Descoings : « enseigner le sens de ce qu’on enseigne » D e nombreux élèves poursuivent des études sans forcément en percevoir le sens. Ce phénomène est-il lié à ce qu’on appelle la « massification »de l’enseignement ? L’interrogation autour du sens des apprentissages n’est pas nouvelle, loin s’en faut. Quand Jules Ferry, à la fin du XIXe siècle, a instauré l’instruction obligatoire, il a dû convaincre les parents de l’intérêt que représentait la classe pour leurs enfants. Il a d’ailleurs été prévu, en guise de compromis, de longues vacances scolaires pour permettre à ces derniers de participer aux moissons. J’ajoute qu’il a aussi fallu vaincre de fortes réticences s’agissant de l’instruction des filles. Aujourd’hui, même si nombre d’élèves ont du mal à percevoir la finalité des études, nul ou presque ne se demande si cela vaut la peine de lutter contre l’illettrisme et de permettre aux jeunes d’acquérir les connaissances du socle commun à la fin du collège. Comment, malgré tout, aider ces élèves à percevoir le sens des apprentissages ?
Colloque du Sénat : Un pas vers la privatisation de l'Ecole ? Par François Jarraud Organisé par la "Mission d'information sur l'organisation territoriale du système scolaire et sur l'évaluation des expérimentations locales en matière d'éducation" du Sénat, le colloque du 4 mai est le dernier événement avant la remise du rapport final de la Mission fin juin. On en retiendra surtout la fin : la révélation, par un organisme inconnu mais invité par la Mission, d'une étude qui affirme que le coût d'un élève est nettement plus onéreux dans le public que dans le privé du fait d'une gestion publique "laxiste". De là à conclure sur la nécessaire privatisation du système éducatif, il n'y a qu'un pas. La Mission le franchira-t-elle ? Faut-il privatiser l'Ecole française ? existeraient entre régions et départements. L'école privatisée en modèle. Regrouper les écoles rurales. Restait la question des expérimentations. Quels objectifs pour ce colloque ? François Jarraud Liens : Troisième audition : Si les patrons gouvernaient l'Ecole
Le collège fonctionne mal A peine plus d'un Français sur deux (51%) trouve que le collège « fonctionne bien » et les deux tiers des personnes interrogées (67%) se prononcent pour une remise en cause du « collège unique ». A l'inverse, 46% des sondés déclarent que le collège, public ou privé, fonctionne mal, dont 14% « très mal ». C'est en tout cas ce qui ressort d'un sondage CSA pour La Croix et l'Association des parents d'élèves de l'enseignement libre (Apel). Si 56% des Français considèrent que le « collège favorise l'égalité des chances », ils ne sont plus que 46% à penser qu'il prépare plutôt bien les élèves à la suite de leur scolarité et à leur insertion professionnelle. Principale raison évoquée par les parents d'élèves : les sur-effectifs. Mais les critiques concernent aussi le système éducatif dans son ensemble et n'épargnent pas l'école primaire.
« Il faut bouleverser la durée des cours » Vous voyez dans votre pratique quotidienne de plus en plus d’élèves qui s’ennuient ou sont démotivés. Et la formation des enseignants encore moins. Beaucoup d’élèves disent qu’ils s’ennuient à l’école. Or les enfants et les adolescents ont vécu les effets de la crise financière de façon très insécurisante. Dans le même temps, le boom des nouvelles technologies a opéré dans la vie des enfants et des adolescents une autre mutation profonde. Ils sont habitués à grappiller des informations, au moment où ils en ont besoin. Vous voulez dire que l’écolene prend pas en compte la réalité de ce qu’ils vivent ? L’école a été prise de court, elle n’a pas anticipé. On voit ainsi des adolescents aller chercher en plein cours des informations sur leur téléphone portable, sans que leurs enseignants s’en aperçoivent, télécharger des applications dont les adultes ignorent l’existence… Ou vérifier sur Internet si ce que le prof leur a dit est bien vrai. Et elle l’est encore moins aujourd’hui.
La mixité des classes ne suffit pas à garantir l’égalité filles-garçons Des filles moins bonnes en maths, des garçons meilleurs en sport, plus de « garçons manqués » que de « filles réussies », la mixité de genres au sein des établissements scolaires n’empêche pas aux stéréotypes sexistes d’avoir la vie dure. Et les enseignants d’en véhiculer également, le plus souvent malgré eux. Deux points d’écart entre filles et garçons en sport « Les questions liées au genre, au sexe nous interrogent sans que l’on n’ait appris à y répondre », avance Cathy Patinet, professeur d’EPS (éducation physique et sportive) depuis trente-quatre ans. Selon elle, les enseignants transmettent la norme malgré eux. La pédagogie peut venir à bout du sexisme Les relations sociales à l’école reproduisent les inégalités La formation à l’égalité est prévue par les textes Un regard à éduquer. Annie Léchenet doute qu’il reste une place de ce volet dans la formation actuelle des enseignants. Orientation des filles, réussite des garçons : des enjeux de taille Le CRAP-Cahiers pédagogiques Agenda
Actualités - Guide - Une école bienveillante face aux situations de mal-être des élèves Le rôle essentiel des équipes éducatives dans l'accompagnement des élèves La qualité du climat scolaire de l'établissement joue en effet un rôle essentiel pour créer un environnement favorable aux apprentissages et au bien-être des élèves. Pour ces derniers, se sentir soutenus par leurs enseignants est un facteur particulièrement important qui favorise le sentiment d'aimer l'École. Télécharger le guide "une école bienveillante face aux situations de mal-être des élèves" Une approche pragmatique Le guide a été réalisé avec des experts et des personnels de terrain, et se veut pragmatique et adapté à la réalité quotidienne des établissements. A partir de ce que chacun peut voir et entendre dans un établissement, il propose des pistes d'actions pour répondre aux signes d'alerte manifestés par les élèves et leur assurer ainsi un cadre protecteur. Le site climat scolaire Climat scolaire est un site web collaboratif.