Énoncé Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Un énoncé est l'unité linguistique fondamentale de la plupart des analyses modernes en linguistique et en philosophie du langage. Il se distingue de l'acte d'énonciation, qui est le fait de produire un énoncé dans un cadre de communication précis. L'énoncé selon la linguistique et selon la philosophie du langage[modifier | modifier le code] On peut encore distinguer l'expressivité, qui est divisée en visibilités (unités d'expression visuelle) et en énoncés (unités d'expression discursive) [réf. nécessaire]. Énoncé déclaratif et performativité[modifier | modifier le code] Approche de Michel Foucault[modifier | modifier le code] Michel Foucault a développé, en particulier dans L'Archéologie du savoir, mais aussi dans L'Ordre du discours et Les Mots et les Choses, une conception extrêmement complexe et originale de l'énoncé, qui s'oppose à la conception ordinaire que s'en font les linguistes. Références[modifier | modifier le code] ↑ A.
Énonciation Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En linguistique, l’énonciation est l'acte individuel de production d'un énoncé, adressé à un destinataire, dans certaines circonstances. Dans toute communication, aussi bien orale qu'écrite, on trouve à la fois un énoncé et une énonciation. L'énoncé est le résultat linguistique, c'est-à-dire, la parole prononcée ou le texte écrit, tandis que l'énonciation est l'acte linguistique par lequel des éléments de langage sont orientés et rendus spécifiquement signifiants par l'énonciateur (et son co-énonciateur, qui n'est pas un simple destinataire) en vue de produire ledit énoncé : on dit généralement que l'énoncé est le « dit », tandis que l'énonciation est le « dire ». L'énoncé est de nature matérielle. L'énonciation en revanche, est beaucoup moins matérielle, et partant, beaucoup plus difficile à cerner et à transcrire. Situation d'énonciation[modifier | modifier le code] Énoncé coupé de la situation d'énonciation[modifier | modifier le code]
Référence (philosophie) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Dans la philosophie du langage, on peut distinguer entre le sens et la référence d'un mot (ou sa dénotation dans quelques traductions). Le sens d'un mot est la manière dont le mot repère son objet, tandis que la référence d'un mot est l'objet qui est repéré (ou le lien simple entre le mot et cet objet). La plupart des philosophes modernes sont d'accord que la référence d'une phrase descriptive c'est quoi qui convienne à la description, mais ils se divisent sur le statut des noms propres. Des penseurs postérieurs ont critiqué cette analyse des noms propres, et ont développé des systèmes alternatifs. Ces systèmes ont été très influents, bien que l'œuvre récent de Kripke ait fait planer le doute sur eux. D'après Russell et Frege, la référence d'un nom propre ou d'un mot simple c'est un effet secondaire du sens du mot. La théorie du langage de Bertrand Russell, tributaire de l'œuvre de Frege, était une théorie de la référence indirecte.
Théorie de la référence directe Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. John Stuart Mill[modifier | modifier le code] Dans le Système de logique (1843), John Stuart Mill distinguait entre connotation et dénotation. Le terme de connotation désignait la relation entre un nom (propre ou commun) et un ou plusieurs attributs. Il équivaut à ce que la logique classique entendait sous le concept de compréhension: l'ensemble des attributs formant l'essence d'un sujet. La dénotation renvoie à l'ensemble des individus ou objets existants désignés par le concept. « Veuve », par exemple, dénote l'ensemble des veuves existantes, et connote les attributs de femme, et d'avoir été marié à quelqu'un qui est désormais décédé. Mais le même objet peut, d'un autre côté, être dénoté par différents noms ayant des connotations différentes. Selon Mill, la plupart des noms sont connotatifs, sauf les noms propres: ceux-ci, en effet, n'indiquent ou n'impliquent aucun attribut essentiel du sujet (Système de logique, VII, 33[1].
