Comment assurer le développement durable ? | Revue du Mauss perm J’aime bien ce concept de « développement durable », peut–être parce que, à l’inverse de « décroissance » par exemple, qui me crée dans la tête un grand blanc, il me fait immédiatement venir à l’esprit une foultitude de questions techniques à résoudre sur un plan purement pratique. Il ne faut pas lui demander, cela va de soi, davantage qu’il n’a à offrir : il est trop simple d’exiger de lui, par exemple, qu’il résolve l’ensemble des problèmes politiques de la planète pour démontrer ensuite qu’il n’est pas à la hauteur. Ce n’est évidemment pas ce que j’entends faire. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est le développement durable, je renvoie à l’excellent article de Jean–Paul Vignal, Le système financier actuel peut-il porter financièrement la transition vers des modes de développement durable ? Il s’agit avec le développement durable d’une perspective à long terme et tout ce qui va à l’encontre du long terme lui constitue bien entendu un obstacle. Lire la suite du débat.
Vivons-nous encore dans une société de classes ? - La vie des id Ce texte est la version rédigée de l’allocution prononcée par l’auteur lors du forum Réinventer la démocratie, organisé par La République des Idées à Grenoble en mai 2009. Olivier Schwartz participait à une table-ronde consacrée au thème « Classes, générations, âge », aux côtés de Louis Chauvel et de François Héran. L’enregistrement audio de cette table-ronde est disponible en podcast sur le site de La République des Idées]. Photo : (cc)Alain Bachellier La question de la démocratie qui nous est posée aujourd’hui, c’est au fond celle de savoir dans quelle mesure nous sommes aujourd’hui capables, pour reprendre une expression de Robert Castel, de continuer à former, ou de recommencer à former une société qui soit une « société de semblables ». Une société de semblables, c’est-à-dire une société qui soit vraiment capable d’intégrer l’ensemble de ses membres, et qui se donne les moyens de contenir au maximum les inégalités. Extension du domaine du désavantage social
Goodbye World: We’ve Passed the Carbon Tipping Point For Good It’s a banner week for the end of the world, because we’ve officially pushed atmospheric carbon levels past their dreaded 400 parts per million. Permanently. According to a blog post last Friday from the Scripps Institution of Oceanography, “it already seems safe to conclude that we won’t be seeing a monthly value below 400 ppm this year—or ever again for the indefinite future.” Their findings are based on weekly observations of carbon dioxide at Hawaii’s Mauna Loa Observatory, where climate scientists have been measuring CO2 levels since 1958. What’s so terrifying about this number? Chart: National Oceanic and Atmospheric Administration. This time, experts believe we’re stuck here for good, due to the cyclical effects of Mauna Loa’s CO2 curve. If there’s an inkling of a silver lining here, it’s that scary numbers could scare people into action. All countries who adopt the agreement are bound to prevent global average temperatures from rising beyond 1.5°C above pre-industrial levels.
Aménager avec le végétal, pour des espaces verts durables - Ministère de l'égalité des territoires et du logement et Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie - CERTU - site métier : environnement & urbanisme Embellir, fleurir, jardiner, paysager, végétaliser, autant d’expressions qui légitiment de nouveaux rapports entre la nature et la ville. Aujourd’hui, de plus en plus d’architectes, urbanistes, architectes-paysagistes, concepteurs d’espaces publics intègrent le végétal dans leurs projets : les arbres, arbustes, fleurs, graminées, grimpent le long des murs et des façades, investissent les toitures et les terrasses, gagnent les lignes de tramways jusqu’aux fissures des trottoirs, sous la forme de micro-implantations florales. Les espaces végétalisés sont convoqués pour dessiner des écoquartiers, composer des parcs et jardins, répondre à la demande de nature des habitants, réenchanter la ville de demain. Cet ouvrage réunit des témoignages d’élus, de spécialistes et d’experts, ayant initié une politique de développement et de mise en valeur du végétal. Dépliant de présentation Aménager_avec_le_végétal (format pdf - 1.2 Mo - 06/10/2011) Auteurs : CERTU - CNVVF - FNCAUE
Elena Cogato Lanza • Habitabilité vs développement durable. Pour une initiation au projet territorial. Elena Cogato Lanza a Avant propos. Les formations interdisciplinaires dans le vaste domaine de l’aménagement du territoire se multiplient. À l’interdisciplinarité requise pour ce cours propédeutique de première année de bachelor, nous avons voulu donner comme finalité celle d’une mise en garde face aux dangers de l’hyperspécialisation. Nous verrons dans cet article comment une pédagogie de l’expérience individuelle a pris forme, qui permet d’instaurer un équilibre fertile entre le « je » de l’individu, le « nous » de la discipline et le « nous » du groupe. Ces notes nous permettrons également d’apporter une contribution simple au débat sur l’interdisciplinarité, avec l’hypothèse que l’approche interdisciplinaire (et non la collaboration entre savoirs comme alignement de compétences distinctes) se réalise par le truchement d’un sens commun. Contexte institutionnel. Règles du jeu. Contre l’analytique, le synthétique. Ville et campagne. Exercices 1 et 2.
