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La crise espagnole en six minutes

La crise espagnole en six minutes

La crise financière expliquée à ceux qui n’y comprennent rien On ne peut pas durablement dépenser plus qu’on ne gagne. Depuis les années 1980, les pays occidentaux vivent à crédit. Le déficit public y est devenu permanent. Les Etats-Unis, de surcroît, ont pris l’habitude d’un déficit commercial lui aussi constant et, comme si cela ne suffisait pas, d’un endettement des ménages lui aussi très important. Cette situation a été créée par la classe dirigeante parce qu’elle était le moyen de faire accepter une inégalité croissante. Ce phénomène a pu durer à cause de la position prééminente des Etats-Unis : leur monnaie, le dollar, sert de référence internationale. Cependant, l’endettement rencontre toujours une limite : à un moment donné, il faut rembourser. Les conséquences en auraient été catastrophiques : les gens se seraient précipités dans les banques pour retirer leur épargne, il aurait été impossible de la leur rendre, la méfiance se serait généralisée, l’économie se serait arrêtée, c’aurait été l’effondrement. Source : Reporterre

Le mirage de la reprise espagnole Malgré quelques signaux positifs sur le front de la croissance et de l'emploi, l'économie espagnole est encore très loin d'être sortie d'affaire. Pour Angela Merkel et Mario Draghi, les réformes mises en oeuvre par l'Espagne sont l'exemple à suivre pour sortir de la crise. Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a récemment prédit un rebond de l'investissement en Espagne dans les deux prochaines années "en raison des réformes favorables aux entreprises et de l'allégement de l'imposition des sociétés". Dans la même veine, lors de sa visite cet été en Espagne, la chancelière allemande a attribué l'amélioration des performances économiques aux réformes "courageuses et difficiles" entreprises par le gouvernement de Mariano Rajoy.

Euro, terminus ? La science économique n’existe pas. Il n’y a que de l’économie politique. Il faut pourtant toujours des événements extrêmes pour dessiller ceux qui feignent de croire, ou pire, croient de bonne foi, que l’administration des choses pourrait remplacer la délibération des hommes. Ça tombe bien, en voilà un qui s’annonce. La perspective d’une sortie de la Grèce de l’euro, puis celle d’une possible décomposition de la monnaie unique par effet de contagion, promettent de rappeler à grand spectacle ce qu’il en coûte d’ignorer la part politique de l’économie. Car il suffirait de figurer l’enchaînement possible des choses sous la forme d’un arbre de décision pour apercevoir que, quoique configuré par des contraintes économiques, chacun de ses points de bifurcation a fondamentalement la nature d’un acte politique de souveraineté. Némésis politique Sortie, mode d’emploi — Défaut complet sur sa dette souveraine. — Réarmement de la banque centrale nationale. — Dévaluation. — Caveat ! Contagion

comment raconter la crise à ceux qui ne connaissent rien aux lois du marché Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 euros par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendit les bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 euros et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 euros dans huit jours et il quitta le village. Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 euros l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 euros dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent. Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés. à‚neonyme

Pourquoi la baisse des prix en Espagne n'est pas une bonne nouvelle Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Mathilde Damgé Les prix à la consommation en Espagne ont baissé de 0,2 % en mars, pour la première fois depuis octobre 2009, selon les données provisoires publiées vendredi 28 mars par l'Institut national de la statistique (INE). Un recul qui s'affiche sur les étiquettes (« des aliments et boissons non alcoolisées » en particulier), bien loin du renchérissement constaté au contraire il y a un an. En clair, c'est ce qu'on appelle la déflation. Un phénomène traduisant une baisse généralisée des prix et mesuré chaque mois par des enquêteurs de la Banque centrale européenne dans plus de 200 000 points de vente. Ce recul des prix et cette amélioration apparente du pouvoir d'achat pourraient contenter les consommateurs, surtout en période de crise, mais il est en réalité très inquiétant. Moins de demande, moins d'offre Y a-t-il une solution unique à un problème protéiforme ?

Les idées fausses, ça suffit ! ATD Quart Monde vous offre un an d’abonnement à Feuille de Route, le mensuel d’actualités contre la misère. Pour bénéficier de cet abonnement d’un an, cliquez ici Commandez le livre "En finir avec les idées reçues sur les pauvres et la pauvreté" Nous vous invitons à déconstruire des préjugés et des stéréotypes répandus sur la pauvreté et les pauvres, afin que ceux-ci cessent d’être les boucs émissaires des maux de nos sociétés et qu’ils deviennent au contraire des partenaires à part entière dans la construction d’un monde plus juste. Voici quelques-unes de ces idées reçues. Travail réalisé par ATD Quart Monde et la MRIE, Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion en Rhône-Alpes. 1) Sur la pauvreté en général « Les pauvres coûtent cher à la société » Oui, et plus que l’on ne pense (et ils rapportent aussi !). 2) Sur les minima sociaux « La France distribue des minima sociaux élevés. » Faux. « Il n’y a pas assez d’argent dans les caisses pour augmenter les minima sociaux » Faux. Faux. Faux.

Dominique Plihon, économiste français - Rejeter le néolibéralisme et retourner à une fiscalité plus progressive L’économiste français Dominique Plihon le dit sans détour. Il le répète même. Il est « pessimiste » par rapport aux chances de l’Europe de sortir de la profonde crise dans laquelle elle est plongée. Le président du conseil scientifique d’Attac France nourrit d’autant plus de craintes qu’il estime que les États s’entêtent à appliquer des politiques d’austérité dévastatrices, pressés qu’ils sont de répondre aux demandes des marchés. Il plaide plutôt pour un rejet du néolibéralisme et un retour à une fiscalité plus progressive. « Je suis assez pessimiste. L’exemple le plus dramatique de cette crise européenne, la Grèce, est selon lui plus que jamais exposé à une sortie précipitée de la zone euro. « Il y a une chance sur deux pour que la Grèce sorte de la zone euro. Malgré les nombreux plans de réforme structurelle et d’austérité, les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler. Le chômage y est d’ailleurs très élevé, de l’ordre de 25 % en fait. « Ça fait beaucoup de pays en difficulté.

L’Espagne va mieux, mais se divise sur la solidité de la reprise LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Sandrine Morel (Madrid, correspondance) Ce sont de nouveau des chiffres encourageants pour l’Espagne. Selon l’Enquête de population active (EPA), publiée jeudi 23 octobre par l’Institut national de statistiques (INE), le pays a recensé 195 200 chômeurs de moins au troisième trimestre. Le chômage reste toutefois dramatiquement élevé, à 23 % des actifs (5,4 millions de personnes), mais il recule plus vite que ce qu’avaient prévu les économistes, qui assuraient qu’il fallait une croissance de deux points du produit intérieur brut (PIB) pour commencer à créer de l’emploi. En un an, le taux de chômage est descendu de deux points (de 25,6 % à 23,6 %). De là à citer Madrid en exemple des réformes à mener pour renouer avec la compétitivité, il n’y a qu’un pas que plusieurs économistes, comme ceux de Morgan Stanley, n’ont pas hésité à franchir, allant jusqu’à faire du pays « la nouvelle Allemagne ».

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