La grande pauvreté persiste en France 17 octobre 2013 - La France compte deux millions de personnes vivant avec moins de 651 euros par mois, 3,6 millions de mal-logés et 3,5 millions de bénéficiaires de l’aide alimentaire. La grande pauvreté persiste en France. Deux millions de personnes vivent aujourd’hui en France avec au maximum 651 euros par mois pour une personne seule au seuil à 40 % du revenu médian , soit en situation de grande pauvreté, (données 2011), 685 000 n’ont pas de domicile personnel, 133 000 pas de domicile fixe, 3,5 millions recourent à l’aide alimentaire. Le seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian le plus souvent utilisé donne une vision trop large de la pauvreté. Les données de la grande pauvreté en France Deux millions de personnes vivent avec l’équivalent de 651 euros par mois pour une personne en 2011. 3,7 millions de personnes sont allocataires de minimas sociaux, dont 1,6 million perçoivent le RSA socle, selon la Caisse nationale des affaires familiales (données 2011) [1]. Quels enseignements ?
Quelle est la différence entre inégalité sociale et discrimination ? Une inégalité sociale correspond à une différence de situation des individus en raison des ressources qu’ils détiennent (éducation, revenus, capital social, etc.) ou de pratiques (santé, logement, situation d’emploi, etc.) qui peuvent être classées hiérarchiquement. Une discrimination est une différence de traitement fondée sur un critère illégitime et donc prohibé (âge, sexe, handicap, etc.). Les discriminations produisent des inégalités, mais les inégalités ne sont pas uniquement la conséquence de discriminations. En pratique, il est souvent difficile de démêler ce qui relève de la discrimination entre des individus du fait de certaines de leurs caractéristiques et ce qui relève des inégalités entre leurs milieux sociaux d’origine. On a longtemps mis en avant les inégalités sociales et sous-estimé les discriminations.
"Envoyé spécial" : des vies sur le fil à la CAF de Roubaix Partager Ces dernières années, la violence a fait son apparition au guichet des services publics. Les agressions verbales sont courantes et peuvent aller jusqu'à des altercations physiques. Le magazine "Envoyé spécial" présente, jeudi 9 janvier à 20h40, un reportage d'Anouk Burel et Frédéric Bazille qui ont passé trois semaines en immersion à la CAF de Roubaix (Nord), afin de mieux comprendre pourquoi le climat entre usagers et agents devient si pesant. La caisse d'allocations familiales du Nord est la plus sollicitée de France.
Dix ans d’évolution des inégalités en France : un bilan 19 novembre 2013 - L’Observatoire des inégalités scrute les inégalités depuis maintenant dix ans. Où en est-on aujourd’hui en France ? Quels sont les écarts qui ont augmenté ou diminué ? Les dix ans qui se sont écoulés ont été marqués par une très nette hausse des inégalités de revenus [1]. Tout n’est pas négatif pour autant. Les inégalités de revenus entre catégories sociales ne diminuent pas Le niveau de vie mensuel médian des ouvriers a augmenté de 14,6 % entre 2000 et 2010, soit + 174 euros, contre 4 % pour les cadres supérieurs (+ 102 euros). Les riches toujours plus riches Le niveau de vie moyen annuel des 10 % les plus riches est sept fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres en 2010. Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes se sont réduits En 2000, les femmes gagnaient 80,3 % du salaire des hommes (dans le secteur privé et pour des temps complets). La pauvreté augmente fortement La précarité d’emploi des jeunes adultes est toujours aussi élevée
5 Les pauvres écartés des emplois de la grande distribution C'est un tabou que dénonce l'association ATD Quart Monde : les enseignes des super et hypermarchés mettent de côté les CV des personnes en grande précarité. Un testing sur la discrimination à l'embauche à été organisé dans plusieurs villes de France. A l'occasion de la Journée mondiale de la misère, France Info donne la parole à deux femmes qui ont vécu de douloureuses expériences de rejet. Marie France Zimmer, 55 ans, femme de ménage à Nancy © ATD Quart Monde Le constat est sévère : les candidatures fictives de personnes en précarité sociale n'intéressent pas les employeurs. L'association ATD Quart Monde a organisé un testing sur la discrimination à l'embauche par des enseignes de super et hypermarchés, dans plusieurs villes de France. Quand un curriculum vitae fait état d'un passage en CDD dans une entreprise d'insertion sociale ou d'un logement en foyer social, les recruteurs tiquent et mettent le dossier de côté. Un livre blanc dans l'espoir d'une loi