"Les inégalités entre diplômés et non-diplômés n'ont jamais été Bio Express ÉRIC MAURIN Economiste et sociologue, directeur de recherche à l’EHESS, Eric Maurin travaille sur la question des inégalités et des ségrégations sociales, scolaires et territoriales. Son nouvel essai, La Peur du déclassement, approfondit sa lecture de la société française déjà entrevue dans L’Egalité des possibles, puis dans Le Ghetto français, sur les questions plus ponctuelles de l’emploi ou de la ségrégation urbaine. Qu’est-ce que le déclassement ? C’est une perte de statut, une chute soudaine dans la hiérarchie sociale. Quelle est l’importance du phénomène ? Il y a une réalité douloureuse du déclassement. Qu’est-ce qui alimente cette peur ? Les enquêtes sur la peur de l’avenir montrent une chose : plus les emplois sont protégés, plus les personnes sont inquiètes. Comment réformer notre modèle social ? Il est extrêmement difficile à faire bouger. Cette peur nourrit-elle notre conservatisme social ? La peur peut libérer une énergie de résistance extrêmement forte.
La Relève et La Peste Hubert Reeves, célèbre astrophysicien, appelle les citoyens à s’organiser en réseau pour protéger la nature et l’écosystème, via le concept d’ « Oasis Nature ». L’idée n’a rien de révolutionnaire : il s’agit de reverdir villes et campagnes à l’échelle de tout un chacun. Mais la force de l’initiative repose sur le réseau et sur une charte de qualité : reverdir oui, mais pas n’importe comment ! L’astrophysicien Hubert Reeves est un touche à tout : à la fois docteur honorifique de plus de douze universités, passionné de musique classique, metteur en scène de spectacles, il est aussi et avant tout un fervent défenseur de l’écologie. Le franco-canadien est un militant écologique actif depuis les années 2000. Les Oasis Nature : un concept… mais qui existe déjà Alors qu’il donne une conférence devant des milliers de personnes, Reeves est interpelé par un jeune homme : « Mais, et nous, à notre échelle, que peut-on faire pour changer les choses ? Une exigence de qualité
Centres-villes : réconcilions dynamisme économique et respect de l’environnement Paris est un exemple frappant, même si des phénomènes similaires sont observés dans la plupart des grandes villes françaises. 20 % des véhicules en circulation dans la capitale sont dédiés au transport de marchandises (Source : Charte en faveur d’une logistique urbaine durable), et ce dernier est responsable d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre en région parisienne. L’explosion du e-commerce, en croissance annuelle à deux chiffres environ à l’échelle nationale, laisse présager un recours de plus en plus fréquent au transport routier. Pourtant, la logistique et le transport sont créateurs d’emplois et contribuent au dynamisme économique d’un territoire. D’après l’enquête Oxford Economics, l’industrie du transport et de la logistique ont généré 38 000 emplois directs et 43 000 emplois indirects en France en 2010. Il est donc important de trouver une manière de réconcilier le transport et les citoyens, notamment en milieu urbain.
Pour une démocratie écologique - La vie des idées Photo : Puits près de Khudiala, Rajasthan, Inde © Film “HOME” – une coproduction ELZEVIR FILMS / EUROPACORP Nous partirons d’une hypothèse acquise pour les environnementalistes, mais dont la réception est mitigée dès qu’on sort d’un cercle restreint, soit pour des raisons d’ignorance, soit au nom d’une autre posture. Quelle que puisse être l’issue de la crise financière et économique actuelle, le monde où nous entrons sera profondément différent de celui que nous quittons. L’expression « inversion des raretés », parfois évoquée, caractérise assez bien le monde qui vient. À une population mondiale massive, quasiment 7 milliards et 9 au milieu du siècle, dotée d’un pouvoir d’achat et de capacités technologiques croissants, s’opposera une planète exsangue. Il est probable que nous ne parviendrons jamais à extraire plus de 100 millions de barils de pétrole par jour alors que l’Agence internationale de l’énergie estime à 120 millions la production nécessaire en 2020. Qu’en est-il du futur ?
cart générationnel Sarkozy élu par les vieux, Obama par les jeunes ? Un peu courte sans doute, l’hypothèse n’en ouvre pas moins deux pistes. La première nous mène aux urnes et elle est jalonnée d’un peu d’inquiétude. Le vote Sarkozy en 2007 est en effet fortement discriminé par l’âge (64% des plus de 65 ans ont voté pour lui), davantage que par la profession, le sexe ou le lieu d’habitation. Face aux effets électoraux du vieillissement de la pyramide des âges, la gauche française pratique une politique de l’autruche tétanisée, combinant aveuglement et inaction, oubliant même que les jeunes ne lui sont pas plus naturellement acquis que le « peuple ». La seconde piste nous mène, elle, à la fois dans la rue et dans des questions d’ordre bien plus théorique. génération fuyante Mais, au moment même où l’on voit la nécessité de s’en saisir politiquement, la notion de génération échappe (Philippe Mangeot, p. 46). La philosophie s’en méfie. générations et inégalités politique générationnelle ? génération politique