La pornographie et ses mensonges avec e La pornographie n'apprend pas à faire l'amour. Au contraire, tout y est mensonge, et un homme risque plutôt de ne jamais savoir s'y prendre avec une femme s'il prend des films porno pour modèles ! La pornographie, ça n'est pas la réalité ! Dans un film X tout est faux, rien ne fonctionne comme dans la vraie vie. Si un adulte le visionne avec un certain recul, ça ne fera peut-être pas de dégâts dramatiques. Le sexe des hommes a une taille inhabituelle. La quantité de sperme éjaculée est invraisemblable. Les positions sont celles qui permettent à la caméra d'en montrer le plus possible aux spectateurs… Elles ne sont pas forcément ni agréables ni pratiques à réaliser. Et surtout, l'image de la femme est totalement erronée.Non, une femme n'est pas prête à faire l'amour 24 heures sur 24, n'importe où et avec n'importe qui… Non, une femme n'aime pas être humiliée, rabaissée au rang d'esclave ou de prestataire de service sexuel. C'est une version extrêmement partielle de la sexualité
L'abus sexuels, c'est quoi ? Une fille sur quatre et un garçon sur six sont victimes d’abus sexuels avant l’âge de dix-huit ans et les chiffres de victimes adultes sont tout aussi dramatiques. Contrairement aux idées reçues, l’abus sexuel n’est en général pas commis par un inconnu mais la majorité des victimes sont abusées par un proche, dans un lieu familier. L’abuseur, usant d’une stratégie perverse et manipulatoire, parvient à répéter ses abus tout en imposant le silence à sa victime. Celle-ci souffre non seulement des conséquences douloureuses de ce traumatisme mais elle est aussi accablée d’un fort sentiment de culpabilité. Quels sont les différents abus et quelles blessures engendrent-ils? Ce livre permet à la famille, à l’entourage, à la victime, souvent démunis ou laissés seuls face à la réalité sordide et douloureuse de l’abus, de mettre des mots sur ses maux et de penser/panser cette blessure.
« POURQUOI TU PLEURES ? » – Des victimes de viols affichent les mots de leur agresseur La honte doit changer de camp, mais comment ? Si les chiffres sont connus – 75 000 femmes violées en France chaque année, une toutes les huit minutes – rares sont les victimes à témoigner. Récemment, des initiatives comme le manifeste des 313, publié en novembre 2012 par Le Nouvel Observateur, le documentaire Viol : elles se manifestent, ou encore le Tumblr Je connais un violeur ont contribué à libérer ces paroles trop souvent enfouies. Outre-Atlantique, c'est en images que les victimes s'expriment. Lancé par la photographe Grace Brown, le projet Unbreakeable collecte depuis octobre 2011 des images d'hommes et de femmes victimes, brandissant des panneaux sur lesquels sont inscrits quelques mots prononcés par leurs agresseurs. Photo prise à Saint Petersburg, en Floride, le 18 avril 2013, par Grace Brown. "Tu l'as bien cherché" Photo prise à Baltimore, Maryland, le 30 avril 2013, par Grace Brown. Photo prise à Solana Beach, en Californie, le 21 avril 2013, par Grace Brown. "Un autre verre ?"
Où sont les violeurs? | Marlene Schiappa Le traitement médiatique du viol a ceci d'étonnant qu'il décrit toujours l'agresseur et la victime avec un champ lexical similaire. Pour la victime, nous avons jeune, pauvre au sens de "à plaindre", seule parfois, et souvent un détail physique accablant du type "elle avait les cheveux longs (la salope)" (blonde, au 36 quai des Orfèvres ; jolie, dans le métro de Lille). Le violeur a toujours une bonne excuse, lui. Il avait bu, monsieur le juge. (36) Il venait de se disputer avec son amie et il n'avait pas de travail, monsieur le juge (Lille). Bref, elle, avant d'être une victime, était déjà marquée du sceau de l'infamie ; et lui avant d'être un agresseur était déjà le good guy qu'il redeviendra après quelques heures de travaux d'intérêt général. Si bien que notre société est intrinsèquement pleine de victimes de viols, mais vide de ses violeurs. Lire aussi: Mais statistiquement, ça ne fonctionne pas. Comme mon amie qui a conclu son histoire par : "Tu le connais, c'est X. X... ? Oui.