Les mardis de la mémoire #7 - La courbe de l'oubli Hermann Ebbinghaus était un philosophe allemand considéré comme le papa de la psychologie expérimentale. Parmi ses trouvailles, citons la « la courbe de l’oubli », qui donnerait des sueurs froides à n’importe quel formateur ! D’après Ebbinghaus, voilà comment évolue l’apprentissage d’une information : Tout de suite après l’arrêt de l’information, on retrouve environ 75% de l’information assez facilement.10 minutes plus tard, on retrouve environ 80% de l’information : les neurones s’organisent en réseaux, trient et installent l’information.Passé 24h, on perd très rapidement l’information pour se retrouver à 20% de l’information une semaine plus tard. Concrètement, cela veut dire qu’après une journée de formation et si le formé ne révise pas, il retiendra au bout d’une semaine 20% du contenu auquel il aura été attentif. Mais comment faire pour ancrer durablement les informations en mémoire ? Dans ce cas précis, il n’y a qu’un seul mot d’ordre : RÉACTIVER, RÉACTIVER, et RÉACTIVER!
Apprendre à apprendre. Leçon 1 : L’art de la mémoire Par ElenaXLII Découvrez le portail Synapses de la Fondation La main à la pâte : une passerelle établie sur l’intérêt réciproque des enseignants, des éducateurs et des scientifiques. Quelles sont les meilleures techniques pour apprendre ? Comment s’aider/aider à apprendre une leçon, à consolider un apprentissage, à retenir un nouveau concept ou un ensemble de faits et de procédures qui vont nous être utiles dans le futur ? Comment re-mobiliser une connaissance, en retrouver la trace dans notre mémoire pour résoudre un problème nouveau ? Est-ce que la mémoire a des limites ? Dans ce billet je m’appuie sur un ouvrage récent, écrit par deux chercheurs en sciences cognitives qui ont dédié leurs carrières à l’étude de la mémoire et de l’apprentissage (Henry Roediger, Mark McDaniel) – avec l’aide d’un « vrai écrivain » (Peter Brown) pour soigner la lisibilité des informations fournies. cachent la réalité de ce qui se passe effectivement dans notre cerveau. Bonnes stratégies 1. 2. 3. Et que: 4. 5.
Les mardis de la mémoire #9 - L'art de mémoire - Sydologie Savez-vous qu’il vous est possible de retenir, en quelques minutes, l’ordre d’un jeu de 52 cartes ? C’est possible grâce à l’Art de mémoire. L’art de mémoire, qu’est-ce que c’est ? Non, Sydologie ne se lance pas dans l’ésotérisme ou le vaudou. Cette méthode se base sur le souvenir d’un lieu que l’on connaît, auquel on associe les nouveaux éléments que l’on souhaite apprendre : quand vous apprenez, vous allez imaginer un lieu que vous connaissez très bien, par exemple la maison de vos parents. Cette méthode était déjà très utilisée pendant l’Antiquité : pour structurer leur mémoire, les philosophes imaginaient un grand temple dans lequel ils rangeaient tous leurs savoirs (et pas que des listes). Envie d’en savoir plus ? Voilà une vidéo qui met cette technique en image ;Et voici un livre qui explique cette technique sous la forme d’un roman, vraiment très agréable à lire ! Comment utiliser l’art de la mémoire en formation ? apprentissage, art de mémoire, mémoire, mnémotechnique
Les mardis de la mémoire #6 - L'effet d'amorçage Lorsqu’on nous pose une question, il arrive qu’on mette plusieurs secondes, voire même plusieurs minutes avant de répondre, même si on connaît la réponse. Parfois au contraire, on répond à la question de manière automatique, sans pouvoir expliquer pourquoi. Mais comment peut-on expliquer une telle différence de temps de réponse ? Le temps de réponse correspond au temps de recherche de l’information en mémoire: si l’information a été utilisée récemment et qu’elle est bien rangée, l’accès sera plus rapide et la réponse plus immédiate. Comment jouer sur ce temps de réponse ? Le temps de réponse peut en partie être influencé par ce que l’on appelle l’effet d’amorçage. Ce terme, développé par Meyer et Shavaneveldt en 1971, désigne le fait d’influencer la réponse à certaines questions grâce à la présentation, consciente ou non, d’autres concepts en amont (mots ou images). Dans ce cas précis, l’amorçage a donc influencé la réponse de manière négative. Mais comment expliquer l’effet d’amorçage ?
