Le coût écologique d’internet est trop lourd, il faut penser un internet low-tech
Robotique, objets connectés, bio et nanotechnologies, chimie de synthèse... Parce que l’innovation est le principal moteur de la croissance qui dévore la planète, Reporterre publie une série de tribunes visant à démythifier le progrès et faire de la recherche scientifique un terrain de controverse et de luttes. Félix Tréguer est membre fondateur de La Quadrature du Net — association de défense des libertés publiques à l’ère numérique. Gaël Trouvé est cofondateur de Scolopendre – hackerspace visant une réappropriation citoyenne de la gestion des déchets électroniques. Dans ce texte, la référence au luddisme — ce mouvement d’ouvriers et d’artisans qui, au XIXe siècle, brisaient les machines pour dénoncer l’industrialisation — apparaît usurpée, tant la critique de la technique qui s’y exprime semble sommaire. Une main-d’œuvre soumise à des conditions de travail proches de l’esclavage Internet représente plus de 7 % de la consommation électrique mondiale, en croissance de 12 % par an [2].
Rien de personnel.
La semaine dernière ou à peu près, fin Mai 2017 donc, Google a lancé une nouvelle fonctionnalité : le "personal filter tab". Il s'agit d'un onglet sur le moteur de recherche permettant de ne chercher que sur votre compte Google, que parmi vos informations stockées dans les services du cloud de Mountain View. Concrètement ça ressemble à ça : Et hop, à partir de ce moment là toutes nos recherches se limitent exclusivement au contenu des informations liées à notre compte Google (mail, photos, calendrier pour l'instant mais le liste des services devrait s'étendre). Chacun cherche chez soi. Comme le rappelle 01Net qui le tient lui même de Search Engine Roundtable, il était déjà possible de farfouiller dans les docs de son compte Google à l'aide de l'opérateur "my" ajouté devant certaines requêtes (uniquement dans certaines régions). Mais pourquoi fait-il cela ? Je vais vous le dire mais juste avant permettez-moi une petite parenthèse. Et donc ... (Lien direct pour retrouver ce magnifique schéma)
La petite mort de la conversation téléphonique
Pour les ados, le téléphone sert à tout… sauf à téléphoner. Trop intime et intrusif, le coup de fil est devenu embarrassant. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Pascale Krémer Tendre un téléphone portable à l’adolescent. Lui dire que sa grand-mère est en ligne, qu’il serait gentil d’échanger avec elle quelques mots. Et observer la mine déconfite, le regard peu amène. Etrange constatation, que font aujourd’hui tous les parents. Un quart des détenteurs de portable n’appelle jamais Dès le début de la décennie, la presse anglo-saxonne a décrit ce déclin des conversations téléphoniques particulièrement spectaculaire chez les jeunes. « La génération textos ne partage pas le goût des baby-boomers pour la parole », titrait le Washington Post en 2010, notant un plongeon des minutes-voix mensuelles chez les 18-34 ans. « Quand tu commences une conversation, il y a toujours un malaise. » Martin, 19 ans Désuette, pour eux, la conversation téléphonique.
Bruno Devauchelle : Numérique, arrêtons d'être dans les nuages...