La pauvreté en Europe 16 mai 2014 - Le taux de pauvreté en Europe varie de 5,8 % à 16,9 % selon le seuil utilisé. A 60 % du revenu médian, le taux oscille de 10,1 % en Norvège à 23,1 % en Grèce. A 40 %, de 2,4 % aux Pays-Bas à 10,6 % en Grèce. 16,9 % des Européens, soit 84 millions de personnes selon l’institut Eurostat, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2011 [1], si l’on prend en compte le seuil à 60 % du revenu médian national (voir encadré ci-dessous). La Grèce (23,1 %) et l’Espagne (22,2 %) ont les taux de pauvreté les plus élevés. En prenant en compte les seuils à 40 % du niveau de vie médian national (le cœur de la pauvreté), les hiérarchies et les écarts entre les pays sont modifiés. Ces données, qui datent de trois ans, minimisent le niveau de la pauvreté. Quel seuil de pauvreté retenir ? Les taux de pauvreté correspondent à une proportion de la population qui vit avec un revenu disponible inférieur au seuil de pauvreté. Pour en savoir plus : Photo / © absolut - Fotolia.com
"La pauvreté s'enracine en France" Diplômé du CFJ et de Sciences Po, il est passé par les rédactions d'Itélé, France 3 et France 5 avant d'intégrer celle de FRANCE 24. Passionné par l'actualité internationale, il jongle entre revues de presse, chroniques économiques et reportages. Diplômée de la London School of Economics, elle a travaillé pour la BBC avant de rejoindre les rédactions de TV5 Monde, RFI et I>Télé. Polyglotte, elle réalise des sujets pour les JT de FRANCE 24 et présente des chroniques, ainsi que des magazines.
Pourquoi y a-t-il de plus en plus de travailleurs pauvres en France ? Ils seraient entre 1,9 et 3,3 millions en France, mais les experts peinent à cerner le phénomène croissant des travailleurs pauvres, qu'ils imputent notamment au temps partiel, dans les services à la personne ou la restauration. "On fait face à une situation récente, sans système d'observation adapté, c'est encore du bricolage", résume l'économiste Denis Clerc, selon lequel "la pauvreté laborieuse concerne plus de deux millions de personnes". Il s'appuie notamment sur le chiffre de l'Insee des "individus pauvres selon leur activité BIT (bureau international du travail)", évalués à plus de 1,9 million en 2010. Pour Pierre Concialdi, de l'Ires, la vérité s'établit entre 2 et 3,3 millions. Confusion Second obstacle : le croisement de données individuelles (le travail) et d'autres relatives au ménage (les revenus) rend complexe l'interprétation du phénomène. L'Union européenne travaille d'ailleurs sur un nouvel indicateur, souligne-t-elle. Bas salaires "L'emploi paupérisant"
L'Europe doit-elle suivre le modèle nordique ? de Christoph Mayerl Les Scandinaves montrent qu'il n'est pas exclu de concilier la réussite économique avec un Etat social bien construit. Qu'entend-on par "modèle scandinave" ? Un tel modèle est-il applicable à l'Europe toute entière ? Bien vivre là où on habite, ainsi pourrait-on adapter le slogan par lequel la plus grande entreprise d'ameublement du monde s'adresse à ses clients allemands. Non seulement Ikea mais aussi l'Etat providence comptent parmi les modèles scandinaves couronnés de succès.Photo: AP Alors, quand viens-tu ? La Suède, le Danemark, la Norvège et la Finlande ont atteint ce que plus d'un économiste considérait comme impossible : le plein essor économique, et ce malgré une fiscalité élevée et un Etat social bien doté. Les Scandinaves marquent des points dans tous les domaines L'enthousiasme général est compréhensible. Les espérances sont grandes. La Suède constitue le modèle premier En quoi consiste le modèle scandinave ? Réforme précoce de l'Etat social Christoph Mayerl
L’état des lieux des inégalités de salaires en France 29 janvier 2013 - Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent au mieux 403 euros par mois, les 10 % les mieux rémunérés touchent au minimum 2 967 euros. Etat des lieux en équivalent temps complets Le salaire net mensuel médian s’élève à 1 675 euros [1] en équivalent temps plein (données 2010). Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent moins de 1 142 euros, contre 3 317 euros pour les 10 % des plus hauts salaires... Un écart de salaire de 2 175 euros, soit au minimum 2,9 fois plus. Les inégalités de salaires sont plus élevées chez les hommes que chez les femmes, ces dernières étant beaucoup moins nombreuses à toucher de hautes rémunérations. Si l’on considère les 50 % des salariés du milieu de la répartition (au-dessus des 30 % les moins bien payés et au-dessous des 20 % les mieux payés), on obtient des salaires mensuels nets compris entre 1 396 et 2 510 euros. Pour vous situer utilisez notre outil en ligne (données 2010) Photo / © Jérôme SALORT - Fotolia.com