Bernard Tapie : « La condamnation de Christine Lagarde est nulle et déplacée »
Estimez-vous, comme la Cour de justice de la République (CJR), que Christine Lagarde a commis une « négligence » pénalement répréhensible, dans l’affaire de l’arbitrage vous concernant ? Bernard Tapie : Je trouve sa condamnation à la fois nulle et déplacée. Déplacée, car elle est jugée coupable, mais non condamnable, ce qui entraîne chez les citoyens le sentiment que seuls les puissants sont protégés. Et nulle, car les éléments qui conduisent à sa culpabilité sont infondés. Vous critiquez le principe même de cette juridiction, avec douze parlementaires qui font aussi office de juges ? C’est une juridiction médiatique. Les juges reprochent notamment à Mme Lagarde de ne pas avoir exercé de recours contre la sentence arbitrale qui vous accordait, en 2008, 405 millions d’euros, dont 45 au titre du préjudice moral, dans le cadre de votre litige avec le Crédit lyonnais… Il y avait cinq causes possibles d’annulation. Ce jugement de la CJR estime aussi frauduleux le processus d’arbitrage…
L’avocat qui donne la parole aux étudiants de Seine-Saint-Denis
Dans le cadre du concours Eloquentia, Me Bertrand Périer enseigne l’art de la rhétorique. Un exercice jubilatoire. Bertrand Périer se définit comme un accoucheur de mots. « Parfois par voie basse, parfois aux forceps, mais le bébé est toujours beau », s’amuse- t-il. Depuis quatre ans, cet avocat au Conseil d’Etat anime une formation à l’art de la rhétorique dans le cadre d’Eloquentia. « Eloquentia, c’est le samedi matin, au bout de la ligne 13, ça dure quatre mois, ce n’est pas payé. Encore anonyme il y a un mois, c’est dans le documentaire A voix haute, diffusé en novembre sur France 2 et vu des millions de fois sur YouTube, que la médiasphère a découvert ce professeur impliqué et tumultueux. « Eloquentia, c’est le samedi matin, au bout de la ligne 13, ça dure quatre mois, ce n’est pas payé. Derrière ses petites lunettes rondes à écailles, Bertrand Périer a la voix forte et enjouée. Entre Cyrano et les « Grosses Têtes » Le plaisir de la conviction Un numéro d’équilibriste
Parler avec bébé en s’inspirant de la langue des signes
Très tendance aux Etats-Unis, cette méthode gagne du terrain en France, malgré les questions qu’elle suscite. Des dessins intrigants sont accrochés aux murs jaunes de L’Ilot câlin, la crèche de Peaugres, dans l’Ardèche. On y voit un petit personnage faire un signe, parfois avec l’index, parfois avec la main entière. Accessible dès 8 mois Se servir de la langue des signes avec des bébés qui entendent ? Pour Dominique Carpe, de l’association Signe avec moi, qui a formé l’équipe de la crèche de Peaugres, « cela aide les bébés à s’exprimer pendant la période où ils comprennent tellement de choses, ont déjà beaucoup à dire mais pas encore la capacité de prononcer les mots ». « Cela réduit les frustrations, on comprend mieux les enfants, qui se mettent moins en colère, assure Corine Damon, auxiliaire de puériculture. Un tiers des parents aux Etats-Unis Tout a commencé aux Etats-Unis, dans les années 1980. Vecteur d’émotions
Guides du langage "correct" : quand les universités américaines s'avisent de contrôler les mots des étudiants
« L’éducation que j’ai reçue au Amherst College il y a plusieurs décennies, je la chéris comme un trésor. Elle a nourri ma curiosité, mon goût pour les idées. Cela me rend perplexe que cet esprit de recherche contradictoire soit étouffé aujourd’hui par un Code rigidement prescriptif et moralisateur sur la manière dont il faut dorénavant s’exprimer sur ce campus ». C’est ce qu’écrit Rand Richards Cooper, un écrivain américain, commentant le « Guide du langage commun », édité par le Bureau de la Diversité et de l’Inclusion de ce college du Massachusetts où il a accompli son premier cycle universitaire. Les question d'orientation sexuelle dominent ces "guides" du parler-correct Constatant, comme beaucoup d’autres la montée d’une véritable intolérance idéologique sur les campus américains, qui se traduit par ces fameux « Codes de langage », Cooper estime qu’ils traduisent l’hégémonie intellectuelle récemment conquise par la politique des identités. Une moisson d'acronymes...
