1848-1870 - L'unité italienne en marche Bien qu'unie par la géographie, la langue et la religion, la péninsule italienne était depuis la fin de l'empire romain divisée en plusieurs États. Au début du XIXe siècle, Napoléon 1er relève le titre de roi d'Italie et se l'attribue en complément de celui d'empereur des Français. Las, sa chute et la mainmise directe ou indirecte de l'Autriche sur la plupart des principautés italiennes entraînent un retour aux divisions antérieures. Mais dans les années 1820, les jeunes bourgeois libéraux, imprégnés de romantisme révolutionnaire, développent avec ferveur le rêve d'une Italie réunifiée comme à l'époque de la Rome antique ! Deux rêves pour une Italie libre Parmi eux, l'avocat génois Giuseppe Mazzini, né en 1805. À la droite du spectre politique, le comte piémontais Camillo Benso di Cavour, né en 1810, cultive l'ambition de transformer le royaume de Piémont-Sardaigne, le seul qui soit véritablement indépendant, en une puissance respectable. Faux espoirs Les bons offices de la France
Risorgimento Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le Risorgimento (mot italien signifiant « renaissance »[1],[2] ou en français « résurrection ») est la période de l’histoire de l'Italie dans la seconde moitié du XIXe siècle au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient la péninsule italienne par l'annexion de la Lombardie, de Venise, du royaume des Deux-Siciles, du duché de Modène et Reggio, du grand-duché de Toscane, du duché de Parme et des États pontificaux au royaume de Sardaigne. Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on pouvait considérer que d'un point de vue politique, selon la définition de Metternich, l’Italie n’était rien de plus qu’une « expression géographique ». L’unification italienne est donc un événement majeur de l’histoire de l’Europe dans la mesure où elle a transformé l’expression géographique en réalité politique. Contexte historique[modifier | modifier le code] Les effets du despotisme éclairé et de l'illuminisme[modifier | modifier le code]
Giuseppe Garibaldi Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Giuseppe Garibaldi (prononciation italienne : [dʒuˈzɛppe ] [ ɡariˈbaldi ] Il est surnommé le « Héros des Deux Mondes » en raison des entreprises militaires qu'il a réalisées aussi bien en Amérique du Sud qu'en Europe, ce qui lui a valu une notoriété considérable aussi bien en Italie qu'à l'étranger. Celle-ci est due à la couverture médiatique internationale exceptionnelle dont il a bénéficié pour l'époque, et qui a relaté, parfois avec romantisme, son épopée. Les plus grands écrivains, notamment français, Victor Hugo, Alexandre Dumas, George Sand lui ont montré leur admiration. Républicain convaincu, il met entre parenthèses ses idées, reconnaissant l'autorité monarchique de Charles-Albert et Victor-Emmanuel II, les fédérateurs de l'action unitaire. Garibaldi est, à l'époque, un mythe qui connaît aussi des détracteurs : le milieu réactionnaire et clérical, anti-républicain et anti-socialiste. La situation de la péninsule italienne en 1812
Unification italienne De 1859 à 1870, l'unification italienne se fait par étapes. En 1848 l'Italie était divisée entre huit États différents, dont un était sous la domination directe de l'empire d'Autriche. En 1871, l'Italie était unifiée et formait le royaume d'Italie. À partir de 1859, grâce à l'action des patriotes italiens (en particulier Garibaldi et Cavour), grâce à l'appui militaire de Napoléon III puis à l'alliance avec le royaume de Prusse, le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II réunit sous son autorité les différents États. La division de l'Italie en 1859 L'Italie après les révolutions de 1848[modifier | modifier le wikicode] En 1849, toutes les tentatives révolutionnaires qui ont démarré en 1848, sont en échec. La répression contre les révolutionnaires se déchaîne. Dans le royaume des Deux-Siciles, le roi Ferdinand II, rétablit son pouvoir absolu et écrase militairement l'insurrection sicilienne. Seul le royaume de Piémont-Sardaigne, conserve une constitution et continue les réformes.
Viva Verdi, devise des patriotes italiens du XIXè siècle À partir de 1849, le nom du compositeur Giuseppe Verdi devint malgré lui un signe de ralliement chez les patriotes italiens : on pouvait lire sur les murs le graffiti Viva Verdi. Au XIXème siècle, l’Italie n’est encore qu’une expression géographique, désignant une péninsule morcellée en de nombreux États ou possessions : royaume de Piémont-Sardaigne, États Pontificaux, royaume des Deux-Siciles, Bénévent, Grand-Duché de Toscane, Lombardie… Un grand nombre de ces États sont sous domination directe (Lombardie, Vénétie) ou indirecte (Parme, Modène, Toscane, Naples…) de l’empire d’Autriche. Le milieu du XIXème siècle voit naître le mouvement du Risorgimento, la « Renaissance », qui vise à unifier l’Italie et à s’affranchir de la domination autrichienne. En 1848, le roi de Sardaigne Charles-Albert abolit la monarchie absolue dans son royaume pour une monarchie constitutionnelle. Viva Verdi signifiait en réalité Viva Vittorio Emanuele Re D‘Italia (Vive Victor-Emmanuel Roi D’Italie).
va_pensiero.pdf Giuseppe Verdi Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Giuseppe Verdi Giuseppe Verdi photographié par Giacomo Brogi Signature de Giuseppe Verdi Œuvres principales Biographie[modifier | modifier le code] Les troupes autrichiennes reprennent le Duché de Parme et Plaisance à peine quelques mois plus tard, en février 1814. « L’an mil huit cent treize, le jour douze d’octobre, à neuf heures du matin, par devant nous, adjoint au maire de Busseto, officier de l’état civil de la Commune de Busseto susdite, département du Taro, est comparu Verdi Charles, âgé de vingt huit ans, aubergiste, domicilié à Roncole, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né le jour dix courant, à huit heures du soir, de lui déclarant et de la Louise Uttini, fileuse, domiciliée aux Roncole, son épouse, et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Joseph-Fortunin-François[2]. » La mention de l'acte de baptême « né hier soir » a suscité un doute sur sa date exacte de naissance. Roncole[modifier | modifier le code]
Vittoriano Le Risorgimento, lentement préparé par le "Carbonarisme", sera très influencée par les révolutions de 1830 et de 1848 en France. Giuseppe Mazzini a donnera naissance au mouvement Giovine Italia (Jeune Italie) qui aura pour but l'instauration d'un régime républicain après l'indépendance et l'unité. L'insurrection de Milan et de Venise contre les Habsbourg et l'appel au roi de Piémont-Sardaigne Charles-Albert provoqueront l'entrée en guerre du Royaume de Sardaigne contre les Autrichiens. Charles-Albert abdiquera en faveur de son fils Victor-Emmanuel II après les défaites de Custozza (24 juillet 1848) et de Novara (23 mars 1849). Camillo Benso, comte de Cavour et premier ministre du roi de Piémont-Sardaigne depuis mai 1852, n'aura de cesse à promouvoir la cause italienne en Europe. Garibaldi, rentré de son exil à New York, prendra la tête à Gênes d'une troupe formée de 1087 volontaires aux chemises rouges (expédition des Mille), le 5 mai 1860.