Pour les adultes autistes et leurs proches, l’angoisse du « vide intersidéral » Alors qu’est lancé, jeudi, le quatrième plan autisme, l’absence de structures d’accueil pour les personnes souffrant de ces troubles est critiquée par les associations. Sur les routes du Morbihan, quand Marie est en voiture avec son fils, Yann-Vari, elle aime mettre un peu fort Arvorig FM, parce qu’il « y a de la musique », et qu’elle « aime entendre des émissions en breton ». Dans une autre vie, une avec « un peu plus de temps et d’énergie », cette Lorientaise de 63 ans aurait aimé le parler. Elle se contente de « le comprendre sans pouvoir échanger ». « Un peu comme mon fils », lance-t-elle dans un petit rire cristallin. Son « affreux », comme elle le surnomme affectueusement, a 27 ans, une carrure de rugbyman, et un autisme sévère diagnostiqué il y a vingt-et-un ans « grâce à la télé ». Là a commencé son « parcours du combattant ». « Entre cinq et dix ans d’attente » C’est l’une des « tragédies silencieuses » dénoncées par les associations. Isolement et privations Le « miracle belge »
franceinfo junior. Comment sont accueillis les élèves handicapés à l'école ? Le président Emmanuel Macron et le gouvernement ont fait de l'accueil des élèves handicapés l'une de leurs priorités pour cette nouvelle rentrée. Pourtant, sur les 164 000 élèves handicapés ayant besoin de soutien, 2 % d'entre eux n'avait pas d'accompagnement lors de cette rentrée, soit un peu plus de 3 000 enfants. "Dans 98 % des cas, les demandes d'accompagnement d'élèves en situation de handicap ont été pourvues dans les premiers jours de la rentrée", a détaillé le ministère de l'Education nationale dans un communiqué. L'association Collectif citoyen handicapé évoque quant à elle 3 500 enfants sans AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). Fin août, plusieurs mesures avaient pourtant été annoncées par le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, pour favoriser l'accueil des élèves handicapés. Depuis la loi de 2005 qui garantit le droit à une scolarisation pour les enfants et les jeunes handicapés, le nombre d'élèves pris en charge ne cesse d'augmenter.
Handicap : pourquoi 3 500 enfants n’ont toujours pas accès à l’école Malgré l’engagement du candidat Macron et 8 000 nouveaux postes d’auxiliaires de vie scolaire, certains restent en attente d’accompagnant. Plus de deux semaines après la rentrée, ils sont 3 500 enfants en situation de handicap toujours en attente d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS). Le collectif Citoyen handicap a rendu public ce chiffre, que le gouvernement confirme. Douze ans après la loi de 2005, des progrès considérables sur la scolarisation des enfants handicapés ont été accomplis et pourtant, malgré l’engagement du candidat Emmanuel Macron, des familles se trouvent à nouveau sans solution en septembre. Lors du débat du second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron avait choisi la question du handicap pour sa « carte blanche ». Depuis la loi de 2005, tous les enfants, notamment ceux présentant un handicap ou une maladie, peuvent être inscrits, dès la maternelle, à l’école, et des postes d’auxiliaires de vie scolaire sont alors créés pour favoriser leur autonomie.
