«Connaître l’audience doit aider à faire du bon journalisme» Crédit: Olivier Lechat Innovation, audience, gestion des contenus créés par des utilisateurs, vérification en temps réel, télévision connectée aux réseaux sociaux… Tels ont été les sujets abordés lors de la conférence sur les nouvelles pratiques du journalisme organisée le vendredi 2 décembre par l’École de journalisme de Sciences Po, où je travaille, en partenariat avec la Graduate School of Journalism de Columbia. Résumé des interventions. >> Revivre le live réalisé lors de cette journée marathon (merci à tous les étudiants de l’Ecole de journalisme de Sciences Po qui ont produit vidéos, photos, textes et tweets. Cet article a été rédigé en s’appuyant notamment sur leur live!) >> Mesure de l’audience et ligne rédactionnelle Emily Bell, directrice du centre de journalisme numérique à Columbia, ex-The Guardian «L’audience n’est plus l’apanage du service marketing, elle est dans les mains des journalistes. >> Lire Et si les journalistes n’écrivaient que ce que les lecteurs lisent?
2012 : le triomphe du fact-checking à la française ? C'était l'apanage du journalisme à l'anglo-saxonne, pas des médias français où il restait confiné à quelques rubriques spécialisées dans Libé et sur Le Monde.fr. Mais 2012 aura vu l'explosion du fact-checking dans le journalisme à la française. On en retrouve désormais sur France Inter, Europe 1, France info, I>télé, France 5, Arte, tandis qu'à l'occasion de la campagne présidentielle, le format a fleuri dans le Nouvel Obs, le JDD, Rue89... Au fait, c'est quoi le fact-checking ? Avec son célèbre sens de la provoc, Johan Hufnagel résumait la chose ainsi dans L'Express : "C'est le travail normal d'un journaliste. Le fact-cheking : "une vérification exhaustive et factuelle", "un boulot chiant dans de vieux pdf et des statistiques !" Une définition que Cédric Mathiot, de Libé, précise un peu : "le fact-checking, c'est l'examen exhaustif du discours politique et sa vérification factuelle. Cédric Mathiot vu par Alain Brillon, l'illustrateur de Désintox Pas sûr.
Pourquoi les sites d’actu se servent très mal de leurs statistiques, et comment ça peut changer Ça fait partie de ces conférences où l’on se surprend à applaudir et à encourager mentalement l’intervenant pendant son exposé, tant ce qu’il dit paraît pertinent. Stijn Debrouwere, spécialiste des statistiques des sites de médias, parlait jeudi au Festival international de journalisme de Pérouse. Voici une retranscription que j’espère fidèle, mille excuses d’avance si j’ai déformé un propos ou raté une idée importante Stijn Debouwere. J’ai pu voir des statistiques de beaucoup d’entreprises différentes, et je me suis aperçu que les mêmes problèmes apparaissent un peu partout. Quand on parle des statistiques d’un site, bien souvent l’image mentale qui se forme est celle d’une salle de contrôle sophistiquée, comme celle de la Nasa à Houston, où chaque employé a plein de moniteurs différents. Mais ça ne marche pas aussi bien pour les médias. Selon le consultant américain Peter Drucker, la meilleure façon de supprimer toute perception est d’inonder les sens avec des stimuli.