Top 20 des publicités qui utilisent la rue de manière originale » Article » OWNI, Digital Journalism Souvent envahissante et désagréable, la publicité urbaine sait aussi parfois se montrer très inventive, s'appropriant les éléments de la ville pour servir son message. On s’était intéressés aux publicités qui utilisent originalement l’espace urbain, à deux reprises ainsi qu’aux trompes l’œil de Julian Beever. Et comme le sujet est vaste et que l’espace urbain titille manifestement l’imagination de plusieurs créatifs, cette liste est consacrée aux publicités qui utilisent la rue, cette fois dans son sens strict à savoir le sol. 1-Les bonnes affaires chez « Vijay Sales » 2-Un passage piéton musical 3-Un orthodontiste, ça bosse 4-L’office de tourisme sud-africain 5-Le passage piéton code-barre 6-L’ONG Aseema pour le droit des enfants 7-M. 8-La frite Mac Do envahit le monde 9-Les trompe-l’œil de Julian Beever 10-Contre le vol de bouche d’égout 11-Un bon café chaud… 12-Pour une série de bouquins « les enfants qui pouvaient voler » 13-Les produits de bureau Fedex 14-Les capotes Durex à « grain » :-)
Ztohoven, ou l’art de se réapproprier l’espace public Je ne résiste pas à la tentation de vous reparler des trublions de Ztohoven que vous avez pu découvrir hier ici même. Le détournement, ils l’ont dans la peau. Pour la petite histoire, ces artistes multitâches ont commencé leur aventure en s’attaquant à une énorme œuvre d’art qui illumina la ville de Prague fin 2002, un cœur en néon rose de 16m de haut, érigée à la gloire du président Vaclav Havel et réalisé par l’un de ses amis plasticiens, Jiri David. A l’époque, Havel — seul artiste dissident élu président de son pays en Europe — devait quitter la présidence après deux mandats, une fonction suprême acquise en 1992 suite à la scission opérée avec la Slovaquie. Ils s’y sont pris à trois fois, mais les Ztohoven, en plein hiver, sont monté sur l’échafaudage arnaché à l’une des basiliques du Château de Prague, et, armés de rouleaux de scotch, ont transformé le cœur en énorme point d’interrogation (cf le sujet Tracks diffusé dans le billet précédent). La place Venceslas en 1918
Récupérer un espace qui appartient à tout le monde et à personne Geoffrey Dorne, graphiste et auteur de Vendredi c’est Graphism était invité à la Lift. Il revient pour OWNI sur les raisons et les façons de hacker la ville. De quelles façons les technologies envahissent l’espace et la ville et quelles peuvent être les conséquences ? Les nouvelles technologies permettent aux gens moins riches d’avoir les mêmes outils et les mêmes possibilités que ceux des quartiers plus aisés : les réseaux sociaux, les moyens pour échanger les objets, etc. Certains outils comme les hobo signs en QR Codes [en] du F.A.T. En adaptant la technologie à la ville, on la hacke pour que les citoyens se la réapproprient ? Oui c’est tout à fait ça. Autre exemple en Chine. Quel est le sous-entendu de telles démarches ? Qui dit se réapproprier la ville dit qu’elle ne nous appartient plus. C’est comme si le lien social avait plus ou moins disparu et qu’il était nécessaire de le retrouver. Michel Mafesoli disait que « le lieu fait le lien ». Mais qui sont les hackers de la ville ?
Au hasard de l’espace public - La vie des idées Recensé : Thierry Paquot, L’Espace public, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2009, 125 p. Une double définition, celle de l’espace public comme lieu et pratique et celle (au pluriel) d’endroits accessibles au(x) publics, articule les cinq parties de l’ouvrage de Thierry Paquot. La fabrique des opinions La thèse de Jürgen Habermas, datant de 1961 [1], voit dans l’espace public une sphère intermédiaire entre vie privée et État. L’art de converser, appelé aussi savoir-vivre, atteint son apogée au XVIIIe siècle en Europe. Des termes à parenté variable La migration des échanges de l’espace public à celui de l’espace privé amène Thierry Paquot à s’interroger sur les liens qu’entretiennent ces termes, selon les cultures. « Privé » en Grèce (aidôs) signifie également pudeur, intimité, et respect (p. 47). Tandis qu’à Rome public et privé s’entremêlent de manière incessante, leur opposition s’affirme au Moyen Âge en raison du rôle fort joué par l’État. Diversité des usages