actualité Veille et Analyses IFÉ, n° 86, septembre. Lyon : ENS de Lyon. Disponible au format PDF : 86-septembre-2013 Les débats houleux entre neurosciences et éducation existent depuis quelques décennies, mais prennent un nouveau tournant depuis les progrès considérables faits en imagerie cérébrale. Vous trouverez dans ce dossier, légèrement différent de sa forme habituelle, des renvois vers des articles de blog (de notre site Éduveille) qui nous ont permis d’approfondir des aspects techniques et d’illustrer nos propos : Ce dossier inhabituel par son volume peut être lu à plusieurs niveaux, les encadrés constituant soit un apport spécialisé (certains sont développés dans des articles publiés sur notre blog Éduveille), soit plus spécifiquement une illustration des croyances autour du cerveau, les neuromythes (également regroupés dans un article de blog Éduveille). Dyslexie
L'adaptation scolaire pour tous! Bien que des classes d'adaptation scolaire existent, il n'en demeure pas moins que les classes dites régulières accueillent des élèves nécessitant des mesures particulières au plan pédagogique. La différenciation de l'enseignement et l'adoption des stratégies éducatives deviennent ainsi des incontournables. Afin de vous rafraîchir la mémoire ou de vous faire explorer de nouvelles avenues, ce guide répertorie plusieurs ressources pratiques. Cliquez sur un titre de section Ressources généralesRéférences ministériellesFlexibilité et différenciation pédagogiqueOutils technologiques et différenciationPour alimenter la réflexionTDAH et troubles de comportementEHDAA et besoins particuliersRépertoires de sites Toutes les ressources suivies d'un sont accessibles dans Carrefour éducation. Les ressources suivies d'un constituent des coup de coeur de la rédaction. Ressources générales Certains sites se consacrent à l'adaptation scolaire de manière exhaustive. RÉCIT de l'adaptation scolaire
Guide situation handicap Ce guide a été réalisé entre 2015 et 2018.Il est le fruit d'un travail collaboratif, piloté par le Bureau de la vie scolaire, étudiante et de l'insertion (MAA-DGER-BVIE), entre l'enseignement agricole public, les trois familles de l'enseignement agricole privé (MFR, UNREP, CNEAP), des établissements nationaux d'appui (l'ENSFEA de Toulouse et EDUTER AGROSUP Dijon), l'Inspection de l'enseignement agricole, l'infirmière coordinatrice nationale, les réseaux nationaux (RESEDA, Insertion-Egalité, Animation et Développement Culturel et Handicap), une correspondante handicap en SRFD, des enseignants et des formateurs.La mise en forme du guide et les illustrations sont l'oeuvre du graphiste Marc Guerra.
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? La tâche la plus important des enseignants est de canaliser et captiver, à chaque instant, l’attention de l’enfant. 2. 3. 4.
Les compétences du 21e siècle Avec l’industrialisation massive, le développement d’une économie et d’une politique mondiales, ainsi que des moyens de transport et de communication, et l’invention d’Internet, qualifier le 20e siècle d’ère de changement résonne comme un euphémisme. Toutefois, en comparaison avec le début du 21e siècle, le monde en était alors possiblement encore seulement aux premiers pas d’une courbe exponentielle de changements ayant le pouvoir de balayer entièrement la manière de vivre que nous connaissions jusqu’ici. La problématique soulevée ci-dessus agit comme trame de fond du rapport de Cynthia Luna Scott qui affirme la nécessité de redéfinir et d’enseigner de nouvelles compétences pour faire face aux principaux défis du 21e siècle. [Intégrer les compétences du 21e siècle dans l’enseignement des sciences et de la technologie] Pourquoi repenser les compétences? Scott recense de nombreuses études pour réfléchir sur l’apprentissage de demain et elle souligne d’entrée de jeu deux choses. Référence :
Évaluation de l'aide humaine pour les élèves en situation de handicap Au vu de l’augmentation rapide et continue du besoin en "aide humaine" pour les élèves en situation de handicap, l’IGAS, l’IGAENR et l’IGEN ont été conjointement chargées d’une mission visant à dresser un état des lieux et à formuler des propositions d’amélioration de l’accompagnement de ces élèves, au service de l’inclusion scolaire. La mission propose notamment un "scénario de cohérence globale" construit sur la base de sept fiches-actions. La scolarisation en milieu ordinaire des enfants et adolescents en situation de handicap a connu une forte augmentation depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées : 320 000 enfants et adolescents ont ainsi été accueillis dans les écoles, collèges et lycées en 2017 (100 000 en 2006). Consulter le rapport d’inspection généraleÉvaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, rapport IGEN-IGAENR-IGAS n° 2018-055, juin 2018
Les neurosciences cognitives dans la classe À l’heure où les neurosciences cognitives font une entrée massive dans le monde de l’éducation, certaines idées reçues sont encore trop répandues. Cet ouvrage s’appuie sur les dernières recherches et une méthodologie rigoureuse pour combattre ces « neuromythes » et mieux relier la théorie sur le fonctionnement du cerveau avec des pratiques pédagogiques très concrètes. Les auteurs, des experts issus du monde enseignant et des neurosciences, s’appuient sur de nombreuses expérimentations conduites en classes auprès de 7 000 élèves et 600 enseignants pour illustrer le fonctionnement cognitif de l’apprenant, et ainsi lutter plus efficacement contre les difficultés scolaires.Les axes fondamentaux de l’apprentissage sont traités : mémorisation, compréhension, attention et fonctions exécutives, implication active.