Entretien avec... Bernard Stiegler (Philosophe, Directeur de l'IRI, Professeur à l'université de technologie de Compiègne)
eux-mêmes dans leurs pratiques. La véritable question est de faire comprendre aux élèves les enjeux du processus de grammatisation dans ses différents aspects, avec ses spécificités technologiques et sociales, et qui ne concerne d’ailleurs pas que le langage où la perception audiovisuelle, mais aussi les gestes des ouvriers avec la machine outil, et plus généralement, tout ce qu’intègre l’automatisation. Les élèves et les professeurs eux-mêmes sont perdus devant une multitude de faits technologiques qui se développent en tous sens dans ces domaines, alors que c’est toujours le processus de grammatisation qui déroule diversement ses effets. Si on n’a pas cette vision d’ensemble, on ne peut pas comprendre ce qui se produit, ni donc accéder à l’intelligibilité qui fonde tout enseignement. Q. : Par rapport à l’informatique, pensez vous qu’il faut déconstruire, au sens théorique, soulever le capot des ordinateurs ? Q Regard sur le web Q Q BS : Vous parlez du public.
Related: Conf. / Interviews / Papers
Bernard Stiegler : Culture contrôle chronicart.
Origine "La culture, réduite à sa fonction de socialisation de la production par la standardisation des comportements de consommation, est devenue, pour ce capitalisme typique des sociétés de contrôle, l’agent par excellence de ce contrôle". - version intégrale de notre entretien publié dans Chronic'art #18, en kiosque - Depuis le premier tome de La Technique et le Temps en 1994, Bernard Stiegler construit une œuvre de philosophe qui fouille jusqu’aux entrailles l’héritage de Platon, de Kant, de Marx ou encore de Heidegger avec autant de pertinence que d’impertinence. Chronic’art : Lorsque vous parlez de " culture ", que mettez-vous derrière ce mot ? Bernard Stiegler : Au sens large, la culture est ce qui caractérise des modes d’existence partagés. … une émission de télé-réalité ?
Bernard Stiegler : « Le marketing détruit tous les outils du savoir » - Société de consommation
Texte publié intégralement dans la revue Soldes [1], que vous pouvez vous procurer dans l’une de ces librairies ou lors de l’événement organisé au Point éphémère à Paris le 24 mars (voir à la fin de l’article). Peut-on sortir de l’ère industrielle ? J’ai la conviction profonde que ce qu’on appelle humain, c’est la vie technicisée. La forme de vie qui passe par la technique, qu’elle soit du silex taillé ou du silicium, organisée comme aujourd’hui par un microprocesseur ou par autre chose. Dans tous les cas, nous avons affaire à de la forme technique. L’individuation psychique, c’est-à-dire la manière de devenir ce que je suis, l’individuation collective, la manière dont se transforme la société dans laquelle je vis, et l’individuation technique, la manière dont les objets techniques se transforment, sont inséparables. Quand on appréhende les questions dans leur globalité, il est inconcevable de faire face à cette poussée démographique avec des moyens non industriels. Et aux États-Unis ?
Enregistrements de Bernard Stiegler – Christian Fauré
En fonction de mon temps libre (!), je mettrai ici des enregistrements audio et video de prise de parole de Bernard Stiegler : radio, association, séminaire, colloque, intervention évènementielle, etc. Si vous-même possédez de tels enregistrements, merci de m’envoyer un message afin d’enrichir le catalogue, pour le plaisir de tous. Et n’oubliez pas les nombreux enregistrements disponibles sur la page personnelle de Bernard Stiegler sur le site d’Ars Industrialis Dans la première partie, Bernard Stiegler introduit son mémoire intitulé “Pour une théorie de l’attention”. Enregistré en Mars 2007. Emmanuel Moreira et Amandine Andre me signalent leur documentaire audio : “En compagnie de Bernard Stiegler“.Bernard Stiegler est intervenu au printemps 2008 dans le cadre de la conférence ” Ce que nous attendons de la gauche en Europe”. Introduction : 1. 2. 3. Les questions / réponses : L’entretien est divisé en plusieurs parties : Un entretien sur l’enfance et la télévision :
Bernard Stiegler. «La prison a été ma grande maîtresse» • Entretiens,
Bernard Stiegler en 6 dates 1952 Naissance et enfance à Sarcelles 1978 Incarcération, pendant cinq ans, à la prison Saint-Michel de Toulouse puis au centre de détention de Muret 1993 Soutient sa thèse sous la direction de Jacques Derrida. Publication de son premier livre, La Faute d’Épiméthée (Galilée) 2002 Nommé à la tête de l’Ircam après avoir été directeur adjoint de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) 2005 Cofonde l’association Ars Industrialis pour une politique industrielle des technologies de l’esprit 2006 Fonde l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) du Centre Pompidou « Oh ! Et si l’état de choc dans laquelle la crise a plongé l’Europe pouvait être aussi l’occasion d’un saut en avant vers un capitalisme polarisé par la sublimation du désir, plutôt que par la culture de la bêtise ? Vous avez écrit n’avoir jamais philosophé avant 26 ans. Bernard Stiegler : J’ai d’abord beaucoup erré. Avez-vous aimé cette vie rurale ? C’était rude mais j’aime assez cela. C’est évident.
Related: