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Professeur titulaire, École des médias – Université du Québec à Montréal

Professeur titulaire, École des médias – Université du Québec à Montréal

Cinq choses à savoir avant de militer en ligne Décoder, décrypter et répondre aux questions de votre quotidien numérique : l’Antisèche est votre rendez-vous hebdomadaire sur RSLN. Sur le gril cette semaine : les choses à savoir pour militer en ligne… en toute légalité. Pour la dernière étape de notre guide de la web-campagne, nous vous proposons une petite FAQ sur le cybermilitantisme. Parce que sur Internet, prendre parti ne vous exempte pas de responsabilités, voici les réponses aux problèmes les plus courants qui se posent aux sympathisants en ligne. #1 Travailler bénévolement à la création d’un site de soutien, c’est sans risque ? En règle générale, il est tout à fait possible de travailler bénévolement au service d’un parti politique, c’est même l’essence des militants encartés. Cependant, la CNCCFP (voir notre entretien à ce sujet) peut établir une distinction entre les « prestations traditionnelles du militantisme » et celles qui revêtent « un caractère professionnel ». #3 Peut-on effectuer un don en ligne ?

«Le Net, instrument de libération et d’oppression» Originaire de Biélorussie, qu’il a quittée en 2001, chercheur invité à l’université Stanford en Californie, Evgeny Morozov fait beaucoup parler de lui aux Etats-Unis pour sa remise en cause du rôle libérateur d’Internet. Dans un livre, paru en janvier aux Etats-Unis, The Net Delusion : The Dark Side of Internet Freedom, il dénonce les «cyberutopistes» qui envisagent qu’Internet peut apporter la démocratie aux peuples opprimés et exagéreraient son rôle dans les soulèvements de ces dernières années. Ses thèses sont très critiquées outre-Atlantique, notamment par le Canadien Cory Doctorow qui l’accuse de négliger les vertus émancipatrices du Net. Mais Evgeny Morozov s’appuie sur une riche expérience personnelle, comme activiste notamment de l’ONG Transitions Online de 2006 à 2008, qui tente de promouvoir des nouveaux médias indépendants dans l’ex-Union soviétique. Internet peut être un instrument de libération comme il peut être un instrument d’oppression. Oui, cela se pratique déjà.

Mobilisation numérique : « une forme hybride de l'engagement » Deux internautes Français sur trois ont déjà signé une pétition en ligne, un tiers a déjà cliqué pour donner, mais de la Toile à la rue, la mobilisation numérique fait-elle des miracles ? L'Observatoire Orange-Terrafemina s'interroge sur les nouvelles formes de l'engagement portées par Internet. Alban Martin, cofondateur du Social Media Club, commente les résultats de notre sondage CSA. Alban Martin, cofondateur du Social Media Club et maître de conférences associé au Celsa Paris IV Sorbonne, est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'impact d'Internet sur la société et la culture. Dernier ouvrage paru : « Égocratie et Démocratie : la nécessité de nouvelles technologies politiques », sorti en 2010 chez Fyp édition. Terrafemina : d’après les résultats de notre enquête CSA, deux internautes sur trois ont déjà signé une pétition en ligne. Alban Martin : La pétition en ligne offre évidemment une plus grande facilité par rapport aux signatures sur papier qu’il faut recueillir. A. A. A. A.

L'engagement Appel à contribution, Tracés n° 11 « L’engagement Le concept d’engagement peut être entendu de deux manières différentes. La langue anglaise nous fournit d’ailleurs les moyens d’une saisie plus précise des deux sens de l’engagement : involvement peut être compris soit comme commitment, c’est-à-dire parole donnée, engagement comme mise en gage de soi par l’acteur social, soit comme attachment, c’est-à-dire « engagement corps et âmes ». Ce second sens ouvre sur des modes d’inscription des individus dans des contextes ou situations sociales qui tendent à définir des manières d’être « faites corps », autrement dit des pratiques dont les motifs réels se situent à un niveau pré-réflexif. Le premier sens de l’engagement que nous venons rapidement d’énoncer recouvre une double dimension individuelle et collective. L’éthique sartrienne détient ses vignettes et ses limites historiques. Quatre axes peuvent alors structurer la réflexion, sans pour autant être exclusifs les uns des autres :

