Le combat urbain des bobos de banlieue
Toulouse envoyée spéciale C'est sans doute un symptôme. Peut-être celui d'une crise de croissance dans une agglomération qui grandit trop vite. Les opposants qui rejettent le «projet d'implantation du méga-centre commercial des Portes de Gascogne» ne se battent pas contre un bâtiment qui menacerait de leur boucher la vue. Ceux que l'on entend, ce sont d'autres habitants, membres du collectif citoyen «Non aux Portes de Gascogne». Blocage. Mais ce qui est sûr, c'est que les clients ne traverseront pas Tournefeuille. Confusion. De ce fond, Progreso Marin témoigne en effet. «A l'américaine», le mot qui résume. Côté contenu, Nicolas Monnier, le directeur du développement, recense une longue liste de cadeaux à la population, où l'on trouve une crèche, une grande salle associative, un théâtre de plein air donnant sur un bassin et un lac, une serre géante utilisable pour de grands banquets... Inaudible. Plaisance-du-Touch a 17 000 habitants, greffés en quelques années sur un ancien village.
Jacques Lévy: "Nos communes sont des fossiles"
Votre livre, Réinventer la France (1), est sous-titré "Trente cartes pour une nouvelle géographie". Vous y dénoncez notamment les représentations traditionnelles de la France... Oui, car elles sous-estiment un phénomène majeur : la France, ce vieux pays d'agriculteurs, est devenue presque totalement urbaine! Vous exagérez : les campagnes regagnent même de la population... Tout dépend de ce que vous entendez par "campagne". Cette société agraire a, chez nous, définitivement disparu. A des degrés divers, tout de même, non? Bien sûr. Comment l'expliquez-vous? Le rapport à l'autre n'est pas le même. Et quel est le rapport avec les cartes traditionnelles? Nos bonnes vieilles cartes de France ne rendent pas compte de l'urbanisation du pays, car elles représentent les kilomètres et non les populations. Prenez Arles, la plus grande commune métropolitaine par la superficie. C'est pourquoi je conçois des cartes où chaque petite tache de couleur est proportionnelle à la population. Oui. Pourquoi? Oui.
Comment nourrira-t-on les mégapoles du futur ?
Depuis la publication du désormais fameux rapport du McKinsey Global Institute sur les mégapoles de 2025, nous en savons un peu plus sur les véritables rapports de force qui structureront progressivement les relations internationales dans les prochaines décennies. Les Etats d’aujourd’hui (entre 185 et 193 selon les critères de reconnaissance utilisés) devraient conserver leurs contours géographiques et leurs prérogatives apparentes mais, de plus en plus, pour ce qui concerne la production, les investissements, la consommation et les échanges, le monde « utile » sera circonscrit aux 600 plus grandes villes du monde. En 2025, tout comme en 2007, ces 600 villes produiront 60 % de la richesse mondiale, mais la composition de ce peloton de tête urbain aura considérablement changé. Concentrations humaines Quelques chiffres pour prendre la mesure du basculement. Comment nourrir ces mégapoles dans un monde aux ressources naturelles de plus en plus limitées ? Rappelons le contexte. Sky Greens
Urbanisme à la française Télérama
Télérama Echangeurs, lotissements, zones commerciales, alignements de ronds-points… Depuis les années 60, la ville s’est mise à dévorer la campagne. Une fatalité ? Non : le résultat de choix politiques et économiques. Un gros bourg et des fermes perdues dans le bocage, des murs de granit, des toits d'ardoise, des tas de foin, des vaches... Quatre ans plus tard, les élus créent un peu plus au nord, à Kergaradec, un prototype, une ZAC, « zone d'aménagement concerté » : les hangars y poussent un par un. C'est à ce moment-là que ça s'est compliqué pour les parents de Jean-Marc. Ça s'est passé près de chez Jean-Marc, à Brest, mais aussi près de chez nous, près de chez vous, à Marseille, Toulouse, Lyon, Metz ou Lille, puis aux abords des villes moyennes, et désormais des plus petites. Avec un formidable coup d'accélérateur depuis les années 1982-1983 et les lois de décentralisation Defferre. Rien à comprendre, vraiment ? L'empire du hangar L'homme le plus riche de France ? Le rêve pavillonnaire
Urbanisme, embourgeoisement et mixité sociale à Paris
Les beaux quartiers [12] Voir M. Pinçon et M. Pinçon-Charlot, Dans les beaux... [12] sont de plus en plus homogènes et se caractérisent par une faible présence des classes moyennes du privé comme du public. En revanche, la distance sociale entre une classe bourgeoise à très haut niveau de revenu et une classe domestique de proximité (femmes de ménage, concierges, hommes d’entretien, personnel de surveillance, nourrices, etc.) produit une forte polarisation sociale. Dans ce cas, la cohabitation entre les deux extrémités de l’échelle sociale est organisée sur des rapports sociaux de domination qui s’inscrivent dans la domesticité, une petite partie de la population étant « au service » de l’autre. Les quartiers de la bourgeoisie intellectuelle sont tout aussi sélectifs socialement. La question de la mixité sociale urbaine ne se limite donc pas à la seule analyse de la ségrégation résidentielle.
Villes du futur, futur des villes : quel avenir pour les villes du monde ? (Enjeux)
« La ville est vivante, vivace, animée, et en mouvement. Elle ne se construit pas systématiquement par le haut. Anticiper, accompagner les changements, prendre en compte les aspirations des citoyens, adapter les politiques : voilà à présent des composantes nécessaires à l'élaboration d'une stratégie urbaine de long terme. » 11(*) C'est pour cerner cette stratégie urbaine de long terme que la délégation du Sénat à la Prospective, créée en juin 2009, a engagé une réflexion sur les villes du futur. Un premier atelier de prospective, tenu au Palais du Luxembourg le 29 avril 2010, a permis de tracer les premières pistes de ce travail12(*). De nombreuses auditions dont les comptes-rendus sont fournis en complément de ce rapport, ont contribué à l'approfondissement de divers aspects du sujet. Pourquoi s'intéresser aux villes du futur ? D'abord parce que l'avenir des villes est très peu présent dans les débats politiques. Que peuvent répondre les prospectivistes et les urbanistes à ces questions ?
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Territoire - Des spécificités socioprofessionnelles régionales
Marceline Bodier, Cédric Nouël de Buzonnière, Joëlle Vidalenc, division Emploi, Insee Résumé Selon le recensement de la population de 2007, la France métropolitaine compte 29 millions d’actifs de 15 ans et plus, qui peuvent se décomposer en six groupes sociaux. Sommaire Publication La répartition des groupes sociaux sur le territoire n’est pas homogène D’après le recensement de la population de 2007, la France métropolitaine compte 29 millions d’actifs de 15 ans et plus. Les différents groupes sociaux ne sont pas répartis de façon homogène dans les régions (tableau). En dehors des disparités régionales historiques pour les ouvriers, les écarts les plus nets concernent les agriculteurs, les non-salariés et les cadres. Retour au sommaire Les agriculteurs et les ouvriers agricoles : surtout dans l’Ouest Les 531 000 agriculteurs exploitants, qui représentent 1,8 % de la population active, constituent le groupe social le moins nombreux de métropole. Plus du tiers des cadres vivent en Île-de-France