Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé Les sciences cognitives frappent à la porte de la classe. Mais les concepts et outils développés dans les laboratoires ont-ils une pertinence dans les classes ? Les enseignants s’interrogent sur les apports de la psychologie expérimentale et des neurosciences et sur la possible articulation entre les résultats scientifiques et les pratiques de classe. Suite à la semaine du cerveau, pour poursuivre cette exploration, nous avons interrogé Olivier Houdé, instituteur de formation initiale, professeur de psychologie à l’Université Paris Descartes, directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Éducation de l’enfant (LaPsyDÉ) et membre senior de l’Institut Universitaire de France. "L'enseignement repose toujours sur l'idée qu'il faut accumuler et activer des fonctions cognitives, et jamais sur l'idée de travailler sur les capacités d'inhibition." Olivier Houdé : « La pédagogie, c’est la science des apprentissages. La focale semble bien lointaine. Pour aller plus loin :
Compréhension et mémoires, ce qu'en disent les sciences cognitives - Colloque Pédagogie - Foyer de Cachan Les mécanismes de la compréhension s’appuient largement sur le fonctionnement des mémoires. Ils sont au cœur de l’objectif des enseignants-formateurs : comprendre pour traiter et développer des compétences. Examinons pourquoi il n’est pas envisageable de comprendre sans disposer d’acquis mémoriels antérieurs, donc de savoirs et de situations de référence. L’enjeu de « comprendre » est au cœur de toutes les activités scolaires Les activités scolaires sont structurées afin de permettre aux apprenants de traiter des situations de complexité croissante, au sein desquelles la compréhension joue un rôle premier. A contrario toute carence de compréhension entraîne à terme (qui peut démarrer au moment de l’apprentissage) des difficultés qui généralement se démultiplient, avec des dégâts collatéraux : décrochage temporaire, démotivation, effet sur l’image que l’apprenant construit de lui-même, affaiblissement de la curiosité, mauvais résultats scolaires. Le processus cognitif de la compréhension .
Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux | Édupass Gaussel Marie & Reverdy Catherine (2013). Neurosciences et éducation : la bataille des cerveaux. Dossier d’actualité Veille et Analyses IFÉ, n° 86, septembre. Lyon : ENS de Lyon. Disponible au format PDF : 86-septembre-2013 Les débats houleux entre neurosciences et éducation existent depuis quelques décennies, mais prennent un nouveau tournant depuis les progrès considérables faits en imagerie cérébrale. Vous trouverez dans ce dossier, légèrement différent de sa forme habituelle, des renvois vers des articles de blog (de notre site Éduveille) qui nous ont permis d’approfondir des aspects techniques et d’illustrer nos propos : Ce dossier inhabituel par son volume peut être lu à plusieurs niveaux, les encadrés constituant soit un apport spécialisé (certains sont développés dans des articles publiés sur notre blog Éduveille), soit plus spécifiquement une illustration des croyances autour du cerveau, les neuromythes (également regroupés dans un article de blog Éduveille). Dyslexie
Ces neuromythes qui persistent dans les écoles Parmi les sciences récentes, les neurosciences sont les plus fascinantes et les plus compliquées. Logique puisqu'elles étudient littéralement le moteur des actions et pensées humaines : le cerveau. La société aimerait croire que la majorité de ses actes s'expliquent par un mécanisme cérébral ou un dysfonctionnement d'une partie de l'encéphale. Conséquemment, le système d'éducation s'intéresse de très près à tout ce qui touche le cortex pour voir comment ses découvertes peuvent transformer les méthodes d'apprentissage qui généreraient alors des cohortes de petits génies. Forcément, cette obsession pour notre matière grise mène, comme nous vous l'avions déjà mentionné, à des dérives. L'exemple BrainGym Qu'est-ce que BrainGym? Le problème est que les affirmations de BrainGym n'ont aucun fondement scientifique, affirme l'organisme Sense about science qui travaille depuis 10 ans à ce que les médias diffusent des études scientifiques qui font une réelle démonstration de ce qu'elles avancent.
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? 2. Stanislas Dehaene écrit : 3. 4.
