#AvantLeVote : que proposent les candidats en matière d’environnement ?
L’attitude face au nucléaire et aux énergies renouvelables est la principale ligne de fracture des onze candidats à l’élection présidentielle. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Les Décodeurs Au contraire de l’économie, de la sécurité ou des sujets de société qui sont traités dans à peu près tous les programmes, l’environnement reste inégalement traité selon les sensibilités politiques. A des différences quantitatives que l’on peut chiffrer (l’environnement est, sur neuf thèmes traités, le sixième en nombre de propositions), existent également des divergences d’approche où plusieurs familles se dessinent. Mélenchon, Poutou, Hamon : l’écologie au cœur du projet de société Les questions écologiques se trouvent au cœur du « futur désirable » de Benoît Hamon ou de la VIe République voulue par Jean-Luc Mélenchon et, dans un degré moindre, dans le programme de Philippe Poutou. Pour MM. Pour Macron et Fillon, écologie et croissance ne s’opposent pas Jacques Cheminade, le soutien du nucléaire français
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Presenters and testimonies on oil extraction: Godwin Ojo, (Environmental Rights Action (ERA)/Friends of the Earth Nigeria, Niger Delta Shell) Eriel Deranger, (Athabascan Chippewyan - Oil Sands Canada) Valerie Cabanes (End Ecocide on Earth, France) - Recognizing ecocide in international criminal law Carlos Larrea (Andina Simón Bolivar University, Ecuador) Esperanza Martinez (Acción Ecologica, Oilwatch - Keep Oil Underground, Acuador) José Gualinga (Sarayaku) Antonetta (Yasunidos) Carolina (Yasunidos) Pablo Fajardo (Lawyer, UDAPT - Union de afectados por Texaco) Humberto Piaguaje (UDAPT - Union de afectados por Texaco) Musical message by Ta'kaiya Blaney from the Tla'Amin First Nation in British Columbia Among the esteemed panel of judges: Prosecutors for the Earth: Ramiro Avila, Universidad Andina Simón Bolivar Linda Sheehan, Earth Law Center International Rights of Nature Tribunal Paris Secretariat: Natalia Greene, Global Alliance for the Rights of Nature
Fin de vie : la loi entre timidement en vigueur
Les demandes de « sédation profonde et continue » augmentent par endroits mais, globalement, les pratiques des professionnels n’ont pas changé. LE MONDE | • Mis à jour le | Par François Béguin La loi sur la fin de vie, promulguée le 2 février 2016, a-t-elle changé la façon dont on meurt en France ? Fruit d’une promesse de campagne de François Hollande, le texte des députés Alain Claeys (Vienne, Parti socialiste, PS) et Jean Leonetti (Alpes-Maritimes, Les Républicains, LR) devait notamment garantir aux Français que, l’heure venue, ils auraient le droit, si leur douleur ne pouvait être soulagée, de « dormir avant de mourir » grâce à une « sédation profonde et continue » jusqu’au décès. La loi avait suscité des inquiétudes dans le milieu des soins palliatifs, où l’on craignait qu’elle ne permette des euthanasies masquées. « La sédation profonde et continue jusqu’au décès est quelque chose qui se fait de manière exceptionnelle. « Situations très exceptionnelles »
Notre consommation alimentaire épuise les eaux souterraines
L’utilisation excessive des aquifères pour la production agricole met en péril les approvisionnements à la fois en nourriture et en eau. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Entre manger et boire, il faudra bientôt choisir. Nous utilisons toujours plus de produits alimentaires qui épuisent les eaux souterraines non renouvelables. Plusieurs scientifiques avaient déjà quantifié et cartographié l’empreinte en eau du commerce international, pour comprendre quels biens de consommation utilisent cette ressource précieuse et dans quelles quantités. Or, les aquifères, ces vastes réservoirs naturels de stockage d’eau souterraine, s’avèrent une ressource clé en abritant la majeure partie de l’eau douce liquide de la planète. Pakistan, Etats-Unis et Inde, principaux exportateurs Résultats : ces volumes d’eau souterraine non rechargée utilisés par l’agriculture ont bondi de 22 % en dix ans, pour atteindre 20 % de l’irrigation mondiale.
