Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités. Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. L’apprentissage formel de l’arithmétique se « greffe » sur le « sens du nombre » présent chez l’enfant, et sollicite la même zone cérébrale. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale. Les circuits cérébraux : des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. Différentes zones du cerveau La zone de la lecture recycle un « algorithme » préexistant, celui de la reconnaissance des visages : au scanner, on voit nettement la même zone s’activer. 1. 2. 3. 4. Stanislas Dehaene 1.
Les effets neurochimiques de la musique qui expliquent ses bienfaits La musique est utilisée pour réguler l'humeur et le niveau d'activation dans la vie de tous les jours et pour promouvoir la santé physique et psychologique ainsi que le bien-être en milieu clinique. Mais, soulignent les auteurs d'une revue de littérature publiée dans la revue Trends in Cognitive Sciences, l'étude scientifique des effets neurochimiques de la musique n'en est encore qu'à ses débuts. Mona Lisa Chanda et Daniel J. Levitin du département de psychologie de l'Université McGill (Montréal, Québec) ont analysé 400 études afin de dresser un état des connaissances sur le sujet. Les systèmes cérébraux identifiés comme potentiellement impliqués sont ceux : de la récompense, de la motivation et du plaisir (systèmes de la dopamine et des opioïdes) ; du stress et de l'activation (systèmes du cortisol et autres) ; de l'immunité (qui impliquant le système de la sérotonine, des bêta-endophines et autres) ; et de l'affiliation (système de l'ocytocine).
Mémoire : définition de la memoire La mémoire est une activité biologique et psychique qui permet d'emmagasiner, de conserver et de restituer des informations selon la définition du Larousse. On lui attribue comme synonyme : la réminiscence ou le souvenir. À l'opposé, son contraire est l'oubli et c'est pour contrecarrer ce dernier que nous allons voir comment entretenir ce fabuleux outil qu'est la mémoire. Comment mémorisons-nous ? Il existe plusieurs étapes qui entrent en compte dans le processus de mémorisation : Utilisation d'un ou de plusieurs sens : nous pouvons retenir quelque chose que nous avons lu (la vue), une chanson que nous avons entendue (l'ouïe), une saveur particulière (le goût) ou une odeur (l'odorat), ou encore le contact spécial d'un tissu (le toucher). 3 principaux types de mémoire Notre cerveau est très structuré et ne s'encombre pas inutilement. La mémoire à court terme C'est tout simplement celle qui vous permet de vous rappeler où vous avez posé quelque chose. La mémoire à long terme
La mémoire Septembre 2015 La mémoire peut être définie comme la somme des informations encodées et retenues au cours d'une existence. Sans elle, nous serions dépourvus d'identité et incapables de nous adapter. Cette mémoire est à la fois fragile et précieuse : à nous de faire fructifier ce capital. Ce qui nous rend humain L'être humain se caractérise par deux traits : une conscience de soi et un apprentissage complexe (langue et culture). Les mémoires humaines Nous parlons dans le langage courant de la mémoire, mais il faut apprendre à conjuguer le mot au pluriel. Préserver, soigner, améliorer sa mémoire Comme en témoignent les amnésies, les séquelles d'accident vasculaire ou encore la maladie d'Alzheimer, la mémoire peut être endommagée par des troubles de diverse nature. Pour aller plus loin Les mémoires humaines Fonctionnement de la mémoireLes mémoires à court termeLes mémoires à long termeComment les neurones se souviennentOù sont stockés les souvenirs dans le cerveau ? La-memoire .pdf
Fondements cognitifs des apprentissages scolaires - Stanislas Dehaene Le cours 2014 a été consacré aux liens qu’entretiennent ou que devraient entretenir les sciences cognitives avec les sciences de l’éducation. Ces liens sont nombreux et réciproques. Comprendre comment l’éducation parvient à transformer le cerveau humain est l’un des grands problèmes ouverts en neurosciences cognitives, qui soulève de nombreuses questions passionnantes : comment les apprentissages scolaires (langues première et seconde, lecture, écriture, mathématiques) s’inscrivent-ils dans les circuits de notre cerveau ? Quels rôles respectifs jouent l’organisation précoce et la plasticité cérébrale dans ces modifications ? Au cours des trente dernières années, d’importants progrès ont été réalisés dans la compréhension des principes fondamentaux de la plasticité cérébrale et de l’apprentissage.
