Climat : Paris vise la neutralité carbone en 2050 Une étude prospective, commandée par la municipalité, détaille les changements majeurs qui devront être opérés dans le bâtiment, les transports et les modes de vie. Rêvons un peu, beaucoup, passionnément même ! Car les débats s’annoncent enflammés. Les pics de pollution ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Un paysage idyllique aux allures d’utopie ? Ce scénario s’appuie sur une vaste (368 pages) étude prospective du groupement de sociétés de conseil Elioth, commandée par la mairie de Paris, dont Le Monde a eu la primeur. Une ville solaire Selon son dernier bilan carbone, publié en juillet 2016, Paris a réduit d’un peu plus de 9 % ses rejets carbonés au cours de la période 2004-2014, en les ramenant à 25,6 millions de tonnes équivalent CO2. La tâche est d’autant plus ardue que le périmètre retenu intègre non seulement les émissions directes des Parisiens, mais aussi leurs émissions indirectes, liées à la production à l’étranger de biens importés. Pour parvenir...
Donald Trump s’attaque au bilan environnement de Barack Obama La nouvelle administration a déjà supprimé des réglementations adoptées par les démocrates, mais le sort de l’accord de Paris n’est pas encore tranché. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Gilles Paris (Washington, correspondant) L’assaut n’en est qu’à ses débuts, mais il promet d’être systématique. La nomination à la direction de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) du climatosceptique Scott Pruitt, ancien procureur général de l’Oklahoma proche du lobby pétrolier, et réputé pour ses attaques passées contre la structure qu’il dirige désormais, avait donné une idée des projets de la nouvelle administration américaine en matière d’écologie. Le peu de considération pour l’agence devrait se traduire par des coupes claires dans ses moyens. Lire aussi : Le « Monsieur écologie » de Donald Trump est un climatosceptique Divisions A la grande satisfaction des milieux agricoles, il a également engagé une révision d’une loi protégeant les cours d’eau et les zones humides. Avec M.
Québec : la carpe asiatique colonise le Saint-Laurent L’espèce invasive a été introduite aux Etats-Unis dans les années 1970 par des pisciculteurs. L’annonce était redoutée mais presque inévitable. Mardi 28 février, le ministère des forêts, de la faune et des parcs québécois (MFFP) l’a confirmée : la carpe asiatique est désormais présente dans le Saint-Laurent. « Ces poissons représentent une menace car ils bouleversent complètement l’écosystème dans lequel ils évoluent, au point d’entraîner la disparition des espèces indigènes », s’alarme Veronik de la Chenelière, de la direction de l’expertise sur la faune au MFFP, qui précise : « La carpe asiatique est herbivore et se nourrit de la végétation submergée – les herbiers. Menace sur les activités économiques La carpe asiatique a été introduite aux Etats-Unis dans les années 1970 par des pisciculteurs de l’Arkansas, afin qu’elle nettoie leurs bassins d’élevage. Si la carpe asiatique menace d’abord les écosystèmes, elle met aussi en danger les activités économiques.
Nucléaire : le défi coûteux d’Angela Merkel La sortie de l’atome, promise après la catastrophe de Fuskushima, et le recours au charbon éloignent l’Allemagne de ses objectifs de réduction de ses émissions carbonées La conférence de presse du 15 mars 2011 restera comme un de ces tournants dans l’histoire du mandat d’Angela Merkel. Moins de trois jours après l’accident de Fukushima, au Japon, la chancelière confirmait la surprenante décision annoncée la veille au soir : les sept centrales nucléaires d’Allemagne les plus âgées plus une, victime de pannes, seront immédiatement arrêtées pour trois mois, et le tournant énergétique vers le renouvelable sera accéléré. La mine déconfite, les six présidents des régions concernées par les fermetures de réacteurs, confirment sans enthousiasme ce tournant radical dans la politique énergétique sur laquelle ils avaient fait campagne. Berlin avait, quelques mois auparavant, prolongé la durée de vie des centrales les plus anciennes au motif de la sécurité de l’approvisionnement… Bilan contrasté En...