Scolarisation en milieu ordinaire | Association Chrysalide Les enfants handicapés peuvent être scolarisés dés l’école maternelle. Chaque école a vocation à accueillir les enfants relevant de son secteur de recrutement. Pour répondre aux besoins particuliers des élèves handicapés, un projet personnalisé de scolarisation organise la scolarité de l’élève (PPS), assorti, sur demande des parents, des mesures d’accompagnement décidées par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). La scolarisation peut être individuelle ou collective, en milieu ordinaire ou en établissement médico-social. Scolarisation individuelle Les conditions de la scolarisation individuelle d’un élève handicapé dans une école élémentaire ou dans un établissement scolaire du second degré varient selon la nature et la gravité du handicap. Selon les situations, la scolarisation peut se dérouler soit : • sans aucune aide particulière, • faire l’objet d’aménagements lorsque les besoins de l’élève l’exigent. Scolarisation collective
Pourquoi l'intégration des élèves trisomiques à l’école reste un "parcours du combattant" ÉCOLE POUR TOUS - Alors qu'est diffusé ce lundi sur TF1 le téléfilm "Mention particulière", qui raconte l'histoire d'une femme trisomique décidant de passer son baccalauréat, l'intégration des élèves handicapés, et notamment trisomiques, reste difficile en France. Tour d'horizon des obstacles auxquelles font encore face les élèves et leurs parents. Youen Tanguy "Un véritable parcours du combattant" : c'est en ces termes que Béatrice, la maman de Marie Dal Zatto, héroïne trisomique du téléfilm "Mention particulière" diffusé ce lundi 6 novembre sur TF1, définit le parcours scolaire de sa fille. Si les choses se sont largement améliorées depuis la loi pour l'égalité des droits et des chances en 2005, la scolarisation des enfants handicapés demeure toujours "un sujet de tension", comme le note le médiateur de l'Education nationale, Claude Bisson-Vaivre, dans son rapport annuel publié en juin dernier. De plus en plus d'enfants scolarisés handicapés Un manque de formation des enseignants
Zaffran Joël. Quelle école pour les élèves handicapés ? 1La scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire suscite de nouveaux débats et de multiples inquiétudes depuis les dispositions prises par la loi du 11 février 2005 sur les personnes handicapées. Cette loi intitulée « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », stipule que l’inscription de tout enfant dans l’établissement scolaire ordinaire du quartier (« le plus proche du domicile ») est de droit pour toutes les familles. Cet établissement est déclaré, selon une qualification nouvelle, « établissement de référence », et cette « référence » perdure quel que soit le parcours de scolarisation réel de l’enfant, même s’il est amené à en fréquenter un autre établissement, y compris un établissement dit « médico-social », à gestion associative. 1 Ce premier livre abordait déjà des aspects qui sont ici repris et actualisés : par exemple, l’histo (...)
Handicap à l’école : l’envers du décor | L’instit’humeurs Cette semaine s’est tenue la 4ème conférence nationale du handicap. L’occasion pour le Président Hollande et les 5 ministres présents de mettre en avant le bilan du quinquennat sur le sujet et de faire quelques annonces. L’occasion, pour nous, de dire aussi l’envers du décor : l’inclusion en classe ordinaire des élèves en situation de handicap, ce n’est pas si simple. On se dirige sans doute vers un nouveau modèle. 2005-2015 : la décennie des chiffres Depuis la loi de 2005, tournant majeur dans la prise en compte du handicap, l’école a le devoir d’accueillir tout enfant handicapé. De fait, durant cette décennie, et particulièrement durant ces dernières années, comme l’ont précisé le Président et la ministre NVB, le nombre d’enfants handicapés accueillis à l’école a fortement augmenté : de 134.000 en 2004, à 280.000 en 2015. Une réussite incontestable, si on s’en tient aux chiffres. Dans les faits : les difficultés Prise de conscience officielle ? Vers un nouveau modèle ?
La scolarisation des élèves handicapés La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation de la citoyenneté des personnes handicapées a permis des avancées majeures dans la politique de scolarisation des élèves en situation de handicap. Le service public d’éducation doit veiller à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. Une approche nouvelle est consacrée : quels que soient les besoins particuliers de l’élève, c’est à l’école de s’assurer que l’environnement est adapté à sa scolarité. Depuis 2006, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a plus que doublé. À la rentrée 2017, 321 476 élèves en situation de handicap étaient scolarisés dans les écoles et établissements publics et privés relevant du ministère de l’Éducation nationale : 181 158 dans le 1er degré et 140 318 dans le 2d degré. À l'occasion du comité interministériel du handicap qui s'est tenu le 20 septembre 2017, il a été, d'ici 2022 : Ainsi, doivent être assurés :
Imagine mon handicap L'emploi des personnes en situation de handicap progresse trop lentement en France. Trouver un travail est - pour cette frange de la population - deux fois plus difficile que pour une personne valide. Leur taux de chômage dépasse les 18%, et, malgré une loi contraignante qui a déjà trente ans, la situation progresse très lentement. La législation de 1987 oblige les employeurs, sous peine d'amende, à embaucher 6% de personnes handicapées, mais les statistiques sont édifiantes. La fonction publique fait un peu mieux avec un taux qui est passé de 4,22% à 5,32% entre 2011 et 2016. Il faut rappeler qu'il reste encore un demi-million de personnes en situation de handicap inscrites chez Pôle Emploi. Hakim Kasmi, grand reporter à Radio France De la Chine, à la Jordanie, de l'Argentine à l'Afrique du Sud, Hakim Kasmi a parcouru des dizaines de pays. J'insiste sur ce terme de grand reporter, car c'est aussi beaucoup une fierté par rapport à mon handicap. Fabienne Haustant, danseuse professionnelle