Egalité filles - garçons : L'EPS en pointe
S'il est une discipline qui a travaillé la question de l'égalité filles - garçons c'est l'EPS. Claire Pontais, formatrice en Espe, montre comment cet impératif a changé les contenus et la façon d'enseigner. L'EPS est cité dans le rapport du HCE. L'EPS a été la dernière discipline à être mixte. Comment prendre en charge la mixité et les différences physiques ? Il y a plusieurs leviers. D'autres leviers ? On peut travailler l'erreur de façon très pertinente en EPS. Au final on voit pourtant les filles délaisser les activités sportives dans une proportion nettement plus importante que les garçons... C'est vrai à partir de l'adolescence. Propos recueillis par François Jarrraud Egalité filles garçons en EPS C Vigneron : article de la RFP
L'égalité filles - garçons, c'est bon pour les garçons !
La mode médiatique serait plutôt au retour des écoles non mixtes et à la séparation entre filles et garçons. Pourtant, en dehors de ses vertus sociales et politiques, la mixité a tendance à améliorer les résultats scolaires et particulièrement ceux des garçons. C'est ce que montrent plusieurs travaux, y compris l'Insee... On pourrait croire que dans l'école républicaine, totalement soumise à des programmes nationaux et des corps d'inspection et d'enseignement nationaux, la mixité règne de façon identique dans les cours d'école. Des résultats parlants L'Insee a eu l'idée de montrer les écarts entre garçons et filles selon les régions pour l'accès aux diplômes d'études supérieurs, la réussite au bac général, la scolarisation à 18 ans, l'inscription en bac professionnel et la lecture efficace à 17 ans. On sait globalement que les filles réussissent mieux leur scolarité que les garçons mais que les garçons sont surreprésentés dans les filières les plus sélectives et en lycée professionnel.
Quand les études de genre révolutionnent l'évaluation
Et si les notes étaient en elles-mêmes un outil pour changer l'Ecole ? En plein débat sur "l'école bienveillante", plusieurs recherches venues des études de genre sont en train de modifier en profondeur notre conception de l'évaluation. Au final, le laboratoire LIEEP Sciences Po sur les politiques éducatives propose d'utiliser les notes comme un levier pour améliorer les résultats et non comme un indicateur. Le 16 décembre, Agnès Van Zanten et Denis Fougère, du laboratoire LIEPP de Sciences-Po travaillant sur les politiques éducatives, ont réuni 4 chercheurs pour étudier les rapports des filles et des garçons à l'Ecole. Les filles surnotées en maths Camile Terrier, doctorante à la PSE, a travaillé sur les résultats de 4500 élèves de 6ème de l'académie de Créteil dont certains travaux étaient corrigés de façon anonyme, d'autres de façon non anonyme. C Terrier s'est ensuite intéressée au devenir des élèves dans les classes dont l'enseignant surnote le plus les filles. François Jarraud
Les stéréotypes sexuels facteurs de décrochage
" Les élèves qui adhèrent le plus aux stéréotypes sexuels sont ceux qui décrochent le plus. Par conséquent, les chances de réussite scolaire s’améliorent quand on diminue les références aux stéréotypes sexuels chez les jeunes". C'es ce qu'affirme chiffres à l'appui, le Réseau Réussite de Montréal, un organisme qui lutte pour la persévérance scolaire. " La persévérance scolaire, ainsi que les parcours de décrochage et de raccrochage scolaires, sont influencés par la socialisation sexuée", explique le Réseau. "Les filles et les garçons voient et « vivent » l’école différemment en raison d’une socialisation qui n’est pas la même. Chez les garçons, les normes sociales amènent les garçons à être moins engagés à l’école. Le Réseau attire l'attention sur le décrochage des filles. Réseau Réussite Montréal
Les filles sont nulles en maths
