Les marchés publics L’obligation pour les bibliothèques de passer des marchés publics pour leurs acquisitions documentaires n’est pas chose nouvelle. Mais le recours de plus en plus fréquent à cette procédure, pour beaucoup liée à l'extension du réseau des médiathèques, donne un relief particulier à cette forme de « conventionnement » entre lecture publique et librairie. Parce qu'elle touche d'un côté au niveau de vie des établissements et de l'autre aux résultats comptables des entreprises, la question des achats est une question sensible révélatrice de l'activité, voire de l'identité, de chaque partenaire. Par ailleurs, l'obligation de passer des marchés publics englobe pour les collectivités territoriales un nombre important de procédures au titre desquelles les acquisitions des médiathèques n'ont qu'une importance très relative, et la passion des professionnels, prompts à plaider l'exception du livre comme « produit pas comme les autres », ne trouve pas toujours un écho très convaincu.
Günther Anders, L’obsolescence de l’homme. Tome 2. Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle 1Peu de livres dont l’ambition est de saisir le sens de leur époque accèdent à la postérité. Le temps contredit aisément leurs hypothèses. Le ridicule peut même les tuer si, comme les ouvrages de Günther Anders (1902-1992), ils ne connaissent qu’une traduction plus que posthume. 2À première vue, ces deux idées semblent fausses. 3Si celui-ci rime pour lui avec l’entrée dans l’ère des armes et de l’énergie nucléaire, l’auteur est également préoccupé par les relations plus globales que nous entretenons avec les moyens, les machines, les produits qui modifient en retour le rapport que nous entretenons aux autres et à nous-mêmes. 4Le mot « technique » a besoin d’être expliqué : il se présente chez Günther Anders comme un Sujet, devenu celui de l’Histoire, qui a détrôné la puissance humaine. 6L’idéal utilitaire se généralise. 8Toujours dans le sillage d’Heidegger puis de l’école de Francfort, il articule une critique sévère et fine des médias.
Doit-on ressusciter les espèces disparues ? Avez-vous entendu parler de Rheobatrachus silus ? Si la réponse est non, il n’y a rien d’étonnant car cette espèce australienne de grenouille, connue en français sous le nom de grenouille plate à incubation gastrique, est considérée comme éteinte depuis 1983, date à laquelle le dernier spécimen conservé en captivité est mort. L’animal s’avère pourtant fascinant, pour deux raisons. La première tient à son mode d’incubation très particulier : une fois qu’elle avait pondu, la femelle avalait ses œufs et les tenait à l’abri dans son estomac où ils grandissaient durant environ un mois et demi. Pendant toute cette période, la grenouille ne mangeait pas et son estomac cessait de produire de l’acide chlorhydrique qui, autrement, aurait dissous les œufs. Enfin, la grenouille accouchait… par la bouche. La seconde raison, pour laquelle on reparle de Rheobatrachus silus aujourd’hui, s’appelle le projet Lazare (comme le Lazare que Jésus ressuscite dans le Nouveau Testament).
Trois « méta-études » sur les comportements informationnels des usagers Les enquêtes et études sur les comportements informationnels des usagers, notamment universitaires, n’ont jamais été si nombreuses et si riches. Et il devient très difficile, sinon impossible, d’en faire un suivi exhaustif. Aussi faut-il saluer particulièrement les « méta-études », fondées sur des états de l’art de la littérature et des synthèses de travaux. En voici trois, découvertes ces dernières semaines, toutes trois évidemment anglo-saxonnes (l’analyse d’un grand nombre de travaux de recherche sur les usagers et les pratiques informationnelles confirme l’écrasante supériorité des Anglais et des Américains dans ce domaine ; mais ceci est un autre sujet !), de grande ampleur et produites par l’incontournable JISC. Cette importante étude, fondée pour partie sur une revue de la littérature et une synthèse des travaux menés depuis trente ans sur les comportements informationnels des jeunes, visait deux grands objectifs : La deuxième synthèse à signaler est sortie très récemment.