Thème récurrent, le "cloud" semble être une évidence inéluctable pour nombre de personnes qui nous poussent à déposer nos données en ligne pour les avoir toujours sous la main où que l'on soit, pour les partager avec les autres. Outre les système de stockage, les logiciels (appelés désormais applications, apps...) s'occupent parfois eux-mêmes de définir le lieu de stockage des données sans même que l'utilisateur ait à s'en soucier. Ce fut une des raisons du succès des iPad et autre iPhones, c'est désormais devenu un standard... le stockage par défaut, même avec Windows qui impose le "One Drive", est décidé par le logiciel et pas par l'utilisateur. Le fil à la patte... La multiplication des applications et logiciels en ligne ainsi que celui des systèmes de stockage en ligne (appelés Cloud, Drive ou autre) posent problème : que faire si nous n'avons pas d'accès à Internet ? Changements de pratiques Des enjeux multiples Apprendre à gérer les dangers du nuage Bruno Devauchelle
Immersion chez les lurkers, une communauté connectée, souvent silencieuse mais potentiellement influente
A la différence des fans qui commentent à tout va ou des trolls et haters qui provoquent tous azimuts, les lurkers constituent une communauté bien particulière sur le Web social. Ils sont connectés, attentifs aux contenus qu’ils consultent mais ne pipent mot ou alors très rarement. Du moins dans les espaces d’expression en ligne. Cette apparente passivité représente pourtant un enjeu de communication non-négligeable. Plusieurs études sociologiques se sont penchées sur les motivations mais aussi l’influence que les dits lurkers peuvent exercer de façon certes différente mais avec un impact avéré. Contre-plongée digitale. Il n’écrit rien. Le lurking, une posture réfléchie Ces spectateurs discrets, voire invisibles ou anonymes, sont néanmoins une majorité silencieuse importante comme en attestent plusieurs études scientifiques anglo-saxonnes récentes consacrées au sujet. Quand le lurker éclot en contributeur Ces lurkers qui ne disent pas leur nom Sources
The digital native is a myth
Thomas Trutschel/Photothek/Getty Exposure to technology does not make young people digital natives. Some people put the cut-off at 1984, but for most it is 1980. The generational difference between the groups goes beyond their numbers of Facebook friends and Twitter followers: it can also help to explain differences in how they buy insurance. But a paper published last month in Teaching and Teacher Education reaches the opposite conclusion. Education policy is particularly vulnerable to political whims, fads and untested assumptions. It is beyond dispute that people brought up in the most recent decades have been exposed to a lot of digital technology — at least in developed countries. The Teaching and Teacher Education paper raises another concern.
Enquête : comment les apps Figaro, L'Équipe ou Closer participent au pistage de 10 millions de Français - Politique
Une cinquantaine d'applications françaises fournissent à une entreprise tierce les données de localisation de 10 millions de Français, toutes les trois minutes, à des fins publicitaires. Cette traque massive de la population est organisée dans le secret d'une startup du neuvième arrondissement nommée Teemo, anciennement Databerries. Enquête. Chez Teemo, ex-Databerries, lorsqu’on reçoit un futur client comme McDonald’s, Système U ou Carrefour, on n’hésite pas à mettre les petits plats dans les grands pour convaincre de la supériorité technologique de cette petite boîte française qui monte. Avec un slogan comme « real life targeting », le ciblage dans la vraie vie, il faut plus que de bonnes intentions pour séduire des annonceurs. Alors dans la startup, ce sont les expérimentations en temps réel qui servent à montrer la force de frappe de Teemo. En général, cela se passe de la manière suivante : « Client : — Si je vous demande de me pister et de me dire où je suis, vous pourriez ?
Bruno Devauchelle : La captologie et le miracle de l'attention
Captologie (science pour capter l'attention), nomophobie (addiction au téléphone portable - no mobile phobia), affordance (capacité d'un objet à suggérer son usage) ... trois mots créés récemment (1996, 2008, 1977), dont souvent nous ignorions jusqu'à l'existence, et sont pourtant le reflet d'un questionnement de plus en plus important sur le vivre ensemble et plus généralement pour l'éducation. Plus simplement, une attention soutenue et durable est-elle largement partagée dans la population ? Peut-on éduquer l'attention ? Le mystère de l'attention Si nous revenons à plusieurs reprises sur cette question d'attention c'est que nous poursuivons notre analyse et nos observations sur ce qui pourrait bien être une des clefs du pilotage de l'apprentissage, du sien comme de celui des autres. Nombre d'enseignants déplorent la baisse de l'attention soutenue et continue des jeunes. Le plaisir de la distraction Peut-on éduquer à la gestion de ces alertes ? Apprendre à gérer l'attention
Données personnelles et Communs : une cartographie des thèses en présence