Colloque Neurosciences Angers 2015 - Conférences du 4 juin Francis Eustache, France La mémoire au fil du temps. Francis Eustache est directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE) et dirige une unité de recherche de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) à l’Université de Caen. Stanislas Dehaene, France Les neurones de la lecture. Stanislas DEHAENE est psychologue cognitif et neuroscientifique, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l’Académie des Sciences. Pierre Léna et Elena Pasquinelli, France Conférence à deux voix « La Main à la Pâte », 20 ans de travail au service de l’évolution des sciences à l’école : regard sur l’intégration des neurosciences à l’école. Pierre Léna, né en 1937, est astrophysicien, professeur émérite à l’université de Paris-Diderot. Ulrike Rimmele, Genève Les conséquences des émotions et du stress sur les apprentissages. Pascale Toscani, France
Colloque Neurosciences Angers 2015 - Conférences du 3 juin Edgar Morin, France Qu’est-ce qu’apprendre à vivre ?Qu’est-ce qu’un enfant de 10 ans ne devra jamais oublier tout au long de sa vie ?Qu’est-ce qu’être intelligent ? Hervé Chneiweiss, France Les enjeux éthiques des connaissances neuroscientifiques : opportunités et risques d’un savoir parcellaire. Hervé Chneiweiss est neurologue et neurobiologiste, directeur du laboratoire Neuroscience Paris Seine-IBPS (Cnrs/Inserm/Upmc). Steve Masson, Canada Comment la connaissance du cerveau aide à mieux enseigner ? Steve Masson est professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et directeur du Laboratoire de recherche en neuroéducation (LRN). Bruno Della Chiesa,USA La neurodidactique des langues. Bruno della Chiesa a fondé et dirigé de 1999 à 2007 le projet « Recherche sur le Cerveau et Sciences de l’Apprentissage » au sein du Centre pour la Recherche et l’Innovation dans l’Enseignement (CERI) de l’OCDE. Daniel Ansari, Canada Les neurones des mathématiques.
Les chemins de l'intelligence L'intelligence ne dépend pas de la génétique mais de l'aptitude à utiliser pleinement les possibilités de notre esprit. L'important est la façon dont nous traitons et organisons les informations, dont nous interprétons nos expériences, et plus globalement, la façon dont nous nous représentons la réalité. Voici donc quelques clés pour devenir "plus intelligent"... Penser par soi-même Ne pas faire son jugement en fonction de celui des autres, et ne pas prendre pour argent comptant ce qui est dit ou suggéré par les médias, la publicité, les responsables politiques. Celui dont l'esprit ne produit aucune pensée autonome et ne contient rien d'autre que ce qu'on y a déversé est pour ainsi dire "sans valeur ajoutée". Ecouter son intuition L'hémisphère droit du cerveau possède des capacités intuitives qui sont complémentaires de l'intelligence rationnelle du cerveau gauche. L'intuition est capable de prendre en compte une multitude d'éléments dont nous n'avons pas conscience. Penser en 4D
Les dernières découverts en neuroéducation Steeve Masson, chercheur canadien en neuroéducation, propose de répondre dans la vidéo ci-dessous à la question : en quoi mieux connaître le cerveau peut-il nous aider à mieux enseigner ? Cette vidéo dure 1 heure et 15 minutes et je vous en résume les grandes lignes dans plusieurs articles : Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner (1/5) – Les dernières découvertes en neuroéducation Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner (2/5) – Utiliser la neuroplasticité pour enseigner efficacement Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner (3/5) – La lecture vue par les neurosciences Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner (4/5) – L’inhibition dans l’apprentissage des sciences et de la logique Mieux connaître le cerveau pour mieux enseigner (5/5) – 5 neuromythes invalidés par les neurosciences La plasticité du cerveau Dire que le cerveau est plastique signifie que le fait d’apprendre modifie la structure du cerveau. L’apprentissage est donc un mode dynamique.
Dossier neuro-pédagogie Dossier préparé par Francine Mounier-Barreau L’homme est capable de penser, de créer, de sentir, d’apprendre parce qu’il est doté de son système nerveux : les sens et son cerveau. Etant donné que tout apprentissage commence par la perception et qu’il est possible grâce à notre cerveau, il s’avère de première importance de comprendre le fonctionnement de celui-ci. En effet, la méconnaissance de notre potentiel cérébral et du fonctionnement des mécanismes cérébraux impliqués dans l’acte d’apprendre est souvent la source des problèmes aussi bien des enseignants que des apprenants. La neuro-pédagogie est une passerelle entre neurosciences et pédagogie qui a pour objectifs : - de comprendre l’acte d’apprendre - de proposer des techniques, des outils pédagogiques compatibles avec le fonctionnement du cerveau. - découvrir leurs stratégies de réussite et d’échec - en développer de nouvelles - élargir leur champ perceptif pour devenir (A.