Les tribunaux de la planète (3/4) : Naomi Klein, procureure d'ExxonMobil
Le pétrolier ExxonMobil : coupable. Le gouvernement du Brésil : coupable. Les 90 multinationales responsables de 63% des gaz à effet de serre : coupables. Vendredi dernier, à Paris et Montreuil (Seine-Saint-Denis), les verdicts se sont enchaînés pour condamner les responsables du dérèglement climatique et d’autres destructions de l’environnement. En marge de la COP21, des militants écologistes venus du monde entier et leur figures de proue – le chef brésilien Raoni, l’essayiste canadienne Naomi Klein ou l’activiste indienne Vandana Shiva – ont profité d’être réunis à Paris pour mener les procès dont ils ont toujours rêvés. Entre les murs au béton apparent de La Parole Errante, salle de concert de Montreuil (Seine-Saint-Denis), deux figures du militantisme nord-américain offrent à quelque 300 spectateurs venus du monde entier un show d’un genre nouveau. « Diriez-vous qu’ExxonMobil est une bonne compagnie pour les populations qui vivent à proximité de ses activités ?
Le Conseil d’Etat face au casse-tête du « droit à l’oubli »
La rapporteure publique a proposé de demander à la justice européenne le « mode d’emploi » du droit au déréférencement. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martin Untersinger Depuis le 13 mai 2014 et la décision – retentissante – de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de débouter Google dans une affaire de « droit à l’oubli », juristes et experts du numérique s’arrachent les cheveux au sujet du droit au déréférencement. Le Conseil d’Etat a été saisi par quatre internautes ayant échoué à se voir appliquer ce droit et il sera la première juridiction suprême européenne à se prononcer sur ce sujet complexe. Lire aussi : Google va modifier la façon dont il applique le « droit à l’oubli » Grande créativité De l’avis des juristes, la CJUE a fait preuve en 2014 d’une grande créativité pour appliquer le droit européen, forgé à une époque où balbutiaient à peine les moteurs de recherche. Lire aussi : « Le droit à l’oubli menace la protection du droit au souvenir » Intérêt public
« Reconnaissons la nature comme sujet de droit »
Pour la juriste Valérie Cabanes, dans une tribune au « Monde », il faut redéfinir les valeurs pivots de notre système juridique afin d’affirmer nos liens d’interdépendance avec les autres formes de vie. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Valérie Cabanes (Juriste spécialisée dans le droit international humanitaire et les droits humains) TRIBUNE. Durant dix mille ans, nous avons prospéré en tant qu’espèce grâce à des conditions climatiques favorables et des milieux de vie fertiles et foisonnants de biodiversité. Mais l’industrie s’est dernièrement imposée sur les milieux naturels en occupant l’espace et en perturbant les équilibres de l’écosystème terrestre. Le climat s’est emballé, la biodiversité s’est effondrée, la pollution est omniprésente, et les conditions mêmes de la vie sur Terre commencent à être menacées. La Déclaration des droits des peuples autochtones (2007) consacre ces valeurs en s’appuyant sur l’holisme des traditions et modes de pensée des peuples premiers.
Une BD magistrale sur les ravages de la firme pétrolière Texaco en Amazonie équatorienne
Un superbe reportage dessiné vient de paraître aux éditions Les Arènes BD sur la tentaculaire affaire Texaco/Chevron. Condamnée en 2011 à une amende record de 9 milliards de dollars pour avoir saccagé l'Amazonie équatorienne pendant plus de 20 ans, la compagnie pétrolière américaine refuse toujours de payer. Souvenez-vous, c'était en 2016, GEO vous emmenait à la piscine. A la piscine… de pétrole. En reportage en Amazonie équatorienne, nous participions alors au "toxic tour" organisé par les plaignants de l'affaire Texaco/Chevron, dans l'une des zones les plus polluées au monde. Non loin de Lago Agrio, à la frontière colombienne, les torchères encore en activité jouxtaient des dizaines de mares de déchets pétroliers pestilentiels vieux de plusieurs décennies, cerclées de simples bandes jaunes estampillées "peligro" ("danger"). Pablo Fajardo, seul contre le géant américain Ses auteurs ? Un procès mondial Cette somme, les plaignants n'en ont pourtant jamais vu la couleur.