Claude Lévi-Strauss : "Le propre du langage est de reposer sur des mécanismes inconscients"
En 1972, alors que venait de paraître L'homme nu, quatrième tome des Mythologiques, Claude Lévi-Strauss accordait une série de quatre entretiens à Émile Noël. Deux ans plus tard, pour saluer l'entrée à l'Académie Française de l'auteur de Tristes Tropiques, ces entretiens étaient diffusés dans le cadre de l'émission Réflexion faite. Le premier de la série, que nous écoutons maintenant, s'ouvrait sur cette question, simple et néanmoins très directe, posée à Claude Lévi-Strauss : qu'est-ce qu'un mythe ? Sur l’ambiguïté de la signification mythique, et l’interaction ente inconscient et langage : Le propre du langage est de reposer sur des mécanismes inconscients. Production : Émile Noël Avec Claude Lévi-StraussRéflexion faite - Entretien avec Claude Lévi-Strauss, 1ère partie (1ère diffusion : 30/07/1974)Indexation web : Sandrine England, Documentation Sonore de Radio FranceArchive Ina-Radio France
L'origine du langage
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Brut nature FR - De mystérieuses inscriptions à la craie...
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« Pas de souci », histoire d’une expression dévoyée et fourre-tout
« Une expression qu’on utilise beaucoup illustre parfaitement l’état dans lequel baignent nos ego bipolaires aujourd’hui : “pas de souci” – ce cocktail parfait de parano mégalo. On l’utilise pour tout : “J’aurai cinq minutes de retard – Pas de souci.” (…) Pourquoi tu sous-entends qu’il y aurait un souci ? Pourquoi ce besoin d’annoncer que ton ego ne va pas se dissoudre dans l’acide après cet affront qu’il vient de vivre ? S’immisçant chaque jour davantage dans nos conversations, l’expression « pas de souci » se rencontre désormais dans des contextes variés jusqu’à devenir synonyme de « de rien », « pas de quoi », voire d’un simple « d’accord » : « Je payerai par chèque. – Pas de souci. » Dans son ouvrage Les Mots de l’époque (Autrement, 2014), Didier Pourquery, ancien journaliste au Monde, relève un exemple du milieu professionnel : « Voici mes propositions, merci de votre retour. – Pas de souci, je reviens vers vous. » « Bienvenue dans le monde merveilleux du “pas de souci”.
principe | Dictionnaire de l’Académie française | 9e édition
nom masculin Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin principium, « commencement », lui-même dérivé de princeps, « qui occupe la première place ». 1. ▪ Dans le domaine scientifique. 2. ▪ Marque de domaine : logique.Principe premier, proposition posée au début d’une déduction, ne se déduisant elle-même d’aucune autre. Titres célèbres : Les Principes de la philosophie, de René Descartes (1644) ; Les Principes de la connaissance humaine, de George Berkeley (1710) ; Principes de la philosophie du droit, de Friedrich Hegel (1818) ; Le Principe de raison, de Martin Heidegger (1957). ▪ Marque de domaine : sciences. ▪ Précepte, règle élémentaire. 3. ▪ Marque de domaine : psychanalyse.Principe de plaisir, principe de réalité, qui, selon Freud, gouvernent le fonctionnement psychique de l’homme, le premier en prenant pour but le plaisir sans entrave, le second en imposant au contraire les restrictions nécessaires à l’adaptation à la réalité extérieure. – Marque de domaine : droit.