Une conférence qui chamboule ma vision du monde C’est en substance le titre de la conférence menée par Pascal Huguet dont je voulais vous parler (en fait le titre plus sérieux est « Stéréotype de genre et performances intellectuelles »… mais avouez-le, vous n’auriez pas lu !). Bien sûr, je devrais être habitué – notre association (celle des Professeurs de Biologie Géologie : l’APBG ) organise chaque année 2 jours et demi de conférences en lien avec différents organismes de recherche et à chaque fois, c’est la même chose : ma vision des sciences, et donc du monde, est chamboulée. Les progrès scientifiques bousculent les savoirs bien établis et donc la façon de penser : bref une belle leçon d’humilité pour le « maître » et une bonne bouffée d’air frais pour le « scientifique ». Mais je m’égare, revenons à nos détentrices de deux chromosomes X (cas le plus fréquent chez nos « sujettes ») et leurs difficultés présupposées en mathématiques. Oui mais… Et si tout n’était pas si simple ? Commentaires
Eduscol - Égalité filles-garçons - Les enjeux de l'égalité filles-garçons
Une obligation légale L'École compte parmi ses missions fondamentales celle de garantir l'égalité des chances des filles et des garçons. C'est le sens des articles L. 121-1 et L. 312-17-1 du code de l'éducation qui disposent que l'École contribue, à tous les niveaux, à favoriser la mixité et l'égalité entre les femmes et les hommes, notamment en matière d'orientation, ainsi qu'à la prévention des préjugés sexistes et des violences faites aux femmes. La loi du 8 juillet 2013 est venue rappeler que la transmission du respect de l'égalité entre les femmes et les hommes se fait dès la formation dans les écoles élémentaires. Concrètement, l'action du ministère en matière d'égalité s'inscrit dans le cadre de la convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, 2013-2018. La convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif Les objectifs
La chronique de Véronique Soulé : A l'école, les filles battent les garçons !
En français, le masculin l'emporte sur le féminin. A quel titre ? A l'école, les filles battent les garçons à plate couture. - On nous apprend en classe que le masculin l'emporte sur le féminin. - En effet. Correction - D'abord, pourquoi cet échec : les garçons seraient plus bêtes que nous ? - Je vous explique, en m'appuyant sur mes recherches et celles menées dans les pays scandinaves et au Canada. En Suède où l'on est en avance sur ces questions, dans le cadre de la parité, il existe des cours spécifiques garçons pour travailler avec eux sur la correction. Stéréotype - Et vous dites que ça va s'aggravant ? - On aurait pu croire que cela allait s'améliorer en grandissant. Plus tard, cela se retrouve au niveau du bac. Différencier - Il faudrait enseigner différemment aux garçons pour qu'ils apprennent mieux ? - On pourrait faire comme les Suédois et les Norvégiens, un petit peu de différenciation pédagogique. Maternelle - Que faire pour combattre ces stéréotypes et changer les mentalités ?
Réussite scolaire : La mixité est indispensable aux garçons
Pour tous ceux qui se demandent pourquoi les garçons réussissent aussi mal leur scolarité, la nouvelle étude de M Van Hek, G Kraaykamp et B Pelzer apporte un éclairage intéressant. Basés sur près de 300 000 élèves de 33 pays elle montre que la mixité est un facteur de réussite scolaire pour les garçons. Une découverte qui devrait entrainer les chefs d'établissement à tenir compte de ce paramètre dans la constitution des classes. Et surtout à se soucier des filières genrées comme celles de l'enseignement professionnel. Une étude universelle Pourquoi les filles réussissent-elles mieux que les garçons ? Les chercheurs ont trouvé que les écoles avec plus de 60% de filles, un large pourcentage de parents ayant un haut niveau éducatif et des enseignants diplômés ont de meilleurs résultats en lecture dans Pisa. Mais l'étude montre que garçons et filles sont affectés à égalité par le niveau de qualification des enseignants. La mixité facteur premier de réussite scolaire pour les garçons