Vingt mille fraises sous la terre Des fermes urbaines testent la culture maraîchère bio et sans pesticides dans les parkings, tunnels et conteneurs. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Catherine Rollot « Elle a été cultivée où, cette salade ? » Au second sous-sol d’un parking. « Et ces fraises ? » Fraîchement récoltées dans un ancien conteneur maritime, dans le 12e arrondissement de Paris. Un peu plus au sud, en bordure du parc de Bercy, Guillaume Fourdinier et Gonzague Gru, tous deux fils d’agriculteurs, vont implanter fin mars leur premier conteneur de 70 m2 dans lequel pousseront 3 600 plants de fraises installés à la verticale. « Excepté le blé et la salade, tout ce qui remplit l’assiette des Franciliens vient de très loin. » Antoine Lagneau, chargé de mission à Natureparif Lire aussi : Les distributeurs automatiques ou la ferme dans un casier Compte tenu de la rareté et du prix du foncier disponible en ville, l’agriculture urbaine part à l’assaut de tous les espaces délaissés.
Paris va réduire de 30 % l’exposition aux ondes des antennes-relais La capitale veut devenir « la métropole la plus protectrice d’Europe », avec une charte de téléphonie mobile plus contraignante pour les opérateurs. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir « Maîtriser l’exposition des Parisiens aux ondes électromagnétiques, tout en continuant à faire de Paris une capitale numérique. » C’est le double objectif de la nouvelle charte de téléphonie mobile que la maire, Anne Hidalgo, soumettra fin mars au Conseil de Paris. Il s’agit, précise Julien Bargeton, adjoint aux finances, de trouver « un équilibre entre préoccupations de santé publique et bonne qualité du service de téléphonie mobile ». Quelque 2 240 antennes-relais sont aujourd’hui disséminées sur les toits de la capitale. Celle aujourd’hui en vigueur, adoptée en 2012, plafonne à 5 volts par mètre (V/m) l’exposition pour la 2G et la 3G, et 7 V/m pour la 4G. La nouvelle charte, issue de neuf mois de « négociation trappue » avec les industriels, selon M. Mise en garde des agences sanitaires
Agriculture : pourquoi la réduction des pesticides est possible Des chercheurs français estiment, dans « Nature Plants », qu’une réduction des intrants agricoles chimiques de 30 % n’aurait pas d’effets négatifs. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart Réduire drastiquement le recours aux pesticides sans altérer les rendements agricoles et les revenus des agriculteurs ? C’est possible, assurent des chercheurs français qui ont publié, lundi 27 février dans la revue Nature Plants, les conclusions d’une analyse statistique d’ampleur inédite. Celle-ci paraît opportunément au beau milieu du Salon de l’agriculture et quelques semaines seulement après la publication des chiffres officiels du ministère de l’agriculture montrant une forte augmentation de la chimie de synthèse en agriculture depuis 2008, malgré une petite baisse en 2015, par rapport à 2014. Lire aussi : Des pesticides en doses toujours plus massives dans les campagnes « Réduction de 37 % des herbicides » Les résultats sont éloquents. « D’ores et déjà accessible » Trop facile ?
Le projet de stockage de déchets radioactifs à Bure gelé par la justice Le tribunal administratif a annulé la cession à l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs d’une forêt sous laquelle doivent être enfouis les déchets nucléaires. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir C’est un sérieux revers pour l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), maître d’ouvrage du projet de Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de Bure, dans la Meuse. Mardi 28 février, le tribunal administratif de Nancy a annulé la délibération de la commune meusienne de Mandres-en-Barrois qui avait permis à l’agence de devenir propriétaire d’une forêt de 220 hectares, le bois Lejuc, sous lequel doit être construit le centre d’enfouissement des résidus nucléaires. Dans l’immédiat, le projet est donc gelé. L’affaire remonte au 2 juillet 2015. Vice de procédure régularisable En vertu de quoi, le tribunal « annule la délibération du 2 juillet 2015 ». Le dossier est revenu ces derniers jours dans le débat politique.
Pour l’ONU, les eaux usées sont un « nouvel or noir » A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, l’Unesco et l’ONU-Eau exhortent à « un recours plus systématique à une eau recyclée ». LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martine Valo L’eau que l’on boit, celle qui irrigue les champs ou alimente les usines avant d’être rendue à la nature, il va falloir la considérer autrement. La demande explose – elle pourrait augmenter de 50 % d’ici à 2030 –, mais la ressource, elle, se restreint, parfois même terriblement dans certaines régions du monde. A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars, l’Unesco – l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture –, et l’ONU-Eau, publient un rapport entièrement consacré aux eaux usées – c’est-à-dire toute eau dont la composition chimique a été altérée lors de son utilisation par les humains –, présentées comme une « ressource inexploitée ». Mais sur la planète Terre, on en est très loin. L’oxygène diminue Explosion démographique Du phosphore dans les urines