Comprendre la culture du viol A Steubenville, une jeune fille a été violée. Plus exactement, après qu'elle soit en plein coma éthylique, elle a été transportée de lieu en lieu par deux adolescents rigolards, violée et filmée, sous le regard d'autres personnes. Des photos et videos ont été publiées sur les réseaux sociaux dont certaines plaisantant sur ce viol. Alors c'est quoi la rape culture ? Ce fait-divers nous montre, dans toute son horreur, ce qu'est la culture du viol, ce qu'est une société où non seulement l'on viole, mais où l'on encourage, entraîne, pousse à trouver le viol normal, inévitable, naturel et au fond drôle. Il serait simple - et c'est ce qui est en général fait - de se dire qu'on est face à des gens ivres, qui ont perdu conscience de ce qu'ils faisaient, ou des fous, ou des malades. Il a toujours été plus facile de faire du viol un problème individuel qu'un problème collectif. Quel bon dieu de société est capable de produire des gens qui se filment en train de violer une femme ? 09:25.
La masse se mesure aussi en secondes C'est une magnifique et profonde expérience de physique que publie Science dans son numéro du 1er février. Une expérience qui puise à la fois aux sources de la mécanique quantique et de la théorie de la relativité et qui éclaire la matière d'un jour différent, en mettant en lumière le lien insoupçonné qu'elle entretient avec le temps. Elle montre que l'on peut calculer la masse de la matière en se servant de ce que l'on pourrait appeler son horloge interne. Il faut mettre cette expérience au crédit d'une équipe de l'université de Californie, à Berkeley. Cependant, jusqu'ici, on pensait que la mise en pratique de cette idée était impossible en raison de la fréquence incroyablement élevée des atomes : de l'ordre de la dizaine de millions de milliards de milliards d'oscillations par seconde ! Les chercheurs de Berkeley ont donc eu l'idée de combiner les ondes de matière émises par des atomes en mouvement avec les ondes provenant d'atomes stationnaires.
Lire un document numérique – Thierry Baccino (Laboratoire LUTIN) | Assessment Librarian Suite du compte-rendu, assuré en binôme avec Gaël, des Journées Couperin sur le livre électronique, qui se sont déroulées à Lille, les 17 et 18 mai. Thierry Baccino est professeur de psychologie cognitive et ergonomique, directeur scientifique du LUTIN et auteur de La lecture électronique (2004, Presses universitaires de Grenoble). Il travaille depuis environ 20 ans sur la lecture électronique, sur la lecture dans le passage du livre imprimé (écriture continue sur codex, parchemin) au livre typographié et sur écran (écriture segmentée). Lors de ces mutations, le lecteur, lui, n’a pas forcément changé. La multitude d’informations caractérise ces dernières années : comment accéder à l’information de manière pertinente ? Les psychologues recherchent les traces de la pensée, à la même manière des archéologues. Il existe deux types de lecture : la lecture qui nécessite l’assimilation du contenu (article) et la lecture qui nécessite une attention soutenue (lecture d’une page web). Like this:
Hypermedia La maison écolo de Starck enfin lancée Un des modèles possibles de la gamme Path. Crédit : DR Après plusieurs mois de retard, la maison écologique signée du designer Philippe Starck en partenariat avec Riko est prête. Préfabriquées et personnalisables Après des années de développement, Philippe Starck et l’entreprise Riko, l’un des principaux fabricants européens de bâtiments préfabriqués en bois durable, lancent une nouvelle gamme de maisons préfabriquées technologiques accessibles (P.A.T.H signifie en anglais Prefabricated Accessible Technological Homes). Pour tenter de séduire un maximum de personnes, ces maisons veulent s’adapter aux besoins du client grâce à un large choix de plans et de surfaces. Des maisons écologiques Ces maisons basse consommation développent des solutions technologiques et écologiques avec la possibilité d’intégrer des panneaux solaires photovoltaïques, des éoliennes et des pompes à chaleur.