Philosophie du langage ordinaire Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La philosophie du langage ordinaire (parfois aussi appelée philosophie linguistique) fut un courant dans la philosophie analytique qui prétendait éviter les « théories » philosophiques, les excès de formalisme pour donner plus d'attention aux usages et aux pratiques du langage ordinaire et du sens commun. Le courant était surtout inspiré par Ludwig Wittgenstein, notamment dans son évolution après le Tractatus logico-philosophicus vers ce qu'on a appelé sa « seconde philosophie ». Bien que Wittgenstein ait enseigné à Cambridge, c'est surtout à Oxford avec Gilbert Ryle (1900–1976), J. L. Histoire[modifier | modifier le code] Le retour au langage naturel est une réaction à l'égard des origines de la philosophie analytique, qu'on a parfois appelé la « philosophie du langage idéal ». Voir aussi[modifier | modifier le code]
Sémiologie Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le terme sémiologie a été créé par Émile Littré et pour lui, il se rapportait à la médecine[1]. Il a ensuite été repris et élargi par Ferdinand de Saussure, pour qui la sémiologie est « la science qui étudie la vie des signes au sein de la vie sociale[2] ». Le terme sémiotique, inventé par Charles Sanders Peirce quelques années auparavant, recouvre la même idée et est utilisé le plus fréquemment en dehors de France. Sémiologie en linguistique[modifier | modifier le code] La sémiologie (du grec ancien σημεῖον / sêmeîon (« signe ») et λογία / logía (« étude »)) apparaît être une discipline récente. On assiste alors à un regain d'intérêt pour l'étude des signes, et la sémiologie devient une nouvelle discipline dans les Sciences sociales avec des auteurs comme Greimas, Barthes, Jean Baudrillard, Mounin ou Umberto Eco. Aujourd'hui, de ces deux termes sémiologie / sémiotique, le second prédomine. Sémiologie médicale[modifier | modifier le code]
Énoncé analytique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En philosophie, un énoncé ou une proposition analytique est telle que sa vérité ne peut être déterminée qu'en analysant sa signification. Une proposition analytique serait donc vraie en vertu de sa seule signification, ou bien en vertu de sa définition. La question de savoir s'il existe ou non des propositions analytiques et la manière de les définir sont donc importantes aussi bien pour la philosophie du langage (en raison du problème de la signification) que pour toute la philosophie de la connaissance, car elle constituerait le modèle d'une connaissance a priori (indépendante de l'expérience) et aussi d'une connaissance nécessaire (car sa négation serait impossible). Dans la Critique de la raison pure, Kant opérait une distinction au sein des connaissances humaines entre jugements analytiques et synthétiques. Histoire[modifier | modifier le code] Rationalisme et empirisme[modifier | modifier le code] Ainsi est analytique.
Sémantique générale La sémantique générale propose pour tous, une forme de pensée non aristotélicienne, élaborée initialement par Alfred Korzybski. La sémantique générale cherche à étendre le cadre de la sémantique classique (étude de la signification des termes du vocabulaire et des modifications qu'elle peut subir). Korzybski entendait conceptualiser une logique correspondant aussi au niveau d'évolution scientifique de son époque, permettant selon lui de résoudre plus efficacement les problèmes humains qu'avec les logiques précédentes d'Aristote et Descartes et des physiques aristotélicienne et newtonienne. Korzybski explique, dans Science and Sanity, voir une correspondance entre cette logique non aristotélicienne et deux révolutions scientifiques du XXe siècle, la physique quantique et la théorie de la relativité[1]. Le système de pensée aristotélicien, pour Korzybski, conduit à confondre le réel avec ce que notre système nerveux produit pour le représenter. Historique[modifier | modifier le code]
Attitude propositionnelle Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Une attitude propositionnelle est la manière dont un sujet se comporte par rapport à une proposition. Les attitudes propositionnelles les plus courantes sont croire que p, dire que p, penser que p, désirer que p... où p est la proposition qui est crue, dite, pensée ou désirée. Présentation générale[modifier | modifier le code] Les attitudes propositionnelles sont un sujet d'étude de la philosophie de la logique depuis la création avec Frege et Russell de la logique mathématique. Or, ce principe semble être contredit par les attitudes propositionnelles. Selon la formule de Quine, on qualifie les attitudes propositionnelles de « contextes non extensionnels » ou « opaques », car la vérité des propositions de la forme Paul croit que p n'est pas fonction de la valeur de vérité des éléments de cette proposition. Voir aussi[modifier | modifier le code]
Description définie Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Difficultés soulevées par les descriptions définies[modifier | modifier le code] Deux types de difficultés de la division des descriptions peuvent être signalés : il y a de nombreux exemples où une description définie ne semble pas référer à une réalité telle qu'exigée, comme, par exemple, l'homme est un animal, ou les phrases au pluriel.certaines descriptions n'ont pas la forme le X : par exemple, la proposition mon livre peut être reformulée en le livre de moi. Le groupe nominal le roi de France est l'exemple classique de description définie non satisfaite (i.e. sans dénotation dans le monde réel). (1) L'actuel roi de France est chauve. Puisque la France, à l'époque où Russell écrit cette phrase, n'a pas de roi, le problème qui se pose est de savoir si un tel énoncé est vrai, faux ou dénué de sens. Russell analyse ainsi l'énoncé : Cette analyse a soulevé quelques objections ; par exemple P. À quoi sert la théorie des descriptions ?
De la dénotation (Russell) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. De la dénotation (On Denoting) est un des articles philosophiques les plus influents de tout le XXe siècle. Il a été écrit par Bertrand Russell et publié dans la revue Mind en 1905 (réimpression dans Logic and Knowledge en 1956). Russell y révolutionne la philosophie du langage en introduisant sa célèbre théorie des descriptions définies et indéfinies, il formule sa thèse du descriptivisme vis-à-vis des noms propres, et caractérise ceux-ci de descriptions définies « déguisées » ou « abrégées ». Dans les années 1930, F. Références[modifier | modifier le code] Voir aussi[modifier | modifier le code] Articles connexes[modifier | modifier le code] Liens externes[modifier | modifier le code] (en) On Denoting
Sens et dénotation Frege) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Sens et dénotation (Über Sinn und Bedeutung) est un article de Gottlob Frege publié en 1892 dans la revue Zeitschrift für Philosophie und philosophische Kritik. Les notions qui y sont définies, le sens (Sinn) et la dénotation (Bedeutung ; aussi traduit par « vouloir-dire »), ont été déterminantes pour la constitution du domaine de la sémantique formelle d'inspiration logique. À ce titre, l'article est aussi généralement considéré comme l'un des textes fondateurs de la philosophie analytique. Dénotation[modifier | modifier le code] La dénotation (Bedeutung) d'une expression linguistique est la portion de réalité que cette expression désigne (ou qu'un locuteur cherche à désigner à l'aide de cette expression). Sens[modifier | modifier le code] Ce qui distingue les expressions « l'étoile du matin » et « l'étoile du soir », en particulier quant à leur comportement au sein des énoncés, ce sont leurs sens. Généralisation[modifier | modifier le code]
Intension et extension Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L’intension (ou compréhension chez les auteurs les plus anciens) et l’extension sont des concepts logiques qui ont été utilisés par la philosophie ancienne et médiévale, et reprise aujourd'hui, par la philosophie du langage. L'usage moderne de cette distinction correspond à la distinction fregéenne entre sens et dénotation. Selon la logique aristotélicienne, l'extension se réfère à l'ensemble des objets auxquels s'appliquent ces caractères (objets de la classe) et l'intension (ou compréhension) désigne l'ensemble des prédicats qui appartiennent à un concept (prédicats du sujet). La distinction sens et dénotation[modifier | modifier le code] Les deux notions sont liées mais bien distinctes, une proposition peut ne pas avoir de dénotation et être doué de sens, par exemple La petite-fille du Père Noël est charmante. La distinction intension/extension[modifier | modifier le code] Notes et référence[modifier | modifier le code]
Signification (philosophie) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les problèmes commencent très vite. D'abord, la notion de signification forme constellation avec d'autres notions, mais lesquelles ? le choix est vaste : sens, non-sens, référence, signifiance, expression, représentation, vérité, contexte, etc. Ensuite, les théories s'opposent. La distinction entre sens et signification remonte à l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, sous les signatures de César Du Marsais puis de Nicolas Beauzée[1]. Le Trésor de la langue française le rappelle, l'opposition sens/signification ne fait pas unanimité. "La dissociation des concepts de sens et de signification est fréquente dans les théories sémantiques. Pour Ferdinand de Saussure[2], la signification est une relation interne au signe qui réunit le signifiant (image acoustique, suite de phonèmes, par exemple le son /soer/) au signifié (concept, par exemple le concept de sœur). Qu'est-ce que la signifiance ? E. "4. - La pensée est la proposition ayant un sens.