Cognitivisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le cognitivisme est le courant de recherche scientifique endossant l'hypothèse que la pensée est un processus de traitement de l'information, cadre théorique qui s'oppose, dans les années 1950, au béhaviorisme. On l'inscrit généralement dans l'approche computo-représentationnelle de l'esprit, bien que depuis la fin des années 1980, le modèle connexioniste rivalise avec le computationnalisme. Ce courant s'inscrit à l'opposé du béhaviorisme, mouvement qui remettait en question la scientificité de l'étude de la cognition, celle-ci n'étant pas directement observable. Notons que, dans la francophonie, cognitivisme est parfois employé comme synonyme de sciences cognitives, ce qui n'est pas tout à fait exact. Cognitivisme psychologique et cognitivisme philosophique[modifier | modifier le code] Le fonctionnement de la mémoire[modifier | modifier le code] La mémoire guide notre perception. Cognitivisme au cinéma[modifier | modifier le code]
Mémoire (psychologie) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Mémoire. Les formes et fonctions de la mémoire en sciences. En psychologie, la mémoire est la faculté de l'esprit permettant de stocker, conserver et rappeler les expériences passées, des informations ou encore des gestes. Pyramide des 5 systèmes de mémoires Le courant cognitiviste classique regroupe habituellement sous le terme de mémoire les processus d'encodage, de stockage et de récupération des représentations mentales. Le plus influent des modèles structuraux de la mémoire est le modèle modal, qui divise la mémoire en trois sous-systèmes : registre sensoriel, mémoire à court terme et mémoire à long terme. Les trois composantes de la mémoire dans le modèle modal sont : Le registre sensoriel : il peut retenir une grande quantité d'informations sous forme visuelle pendant un temps extrêmement court (quelques millisecondes). Les trois sous-composants du modèle de Baddeley et Hitch sont :
Computationnalisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le computationnalisme est une théorie fonctionnaliste en philosophie de l'esprit qui, pour des raisons méthodologiques, conçoit l'esprit comme un système de traitement de l'information et compare la pensée à un calcul (en anglais, computation[1]) et, plus précisément, à l'application d'un système de règles. Par computationnalisme, on entend la théorie développée en particulier par Hilary Putnam et Jerry Fodor[2], et non le cognitivisme en général. Le terme a été proposé par Hilary Putnam en 1961, et développé par Jerry Fodor dans les années 1960 et 1970[2]. En anglais, la computation se réfère à la calculabilité, c'est-à-dire au fait de passer d'une entrée à une sortie par le biais d'un algorithme déterminé. En termes de doctrine, le computationnalisme peut être caractérisé comme une synthèse entre le réalisme intentionnel et le physicalisme[2]. Combiner le réalisme intentionnel avec le physicalisme[modifier | modifier le code]
Représentation mentale Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La représentation mentale est une représentation que l'on se fait, par la pensée, d'une projection sensorielle, d'un concept ou d'une situation. Une représentation mentale peut être de l'ordre du réel ou du fictif. Généralités[modifier | modifier le code] La représentation mentale ne doit pas être confondue avec les techniques d'imagerie cérébrale. Du point de vue du matérialisme identité, une représentation sera un état du système nerveux, ayant des relations avec des objets - états de l'organisme ou environnement. Statut de la représentation[modifier | modifier le code] Les représentations sont variées : images, mémoire, concepts, émotions... Il est également possible de distinguer représentations du monde et représentations de soi. La psychologie cognitive considère que toutes les représentations ne sont pas conscientes, bien que ce point diffère de la notion d' inconscient en psychanalyse. Informations[modifier | modifier le code]
Chambre chinoise Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Si vous pouviez mener une conversation avec un interlocuteur étranger, cela impliquerait-il que vous compreniez ce que vous affirmez ? Le terme de chambre chinoise désigne une expérience de pensée imaginée par John Searle vers 1980. Searle se demandait si un programme informatique, si complexe soit-il, serait suffisant pour donner un esprit à un système. Principe[modifier | modifier le code] Une tendance répandue consistait alors à considérer que puisque le cerveau constituait d'une part le siège de l'esprit (ce que pourraient indiquer les affectations de l'esprit par des lésions cérébrales) et d'autre part le lieu de transferts importants d'information (1012 neurones, chacun susceptible de fonctionner toutes les 10 ms, soit un potentiel théorique d'environ 1014 opérations par seconde), ces transferts d'information « étaient » l'esprit. Sa vision va par la suite se radicaliser plus encore. Il le résume de la façon suivante :
Psychologie cognitive Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Plus généralement la cognition se définit comme l'ensemble des activités mentales et des processus qui se rapportent à la connaissance et à la fonction qui la réalise. La psychologie cognitive part du principe que l'on peut inférer des représentations, des structures et des processus mentaux à partir de l'étude du comportement. Historique[modifier | modifier le code] La psychologie cognitive est véritablement née dans les années 1950, en même temps que l'intelligence artificielle. Notions de base[modifier | modifier le code] D'autres chercheurs s'emploient à décrire les stratégies mises en place par les individus pour traiter les tâches de la vie quotidienne, tâches de résolution de problème, prise de décision, ou même tâches professionnelles (diagnostic médical, contrôle aérien, mémorisation chez les garçons de café, etc.). Bibliographie (manuels et textes introductifs)[modifier | modifier le code] Liens externes[modifier | modifier le code]
Connexionnisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le connexionnisme est une approche utilisée en sciences cognitives, neurosciences, psychologie et philosophie de l'esprit. Le connexionnisme modélise les phénomènes mentaux ou comportementaux comme des processus émergents de réseaux d'unités simples interconnectées. Le plus souvent les connexionnistes modélisent ces phénomènes à l'aide de réseaux de neurones. Il s'agit d'une théorie qui a émergé à la fin des années 1980 en tant qu'alternative au computationnalisme (Putnam, Fodor, etc.) alors dominant. Principes de base[modifier | modifier le code] Le principe de base du connexionnisme est que les phénomènes mentaux peuvent être décrits à l'aide de réseaux d'unités simples interconnectées. La diffusion d'activation[modifier | modifier le code] Un concept important pour les modèles connexionnistes est celui d'activation. Réseaux neuronaux[modifier | modifier le code] Voir l'article principal : Réseau de neurones
Mémoire sémantique Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. C'est une base de connaissances, un magasin d'information que nous possédons tous et dont une grande partie nous est accessible rapidement et sans effort. Selon Endel Tulving en 1972, c’est la mémoire nécessaire à l’utilisation du langage, c’est un thesaurus mental, le savoir organisé qu’un individu possède pour les mots, les symboles non verbaux et leurs significations. La mémoire sémantique n’enregistre pas les propriétés des stimuli mais plutôt les référents cognitifs des signaux d’entrée. La mémoire sémantique, préservée dans le syndrome amnésique, constitue la mémoire des mots, des concepts, des connaissances générales sur le monde, situés en dehors de tout contexte d’encodage. Ce répertoire de connaissances est organisé au sein du cortex temporal, latéral et inférieur, de façon hiérarchique, avec une convergence des informations qui semblerait s'établir selon un axe postéro-antérieur.
Modularité de l'esprit Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La modularité de l'esprit est une théorie du philosophe Jerry Fodor, inspirée des travaux de Noam Chomsky et très influente dans les sciences cognitives. Selon cette thèse, l'esprit humain comprend un certain nombre de modules spécialisés dans l'exécution de certaines fonctions cognitives. Cette théorie fait l'objet d'une intense controverse portant notamment sur la définition opérationnelle de tels modules, sur l'étendue de leur spécialisation ou sur leur indépendance. Ces idées ont été généralisées par la psychologie évolutionniste qui postule l'existence de modules spécialisés pour chaque domaine de connaissance. Références[modifier | modifier le code] Jerry Fodor, La Modularité de l'esprit : essai sur la psychologie des facultés, collection Propositions, Les Éditions de Minuit, Paris, 1983. Voir aussi[modifier | modifier le code] Tâche de sélection de Wason Portail des sciences
Concept Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les différents philosophes ne sont pas nécessairement d'accord sur ce qu'est exactement un concept, au-delà de cette définition générale, bien que des lignes centrales puissent être dessinées. Ainsi, un concept est souvent une idée générale (le concept de chien rassemble tous les chiens existants et possibles), mais pas nécessairement (chez Leibniz, la notion complète exprime la substance individuelle et ne correspond qu'à elle ; par ailleurs, un nom propre peut être considéré, selon certaines théories philosophiques, comme exprimant le concept d'un individu[1]). Sens étendu[modifier | modifier le code] Par extension (et, selon plusieurs, par abus), on désigne comme concept toute idée, le plus souvent commerciale, plus ou moins novatrice. Le concept dans la philosophie du langage[modifier | modifier le code] Au XXe siècle, Frege et Carnap, opposés au « psychologisme », préféraient considérer les concepts comme des entités abstraites[3].
Processus cognitifs Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les processus cognitifs sont les différents modes à travers lesquels un système traite l'information en y répondant par une action. Deux types de système capables de réaliser des processus cognitifs peuvent se distinguer : Le traitement de l’information se définit comme étant le processus par lequel l’information perçue est analysée et intégrée dans la structure de connaissances de la personne. Il est analysé selon deux dimensions : le mode de traitementle niveau d'élaboration Mode de traitement[modifier | modifier le code] C'est le processus par lequel « l’information sensorielle est représentée dans la mémoire de travail de l’individu »[1] En psychologie, on distingue entre deux modes de traitement[2],[3] En marketing, on distingue entre les deux modes de traitement analytique et expérientiel. Les processus cognitifs sont : Description des processus cognitifs[modifier | modifier le code] Sources[modifier | modifier le code] A.
Philosophie du langage Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les Ménines de Diego Velázquez (1657). « Mais le rapport du langage à la peinture est un rapport infini (...) Ils sont irréductibles l'un à l'autre: on a beau dire ce qu'on voit, ce qu'on voit ne loge jamais dans ce qu'on dit, et on a beau faire voir, par des images, des métaphores, des comparaisons, ce qu'on est en train de dire, le lieu où elles resplendissent n'est pas celui que déploient les yeux, mais celui qui définissent les successions de la syntaxe. Histoire[modifier | modifier le code] Platon (en particulier dans le Cratyle), Aristote (dans divers ouvrages de l'Organon, dont les Catégories, De l'interprétation, etc.) et les sophistes ont déjà écrit sur ces questions comme l'ont fait beaucoup de philosophes du Moyen Âge (Roger Bacon, Duns Scot, Guillaume d'Ockham...) et plus tard des philosophes modernes comme Giambattista Vico, Leibniz, Wolff[Qui ?] Les problèmes de philosophie du langage[modifier | modifier le code]