Les clés pour mieux mémoriser Le gros problème de la mémoire ? C’est qu’elle oublie ! Le cerveau efface en permanence les informations dont il n’a plus l’utilité. Mais les neurosciences et les nombreuses recherches sur le sujet nous permettent aujourd’hui de savoir comment consolider notre mémoire à long terme. Apprendre oui, mais en connaissant le fonctionnement de son cerveau, c’est encore mieux ! Dans cet article, on vous donne la recette pour mieux mémoriser. Les 3 mémoires En réalité, il n’y a pas une mémoire mais trois, comme les recherches d’Atkinson & Shiffrin (1960) l’ont montré : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme (ou de travail) et la mémoire à long terme. Mais « long terme » peut signifier un jour comme plusieurs années : tout dépend du nombre de fois où l’information a été récupérée dans la mémoire à long terme pour être « réactualisée » dans la mémoire de travail. Comment récupérer cette information pour la ramener à la mémoire de travail ? Mémorisation active et mémorisation passive
Mardis de la mémoire - Théorie du double encodage On a déjà souvent parlé du pouvoir des images en formation, mais aujourd’hui on vous explique, d’un point de vue scientifique, pourquoi les images c’est vraiment trop bien ! Pour Paivio, professeur de psychologie américain, le traitement d’une information par notre cerveau nécessite un double encodage : Une image, qui sera la représentation de cette information ;Un mot, qui sera le sens donné à cette information. Faisons une petite expérience ! Prenons : Une liste de 25 mots concrets ;Une liste de 25 images (correspondant aux mots) ;25 cartes qui comportent les images et les mots en légende. On a 3 groupes de sujets. On voit bien que les images sont mieux retenues que les mots, et que cette mémorisation est encore légèrement améliorée si on associe le mot au dessin. En formation, ça donne quoi ? Eh bien, le constat est fort simple, non ? encodage, mémoire, paivio
Mardis mémoire - Effet de primauté et de récence Les effets de primauté et de récence sont deux caractéristiques de la mémoire utiles à connaitre en formation. Découvrons pourquoi. En 1965, Postman & Phillips puis Glanzer & Cunitz en 1966 ont présenté des listes de mots à des sujets puis leur ont demandé d’énoncer les mots dont ils se souvenaient dans l’ordre qu’ils souhaitaient. C’est ce qu’on appelle un rappel libre. Quand le rappel a lieu immédiatement, les premiers et les derniers éléments de la liste ont plus de chance d’être rappelés tandis que peu de sujets se souviennent du milieu de la liste. L’effet de primauté correspond ainsi au fait que les premiers éléments de la liste sont plus facilement rappelés : ils ont déjà été transférés à la mémoire à long terme ! L’effet de récence correspond donc au fait que les derniers éléments de la liste sont plus facilement rappelés : ils viennent juste d’être vus et sont encore présents dans la mémoire à court terme. Et les mots du milieu de la liste me direz-vous ?
« Pour mémoriser, le plus efficace, c’est de s’amuser » Comment organiser une journée de révision ? Y a-t-il des « trucs » pour apprendre efficacement et éviter le « trou noir » au bac ou à un autre examen ? Les conseils de Sébastien Martinez, champion de France de mémoire. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Adrien de Tricornot A l’approche du bac 2017 et autres examens, nombreux sont les candidats soucieux de réviser efficacement et inquiets à l’idée de devoir mémoriser les cours d’une année entière. Ingénieur des mines d’Alès et champion de France de mémoire 2015, Sébastien Martinez est devenu formateur en mémoire pour les élèves, les étudiants ou les professionnels. Quels conseils donneriez-vous à tous ceux qui préparent le bac ou un autre examen ? Si l’on est à un an ou à moins d’un mois de l’objectif, ce ne sont pas les mêmes stratégies à mettre en place. Mémoriser passe par quatre étapes : être capable de se motiver, comprendre l’information, la retenir et enfin, l’ancrer, c’est-à-dire ne plus l’oublier. Et ensuite ?
Les mardis de la mémoire #3 - La mémoire à long terme, suite Après avoir vu la mémoire implicite, jetons un coup d’œil à la mémoire explicite. Dans cette mémoire explicite se cachent encore deux sous-catégories de mémoire : La mémoire sémantique La mémoire sémantique contient les éléments vous permettant de répondre aux questions du Trivial Pursuit (le nom des capitales d’Europe, la masse atomique du polonium, etc.), mais aussi le sens des mots, l’utilité des objets, les règles sociales qui vous rappellent tous les matins que vous devez dire bonjour à votre horrible collègue qui n’est manifestement pas équipé de l’option « amabilité matinale », etc. Dans une formation, cette mémoire est finalement celle qui est la plus stimulée chez les apprenants, à qui vous apportez des contenus nouveaux. La mémoire épisodique La mémoire épisodique est aussi appelée mémoire autobiographique : c’est les souvenirs de ce qui vous est arrivé, et surtout des éléments les plus marquants. Comment optimiser la mémoire à long terme en formation ?
