Innovation, innovation, innovation, innovation, innovation, innovation…
Qui aujourd’hui peut être contre l’innovation ? Personne, explique Evgeny Morozov (@evgenymorozov) dans un remarquable billet pour New Republic. Aux Etats-Unis, le Parlement a voté l’Innovation Act sans réelle opposition. Les villes, comme Austin et San Francisco, ont créé des bureaux de l’innovation. Depuis 2 ans, la Maison Blanche a lancé un programme de bourse pour placer des gens férus de technologie à l’intérieur de nombreux organismes fédéraux pour qu’ils innovent… Et on pourrait continuer longtemps à égrainer la longue liste des initiatives de soutien à l’innovation sans distinguo politique. L’innovation est-elle de droite ou de gauche ? Pour la gauche, se réclamer de l’innovation est plausible, estime Morozov. Prenez quelque chose d’aussi fondamental que l’accès à la connaissance, un thème classique de la gauche depuis l’époque des Lumières. “L’innovation sans permission” : pour qui est-elle une liberté ? L’innovation, n’est pas un substitut à une politique industrielle
L’inexorable biais de la nouveauté
L’éditorialiste Clive Thompson (@pomeranian99), auteur du récent Smarter than you think, pour Medium (@Medium), revient sur le biais de la nouveauté, cet engouement qui nous conduit d’un produit ou d’un service l’autre. Cette curiosité, cet enthousiasme naturel qui nous poussent à adopter un nouveau comportement… jusqu’à ce qu’un jour on s’en lasse et qu’on l’abandonne pour un autre. Le biais de la nouveauté “explique pourquoi, même les services et outils numériques les plus réussis sont inévitablement voués à l’échec. Facebook par exemple perd des utilisateurs au profit de nouveaux services, non seulement en raison de sa conception et de ses décisions, mais surtout du fait de la force entropique inexorable de l’effet de nouveauté.” Après un certain temps, cependant, l’expérience a cessé d’être nouvelle. Notre utilisation de nouveaux outils et services en ligne semble toujours suivre cet effet, explique-t-il encore en prenant pour exemple les applications d’aide à la productivité.
L'authentique entrepreneur innovant est l'Etat - Liberation.fr
[Saga digitale] Kodak : non, le numérique ne l'a pas tué
Pendant 100 ans, Kodak a régné sans partage sur le monde de la photographie. Créée en 1880 par George Eastman, inventeur du négatif et longtemps considéré comme le Henri Ford de la photo, la marque domina sa catégorie en détenant jusqu'à 90% du marché, avec des ventes dépassant 10 milliards de dollars en 1981 et un effectif de près 70 000 employés dans le monde. Des succès en cascade Ce fut l'époque glorieuse où Kodak enchaîna les innovations et les réussites commerciales. Du Brownie, l'appareil photo pour enfant à 1 dollar en 1900, à l'Instamatic en 1963, vendu à plus de 50 millions d'exemplaires, en passant par la légendaire pellicule Kodachrome créée en 1935, rien ne semblait lui résister. En 1985, Leo J. La bourrasque numérique Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à la fin des années 90 qui virent l'arrivée des premiers appareils photographiques numériques. Les Voleurs de courleurs de J. S'adapter aux technologies de ruptures Des faux pas stratégiques
Après le serial entrepreneur, le serial inventeur ? | L'Atelier : Accelerating Innovation
Des chercheurs américains ont tenté de déterminer dans quelle mesure les universitaires excessivement créatifs contribuent à nourrir en continu l’innovation dans la recherche. « Nous avons voulu déterminer si, comme les serial entrepreneurs, il existait des serial inventeurs », annonçait, il y a un mois, le docteur Richard Kordal dans un communiqué de presse. Ce dernier, qui a dirigé les recherches à la Louisiana Tech University, est formel : les chercheurs et les ingénieurs américains sont des as du brevet. Pour arriver à cette conclusion, son équipe et lui ont étudié 23 ans de dépôts de brevets des cinq plus grandes universités du pays. Les résultats démontrent qu’un petit pourcentage de personnes – 10% – est à l’origine de la moitié des brevets déposés par chaque université. Selon les Etats fédéraux, le soutien financier pour l’enseignement supérieur peut varier et la compétition est rude.
La force d’innovation de la critique - Harvard...
Ras-le-bol des start-up
Ras-le-bol des startups Que vous soyez une entreprise ou une administration, salarié(e) ou étudiant(e), un seul remède à la crise : devenez une startup ! Les journaux sont remplis d’histoires d’ « aventuriers qui veulent devenir le prochain Google ». À rebours des discours dominants, trois articles dénoncent les dérives et les tartufferies de ce postulat. le discours paradoxal des pouvoirs publics qui flattent d’une main ce qu’ils bloquent de l’autre, et cachent une absence de réelle politique de l’innovationles dérives de l’ open innovation pratiquée ou feinte par les grandes entreprisesles excès de la pensée unique des investisseurs de la Silicon Valley, selon laquelle lever des fonds et rechercher la croissance maximale serait le seul moyen d’entreprendre, de réussir et s’épanouir à l’ère numérique. Peut-être un changement de tendance. 1. “Nous retrouvons le culte des oursons, des chatons : c’est mignon à cet âge-là, dommage que ça grandisse”. 2.
Contre l’innovation : de l’invisible importance de la maintenance
Pour les historiens des technologies Lee Vinsel (@sts_news) et Andrew Russell (@russellprof), de l’Institut de technologie Stevens, le capitalisme excelle dans l’innovation, mais échoue à maintenir les infrastructures de la société. Or, pour la plupart d’entre nous, la maintenance des infrastructures et leur entretien est bien plus important que l’innovation expliquent-ils dans Aeon : assurer la continuité de nos infrastructures, leur entretien et leur amélioration est plus important que les changer. Si l’innovation est devenue l’idéologie dominante, une injonction permanente, force est de constater qu’elle peine, par nature, à se dépasser. Si elle sait construire à côté, repartir à zéro, elle peine à maintenir, à entretenir, à consolider les innovations passées, comme l’expliquait le chercheur Ethan Zucherman en défendant les infrastructures des transports publics contre l’avenir de la voiture autonome. L’innovation ne se résume pas à la technologie. L’ère des « mainteneurs » Oui.
Le stationnement intelligent était une idée...