La société idéale peut-elle naître dans le cyberespace ?
Qu'est-ce qui change dans un monde où l'espace disparait ? C’est la question posée par Nils Aziosmanoff, président du Cube, à l’occasion du lancement du second numéro de la revue du centre de création numérique d’Issy les Moulineaux. Organisé autour de la notion de territoires numériques, cet échange co-animé par le journaliste et écrivain Pierre de la Coste réunissait le physicien, philosophe et informaticien Jean-Gabriel Ganascia, l’anthropologue Jacques Lombard et l’artiste numérique Hugo Verlinde. Au cœur des débats, l’idée selon laquelle Internet a ouvert une nouvelle dimension du réel : le cyberespace, qui véhicule un idéal de cité où tout le monde peut communiquer avec tout le monde. En examinant quatre utopies et autant de contre-utopies, les intervenants nous livrent leurs visions de cet espace d'un nouveau genre. > L’utopie de l’« infosphère » Ainsi, pour Hugo Verlinde la promesse de la cité idéale serait de rendre visible l'invisible, et de nous connecter à ce qui nous entoure.
La ville Cyborg
"Refaire Société", tel est le programme de la République des Idées, ce collectif animé par plusieurs intellectuels et chercheurs autour de l'historien Pierre Rosanvallon. A l'occasion de son colloque annuel qui se tenait mi-novembre à Grenoble, nous sommes allés suivre les conférences notamment celles qui évoquaient les questions de participation au croisement des nouvelles technologies. Comment "refaire société" ? Tel est le dossier que nous vous proposons sur InternetActu. La science-fiction s’est toujours intéressée à l’usage incontrôlé de la technologie et la manière dont elle transforme l’homme, la société et son environnement. Ces nouvelles cyberpolis s’accompagnent d’interrogations exaltées et inquiètes sur le devenir de l’homme, quand il doit vivre avec des machines qui prennent place jusque dans son corps. Cet homme prothétique est devenu une réalité avec la Grande Guerre et ses 800 000 mutilés, incarnation de la rencontre entre l’homme et l’acier. Hubert Guillaud
Habita(n)ts connectés
Après un an de travail collaboratif, de réflexion et de créativité, voilà les résultats de l’expédition Habita(n)ts connectés. Avec plus de 9 équipements numériques par foyers, et des usages numériques étendus à tous les domaines d’activités du domicile, il ne fait plus de doute que l’habitat et les habitants sont "connectés". Toutefois nos domiciles connectés ne ressemblent guère à ceux imaginés 10 ans plus tôt, truffés de capteurs ou d’automatismes. Ils regorgent d’équipements dédiés aux loisirs, aux jeux, à la communication, aux semi-loisirs, et qui parfois dysfonctionnent, tombent en panne, s’accumulent… De nouveaux problèmes surgissent, de nouveaux embarras… de nouveaux besoins fonctionnels et serviciels pour lesquels il faut trouver des réponses. Découvrez les slides, les quatre territoires d’exploration et les vidéos des scénarios ! Les slides présentant les résultats de l’expédition "Habitants connectés" Les quatre territoires d’exploration Les vidéos Les partenaires de l’expédition
Les QR codes peuvent-ils être utiles ?
Gadgets, les QR Codes ? Ou bien pub déguisée ? Pas si sûr… Les QR codes pourraient bien changer quelques habitudes de votre quotidien. Avec l’envolée de nombre de mobinautes, les QR codes font l’objet de diverses expérimentations. Comment ça fonctionne ? Les QR codes –quick response codes- sont aussi appelés flashcodes parce qu’ils sont généralement flashés à partir de l’appareil photo de votre smartphone. Ranger, classer, transporter : tout retrouver plus vite A l’origine, le QR code a été conçu pour répondre à des besoins logistiques. Très bien, mais pour le grand public, qu’est-ce que ça change ? Décryptage instantané : du nouveau dans les musées Les avantages qu’offre l’utilisation des QR codes pour les musées sont assez évidents. En réintégrant la genèse d’une œuvre ou la voix de l’artiste lors de la visite de l’exposition, les QR codes peuvent donner accès à des vidéos, des interviews, des diaporamas. Mémoire de la ville : jeu de pistes numérique Et après ? > Visuel :
Noam Chomsky, les médias et la "fabrication du consentement"
Penseur omniprésent de ces dernières décennies, Noam Chomsky est célèbre pour son militantisme contre la guerre du Viêt-nam, ses critiques acerbes de la politique étrangère américaine et ses prises de position controversées sur les limites de la liberté d’expression. Il revient ici sur le rôle des médias et ses démêlés avec les intellectuels français. On vous dit absent des médias traditionnels. Pourtant, vous avez été reconnu comme le « plus grand intellectuel vivant » par le New York Times. Comment l’expliquez-vous ? Ce commentaire du New York Times est tiré d’une critique littéraire. Quel en était le sujet ? À ma grande surprise, le New York Times m’avait demandé d’écrire un article sur le mur de séparation au Proche-Orient, sur le fait que c’est une mascarade que de prétendre qu’il permet d’assurer la sécurité d’Israël. photos : Lucie Morillon Occasionnellement, oui. « A Guantanamo, pas besoin des médias pour savoir que la torture s’y pratiquait. C’est une méthode de propagande.
Mona Chollet déconstruit le « Storytelling » à la sauce Sarkozy | Cabinet de lecture
En ce week-end d’élections (France, Espagne), parlons imaginaire. Après un philosophe et un ancien ministre, la journaliste Mona Chollet propose une autre analyse de la droite sarkoziste : par son imaginaire et ses « success stories » . En filigrane, c’est des bases d’un futur imaginaire de gauche qu’il est ici question. Rencontre. C’est peu de dire que la gauche institutionnelle n’incarne plus ni l’envie ni l’utopie. Aussi, « Rêves de droite » de la jeune journaliste –au Monde Diplomatique- suisse Mona Chollet se lira en complément utile de « Storytelling » de Christian Salmon, que nous vous présentions à l’automne dernier. Après Reagan, Bush et Schwartznegger, un autre acteur : Sarkozy C’est sur une analyse des discours et des « success stories » conçues par la droite sarkozyenne que se focalise d’abord le travail de la journaliste. Pour parvenir à construire un imaginaire lyrique, après avoir intégré les bases du « storytelling », les droites ont appris à construire des destins.