EDU CERI Résumé | Table des matières | Comment obtenir cette publicationUn abécédaire du cerveau | Sites web Résumé Après vingt ans d’un travail de pointe en neurosciences, la communauté éducative prend conscience du fait que « comprendre le cerveau » peut indiquer de nouvelles voies de recherche et améliorer politiques et pratiques éducatives. Ce rapport constitue un panorama synthétique de l’apprentissage informé par le fonctionnement cérébral, et soumet des thèmes cruciaux à l’attention de la communauté éducative. Résumé entiere Table des matières Partie I : Le cerveau apprenant1. Comment obtenir cette publication Les lecteurs peuvent accéder à la version complète en choisissant parmi les options ci-après : Les lecteurs d'organismes abonnés peuvent y accéder via SourceOCDE, notre bibliothèque en ligne. Un abécédaire du cerveau Télécharger la premiere chapitre : Un abécédaire du cerveau Sites web: www.oecd.org/edu/cerveau
« Pour mémoriser, le plus efficace, c’est de s’amuser » Comment organiser une journée de révision ? Y a-t-il des « trucs » pour apprendre efficacement et éviter le « trou noir » au bac ou à un autre examen ? Les conseils de Sébastien Martinez, champion de France de mémoire. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Adrien de Tricornot A l’approche du bac 2017 et autres examens, nombreux sont les candidats soucieux de réviser efficacement et inquiets à l’idée de devoir mémoriser les cours d’une année entière. Quels conseils donneriez-vous à tous ceux qui préparent le bac ou un autre examen ? Si l’on est à un an ou à moins d’un mois de l’objectif, ce ne sont pas les mêmes stratégies à mettre en place. Mémoriser passe par quatre étapes : être capable de se motiver, comprendre l’information, la retenir et enfin, l’ancrer, c’est-à-dire ne plus l’oublier. Quels conseils donneriez-vous d’abord pour s’y mettre, ou s’y remettre ? Pour rester motivé, il ne faut surtout pas s’écœurer. Et ensuite ? Quels sont les « trucs » que vous recommandez pour bien retenir ?
Tout comprendre sur les neurones miroirs en moins de 3 minutes Les neurones miroirs s’activent aussi bien quand on exécute une action que lorsqu’on regarde quelqu’un exécuter cette même action. Le même réseau de neurones s’activent chez les personnes qui activent une action et chez celles qui les observent. Les neurones miroirs servent à imiter les actions vues mais ils jouent aussi un rôle dans le déchiffrage des intentions et émotions d’autrui. Nous avons une tendance naturelle à être en sympathie (forme de fusion entre soi et autrui ) plutôt qu’en empathie (ressentir ce que ressent l’autre tout en gardant une perspective propre). Les neurones miroirs s’activent quand on est en sympathie mais un autre réseau de neurones prend le relais quand on est en empathie : c’est le réseau de la mentalisation qui permet de ressentir ce que l’autre ressent sans se laisser envahir par nos propres émotions. (source : Entre toi et moi, l’empathie – produit par Flair Production) Imitation des actions Déchiffrage des émotions La contagion émotionnelle 8 octobre 2017
Comment étudier? Perspective de la neuroscience Le 10 mai dernier, Steve Masson, professeur à la faculté des sciences de l’Éducation de l’UQAM, a présenté un webinaire intitulé « Comment étudier? Perspective de la neuroscience ». La présentation avait pour but de fournir à des élèves du secondaire des stratégies d’étude efficaces appuyées par certains principes neuroscientifiques. Les stratégies d’étude privilégiées par les étudiants À l’approche d’un examen, relire les notes de cours et surligner les passages clés seraient deux stratégies d’étude souvent utilisées par les étudiants. Apprendre, c’est changer son cerveau D’abord, Masson explique qu’apprendre, c’est modifier les connexions entre les neurones de notre cerveau. Apprentissage : Le cerveau est comme une forêt Pour apprendre, on doit donc « activer » son cerveau (les connexions neuronales) à plusieurs reprises. Stratégie 1 : S’entrainer à activer son cerveau Dans un même ordre d’idées, un élève pourrait se poser des questions à propos de la matière à l’étude.