Site adn duo 2.0 auto-formation La fabrique des débats publics, par Pierre Bourdieu Un homme officiel est un ventriloque qui parle au nom de l’Etat : il prend une posture officielle — il faudrait décrire la mise en scène de l’officiel —, il parle en faveur et à la place du groupe auquel il s’adresse, il parle pour et à la place de tous, il parle en tant que représentant de l’universel. On en vient ici à la notion moderne d’opinion publique. Qu’est-ce que cette opinion publique qu’invoquent les créateurs de droit des sociétés modernes, des sociétés dans lesquelles le droit existe ? C’est tacitement l’opinion de tous, de la majorité ou de ceux qui comptent, ceux qui sont dignes d’avoir une opinion. Je pense que la définition patente dans une société qui se prétend démocratique, à savoir que l’opinion officielle, c’est l’opinion de tous, cache une définition latente, à savoir que l’opinion publique est l’opinion de ceux qui sont dignes d’avoir une opinion. L’opinion publique est toujours une espèce de réalité double. Mettre en scène l’autorité qui autorise à parler
Le Cloud Computing, expliqué en 3 schémas Il ne se passe pas une semaine sans que j’anime un séminaire ou participe à une conférence dont le thème principal est le « Cloud Computing ». Que ce soit pendant une heure ou quatre jours, j’ai à chaque fois le même challenge, expliquer simplement cette profonde révolution. Je viens d’imaginer trois schémas qui ont comme ambition de faciliter cette compréhension du Cloud Computing, que ce soit par des professionnels de l’informatique ou des décideurs d’entreprise. Je vous en propose une première version et serait très attentif aux commentaires qui seront faits ; j’espère qu’ils m’aideront à les améliorer et les rendre de plus en plus pertinents, donc utiles à tous. Trois composants Ces schémas s’appliquent aux usages professionnels du Cloud Computing. Je les ai construits en m’appuyant sur les idées simples suivantes : Pour utiliser le Cloud Computing, une personne a besoin d’un « objet d’accès », qui sera le plus souvent un ordinateur portable, une tablette ou un smartphone. Résumé :
- Les Trois Couronnes - Didactique de l'Information Documentation - Pascal Duplessis Dans un article publié en juin 2010 sur le site des professeurs documentalistes de l'académie de Bordeaux, Vivianne Chabronnerie s'emploie à apporter une "définition des sciences de l'information et de la communication (SIC)". Elle rappelle, à cette fin, l'association étroite des champs disciplinaires Information et Communication qui, en France, ont été réunis en 1975 lors de la création de la 71ème section du CNU. Section à laquelle les professeurs documentalistes sont rattachés comme discipline de référence, ainsi que l'instaure le programme du CAPES (2004) et la nouvelle épreuve d'admissibilité du concours réformé suite à la mastérisation (2009). Dans une approche résolument didactique, l'auteure puise dans le domaine des SIC un corpus de notions info-documentaires qu'elle esquisse rapidement : document, source, information, processus de production et de diffusion de l'information, etc.
Apprentissages 2.0 Les nouveaux codes de la distinction - Xavier Molénat, article Sociologie Il y a trente ans, Pierre Bourdieu montrait comment les classes supérieures se distinguaient en s’appropriant les pratiques culturelles les plus nobles. Cette analyse est-elle toujours pertinente alors que le mélange des genres entre culture légitime et culture populaire semble être devenu la règle ? « Exister (...), c’est différer, être différent (1) » : voilà, présentée sous une forme lapidaire, l’idée centrale que Pierre Bourdieu disait avoir voulu développer dans son maître ouvrage, La Distinction (1979). À grand renfort de statistiques, d’entretiens, de descriptions et de photos, le sociologue montrait en effet comment la culture et les styles de vie fonctionnaient, dans la société française, comme des machines à produire des différences et des hiérarchies. Il mettait ainsi en évidence le fait qu’il existe une certaine correspondance entre la hiérarchie des pratiques culturelles et celle des groupes sociaux. Du snob à l’omnivore Un sens intact des hiérarchies Xavier Molénat Selon M.
Le Cloud Computing : qu'est-ce que c'est ? Le cloud computing est devenue la tendance 2010 par excellence. Pas vraiment de nouveauté technique, si ce n’est qu’elle perturbe le modèle économique existant et replace le Très Haut Débit comme prérequis principal. Le cloud computing est un concept simple qui suppose le transfert des traitements informatiques effectués sur le poste d'un utilisateur vers des serveurs distants. Le principe et les technologies de ce concept existent déjà mais sa nouveauté réside dans son modèle économique. Les applications et les données sont externalisées : elles ne se trouvent plus sur l'ordinateur local, mais dans un nuage (appelé plus généralement « cloud ») composé d'un certain nombre de serveurs distants interconnectés au travers d'un réseau. Les modèles de cloud computing sont définis par rapport à la répartition des ressources qui est effectuée entre le fournisseur de service Cloud et l'entreprise. 1. 2. 3. L'informatique dans le nuage est plus économique grâce à son évolutivité. M.
La relative stabilisation du document produite par l’imprimerie aurait disparu avec les réseaux numériques. - Interview de Jean-Michel Salaün Comment expliquer que l’extraordinaire développement du Web, réputé être un espace de liberté et de création, soit aussi un terreau fertile pour des multinationales per-çues comme une menace pour ces mêmes valeurs ? Les tentatives de réponse ne manquent pas, car l’histoire du Web s’écrit et se discute en temps réel. Mais cette transparence, en phase avec son objet, interdit le recul et mésestime certains déterminants structurels. Le web, est-ce une bibliothèque dématérialisée avec quelques fonctions supplémentaires ? Oui et non. Le Web est à la fois un enfant des médias qui l’ont précédé, reprenant des caractéristiques du modèle de la bibliothèque et aussi de celui de la radio-télévision, et en même temps le résultat d’un renversement du raisonnement documentaire où le document est de moins en moins construit par le producteur et de plus en plus reconstruit, consciemment ou non, par l’internaute. L’imprimé sera-t-il une parenthèse dans la production du document ?