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Le génocide arménien, crime imprescriptible

Le génocide arménien, crime imprescriptible

"Le papier d'Arménie" (2012) Le dernier album de R.Wan réserve de belles surprises, au premier rang desquelles figure le troublant « papier d’Arménie », évocation sensible du génocide arménien. L'impeccable orchestration plonge l'auditeur dans une atmosphère ouateuse et onirique; quant au texte, il insiste sur la fragilité de la mémoire. L'éloignement dans le temps rend d'autant plus ténu les souvenirs d'un drame que les autorités turques s'emploient à nier ("une fumée de martyrs que l'armée nie en bloc"). En quoi les massacres de 1915 se distinguent-ils des pogroms précédents? Entre mer Noire et mer Caspienne, Caucase et Mésopotamie, situé au carrefour des grands Empires perse, romain, byzantin, puis arabe, mongol, ottoman et russe, le royaume chrétien d'Arménie est âprement disputé depuis sa fondation au VIème siècle avant JC. Le mouvement des Jeunes-Turcs s'empare du pouvoir en 1908. En février 1914, sous la pression des puissances occidentales, les autorités ottomanes signent la « réforme de l’Arménie ». 2.

24 avril 1915 - Le génocide arménien Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (*), capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C'est le début d'un génocide, le premier du XXe siècle. Il va faire environ 1,2 à 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l'empire turc (ainsi que plus de 250.000 dans la minorité assyro-chaldéenne des provinces orientales et 350.000 chez les Pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont). Un empire composite Aux premiers siècles de son existence, l'empire ottoman comptait encore une majorité de chrétiens (Slaves, Grecs, Arméniens, Caucasiens, Assyriens....). Ces « protégés » (dhimmis en arabe coranique) étaient du fait de ce statut de subordination soumis à de lourds impôts ; ils avaient l'interdiction de porter les armes et de posséder un cheval, ce qui les mettait dans l'incapacité de se défendre ; il ne pouvaient plaider en justice contre un musulman qui les aurait dépouillés ou violentés ! Ébauche de génocide

Chronologie du génocide arménien 21 mars 1828 : La Russie annexe une partie du Plateau arménien (notamment régions d'Erevan et du Nakhitchévan). Troubles et massacres dans la région du Taurus. Insurrection dans la montagne de Zeïtoun. Celle-ci constitue depuis le début de l'occupation turque une région quasi autonome. 29 mars 1863 : «Constitution» nationale arménienne. 24 avril 1877 : Déclaration de guerre de la Russie à la Turquie. 3 mars 1878 : Signature du Traité de San Stefano. 6. 13 juillet 1878 : Traité de Berlin : il ne prévoit aucune cession majeure de territoires arméniens à la Russie. D'août à octobre 1894 : Troubles et massacres à Mouch et Sassoun. Du 30 septembre au 28 décembre 1895 : Manifestations arméniennes à Constantinople, suivies de nombreux massacres qui se soldent par 150 000 à 300 000 morts auxquels on ajoute environ 150 000 conversions et quelques 100 000 émigrés). 26 août 1896 : Juillet 1908 : Putsch militaire à Salonique à l'instigation du mouvement «Jeune turc». Du 14 au 25 avril 1909 : Massacres à Adana.

Le génocide des Arméniens : résumé historique La majorité des Arméniens se trouvaient dans l’Empire ottoman, essentiellement dans les sept provinces orientales de l’empire (Van, Bitlis, Erzeroum, Diyarbékir, Kharpout, Sivas, Trébizonde) et en Cilicie (Petite Arménie). En dehors des régions historiquement arméniennes, existaient aussi d’importantes communautés dispersées sur tout le territoire, en particulier à Constantinople, où le patriarche était le représentant de la nation devant les autorités. Avant le début du processus d’extermination (1894), il y avait sur le territoire de la Turquie actuelle trois millions d’Arméniens et autant de Turcs ; l’autre moitié était composée d’une véritable mosaïque de peuples (Kurdes, Grecs, Assyro-Chaldéens, Lazes, Tcherkesses, etc.). En 1914, les Arméniens n’étaient plus que 2 250 000 (suite aux massacres, conversions forcées à l’islam et à l’exil). On peut situer le début de l’émergence de la Question arménienne à la guerre russo-turque de 1877-1878. Les représailles reprirent de plus belle.

Liste des organisateurs du génocide arménien Turquie : “Liste des organisateurs du génocide arménien”Publié le : 25-11-2011 Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le chercheur turc Sait Çetinoğlu vient de publier un livre historique dans cette Turquie qui peine à entamer officiellement son devoir de mémoire. L’universitaire verse au dossier du génocide arménien, la « Liste des organisateurs du génocide arménien: Exterminateurs et musulmans vertueux » du patriarche Zaven Der Yeghiayan (1868-1947). “Vous pouvez trouver les noms et les biographies de ceux qui ont tué ou sauvé des Arméniens. Il est grand temps de déchirer les ténèbres parce que “Ce monde nous suffit à nous tous!" comme le dit Sarkis Çerkezyan.” Légende photo : La Une du livre de Sait Çetinoğlu “Liste des organisateurs du génocide arménien: Exterminateurs et musulmans vertueux » du patriarche Zaven”. “Liste des organisateurs du génocide arménien” du patriarche Zaven Exterminateurs et musulmans vertueux Sait Çetinoğlu Lire aussi : Zaven Der Yeghiayan

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