Mobilisation numérique : « une nouvelle culture militante ? » Occupy Wall Street, les Indignés et les lycéens grévistes sont-ils en train d’inventer une nouvelle culture de l’engagement ? Citoyenne, syndicale ou politique, la mobilisation numérique concernerait déjà les trois quarts des internautes français, d'après un sondage CSA réalisé pour l'Observatoire Orange-Terrafemina. Décryptage avec Christophe Aguiton, chercheur en sciences sociales. Christophe Aguiton est chercheur en sciences sociales à Orange Labs et militant syndical et associatif. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur les mouvements militants et Internet et enseigne à Paris1-Sorbonne et à l'université Paris-Marne-la-Vallée. Terrafemina : D’après notre sondage, deux internautes sur trois ont déjà signé une pétition en ligne, et les pratiques de don en ligne et d’appels à la mobilisation par mail ou via les réseaux sociaux se banalisent. C. TF : Ces outils ont-ils fait naître une culture militante nouvelle ? C. C. C.

De l’engagement symbolique à la participation active « meaning fool L’activisme digital est en vogue et la question qui agite est : comment utiliser la technologie pour susciter l’engagement citoyen ? Ainsi tour à tour Rafah Harfoush , MadS ou MediaRights (au travers de 3 articles que je vous conseille vivement) en appellent au storytelling et au game design pour amener le monde à s’intéresser et à participer à l’action collective que ce soit en faveur de l’environnement, de la démocratie, du développement, etc… La raison la plus évidente de recourir à la narration et au jeu est que ce sont des technologies persuasives (voir à ce sujet l’article de Rémi Sussan: Le jeu est l’arme de la subversion ), c’est-à-dire des technologies à même de modifier les attentes et les comportements sans passer par la contrainte. Jane McGonigal a, elle-aussi, fait le pari du jeu : elle est derrière Urgent Evoke réalisé pour la Banque Mondiale. Un choix limité d’actions : signature de pétition, dons financiers, participation à un rassemblement.

Place Publique - Média citoyen, relais d’engagements associatifs et outil de démocratie participative Bruno Marzloff, le 4/12/2011 Ce n’est pas le numérique qui favorise la révolution, c’est l’envie de révolution qui a suscité le numérique pour s’accomplir. Le numérique est la signature de l’autonomie et de la rupture. Le moteur est le même qui agite les foules en Tunisie et qui transforme le quotidien des gens à Paris, même si les plans ne sont pas les mêmes. Dans un somptueux article, "Le génie de Tahrir", paru dans Libération, Salim Nassib raconte comment filles et garçons interpellent de jeunes orateurs assis sous un écran géant où s’affiche la session de tweets qui fait défiler en temps réel les messages écrits du lieu même au Caire ou d’Alexandrie, ou de toutes les villes qui suivent les débats sur leurs mobiles. Ces mutants nous intéressent, leur refus des règles du jeu et leur engagement du numérique qu’ils mobilisent à cette fin. Une révolution sociologique a précédé les révolutions politiques. Mais revenons au fond de l’affaire. Jusqu’ici rien de nouveau sous le soleil.

Comment favoriser l'engagement citoyen ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Hubert Guillaud - InternetActu Favoriser l'engagement citoyen via les nouvelles technologies… Qui y croit encore ? C'est l'engagement citoyen lui-même qui s'est transformé avec les évolutions de nos sociétés. Et si les nouvelles technos sont un levier, elles n'agissent pas de manières neutres ou uniformes. Ce qui est sûr, c'est qu'elles ne sont certainement pas une solution à tous les maux politiques de nos sociétés… nous disent unanimement les intervenants de la conférence Lift 2010. Rahaf Harfoush est responsable de la stratégie des médias sociaux au World Economic Forum, après avoir eu un rôle dans l'organisation de la campagne politique d'Obama sur le net. Rahaf Harfoush revient d'abord sur la campagne Obama, qui est pour elle le premier exemple de l'impact de la technologie et de l'implication citoyenne en ligne à un niveau aussi intégré. Mais depuis la campagne, les choses ont changé. Mais est-ce cela l'avenir de l'engagement citoyen ?

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