Les mardis de la mémoire # 2 - La mémoire à court terme En réalité, notre cerveau ne possède pas UNE mémoire mais DES mémoires, aux fonctionnements et aux caractéristiques bien différents. Zoom sur la première de ces mémoires: la mémoire à court terme ! La notion de mémoire à court terme est souvent utilisée pour parler de 3 types de mémoires. La mémoire sensorielle, la plus courte des mémoires à court terme La mémoire sensorielle conserve quelques millisecondes les informations sensorielles que nous recevons de l’environnement (les sons, les images, les odeurs, les vibrations, les saveurs, etc.), sans que l’on en ait forcément conscience. Quel lien avec l’apprentissage ? La mémoire sensorielle est un très bon facilitateur de l’encodage en mémoire : rappelez-vous de Marcel Proust et de sa madeleine. La mémoire à court terme, la vraie La mémoire à court terme permet de garder une information (issue donc de la mémoire sensorielle) et de la restituer pendant une dizaine de secondes environ. La mémoire de travail, la seule qui bosse
Compréhension et mémoires, ce qu'en disent les sciences cognitives - Colloque Pédagogie - Foyer de Cachan Les mécanismes de la compréhension s’appuient largement sur le fonctionnement des mémoires. Ils sont au cœur de l’objectif des enseignants-formateurs : comprendre pour traiter et développer des compétences. Examinons pourquoi il n’est pas envisageable de comprendre sans disposer d’acquis mémoriels antérieurs, donc de savoirs et de situations de référence. L’enjeu de « comprendre » est au cœur de toutes les activités scolaires Les activités scolaires sont structurées afin de permettre aux apprenants de traiter des situations de complexité croissante, au sein desquelles la compréhension joue un rôle premier. A contrario toute carence de compréhension entraîne à terme (qui peut démarrer au moment de l’apprentissage) des difficultés qui généralement se démultiplient, avec des dégâts collatéraux : décrochage temporaire, démotivation, effet sur l’image que l’apprenant construit de lui-même, affaiblissement de la curiosité, mauvais résultats scolaires. Le processus cognitif de la compréhension .
Les mardis de la mémoire #3 - La mémoire à long terme - Sydologie Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps ! Après la mémoire à court terme, nous allons parler de mémoire à long terme ! Comment ça, vous vous en doutiez ? La mémoire à long terme correspond à toutes les informations que nous stockons : celles que nous venons juste d’apprendre ou de vivre, et toutes celles que nous conservons depuis longtemps (1515, Marignan). Une fois que l’information est encodée, c’est dans la mémoire à long terme qu’elle est stockée. De manière très simplifiée, on peut dire que cette mémoire à long terme n’a pas de limite de durée (dans le sens où on peut se rappeler d’informations très anciennes) ni de limite de quantité (puisqu’on mémorise tous les jours de nouvelles choses). La mémoire à long terme se découpe en 2 catégories : la mémoire implicite et la mémoire explicite (que nous explorerons dans le prochain article). Là encore, il existe plusieurs types de mémoires implicites, mais nous allons nous concentrer sur la mémoire procédurale.
Les mardis de la mémoire #1 - La mémoire, qu'est-ce que c'est ? La mémoire est un des piliers de l’apprentissage. Pourtant, son fonctionnement est parfois peu connu des enseignants et des formateurs. Avec ce nouveau dossier, nous vous présentons toutes les semaines un aspect de notre chère mémoire, qui n’aura bientôt plus aucun secret pour vous ! Lorsqu’on parle de mémoire, il faut différencier 2 choses. On capte tout un tas d’informations grâce à nos 5 sens : vue, odorat, toucher, goût et ouïe. Comment favoriser l’encodage chez vos formés ? Deux stratégies sont incontournables pour favoriser l’encodage : Faire des liens entre les nouvelles informations que vous apportez et des choses que savent déjà les formés.Catégoriser les informations pour aider les formés à structurer les contenus que vous leur transmettez Une fois que l’information est mise en mémoire, il faut la conserver, la faire durer dans le temps. Comment favoriser le stockage chez les formés ? On veut pouvoir, à tout moment, utiliser une information qu’on a précédemment mise en mémoire.